mardi 25 octobre 2016

Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la sainteté

Dans son numéro d'octobre de In Altum, la Famille Missionnaire de Notre-Dame propose une synthèse à destination des plus jeunes du Texte de la Commission Théologique Internationale (2014) intitulé Dieu Trinité, Unité des Hommes – Le monothéisme chrétien contre la violence :
"Si on en croit nos médias et nos « têtes pensantes », le monothéisme est source de violence : il s’oppose à tout progrès humain et, en voulant imposer SA vérité, il génère fondamentalisme et intolérance, ennemis de notre liberté…
En comparaison, le polythéisme est jugé tolérant et l’athéisme mieux encore : avec lui, pas de Dieu qui nous divise ! Il suffit pourtant de voir où nous ont conduits les 2 grands systèmes athées du siècle dernier, le nazisme et le communisme, et aujourd’hui la dictature du relativisme… Si celle-ci est plus confortable (j’ai raison, tu as raison, nous avons tous raison !) elle ne nous mènera jamais à la paix : on justifie ainsi l’indifférence, voire la défiance réciproque et cela décourage en tous cas de s’engager pour la vérité puisqu’on prétend qu’elle n’existe pas…
Derrière le terme générique de « monothéisme », c’est bien souvent le christianisme qui est visé. C’est pourquoi la CTI a voulu clarifier la théorie selon laquelle il existe un lien nécessaire entre monothéisme et guerre de religion, en montrant combien la violence au Nom de Dieu est au contraire la plus grande perversion de la foi en Dieu. Comme le disait récemment le Pape François : « Tuer au nom de Dieu est satanique  ».
En parcourant l’Histoire du Salut, on découvre que Dieu, à travers un peuple choisi, cherche à faire alliance avec tous les hommes. Sans tomber dans un dualisme « Dieu de l’Ancien Testament = Dieu de violence »/ « Dieu du Nouveau Testament = Dieu d’amour », les pages les plus dures de l’AT – châtiments divins, ordres d’extermination … – doivent être relues en comprenant :
d’une part la pédagogie divine qui « affine » peu à peu son peuple en tenant compte de la logique des peuples du moment, de leurs conditionnements humains (et on peut admirer la force de l’éducation divine qui permet peu à peu de dépasser la violence et de purifier la foi !). On perçoit alors la grande miséricorde de Dieu qui accepte et désire faire de l’homme son interlocuteur.
d’autre part du style littéraire propre aux auteurs de l’Ancien Testament, plus libre que celui de nos récits proprement historiques, visant à accentuer l’intervention divine dans l’histoire. On attribue à Dieu des événements qui peuvent être le simple fait des hommes.
Avec Jésus, Dieu manifeste pleinement sa réponse à la violence : Il livre sa vie en sacrifice… Au jardin des Oliviers, Jésus interdit à ses disciples toute violence ; Il se livre Lui-même mais demande que ses disciples soient épargnés… Cela ne l’empêche pas d’être ferme dans le témoignage rendu à la Vérité mais Il interdit le conflit sanglant avec le parti hostile en remettant sa vie entre les mains de Dieu et en intercédant même pour ses bourreaux.
Il nous montre l’exemple : si la Révélation ne se défend pas par la violence, elle ne doit pas non plus être reniée  !
Alors NON, le christianisme n’est pas violent : regardons l’exemple de nos martyrs (vitrail du martyre des carmélites de Compiègne) ! C’est même l’unique chemin pour vaincre la tentation de la domination grâce au double commandement qui le fonde : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Le fondamentalisme chrétien ne conduit pas à la violence mais à la SAINTETÉ"

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