Martin Aurell est directeur de la revue Cahiers de civilisation médiévale et professeur d’histoire médiévale.
Tout au long du Moyen Âge, le roi Arthur hante l’imaginaire d’hommes et de femmes qui entretiennent le souvenir de ses aventures. Très tôt, au moins à partir de l’an 570, des épopées en langue galloise exaltent les combats d’un guerrier admirable portant son nom et affrontant les Anglo-Saxons. Toujours en Grande-Bretagne, ces chansons en langue vulgaire sont relayées par plusieurs chroniques et vies de saints en latin, mises en forme entre les IXe et XIIe siècles. Peu après la conquête normande de l’Angleterre, un clerc d’Oxford, Geoffroi de Monmouth, fait une longue synthèse en latin de toutes ces traditions. De son vivant, le livre est traduit en français par l’écrivain normand Wace, et il connaît dès lors une large diffusion sur le continent. Dès la fin du XIIe siècle, des ouvrages de fiction en langue vulgaire ou romane, qu’on appelle « romans », sont consacrés à Arthur. Les plus anciens sont signés de Chrétien de Troyes. Cet écrivain consacre un livre inachevé au Graal dont maints auteurs relatent, après lui, la quête par les chevaliers de la Table Ronde. Des chevaliers qui incarnent les valeurs d’une parfaite noblesse chrétienne, dont le courage militaire et la qualité morale justifient la prépondérance sociale.
Cet ouvrage analyse la littérature arthurienne, qualifiée de « matière de Bretagne », au cours des années 550 à 1250, dans un voyage menant du Pays de Galles à la France du Nord, du paganisme celtique à l’ascétisme chrétien.
La légende du roi Arthur, Martin Aurell, éditions Perrin, colection Tempus, 928 pages, 12,50 euros
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