Tous les matins des cuistres pleins de superbe prennent possession des média et matraquent à tour de bras l'écoloclimarisme dont ils ont fait l'obligatoire conviction à laquelle tous les humains doivent désormais se soumettre. Ceux qui s'avisent de contester les nouveaux dogmes climatiques sont aussitôt jetés en pâture, accusés des pires infamies. accusés de « fake news » et de théories du complot. On peut commencer par le déferlement de bobards météorologiques dont jour après jour les prévisions de la veille sont déjà mensongères et celles de l'après-midi fallacieuses à mesure qu'elles sont annoncées.
On peut ensuite dérouler tout au long de la journée l'enfilade des "informations" qui ne sont que rumeurs et ragots démentis au cours des semaines qui suivront. Nous nous en tiendrons cependant ici à ce réchauffement climatique qui est la plus énorme mystification dont nous soyons victimes. Hier soir, par exemple sur le site de Météo-France - La Réunion on annonçait un autre cyclone, du nom de Kenneth, avec des rafales de vents estimées à 320km/h, dans le Canal du Mozambique. En cette fin de saison on ne manquait pas de suggérer que le réchauffement climatique avait quelque chose à y voir, Kenneth étant annoncé comme « cyclone intense de catégorie 4 ». Laquelle s'étend de 219 à 251 km/h. Lorsqu'il parvint à la côte du Mozambique, on releva des pointes à 220km/h, rétrogradées aussitôt à 155 km/h et 5 heures plus tard à 55 km/h. Chaque matin donc, les responsables des grandes radios - Demorand, Cohen, Erner, Bourdin, Calvi et les autres - font la revue générale du terrifiant futur que nous annoncent les degrés dans lesquels nous frirons et les millimètres dans lesquels nous serons noyés. Bourdin est en ce pays une sorte de porte-parole de Greta Thurnberg. Il en répète la logorrhée mot à mot. Écoutez-le donner sans désemparer ses consignes : « personne ne s'intéresse à l'avenir de la planète, tout le monde s'en moque, et pourtant nous en crèverons... L'espèce humaine en crèvera.. Il y a aussi ce que nous laisserons à nos petits-enfants ou nos arrière-petits-enfants qui eux risquent d'en crever. Tous le monde doit le savoir mais tout le monde s'en fout... ». Il y a quelques années il s'esclaffait lorsqu'on l'interrogeait sur le tri sélectif, il y a une semaine il demandait à Jadot s'il prenait une douche ou un bain, s'il rajoutait un couvercle quand il mettait un œuf à cuire, s'il maintenait ses apparais en veille. Ainsi fait-on des économies d'énergie et réduit-on l'effet de serre ! Lorsqu'il est arrivé à RMC, embauché par Alain Weil, en 2000, il n'avait que faire du gloubi-boulga écolo. Il n'est qu'un concentré de superficialité. Marche avec le vent. Court avec la mode. Qu'il appelle Audimat. Désormais rares sont les matins qu'il ne donne un micro aux larbins de Macron et, pour faire bonne mesure, un autre aux écolos. À un Jadot (les verts), à Canfin (WWF), à Duflot (OXFAM), à Hulot, à Audrey Pulvar, et à toutes les ribambelles de faux écolos, les Dion, les Veilferette (cet instituteur qui processionne dans les salles de rédaction, et y pérore sans jamais aucun contradicteur), les Audrey Tautou et autre arnaqueurs de la carabistouille cinématographique qui font la queue dans les Emmy Awards, les Oscars, les Césars, les Lions d'or de Venise, les Palmes de Cannes, les Ours d'Or de Berlin. À condition de faire de grands discours sur « Me Too » et sur l'effet de serre.
Ce matin-là, 15 avril, il recevait la nouvelle directrice du WWF ancienne navigatrice Isabelle Autissier. Celle-ci a succédé à M. Canfin. Née dans le 12e arrondissement de Paris, elle n'a d'autre argument à l'appui de sa nouvelle fonction qu'un diplôme d'ingénieur agronome.
Le WWF, un bazar abracadabrant
Au cours de ces 9 minutes d'interview, elle soutiendra un rapport de l'ONU nous menaçant « d’une accélération rapide imminente du taux d'extinction des espèces animale et végétale ». Mais tronquant la première affirmation : « même si les facteurs ne s'intensifient pas ». D'autant que les « 5 autres extinctions » ne devaient rien ni aux hommes ni au gazole ! Et elles ont eu lieu. Or, dans son appréciation, notre responsable du WWF se veut exagérément optimiste. Quand elle dit par exemple que « un demi-million à un million d'espèces devraient être menacées d'extinction », elle supprime : « dont beaucoup dans les prochaines décennies ». Combien de décennies au juste : deux, trois, cinq cents ? D'ailleurs ce rapport ne manque-t-il pas de rigueur scientifique ? À moins que l'on n'ait pas la moindre idée du nombre d'espèces animales et végétales existant sur terre : dans ce cas on se garde de prétendre tout et le contraire de tout.
« Les apports que les gens tirent de la nature, dira-t-elle encore, sont fondamentaux pour l'existence et la richesse de la vie humaine sur Terre... », mais le texte onusien ajoute une nuance d'importance : « ... la plupart d'entre eux ne sont pas totalement remplaçables ». Donc sont-ils totalement irremplaçables ? C'est important parce que tout ce elle dit est repris par Bourdin comme un perroquet. Dès qu'il s'est installé devant son micro il est frappé d'une sorte de prurit et voit partout la fin de l'humanité, la 6e extinction animale - « dont l'homme » - , le bout de je ne sais quelle diversité des espèces animales.
En revanche il est aveugle au déferlement sur nos archipels tempérés des foules montées des Tropiques, vers nos écoles submergées, nos quartiers envahis par une marée que l'on nous habitue à qualifier de "populaire", monopolisant les sports et les arts mineurs dont elles s'emparent. Qui sont en effet une réelle préfiguration de cette dernière extinction.
Mme Autissier, à laquelle Bourdin continue à faire écho, embraye sur cette marotte dont s'est emparé WWF : « Les conditions environnementales vont se dégrader à un tel point que nous allons commencer à nous faire la guerre et nous avons aujourd'hui des armes extrêmement puissantes. Quand il y a de l'instabilité la question du climat et celle de la biodiversité créent de l’insécurité ».
Evidemment celle perspective est détestable et ces gens ont trouvé depuis longtemps la parade. Quelle meilleure façon de ne pas faire la guerre que de jeter ses armes ? D'accueillir l'ennemi en lui entourant le cou de fleurs. De lui livrer sa maison. Son foyer. Ses biens. De se mettre à son service. De faire la chasse aux siens lorsqu'ils se rebellent contre les collabos qui ont pris le pouvoir. Et comment le lien direct existant entre un monde sans frontières et un monde sans carbone ne saute pas à l'esprit de toute personne de bon sens ?
C'est bien pourquoi tous ceux qui combattent les évolutions naturelles du climat au nom de falsifications commencent par instaurer une tyrannie planétaire à laquelle aucun État ne peut se soustraire sans voir se dresser contre lui tous les autres. Le WWF est un des rouages de cette mécanique.
Le mot "diversité" est au cœur de l'idéologie moderniste. Ayant désincarné les peuples, il s'est attaqué à la fiction apocalyptique qu'est la biodiversité, triomphe de l'hybride, par laquelle sera détruite notre planète.
Petrus AGRICOLA Rivarol 2 mai 2019
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