Un sympathisant nous invite à relire Colette Baudoche, un poignant roman de Maurice Barrès, dont la lecture prouve, selon lui, que son auteur est plus que jamais immortel.
Bien sûr, la guerre de 1870, pour ceux qui savent encore de quoi il s'agit, n'a plus guère d'influence sur la société actuelle... Bien sûr, l'occupation prussienne de l'Alsace et de la Lorraine n'est plus qu'un souvenir poussiéreux... Bien sûr, à l'heure de l'Europe sans frontières, la figure de l'Allemand colonisateur et arrogant n'est plus qu'un grotesque anachronisme... Colette Baudoche, poignant roman de Maurice Barrès, n'en demeure pas moins d'une actualité brûlante pour tous ceux qui considèrent que la France, d'une manière ou d'une autre, est sous occupation étrangère.
Ranimer la flamme
En écrivant sa trilogie des Bastions de l'Est, Barrès souhaitait ranimer chez ses contemporains la flamme du patriotisme pour résister à la germanisation des provinces occupées. À travers son héroïne Colette, jeune fille de Metz qui finira par refuser la demande en mariage de son locataire allemand, c'est le portrait de tout un peuple courageux et déterminé qu'il a dressé, avec un style à la fois pur, riche et simple, comme les paysages de sa Lorraine natale.
L'"invasion" à laquelle nous devons aujourd'hui faire face ne s'est pas faite par les armes, mais au nom de soi-disant principes humanitaires, qui n'étaient bien souvent que le masque de la rapacité du grand capital ou de différentes associations gauchistes prospérant sur le terreau de cette nouvelle France. Cependant, les mécanismes de défense doivent demeurer les mêmes que ceux adoptés par les humbles populations d'autrefois : méfiance envers les cultures d'importation, refus d'être le complice, stipendié ou non, de l'UE et des lobbies délétères de tous bords, unité indéfectible autour de la terre et des morts, qui restent les inébranlables piliers de toute pensée nationaliste digne de ce nom.
Sauvegarder notre fierté d'opprimé
Si un espoir de sursaut à grande échelle s'amenuise de jour en jour (armée en déliquescence, mouvements politiques divisés, etc.), tâchons au moins, tout comme Colette Baudoche, de sauvegarder individuellement notre fierté d'opprimé dans notre propre demeure et n'oublions pas les sacrifices de nos pères.
Aujourd'hui, la France pleure toujours ses provinces perdues, livrées aux consignes de Bruxelles ou à l'immigration de masse. De Barbès à Villiers-le-Bel, de Marseille à la Seine-Saint-Denis, sachons au moins remettre dans le coeur des Français l'esprit d'une résistance, pour que s'accomplisse un jour la prophétie de Maurice Barrès : « C'est l'alouette gauloise qui surgit des champs où la moisson a recouvert les ossuaires. [...] Vous n'avez pris au malheur que ce qui pouvait vous donner plus de profondeur et de dignité. » (Discours à Metz du 15 août 1911).
Olivier Eggs L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 15 au 28 juillet 2010
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