jeudi 24 septembre 2020

Le solstice des veilleurs

 

qfmKaIOr2uvuln68E_o6opFSfuk.jpgPour celles et ceux appartenant à la nation spirituelle qu'érige dans l'invisible la fidélité aux vérités ancestrales, chaque solstice apparaît comme un moment privilégié : la célébration de notre identité selon sa composante la plus essentielle.

Les motifs culturels de se retrouver à cette fête, au seuil de l'hiver et de l'été, ne manquent pas et la référence aux Indo-européens est, certes, la première de toutes. Mais cela répond aussi à un appel intérieur, à une aimantation de l'âme en quelque sorte et dont nous pourrions dire, par delà ces outillages que sont raison critique et sens de la cohérence, qu’elle serait motrice du combat que nous menons, c’est-à-dire en un sens originel in-vocation. Car se sentir lié à une communauté de destin transcende la seule appartenance ethnique ou territoriale, cela prend racine dans un passé immémorial d’où nous pouvons puiser, au plus profond de nous, des forces formatrices. Forces dont certains mythes déploient les représentations symboliques.

Une scansion vitale

Les fêtes solsticiales, par-delà leur aspect de ritualisation des temps de la vie, se rattachent à une religiosité solaire et “ouranienne” (1). Leur origine remonte aux âges les plus anciens ; même la grotte de Lascaux, selon les dernières conclusions des préhistoriens, ne serait rien moins qu'un temple solaire réservé au solstice d'été (2). Comme il y a des dizaines de milliers d'années, hommes, femmes et enfants d'Europe se retrouvent de nuit, disposés en cercle autour du feu pour, d'une part, être symboliquement en adéquation avec l'ordre circulaire du zodiaque (l'arthurienne Table Ronde transparaît en cet instant) et, d'autre part, pour que se constitue un emblème venu de temps immémoriaux : le cercle centré qui, en astronomie comme en astrologie, figure le soleil. La circularité des symboles célestes, image mobile de l’éternité, renvoie par analogie, en cet instant crucial, au cercle des camarades fondé sur l'affirmation d'une reconnaissance communautaire : à travers l’honneur rendu au soleil au cours de cette fête commémorative, le cercle affirme la permanence et la vitalité de ses propres valeurs ; la mémoire du sang émerge en ces 2 moments de l'année où l'astre diurne reconduit à la source du sacré.

Contemplons, au centre du cercle, l'assemblage de bûches évoquant une tour carrée dont chacun des côtés correspond à l'un des points cardinaux. Là encore intervient la notion d'organisation de l'espace. Car c'est d'abord cela un solstice, la nécessaire mise en ordre du monde sans laquelle, au regard de nos ancêtres, aucune civilisation ne se révélait véritablement viable. Notion d'autant plus indispensable que le milieu ambiant des mégapoles interlopes a pouvoir de corroder la capacité — évidente pour les peuples de jadis — de déployer dans tout espace de vie un ordre agençant certaines formes précises et signifiantes (ce qu'exprime la science des symboles). Aux yeux de l’Indo-européen, l'ordre est synonyme de clarté. Par le brasier central annonçant la renaissance aurorale du soleil, l'éclairement nocturne du solstice devient métaphorique de la révélation de cette notion d'ordre. Les camarades rassemblés dans une clairière ou en plein champ pour cette fête, s'arrachant à la médiocrité d’un univers de béton éclairé au néon et qui plus est surpollué de tags (petits frères du rap à la mode), d’eux on peut dire qu’ils accomplissent déjà un acte révolutionnaire car, au sens étymologique de ce terme, c'est précisément d'un vivifiant retour à l'origine qu'il s'agit. Mais que peut bien signifier cette mémoire la plus longue ? Marcel de Corte nous en esquisse une réponse : « le vrai paganisme, au sens originel du terme, n’est pas une position polémique contre la croyance, il est la relation intime de l’être humain au sol et à son mystère » (Des choses à dire).

Former la roue solaire

Rappelons à présent plusieurs notions indispensables quant à la compréhension du solstice. Par le bûcher, “l'éclairement” — autrement dit la Connaissance — vient du centre et, précisément, constitue le centre. Or, selon nos ancêtres, le centre représentait l'immuable et le commencement, autrement dit le fondement du monde et de l’être. Se retrouver en cercle autour du feu c'est, chaque fois, tenter d'approcher ce fondement. Complétant la notion de centralité, le mat sortant du bûcher et portant à son sommet la couronne (ronde comme le ciel et l'assemblée des camarades) est l'image de l'axe du monde joignant l'humain (si précaire) au divin (l'impérissable) dont un reflet, disaient les Anciens, est en chacun de nous (un précepte dorien énonce poétiquement « l'homme est un dieu mortel et le dieu un homme immortel », ce qui n’est pas sans nous évoquer ce vers de Lamartine : « Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux » ou encore cet autre de Sophocle : « Il est bien des merveilles en ce monde, il n'en est pas de plus grande que l'homme »).

Puis, venant de chaque direction cardinale de l'espace, les 4 porteurs de torche s'avancent à tour de rôle. Leur marche vers le centre pour embraser le bûcher trace, complémentairement au cercle des personnes présentes, la roue solaire. De la sorte, l'un de nos plus anciens symboles prend forme en ces moments où, par le silence et le recueillement, semble grandir en nous le sentiment d'une véritable communion avec la religiosité première de nos peuples. À tour de rôle, les porteurs de torche, comme on le sait, prononcent des paroles évoquant l'un des horizons européens qu'ils incarnent et que marque une figure historique ou légendaire : le Sud, qu'il soit grec, italique ou ibère, résonne, entre autres, des noms d'Alexandre ou de Romulus, d'Héraklès ou d'Énée. Puis Arminius ou Leif Erikson, Siegfried ou Wolund sortent des brumes du Nord, tandis que Noir Voïvode (3) ou Ilia de Mourom (4) seront cités à l'Est et qu'Alfonso Henriques (5) ou Eamon de Valera, Finn (6) ou Arthur le seront à l'ouest. Ainsi, le passé, qu'il appartienne aux annales ou aux mythes, est en quelque sorte polarisé par la signification même du solstice. Car, en pareils moments de flammèches et d'étoiles, tout ce qui fut vécu ou rêvé se définit comme autant de reflets, à travers les millénaires, d'une puissance primordiale. Symbolisée par le cercle au centre embrasé, elle prit corps à l'origine en cette entité ethnique dénommée « race boréale » par Fabre d'Olivet.

Le “guerrier sans sommeil”

Une fois les 4 torches portées au bûcher, la veillée commence. Une veillée pour la plus courte nuit, avant l'aube d'été ou la plus longue préparant au premier jour d'hiver. Arrêtons-nous un instant sur ce terme de “veillée” afin d’en saisir toute l'importance. En effet, puisque les “marchands de sable” du désert  télévisuel ont pouvoir d'endormir nos concitoyens, de les bercer d'illusions et de les plonger dans des songes retouchés sur photoshop du meilleur des mondes humanistico-mondialiste, il est urgent de veiller. D'abord veiller à être nous-mêmes, fils et filles d'Europe, fermement déterminés à ne pas se laisser digérer par le système (et pour cela nous construire sur un plan militant). La veillée solsticiale sera pour certains l'occasion d'un sursaut ou “réveil” de la conscience identitaire avec la promesse au cœur de demeurer sans cesse en alerte, “en éveil”, chaque jour que falsifient les endormeurs professionnels. Un penseur du XIXe siècle parlait déjà des Français comme de “la grande armée des endormis”.

Loin du grégarisme autosatisfait, c'est le moment ici de saluer celui dont on célébrait la naissance au solstice d'hiver et qu'on désignait en Perse et dans les légions romaines comme le “guerrier sans sommeil” : Mithra, surnommé aussi Sol invictus (7). Il faudra bien, un jour, évoquer la figure de ce dieu d'origine aryo-mazdéenne personnifiant la fidélité et, comme tel, comparable à l'Ase Tyr dans le panthéon viking. Rappelons pour l'instant que tout solstice est précisément, ainsi que nous l'énoncions plus haut, l'expression d'une fidélité à une appartenance outrepassant toutes les fatalités de l'Histoire et autres forces de mort de notre culture.

Avec la veillée, musiques et chants, poèmes et pages d'auteurs divers vont se succéder. À la clarté du foyer — du centre illuminant — compositeurs et poètes, écrivains et philosophes sortent du rangement trop réducteur d'un dictionnaire, car on les perçoit comme des moments de l'âme européenne et, prenant place dans la roue solaire tracée par le rituel du feu, ils se font révélateurs de ce que devrait être la culture : l'expression toujours plus intense, entrelacant grandeur et beauté, d'un élan vital vers la supra-humanité à l'aurore du monde, ce que Evola nomme la « dimension vers le haut ». À cet instant l'image d'Apollon éclaire notre mémoire.

La porte de l’Hyperborée

Il faut en effet savoir que, pour  la Grèce dorienne, l'Olympien personnifiant la lumineuse perfection s'envolait à chaque solstice d'hiver en direction du Nord. Ainsi rejoignait-il une contrée que l'on supposait demeurée en âge d'or. Nous avons déjà rappelé dans cette revue que le mythique peuple des Hyperboréens constituait une évocation, également présente dans le légendaire d’autres peuples indo-européens (Aryas de l’Inde, Perses et Sassanides, Irlandais, Germains ou encore Daces), du caractère supra-humain des origines. Des cygnes emportaient Apollon vers le Septentrion. L'oiseau synonyme de blancheur blasonne donc ces heures solsticiales. Levons les yeux et repérons la constellation du cygne. Lors des nuits véritables, autrement dit en pleine campagne, loin de la lueur spectrale des villes, lorsqu’on la voit se détacher sur la multitude astrale, on songe à l’Irminsul ; et son étoile majeure, d’un éclat d’aigue-marine se fait allusive aux rivages de l’ultima Thulé.

Jadis, lors des festivités de Noël, ce n’était pas la dinde yankee mais l’oie qui rassemblait famille et amis. Dans le folklore et les “contes à la veillée” — encore la veille comme mode de l'attention à des choses merveilleuses — l'oie est souvent présente. Ne désigne-t-on pas d’ailleurs ces contes comme ceux de ma Mère l'oie ? Et l'innocent jeu de l'oie ne serait-il pas, pour petits et grands, le rappel voilé que l’existence est un parcours initiatique ? Moins aristocratique et altière que le cygne, l'oie, de par son allure bonasse, appartient au monde paysan. En fait comprenons que l’apollinien oiseau s'est occulté sous une apparence rassurante mais le symbole demeure le même : les oies sauvages vers le Nord, chant indissociable des solstices tiré du poème de Walter Flex, en restitue l’âme, le voyage n’ayant jamais été que métaphore de ce “grand voyage” qu’est la vie même, éclair entre la vie et la mort où le lointain intérieur fait signe. Partager l'oie n'est-ce pas communier avec notre patrie première ? Terre en apparence perdue, à laquelle fait échos le nom de Groenland, mais revivant en nos cœurs dès l'instant où est perçue cette porte hivernale comme s'ouvrant aussi sur de thuléennes certitudes alliant cristal et acier, regard d'aigle et sang solaire. Les rupins, valets ou courtisans des pourrisseurs planétaires, se contenteront du foie gras et, repus, rêverons béatement de déluges de dollars et d'un Wall Street au comble de l'euphorie. Mais laissons-là les esclaves du ventre de ce que Platon nomme le « gros animal » social.

Second symbole à ne pas oublier en raison de sa place d'honneur lors du Jul, le sanglier. Il était transmis originairement que les constellations des Grande et Petite Ourses auraient été une laie accompagnée de son marcassin. Ce qui ferait du sanglier un autre emblème du Nord. Là encore, consommer sa chair — vieux rite culinaire unissant Celtes et Germains — pourrait signifier que l'on intègre à soi l'image d'un territoire synonyme de prodigieuse origine. Dans Symboles fondamentaux de la Science sacrée, Guénon montre bien par ex. que le thème celte de la lutte de l’ours contre le sanglier figure le rapport entre autorité spirituelle «primordiale» et pouvoir temporel. En sanscrit, le nom du continent primordial correspondait à Shwêta-varâha (Sanglier Blanc). Si le cygne et l’oie conduisaient au domaine boréal, le sanglier, lui, se confond avec ce continent perdu. Le plumage de givre s’est mué en soies liliales et, des brahmanes aux druides, cette couleur désigne le pouvoir sacerdotal. Une blancheur évocatrice de citadelle glaciaire ou de sanctuaire marmoréen mais surtout privilège d’un épiderme quasi lumineux, tel celui d’Europe, si ravissante que Zeus sous la forme d’un puissant taureau l’enleva au loin, rapt de l’âme minoenne fondatrice de la civilisation palatiale.

Accompagnant ces viandes vouées à l'évocation d'une ère inconnue de l'Histoire officielle, l'hydromel est la boisson digne, par son vermeil chargé de feu, de célébrer la croissance du soleil. Celtes et Vikings le burent en connaissance de cause : ce breuvage doré apportait dans leurs veines la lumière des dieux. La corne à boire s'imposait comme le calice de la liturgie païenne et, versé au cœur de la nuit, l'or de l'hydromel, en synergie avec le brasier central, se fit — et doit se faire — métaphore d'éclairement intérieur.

Les braises du solstice

Mais, à propos de boisson et compte tenu de la solennité du moment, rappelons fermement que si le solstice est une fête — la plus sacrée de toutes nos fêtes — ce n'est en aucun cas l'occasion de se “cuiter”, comme on dit vulgairement (même chez nous). On ne se rend pas à ce lieu de renaissance lumineuse dans la même disposition d’esprit que ceux prétendant “s'éclater en boîte”. Faire la ronde n’est pas finir rond. Du reste, il est salubre de notifier à certains branquignols se réclamant de notre idéal qu'ils se trompent d’endroit si se joindre à tous rime avec “griller des clopes” ou “draguer la minette”. Ne peuvent être tolérés ceux profanant cet espace-temps comme certains abrutis (par la bière) qui balancent leur dernière canette dans le feu avec un tel air d'infatuation qu'ils incarnent la plus insupportable caricature de ce que nous nous devons d’être. Se vouloir un militant européen implique une discipline personnelle sauvegardant en son for intérieur le sens du sacré. Il est de la dignité de chacun de veiller sur lui-même — toujours la veille — afin de présenter non une apparence de correction mais le comportement le plus proche de ce qu'une (future) civilisation attend de ses cadres et responsables. Car le rituel de solstice, qui tant nous enseigne, propose la (re)création d'une forme et, de la sorte, nous fait endosser une tenue spirituelle. Tenue qui est aussi celle des volontaires d'une légion placée sous l'invocation de Mithra, de Tyr ou du dieu celte Dagda surnommé Ruad Rofessa (Rouge par science parfaite ; “rouge” connote ici l'aurore). Ils sont nos capitaines et maîtres d'armes dans le combat intérieur car, rappelons-le inlassablement, notre pire ennemi nous fait face dans le miroir. Si, au sortir de ce combat sans merci, survient la victoire, alors Apollon, trop éblouissant pour l'humain confiné dans ses limites, se présente comme le plus haut degré d'existence à laquelle nous puissions prétendre.

Portes de l'année, les 2 solstices doivent être perçus comme des haltes dans la marche des jours. Ils sont notre double Grand Soir de révolution silencieuse et secrète. Le temps semble s'immobiliser et libérer quelques heures pour qu'un ordre, issu des âges les plus lointains, prenne forme de roue solaire en rassemblant des veilleurs autour d'une flamme. C'est aussi le moment le plus approprié, nous le disions, pour “faire le point” — nécessairement igné puisque pareil au brasier — et se remémorer, en tant que militant lucide, tout ce qu'implique notre engagement européen. Le moment donc, dans l’intime de cette communion, de pratiquer une reprise des exigences envers soi-même (avant de juger les autres [8]), plus déterminés et plus engagés dans un style existentiel que focalise la signification du solstice.

À la pointe de l'aube, alors que se retirent les astres et que perdurent dans la cendre quelques reflets de Mars et de Sirius, d'Antares, œil du Scorpion, et de Bételgeuse, clavicule d'Orion, il faut se séparer. Retrouvailles joyeusement obligatoires devant la prochaine porte d'hiver ou d'été. De retour dans les labyrinthes intestinaux des villes cosmopolites, nous côtoyons tous ces morts qui marchent, regard vide, un portable rivé â l'oreille. On se supposait citoyens d'une république et l'on se découvre survivants d'un sinistre. Ce privilège ne nous confère d'autre droit que celui de servir une cause redoutablement exigeante et, comme telle, nécessitant une fortitude pareille à une armure d'airain. Dans nos esprits, ne laissons pas s'éteindre les braises du solstice, elles sont le gage de notre fraternité solaire.

► Victor Vallière, Réfléchir et Agir n°16, 2003. [article légèrement retouché]

♦ Notes :

  1. Ouranienne : de Ouranos, personnification du ciel dans la mythologie grecque. Il sera Uranus chez les Romains et à la fin du XVIIIe siècle, donnera son nom à la 7ème planète du système solaire.
  2. Cf. l'étude sur la paléoastronomie de C. Jègues-Wolkiewiez dans Science & Vie : Le livre 2001, éd. Tana, p. 168 et suivantes.
  3. Noir Vovoïde : personnage mystérieux du légendaire valaque. Il incarne le maître secret détenteur de la Tradition primordiale. Cf. Geticus, La Dacie hyperboréenne, Pardès, 1987, p. 79. Publié originellement dans les Études traditionnelles, cette étude se fonde tout d'abord sur des textes grecs et latins qui désignent explicitement la Dacie (actuelle Roumanie), comme étant l'Hyperborée. Selon l'auteur, la Dacie fut une étape de la "descente cyclique" des Hyperboréens. Il puise les éléments de sa démonstration principalement dans le folklore roumain qui s'avère être d'une très grande richesse symbolique.
  4. Ilia de Mourom : héros de la tradition populaire russe. Il est un Bogatyr, sorte de chevalier lancé dans des aventures initiatiques.
  5. Prince portugais (cf. dans le précédent numéro de R&A la rubrique Patrimoine) qui, vers le milieu du XIIe siècle, a écrasé l'occupant maure et donné à son pays des frontières précises et un étendard comportant une signification ésotérique très élaborée.
  6. Finn : héros d'une saga irlandaise qui mange le saumon de la connaissance. Son nom veut dire “le Blanc”, “le Lumineux” et il incarne celui en qui sont unies la sagesse et le courage.
  7. À l'intention de nos camarades chrétiens, rappelons que culte formule fut appliquée au Christ dont on célébra la naissance au solstice d'hiver à partir du IVe siècle.
  8. Ces quelques mots à usage des sentencieux donneurs de leçon qui, bons bourgeois dans le civil, entendent exiger d'autrui ce qu'ils n'entreprendront jamais par eux-mêmes. Sans parler de ces esthètes posant — Narcisse version intello en peignoir shantoung — sous un portrait de Mishima ou commentant Der Arbeiter alors qu'ils fuient pelle et pioche depuis leur naissance.

http://www.archiveseroe.eu/tradition-c18393793/68

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