Quel rôle pour un roi aujourd’hui, si la Monarchie royale venait à être réinstaurée ?
Dans la Monarchie active « à la française » que nous prônons et que nous souhaitons, le roi n’est pas un simple coupeur de rubans : il « est » l’État pour le monde extérieur car il incarne la France et sa longue durée, et cela malgré les atermoiements du passé et les différents régimes autres que la royauté qui se sont succédé depuis le XVIIIe siècle, en une histoire complexe et parfois cruelle dont il se doit de tout assumer, sans esprit de revanche, mais sans être obligé, en son for intérieur, de tout accepter ; il « est » aussi l’État pour les citoyens français, non l’administration tatillonne ou le gouvernement, mais l’État comme symbole de la « haute politique », des grandes stratégies politiques qui nécessitent du temps et l’autorité d’un corps politique de décision pour s’enraciner et s’épanouir.
Il ne s’agit pas pour le roi de tout faire et d’être omniprésent comme un président soucieux d’apparaître dans tous les médias pour ne pas disparaître dans les sondages ou dans les urnes. La liberté du roi préserve l’État de cette obligation de l’activisme. Le roi assure la continuité de l’action politique sans avoir besoin de la rappeler tous les jours : sa simple présence permet de saisir que ce qui est en cours ira jusqu’au bout et ne sera pas remis en cause à la prochaine législature pour des raisons bassement idéologiques ou politiciennes : « les arbres plantés ne seront pas déracinés », et, pour reprendre la fable monarchiste de Jean de La Fontaine (8), « Mes arrière-neveux me devront cet ombrage ».
La Monarchie sera-t-elle pour autant un régime « parfait » ? Il serait présomptueux de l’affirmer et il serait dangereux de le vouloir, car ce serait nier, injustement, l’essence de toute politique humaine qui est de viser, non une perfection hypothétique, mais, d’abord, le Bien commun et le Service du pays comme des personnes. Les royalistes conséquents et fervents ne sont pas des charlatans de la Monarchie, ils sont des militants du « possible » et de la recherche du « moins mauvais » pour la Cité : et c’est cette recherche qui les fait, d’hier à demain, les promoteurs et fondateurs de la Nouvelle Monarchie royale, celle qui n’est pas à rêver mais qui est à bâtir…
(Fin, évidemment provisoire…)
Notes : (8) : « le vieillard et les trois jeunes hommes », une fable qu’il conviendrait de relire et que l’on peut considérer comme une véritable page de sagesse politique, à bien y regarder…
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