Le 11 Novembre nous fêtons la Saint Martin apôtre des Gaules. Surtout fêtée en Allemagne, la coutume est devenue plus marginale en France mais commence à renaître notamment dans le Nord et l’Est !
Jeune légionnaire romain Martin croisa à Amiens à l’hiver 334 la route d’un mendiant presque nu. N’ayant d’autre richesse que sa tenue de soldat, il trancha son manteau de son épée en deux parties et donna la moitié au pauvre. La nuit suivante, Jésus Christ lui apparut revêtu de la moitié du manteau donné au pauvre, ce qui le poussa à se faire baptiser puis à devenir moine. Le reste de son manteau, appelé « cape » fut placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l’origine du mot Kapelle et chapelle.
De nombreuses traditions variant selon les régions accompagnent cette fête de l’abondance qui marquait autrefois l’ouverture des dernières foires de l’année, le tirage du vin nouveau et de la bière de Noël, ainsi que le renouvellement des baux et fermages. Il s’agit donc de faire bonne chère en ce dernier jour avant le petit carême de Noël de 40 jours précédant le temps de l’Avent.
On y retrouve la dégustation de l’oie de Saint Martin, la retraite aux flambeaux ainsi que les chants de la Saint Martin.
Le rôle de l’oie : En 371 l’évêque Saint Lidoire venant à mourir, les habitants de Tours firent appel à Martin pour le remplacer. Celui-ci refusa, préférant la vie monastique et se trouvant indigne de cette fonction. D’après la légende il se cacha dans un poulailler. Les habitants partis à sa recherche le trouvèrent grâce aux cris incessants des oies qui dénonçaient sa présence. Une variante dit que les oies interrompaient ses prêches.
Cette année 2021 la grande foire de la Saint Martin fait son retour à Aramon dans le Gard avec une grande variété d’exposants avec un défilé costumé sur la vie d’autrefois et les scènes de la vie du Saint évêque, ainsi qu’à Perpignan et Biarritz. En Alsace et en Moselle, on organise à Soultz, Vendenheim, Bettviller, Corny-sur-Moselle, des retraites aux flambeaux durant lesquelles les enfants sillonnent les rues des villages et des villes avec des lanternes qu’ils fabriquent à l’école ou à la maison. Ils sont souvent accompagnés d’un cavalier sur son cheval blanc, habillé en soldat romain et vêtu d’une cape rouge jouant le rôle de Saint Martin.
On chante des chants propres à la Saint-Martin durant la procession. La célébration se conclut souvent par un grand feu de la Saint-Martin. Dans de nombreuses régions allemandes, les enfants obtiennent une pâtisserie en forme de bonhomme, nommée Stutenkerl alors qu’en Flandres la pâtisserie traditionnelle est le folard aux raisins secs.
Selon la légende, Saint Martin portait la bonne parole sur les côtes de Flandre et aurait perdu son âne parti brouter, alors qu’il évangélisait les pêcheurs d’un petit village, Dunkerque.
La nuit tombant, lres enfants se sont mis à la recherche de l’âne avec des lanternes, et l’on finalement retrouvé dans les dunes en train de manger des chardons et des oyats. Pour les remercier, saint Martin transforma toutes les petites crottes de l’âne en petits pains à la forme particulière, que l’on appelle folards (Voolaeren, en flamand occidental), ou craquandoules.
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