Le Colonel Pierre Chateau-Jobert (1912-2005), officier parachutiste surnommé Conan par ses camarades, combattant de la Seconde Guerre mondiale (et compagnon de la Libération) ainsi que des guerres d’Indochine et d’Algérie, engagé au sein de l’OAS, fut l’un des meilleurs spécialistes français des opérations commandos et de la guérilla.
Interrogé en 1976 sur le cheminement qui l’avait conduit au combat contre révolutionnaire, le colonel Chateau-Jobert répondait :
» Le point de départ de ce cheminement est pour moi très net. C’est en tournant autour de cette question de « la fin qui justifierait les moyens » que j’ai pris conscience de deux idéologies qui s’opposent l’une à l’autre et dont la ligne de séparation est la reconnaissance ou, au contraire, le refus de reconnaître un certain ordre dont les lois physiques, morales, sociales me paraissent « naturelles ». De là à passer à l’ordre naturel, puis à l’ordre naturel et chrétien, il y avait plus d’un pas ! Par le fait des circonstances de ma vie militaire, il se trouve qu’il m’y a fallu des années. »
Ce livre fait le constat que l’adversaire est à l’intérieur même du pays autant qu’il est à l’extérieur; la guerre qu’il nous fait est « révolutionnaire » parce qu’elle est illimitée dans le domaine psychologique et moral; illimitée au point que cet adversaire se donne le droit d’user de tous les moyens, aussi illicites, inhumains, immoraux qu’ils soient.
Ici apparaît donc la confrontation aiguë entre deux idéologies fondamentalement opposées car, de notre côté, nous n’avons pas le droit d’user de ces moyens qui soulèvent l’indignation.
S’il semblait à quelques-uns que, par ce fait même, nous fussions vaincus d’avance, ce livre prouvera le contraire.
Ce livre est un peu comme un ouvrage « à la Vauban » où les places d’armes, les réduits, les saillants contribuent tous à une défense réciproque et à un renfort mutuel. Ainsi doit-il en être de la structure contrerévolutionnaire. Sur les remparts, la place des hommes d’armes est prévue selon leurs spécialités; mais tout le monde ne porte pas les armes et cependant, dans l’enceinte fortifiée, tout le monde participe à l’action d’ordre et à la sauvegarde des personnes et des biens; et jusque dans les campagnes environnantes, chacun sait ce qu’il doit faire contre l’ennemi.
En des temps de grande confusion, chacun est bien concerné par la défense aux remparts de la Cité, pour sauver les valeurs d’une civilisation en grand péril.
Cet ouvrage écrit par un homme expérimenté contient de précieux conseils pour les temps présents et à venir.
La confrontation Révolution Contrerévolution, Colonel Chateau-Jobert, éditions de Chiré, 365 pages, 25 euros
A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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