«…que homes que femmes qui abitoient es esveschiez de Gibele (Jbail) de Bostre (Batroun) et de Triple (Tripoli) ; il estoient genz mout hardies et preuz en et mainz granz secors avoient fet a noz crestiens quant il se combatoient a leur anemis » (Guillaume de Tyr, L. XXII, chp.7, sur les chrétiens du Mont Liban).
Chacun doit trouver sa voie, se connaître et se découvrir, afin de tenter de s’améliorer, comme se corriger. Ce « meilleur » est différent du culte contemporain de la méritocratie de l’arriviste, écrasant ses pairs pour faire une carrière, le libéral réussit par le développement des bas instincts de l’homme : jalousie, mensonge, veulerie et couardise. La différence est donc simple à discerner.
Chacun doit trouver sa voie, se connaître et se découvrir, afin de tenter de s’améliorer, comme se corriger. Ce « meilleur » est différent du culte contemporain de la méritocratie de l’arriviste, écrasant ses pairs pour faire une carrière, le libéral réussit par le développement des bas instincts de l’homme : jalousie, mensonge, veulerie et couardise. La différence est donc simple à discerner.
Nous parlons d’une excellence, d’une bonté dans le service des autres, bref de l’élévation, de cette aristocratie venant du fond des âges, la vraie. Cette recherche de soi fait partie de la fameuse quête du Graal. Cet art accompli, sorte d’épopée, est l’aventure d’une vie, comme une science de l’existence. C’est celle de la découverte, d’un état comme d’une volonté tournée vers l’amélioration de soi, dans la charité. Il s’agit de prendre ce chemin, renouer avec ce fil de notre histoire communautaire, s’éloigner d’une médiocrité un peu trop actuelle, donnant de l’homme une image dégradée. Bref retrouver le sens du panache. Lors de périls, par confort on peut penser à la fuite comme au repli sur soi, fermer les yeux sur l’insoutenable et l’injustice, s’écarter de tout risque, choisir entre « Dieu et le monde, et de déserter le monde. Mais le Christ n’a pas fui le monde en ce sens-là, il s’y est incarné pour le racheter, il nous a conviés à l’œuvre de cette rédemption. Le chrétien du Moyen Age n’a pas résolu les problèmes de la barbarie militaire en leur tournant le dos, Aristote disait déjà qu’il ne suffit pas de fermer les yeux pour supprimer le soleil… Le chrétien du Moyen Age s’est fait soldat, et il a été le soldat chrétien. Car il n’y a rien qui soit à rejeter dans l’activité humaine, il s’agit seulement de l’orienter selon son ordre et selon sa fin ; le mal n’est jamais une création originale, mais une créature de Dieu détournée de sa fin et retirée à son ordre. Et quand le mal envahit le monde au point de le dominer, il ne le change pas pour autant dans son essence, il lui a seulement fait perdre le sens de sa destinée, et sa raison d’être, et son équilibre organique » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra). Le preux est un veilleur, un messager, un acteur dont la dimension est extrêmement sociale. Chacun d’entre nous peut accéder à cette distinction, qui est d’abord une prise de conscience vers un cheminement intérieur avant le rayonnement extérieur. Revenons un peu en arrière, car l'histoire reste ce vivier de nos origines, ce terreau dont notre peuple est pétrie et qui fit au cours des siècles, ce que nous sommes. N'oublions jamais notre dette envers ceux qui dorment sous nos pieds et dont le sang irrigue notre terre, pour qu'aujourd'hui nous puissions être libre. Là représente la lourde responsabilité de ceux qui nous gouvernent et qui détruisent chaque jour ce qui nous est cher.
La France fut le vivier, comme le berceau de la chevalerie, fille aînée de l’Eglise, royaume de St Michel. La chevalerie avait fait du chemin depuis les origines du compagnonnage guerrier dont certains se nommaient « Fils du Loup » comme chez les Scandinaves ou Ylfingar. La chevalerie chrétienne fut doté d’une éthique pour le respect des femmes et des enfants, comme des clercs et des paysans. On ne se battait pas durant certaines périodes, c’est la « Paix de Dieu » ou la « Trêve de Dieu ». La noblesse est une paysannerie supérieure disait Oswald Spengler : « Quiconque laboure le matin, chevauche le soir vers la place des tournois ». Oswald Spengler rajoutait que la femme est histoire : « le rang intérieur des générations de paysans et de nobles se détermine par l’intensité de la race et le degré de destin chez leurs femmes ». Pour l’homme chevaleresque marchant avec les siècles, seule la mort sans héritier est une mort totale, on retrouve cela dans les sagas islandaises. Le chevalier d'ailleurs prenait souvent femme dans les milieux paysans : « …le château a grandi sur la voie qui mène à peu près de la maison paysanne à travers les propriétés rurales de la noblesse franque… » (O. Spengler, La Nouvelle Revue d’Histoire).
L’art du blason est lié, c'était l'apanage de tous, du plus petit par les métiers des corporations aux plus grands par le sacrifice au combat. L’héraldique, est une science venue des temps les plus reculés comme reste une distinction, surtout le signe du devoir comme du service : « Tout homme déploie sa force pour entrer dans le royaume de Dieu » (Luc 16, 16). Loin d’être décoratif ou folklorique pour ceux qui représentent la mémoire, il est transcendance et héritage comme devoir. En France, L’écu est celui des hommes, l’ovale est celui des Dames, le losange pour les Demoiselles. C’est un art sacré, loin de la superficialité et de l’apparence d’un monde tourné vers des chimères inutiles de la société du spectacle : « Âme des Chevaliers, revenez-vous encore ? Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ? Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée. L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée ? » (Alfred de Vigny, « Le Cor ») L’héraldique fut l'apanage de toute la société, des femmes (1156) aux religieux (1200), mais aussi les bourgeois (1220) aux paysans et artisans (1230), comme les communautés laïques et les villes (1199). Le phénomène héraldique fut général jusqu’à la bêtise révolutionnaire, qui prétendit qu’elle n’était que le privilège des nobles, une certaine nuit de 4 aout ? Ce mensonge lui permit de faire « main basse » sur les biens de toute la société, à commencer par ceux des ouvriers, biens meubles et immeubles qui manqueront cruellement pour soulager la misère, lors du terrible XIXe siècle. La révolution conforta le pouvoir de la bourgeoisie libérale, remplaçant le mérite par l’argent ! La monarchie catholique représentait le dernier « verrou » contre le capitalisme naissant. Napoléon rétablira les armoiries mais pour l’exclusivité de sa nouvelle noblesse d’Empire. Il faudra attendre Louis XVIII pour redonner à l’ensemble de la société, la possibilité d’y prétendre, droit perdurant jusqu’à nos jours, il est temps de comprendre le caractère antisocial du système au pouvoir en France, vive le roi !
Ce fil historique vient aussi des chansons de geste, saga, contes et légendes du temps jadis, de Roland aux Nibelungen, en passant par les chevaliers de la table ronde à Cúchulainn. Ceci est à la portée de tous ceux dont la flamme intérieure reste encore vivante où ceux qui par « accident », expérience, lucidité ou « choc », se trouvent transportés instinctivement vers ce cheminement dans l’élévation. Cette « chevalerie » est alors une fusion des énergies spirituelles, un corps d’idées traditionnelles, fruit d’une culture et de l’héritage des ancêtres en vue d’un « humanisme » (sens chrétien) future. Nous prendrons quelques exemples et malheureusement en oublierons beaucoup mais ils demeurent assez représentatifs des autres, de Roland à Baudouin IV de Jérusalem, en passant par Du Guesclin et Jehanne. C’est une nouvelle noblesse, ouverte à tous, de toute origine, creuset de notre histoire empirique, de cette « geste des francs ». Cette éthique est une philosophie de la vie, comme un comportement, devant rester inébranlable même devant les épreuves, du sourire chrétien à la bonne humeur, comme du service à la courtoisie permanente : « Yseult appela Brangien et lui commanda d’apporter du vin…Reine Iseult, prenez ce breuvage qui a été préparé en Irlande pour le roi Marc… » (Tristan et Iseult, 1100). Le chevalier n’est pas seulement un guerrier, c’est aussi un poète. « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez » (Luc 11,9). La culture comporte l’intérêt aux belles choses, de l'architecture aux arts, de la peinture à la musique, jusqu'aux chants. C’est un homme, voir une communauté sociale, conscient de son identité, de l’héritage à maintenir, comme de sa mission. Sortie des origines fondatrices de son peuple, il pourra mettre cette énergie en action afin de construire demain. C’est une autre voie, opposée au nouvel ordre mondial financier. Les hérauts de demain doivent être imperméables aux sirènes du libéralisme qui, par tous les moyens achètent et corrompt les hommes. L’écu dont ils sont armoriés ne souffre aucune compromission au risque de s’affadir et n’être plus que l’image du félon comme le sont nombreux des politiques, « capitaines » d’industries et cadres du monde légal.
Il s’agit d’être guidé par la sagesse créatrice, de se détourner de tout orgueil, rester simple et humble : Aie la richesse, aie la sagesse, aie la beauté, mais garde-toi de l'orgueil qui souille tout ce qu'il approche, dit l’inscription gravée dans la grande salle du CRAC des chevaliers en Syrie (Sit tibi copia sit sapientia formaque detur inquinat omnia sola superbia si comitetur). Le triomphe du chevalier au-delà de l’adversaire vaincu, au-delà de la maîtrise de soi, reste dans le renoncement de ses propres passions, sachant que charité bien ordonnée commence par soi-même, dit le proverbe médiéval. Mais prudence nous ne sommes que des hommes, imparfaits tentant de nous améliorer, loin d’être des dieux, tout est dans la mesure et non l’excès, comme le dit André Mary dans « Les saints et les Anges » : « Tous les anges ne sont pas des saints, tous les morts éminents ne sont pas voués à être des saints hommes, et tous les héros où les saints ne sont pas des martyrs ». Le combat le plus difficile reste donc en soi, débarrassé de la médiocrité comme des bas instincts au profit d’une plénitude intérieure vers la sagesse divine. C’est très difficile mais c’était l’esprit recherché aux temps médiévaux, le détachement de l’égo. Lorsque les chevaliers étaient devant l’échec, ils se frappaient la poitrine en disant : Dieu te punisse, alors qu’aujourd’hui, nous recherchons toujours la faute chez l’autre, les motifs de nos erreurs, ceci par manque d'humilité…Ce chemin est semé d’embuches, et demande cette révolution intérieure, sorte de remise en cause permanente, comme équilibre pour le corps et l'esprit.
On est loin de l’image d’Épinal de la simple organisation sociale ou militaire, voir mondaine ou religieuse, de la geste symbolique du coup d’épée ou de la lance contre un dragon ou le mal. La coupe du Graal est à portée qu'après la longue quête du perfectionnement de l’être vers la lumière. C’est au final la noblesse, la royauté intérieure bien avant toute autre consécration, et aujourd'hui même, avant la royauté restaurée. Les temps obscurs des temps médiévaux présentés par « l’histoire » officielle sont en réalité des temps de lumière, que la médiéviste Régine Pernoud, par de nombreux ouvrages a démontrée. Ils sont noircis par un système décadent parce qu’ils font de l’ombre au monde d'aujourd’hui. Ce monde féodal, viril, excessif certes quelquefois brutal, fut aussi une civilisation d’une grandeur immense, tant sur le plan moral que spirituel, artistique, intellectuel comme humain. Cela peut prêter à sourire pour quelques esprits chagrins, cerbères du système, mais on respectait plus l’homme hier que nos temps dits « démocratiques », qui peuvent rayer de la carte en un instant, un peuple entier à coup de bombes où de chimie.
F. Winkler (L'Ethique de la Reconquete, à suivre...)
La France fut le vivier, comme le berceau de la chevalerie, fille aînée de l’Eglise, royaume de St Michel. La chevalerie avait fait du chemin depuis les origines du compagnonnage guerrier dont certains se nommaient « Fils du Loup » comme chez les Scandinaves ou Ylfingar. La chevalerie chrétienne fut doté d’une éthique pour le respect des femmes et des enfants, comme des clercs et des paysans. On ne se battait pas durant certaines périodes, c’est la « Paix de Dieu » ou la « Trêve de Dieu ». La noblesse est une paysannerie supérieure disait Oswald Spengler : « Quiconque laboure le matin, chevauche le soir vers la place des tournois ». Oswald Spengler rajoutait que la femme est histoire : « le rang intérieur des générations de paysans et de nobles se détermine par l’intensité de la race et le degré de destin chez leurs femmes ». Pour l’homme chevaleresque marchant avec les siècles, seule la mort sans héritier est une mort totale, on retrouve cela dans les sagas islandaises. Le chevalier d'ailleurs prenait souvent femme dans les milieux paysans : « …le château a grandi sur la voie qui mène à peu près de la maison paysanne à travers les propriétés rurales de la noblesse franque… » (O. Spengler, La Nouvelle Revue d’Histoire).
L’art du blason est lié, c'était l'apanage de tous, du plus petit par les métiers des corporations aux plus grands par le sacrifice au combat. L’héraldique, est une science venue des temps les plus reculés comme reste une distinction, surtout le signe du devoir comme du service : « Tout homme déploie sa force pour entrer dans le royaume de Dieu » (Luc 16, 16). Loin d’être décoratif ou folklorique pour ceux qui représentent la mémoire, il est transcendance et héritage comme devoir. En France, L’écu est celui des hommes, l’ovale est celui des Dames, le losange pour les Demoiselles. C’est un art sacré, loin de la superficialité et de l’apparence d’un monde tourné vers des chimères inutiles de la société du spectacle : « Âme des Chevaliers, revenez-vous encore ? Est-ce vous qui parlez avec la voix du Cor ? Roncevaux ! Roncevaux ! Dans ta sombre vallée. L’ombre du grand Roland n’est donc pas consolée ? » (Alfred de Vigny, « Le Cor ») L’héraldique fut l'apanage de toute la société, des femmes (1156) aux religieux (1200), mais aussi les bourgeois (1220) aux paysans et artisans (1230), comme les communautés laïques et les villes (1199). Le phénomène héraldique fut général jusqu’à la bêtise révolutionnaire, qui prétendit qu’elle n’était que le privilège des nobles, une certaine nuit de 4 aout ? Ce mensonge lui permit de faire « main basse » sur les biens de toute la société, à commencer par ceux des ouvriers, biens meubles et immeubles qui manqueront cruellement pour soulager la misère, lors du terrible XIXe siècle. La révolution conforta le pouvoir de la bourgeoisie libérale, remplaçant le mérite par l’argent ! La monarchie catholique représentait le dernier « verrou » contre le capitalisme naissant. Napoléon rétablira les armoiries mais pour l’exclusivité de sa nouvelle noblesse d’Empire. Il faudra attendre Louis XVIII pour redonner à l’ensemble de la société, la possibilité d’y prétendre, droit perdurant jusqu’à nos jours, il est temps de comprendre le caractère antisocial du système au pouvoir en France, vive le roi !
Ce fil historique vient aussi des chansons de geste, saga, contes et légendes du temps jadis, de Roland aux Nibelungen, en passant par les chevaliers de la table ronde à Cúchulainn. Ceci est à la portée de tous ceux dont la flamme intérieure reste encore vivante où ceux qui par « accident », expérience, lucidité ou « choc », se trouvent transportés instinctivement vers ce cheminement dans l’élévation. Cette « chevalerie » est alors une fusion des énergies spirituelles, un corps d’idées traditionnelles, fruit d’une culture et de l’héritage des ancêtres en vue d’un « humanisme » (sens chrétien) future. Nous prendrons quelques exemples et malheureusement en oublierons beaucoup mais ils demeurent assez représentatifs des autres, de Roland à Baudouin IV de Jérusalem, en passant par Du Guesclin et Jehanne. C’est une nouvelle noblesse, ouverte à tous, de toute origine, creuset de notre histoire empirique, de cette « geste des francs ». Cette éthique est une philosophie de la vie, comme un comportement, devant rester inébranlable même devant les épreuves, du sourire chrétien à la bonne humeur, comme du service à la courtoisie permanente : « Yseult appela Brangien et lui commanda d’apporter du vin…Reine Iseult, prenez ce breuvage qui a été préparé en Irlande pour le roi Marc… » (Tristan et Iseult, 1100). Le chevalier n’est pas seulement un guerrier, c’est aussi un poète. « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez » (Luc 11,9). La culture comporte l’intérêt aux belles choses, de l'architecture aux arts, de la peinture à la musique, jusqu'aux chants. C’est un homme, voir une communauté sociale, conscient de son identité, de l’héritage à maintenir, comme de sa mission. Sortie des origines fondatrices de son peuple, il pourra mettre cette énergie en action afin de construire demain. C’est une autre voie, opposée au nouvel ordre mondial financier. Les hérauts de demain doivent être imperméables aux sirènes du libéralisme qui, par tous les moyens achètent et corrompt les hommes. L’écu dont ils sont armoriés ne souffre aucune compromission au risque de s’affadir et n’être plus que l’image du félon comme le sont nombreux des politiques, « capitaines » d’industries et cadres du monde légal.
Il s’agit d’être guidé par la sagesse créatrice, de se détourner de tout orgueil, rester simple et humble : Aie la richesse, aie la sagesse, aie la beauté, mais garde-toi de l'orgueil qui souille tout ce qu'il approche, dit l’inscription gravée dans la grande salle du CRAC des chevaliers en Syrie (Sit tibi copia sit sapientia formaque detur inquinat omnia sola superbia si comitetur). Le triomphe du chevalier au-delà de l’adversaire vaincu, au-delà de la maîtrise de soi, reste dans le renoncement de ses propres passions, sachant que charité bien ordonnée commence par soi-même, dit le proverbe médiéval. Mais prudence nous ne sommes que des hommes, imparfaits tentant de nous améliorer, loin d’être des dieux, tout est dans la mesure et non l’excès, comme le dit André Mary dans « Les saints et les Anges » : « Tous les anges ne sont pas des saints, tous les morts éminents ne sont pas voués à être des saints hommes, et tous les héros où les saints ne sont pas des martyrs ». Le combat le plus difficile reste donc en soi, débarrassé de la médiocrité comme des bas instincts au profit d’une plénitude intérieure vers la sagesse divine. C’est très difficile mais c’était l’esprit recherché aux temps médiévaux, le détachement de l’égo. Lorsque les chevaliers étaient devant l’échec, ils se frappaient la poitrine en disant : Dieu te punisse, alors qu’aujourd’hui, nous recherchons toujours la faute chez l’autre, les motifs de nos erreurs, ceci par manque d'humilité…Ce chemin est semé d’embuches, et demande cette révolution intérieure, sorte de remise en cause permanente, comme équilibre pour le corps et l'esprit.
On est loin de l’image d’Épinal de la simple organisation sociale ou militaire, voir mondaine ou religieuse, de la geste symbolique du coup d’épée ou de la lance contre un dragon ou le mal. La coupe du Graal est à portée qu'après la longue quête du perfectionnement de l’être vers la lumière. C’est au final la noblesse, la royauté intérieure bien avant toute autre consécration, et aujourd'hui même, avant la royauté restaurée. Les temps obscurs des temps médiévaux présentés par « l’histoire » officielle sont en réalité des temps de lumière, que la médiéviste Régine Pernoud, par de nombreux ouvrages a démontrée. Ils sont noircis par un système décadent parce qu’ils font de l’ombre au monde d'aujourd’hui. Ce monde féodal, viril, excessif certes quelquefois brutal, fut aussi une civilisation d’une grandeur immense, tant sur le plan moral que spirituel, artistique, intellectuel comme humain. Cela peut prêter à sourire pour quelques esprits chagrins, cerbères du système, mais on respectait plus l’homme hier que nos temps dits « démocratiques », qui peuvent rayer de la carte en un instant, un peuple entier à coup de bombes où de chimie.
F. Winkler (L'Ethique de la Reconquete, à suivre...)
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