par Patrick Reymond
Lors de Barbarossa, le potentiel de l’armée allemande était le suivant :
• 3,8 millions d’hommes, plus 1 million d’alliés,
• entre 3400 et 3800 blindés, plus 1000 alliés (Roumains, Hongrois, Italiens, Slovaques, Finlandais).
• autres véhicules blindés, 3000, les autres blindés alliés étaient rares
• aviation 2800 (plus environ 2500 avions non combattants, repérage, transport…), plus les alliés,
• 24 000 pièces d’artilleries diverses, (dont de nombreux 75 français pris en 1940)
• 17 000 mortiers,
• 600 000 chevaux,
• 600 000 camions et véhicules diverses (dont de très nombreux camions français pris en 1940).
Aujourd’hui, pour l’Ukraine, on parle de 300 chars, soit, à vue de nez, 1 pour 4 ou 5 kilomètres, et encore, qui viendront échelonnés, parce que les bouses occidentales, il faut un temps fou pour savoir s’en servir, au contraire du matériel soviétique et russe, dont la simplicité d’utilisation a toujours été le point fort, de manière délibérée.
On a livré quelques dizaines de canons, on parle de livrer 30 avions. On a livré 50 himars.
Alors qu’au début du conflit, l’arsenal ukrainien, était soviétique (c’est à dire pléthorique, robuste et simple d’utilisation). Il a été quasiment détruit, ainsi que les anciens stocks soviétiques du pacte de Varsovie.
Pour ce qui est des stocks ukrainiens issus de l’ancienne URSS, ils étaient en 1991 :
• 6500 chars de combats, chiffre certainement réduit au début de 2022 à environ 3000,
• 6900 véhicules blindés (là aussi, réduit à 3000),
• 7200 pièces d’artillerie, on peut penser qu’il en restait 5000,
• 412 navires de guerre, qui étaient réduits à presque rien (un traité en avait confié la plupart à la Russie, la rouille a eu raison du reste),
• 1500 avions de combats, il en restait 300,
• 710 hélicoptères d’attaques, dont il restait environ aussi 300 exemplaires.
En 2014, une bonne partie avait été vendue dans le monde, et le restant indiqué était en assez mauvais état, mais, dans l’optique de la guerre avait été rendu opérationnel.
De fait l’aide occidentale est surtout à usage des BFM-WC locaux. C’est une petite fraction de ce qui a été détruit, presque tout en vérité. Seule la chair à canon ne manque pas. Profondément enterrée dans une ligne Maginot fortifiée, il faut déloger des Ukrainiens. Les Russes ont recommencé Verdun. Mais à la différence du bois des Caures, ils n’attaquent que peu, préférant laisser le matraquage d’artillerie faire le travail. À Verdun, on peut penser que les attaques allemandes étaient trop précoces. Les survivants n’étaient pas forcément cassés au moins moralement.
Là aussi, le strip tease militaire ukrainien avait considérablement amoindri son potentiel. De fait, l’armée ukrainienne était déjà terriblement insuffisante pour garnir la ligne de front, vue sa longueur. Du moins, en matériel. On a remplacé, largement, le soldat par le matériel.
Les armes occidentales, les armées occidentales n’ont pas connu le feu depuis longtemps, c’est à dire, contre un adversaire ayant un potentiel militaire équivalent ou supérieur. le ciel était OTAN, mais pas en Russie, qui, historiquement dispose d’une très forte DCA (la luftwaffe de 1941 a largement été détruite par la DCA), et c’est encore plus vrai maintenant. De fait, l’aviation détruisait, et l’armée au sol ne faisait qu’exploiter la situation. De plus, il faut signaler une très nette déficience oxydentale (je connais l’orthographe réelle) pour la DCA. Il n’y en avait pas besoin.
L’armée irakienne était loin d’avoir un standard russe, même si son armement était soviétique.
L’armement américain, et oxydental, sont survendus, financièrement, et en capacités. L’aviation otanesque aurait eu une durée de vie limitée, on parlait d’une semaine, face à l’aviation russe.
Une zone d’exclusion aérienne en Ukraine est une vue de l’esprit. Si l’aviation russe tire depuis le territoire russe, c’est une question aussi, de doctrine de feu, pas de DCA ukrainienne. On y prend le moins de risques possibles, et pour le matériel et pour les hommes. Aux temps de Normandie (Niemen), les pilotes français se faisaient remonter les bretelles, ils étaient jugés trop hardis, prenant trop de risques. On demandait aux « combattants » (chasseurs), de protéger les bombardiers qui accomplissaient leur mission, pas d’engager le combat pour le combat. Ce qui était demandé, c’était « d’accomplir la commande ».
Ces armes oxydentales ne sont que le replâtrage d’un échec, le plan initial était de tenir la ligné fortifiée, pendant que les sanctions feraient s’effondrer le « régime poutine ».
source : La Chute
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