mercredi 29 juillet 2020

Il y a 50 ans, disparaissait Antonio de Olivera Salazar. Les Editions de Chiré viennent de publier deux ouvrages sur celui qui fit du Portugal une nation moderne

1377199193.jpgFrancis Bergeron

Salazar, de la politique à l’histoire

Antonio de Oliveira Salazar (1889-1970) a dirigé le Portugal pendant plus de 35 ans, très exactement de 1932 à 1968.  Il a redressé son pays, manœuvré intelligemment pendant la seconde guerre mondiale pour le mettre à l’écart du conflit, et les Portugais lui en ont été gré. Il a géré une guerre coloniale particulièrement difficile car, dernier empire européen, le Portugal fut en butte à une coalition internationale hostile, regroupant les pays communistes, bien entendu, mais aussi une grande partie des pays occidentaux qui, ayant décolonisé, dans des conditions parfois pitoyables ou dramatiques, entendaient que ce pays en fasse autant.

Parce que Salazar avait clairement affiché sa foi catholique et parce que les principes de son « ordre nouveau » rejoignaient ceux du catholicisme social, il reste une très grande figure politique du XXe siècle.

Périodiquement les éditions de Chiré rééditent certains de ses ouvrages ou les études qui lui ont été consacrées par Jacques Ploncard d’Assac, ce dernier ayant été un collaborateur régulier de Chiré. Salazar et son œuvre se présente comme une plaquette de 48 pages reprenant des textes de Marcel de Corte, Pierre Gaxotte et Gustave Thibon. Quant au texte de Salazar, Comment on relève un Etat, il s’agit là de la réédition d’un ouvrage publié en 1936.

Tout ceci a bien évidemment un intérêt historique, et notre devoir de mémoire nécessite que l’on sache rappeler, arguments à l’appui, le destin hors normes de cet homme d’Etat, et les principes, invariants qui guidaient son action. Ces deux courts ouvrages ont donc leur utilité, comme a son utilité l’étude de Jean-Claude Rolinat, Salazar le regretté (Bouquins de Synthèse nationale).

Mais s’il s’agit de faire découvrir un « chef d’œuvre de politique réaliste qui saura nous être utile si nous devions un jour reconstruire un ordre nouveau », comme l’écrit le texte de présentation, alors il faut bien reconnaitre que le monde a tellement changé depuis Salazar que les recettes ne sont plus forcément adaptées. On ne relève pas un Etat comme Salazar a pu le faire il y aura bientôt un siècle.

Le rideau de fer de la pensée unique

Intéressons-nous donc aussi et d’abord aux figures d’un passé plus récent. Margareth Thatcher ou Ronald Reagan, insuffisamment étudiées dans notre famille de pensée, mériteraient d’être mieux connus. Les années 1980 furent les années Thatcher-Reagan : elles aboutirent à la chute du mur de Berlin, contre « le sens de l’Histoire ».

Intéressons-nous à la Pologne, à la Hongrie, et peut-être, sous certains angles, à la Russie, au Brésil ou à l’Inde. Il y a sans doute des figures plus utilisables comme modèles, et des recettes plus transposables, car il faut à présent faire tomber le mur de l’argent mondialisé, et bloquer le rideau de fer de la pensée unique qui s’abat sur le monde occidental.

Comment on relève un Etat, par Salazar, 2020, Editions de Chiré

Salazar et son œuvre, par Marcel de Corte, Pierre Gaxotte, Gustave Thibon, 2020, Editions de Chiré.

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