samedi 25 septembre 2021

De nouvelles découvertes remettent en cause le dogmatisme de beaucoup de paléoanthropologues.

 

Et nous voici revenus à notre inlassable remise en question des théories officielles quant aux origines de l’homme (notre moteur de recherche vous sera fort utile pour retrouver nos articles – mots-clés : « paléoanthropologie« , « origines de l’homme » ou encore « Homo sapiens » -).

En effet, une découverte extraordinaire vient d’être faite aux Etats-Unis. Des traces de pas datant d’environ 23 000 ans ont été découvertes dans le sud-ouest du pays, révèle une étude jeudi 23 septembre, suggérant que le peuplement de l’Amérique du Nord par l’espèce humaine était déjà entamé bien avant la fin du dernier âge de glace, censée avoir permis cette migration. Ces empreintes de pas ont été laissées à l’époque dans la boue des berges d’un lac aujourd’hui asséché qui a cédé la place à un désert de gypse blanc situé au Nouveau-Mexique, dans le parc national de White Sands.

Avec le temps, les sédiments ont comblé les empreintes et ont durci, les protégeant jusqu’à ce que l’érosion dévoile de nouveau ces témoignages du passé, pour la plus grande satisfaction des scientifiques. « De nombreuses traces semblent être celles d’adolescents et d’enfants ; les grandes empreintes de pas d’adultes sont moins fréquentes », écrivent les auteurs de l’étude publiée dans la revue américaine Science. Des traces d’animaux, mammouths et loups préhistoriques ont également été identifiées. Certaines, comme celles de paresseux géants, sont même contemporaines et voisines d’empreintes humaines sur les bords du lac.

Au-delà de l’émotion et de l’anecdote, la découverte est déterminante pour le débat qui fait rage sur les origines de l’arrivée d’Homo sapiens en Amérique, le dernier continent peuplé par notre espèce. Car la datation de traces de White Sands « signifie que des humains étaient présents dans le paysage voici au moins 23 000 ans, avec des preuves d’occupation s’étendant approximativement sur deux millénaires », souligne l’étude.

Pendant des décennies, la thèse la plus communément acceptée a été celle d’un peuplement provenant de Sibérie orientale : nos ancêtres auraient franchi un pont terrestre – l’actuel détroit de Béring – pour débarquer en Alaska, puis se répandre plus au sud. Des preuves archéologiques, dont des pointes de lance servant à tuer les mammouths, ont longtemps suggéré un peuplement vieux de 13 500 ans associé à une culture dite « de Clovis » – du nom d’une ville du Nouveau-Mexique –, considérée comme la première culture américaine, d’où sont issus les ancêtres des Amérindiens.

Ce modèle de la « culture Clovis primitive » est remis en cause depuis vingt ans, avec de nouvelles découvertes qui ont reculé l’âge des premiers peuplements. Mais, généralement, cette date n’allait pas au-delà de 16 000 ans, après la fin du « dernier maximum glaciaire ». Cet épisode de glaciation est crucial, car il est communément admis que les calottes glaciaires couvrant à l’époque la plupart du nord du continent ont rendu impossible, ou en tout cas très difficile, toute migration humaine en provenance d’Asie, par le détroit de Béring ou, comme le suggèrent de récentes découvertes, le long de la côte du Pacifique.

« De mon point de vue, de toutes les données publiées à ce jour sur le premier peuplement de l’Amérique, ce site est le plus convaincant pour les sites pré-20 000 ans, estime Yan Axel Gomez Coutouly, chargé de recherche à l’unite mixte de recherche et de formation Archéologie des Amériques (CNRS, Paris-I Panthéon-Sorbonne). Et ce même s’il n’y a pas de mobilier lithique ou d’outils associés, puisque les traces de pas confirment l’origine humaine. »

Pour la plupart des sites anciens – grotte de Chiquihuite au Mexique datée à 30 000 ans, abri sous roche de Pedra Furada au Brésil pouvant remonter jusqu’à 50 000 ans, Bluefish Caves dans le Yukon avec des datations jusqu’à 24 000 ans, site de Cerutti Mastodon en Californie avec des datations jusqu’à 120 000 ans –, rappelle l’archéologue, « une grande majorité de chercheurs considèrent que les preuves de la présence humaine présentées (traces de découpe, outils simples, foyers, etc.) sont en fait le produit de phénomènes naturels : plutôt que des artefacts (des produits humains), ce serait des géofacts (des produits naturels) ».

Dans le cas de ces traces de pas d’environ 23 000 ans, ajoute-t-il, « l’étude montre une découverte au caractère anthropologique incontestable. Donc si ces datations se confirment et qu’elles ne sont pas remises en cause, alors il s’agira d’une des découvertes majeures de la préhistoire américaine de ces dernières décennies ».

Mais en quoi est-ce si important, direz-vous ?

Tout simplement parce que cette découverte remet fondamentalement en cause la théorie de l’arrivée de l’homme moderne en Amérique par le détroit de Béring. Or, comme il n’a pas pu arriver par la côte Est (l’océan Atlantique étant à l’époque infranchissable), on est en droit, une fois de plus, de s’interroger sur l’apparition d’Homo sapiens en plusieurs lieux, très éloignés les uns des autres sur le globe terrestre, et non pas uniquement dans l’Est africain avec une migration ultérieure vers le Nord et l’Est. La théorie dite « Out of Africa » d’une origine unique prend une fois de plus… du plomb dans l’aile.

C’est ce que nous ne cessons de proposer comme seule hypothèse raisonnable car, en outre, elle nous semble parfaitement conforme… au projet Divin.

Le 25 septembre 2021. Pour le CER, Jean-Yves Pons, CJA.

https://conseildansesperanceduroi.wordpress.com/

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