Un pays est défini tout d'abord par ses hommes. Il est donc intéressant de savoir ce que sont les peuples fondateurs de la France actuelle pour définir notre identité. Les manuels républicains d'histoire ou de géographie nous enseignent qu'il n'y a pas de race française. Nous allons voir que ceci est une interprétation purement idéologique, et qu'à l'inverse, incontestablement, lorsque nous étudions les différentes composantes de la population fondatrice, l'identité française est de race celto-germanique baignée dans une culture gréco-latine.
Le substrat sur lequel s'appuient les peuples originels est Celte, branche des Indo-européens, chers à Dumezil, avec quelques Ibères qui se sont installés dans le sud-ouest. Les Indo-européens venus de l'est ont envahi l'Europe de l'ouest entre le 3e et le 1er millénaire avant J.C. Les Celtes, peuple d'origine aryenne qui habitaient la Gaulle s'appelaient les Gaulois. L'expression « nos ancêtres les Gaulois » que l'on enseignait autrefois aux écoliers est pleinement justifiée. On a beaucoup raillé cette formule que l'on enseignait aussi dans nos colonies, mais maintenant, hélas, elle semble désormais déplacée dans certaines parties entières de notre propre pays. Les Celtes se retrouvent aussi en Europe, en Rhénanie, Bavière, Écosse, Pays de Galles, Irlande, partie de l'Angleterre (Cornouailles), Tchéquie, Autriche, Roumanie (définie de façon semblable à la France : Celtes parlant une langue latine), certaines régions du Portugal et de l'Espagne.
En France la Bretagne présente un cas intéressant puisqu'elle est sans doute la plus celtique ou gauloise avec une langue propre qui doit ressembler à celle que devaient parler les Gaulois. En tout cas les termes gaulois et celtes sont synonymes : K/Galatie (ou Kelti) (« les puissants »), nom donné par les Romains.
Nos ancêtres étaient très habiles techniquement, et en agriculture avaient une très grande avance sur les autres, meilleurs cavaliers que les Romains qui durent enrôler des Germains pour les combattre. La conquête romaine a surtout eu un effet culturel plus que démographique (avec comme effets les plus perceptibles, outre des traces architecturales, le droit et surtout la langue, gros héritage puisqu'elle est porteuse de toute la culture gréco-latine) les troupes romaines en Gaule étaient essentiellement constituées de Gaulois enrôlés et de cavaliers germains.
Il nous faut bien sur maintenant parler des grandes invasions germaniques effectuées sous la pression des Huns (essentiellement 4e au 6e siècle après J.C.) qui ont donné une composante germanique à la France. Les Francs ont occupé le nord de la France, les Alamans l'Alsace et une partie de la Lorraine, les Burgondes ont fondé la Bourgogne et les Wisigoths tout le sud-ouest jusqu'à la Loire. On trouve donc dans l'Ouest de nombreux noms de familles d'origine germanique (exemple : Thoreau : THOR-EAU, fils de Thor; Audouin : ALD-O-WIN, vieil ami; Suaudeau : SU(G)-WALD(EN)EAU, fils d'homme qui gouverne).
Les Francs, peuple conquérant, donnèrent leur nom à notre pays : la France est donc un nom germanique, tout comme Francisque dont pouvait s'enorgueillir François Mitterrand : FRANK/REICH, en allemand (État des Francs). Le dernier peuplement fut celui de ces Germains du Nord : les Vikings ou les Normands (hommes du Nord) à qui on donna la Normandie. Les longues guerres franco-anglaises furent l'occasion de la présence de nombreuses troupes anglaises sur notre sol qui ne modifièrent en rien la structure ethnique de notre population.
Jusqu'au début du XXe siècle, la population française fut pendant deux ou trois millénaires cette synthèse celto-germanique avant de faire appel pour l'économie au début du XXe siècle et entre les deux guerres, à quelques dizaines de milliers de Belges, Italiens du Nord, Espagnols ou Polonais qui étaient des Européens de culture chrétienne (la Belgique et l'Italie du Nord ayant d'ailleurs déjà fait partie de la Gaule ou des Gaules).
Ce n'est qu'après la deuxième guerre mondiale (surtout dans les années 60-70-80) sous la direction de gouvernements irresponsables qui ont joué avec le feu (avoir une main-d'oeuvre corvéable à merci plutôt que de moderniser l'appareil productif) que la France a connu ce déferlement sans précédent de populations extra-européennes essentiellement africaines qui la menacent dans ses fondements ethno-culturels (avec la complicité perverse de certains intellectuels haïssant leur pays et parfois eux-mêmes).
La France est maintenant confrontée dans les prochaines années à ce défi, aura-t-elle encore la vitalité, vu le matraquage idéologique qu'elle subit en permanence dans les médias, pour contrecarrer cette tendance mortifère ou finir dans les poubelles de l'Histoire comme cela est déjà arrivé à d'autres peuples.
Connaître ses racines, renouer avec ses origines nous rendent plus forts pour ce futur combat contre une conception abstraite, désincarnée et non charnelle de l'homme, héritée de la philosophie des droits de l'homme issue de la Révolution, nomade interchangeable sans passé ni racine.
par Patrice GROS-SUAUDEAU Statisticien - Economiste
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire