De la guerre en général
Il faut croire que le problème est récurrent : Toute guerre est économique, et toute guerre vise à convoiter le territoire de son voisin.
Depuis la plus haute antiquité les rêves hégémoniques et de conquêtes n’ont fait que combattre pour le bien une autre idée du bien. Rêves de pacification, d’unification d’idéologie, recherche de nouvelles terres et d’espace vital, désir de rois, besoin d’Empire…
La guerre, c’est la puissance de l’argent, et il en faut beaucoup. C’est le nerf de la guerre. Et donc il faut des banques et des banquiers…Aucune d’entre elles n’est gratuite alors que l’on se bat pour la domination et imposer ses idées et sa loi ! Mais arrive toujours le temps de rembourser les prêts accordés et l’acceptation de l’usure et des clauses implicites à ceux-ci… Rien n’est jamais gratuit !
Nous sommes loin de querelles de bretteurs à la Cyrano ou du Capitan Alatristequi, pour un regard de travers et soutenu, défouraille son espadon… Loin aussi les rêves de grandeur et d’utopies. Se battre pour un Empire engage un processus universel, l’adhésion, l’ascension et l’accès au pouvoir, le zénith et le règne, la chute et le bannissement qui, selon le cas, est plus ou moins rapide… Tout empire, royaume ou république sont éphémères. Après, le peuple oublie.
Le principe du pouvoir, et de la personne qui se l’attribue, est basé sur la confiance des autres et la crainte, tels que les lions face à leur dompteur. Qui se souvient de la lignée des empereurs et des rois, qui se souvient des descendants légitimes de Charlemagne ou de Charles Quint ? Si les idées sont bonnes et les combats sont justes, les résultats sont souvent médiocres voire catastrophiques dans la durée. Car le génie d’un individu ne se transmet pas fatalement à la descendance. Et le partage fait toujours des jaloux. En fait rien n’est jamais acquis ni éternel et tout, toujours, est remis sur le métier à tisser de notre destin collectif. D’autant que les peuples, les races, les ethnies et les nations ne vivent pas tous au même rythme biologique.
L’idéal porté aux nues se concrétise lorsque le dictateur, le prince, le roi ou l’empereur règne seul ! Une énergie mystérieuse l’habite, la lumière de la gloire le stigmatise et le transforme en puissance, celle-ci ne tombe que sur des hommes d’exception qui connaissent une élection d’une force dispensatrice formidable. L’être est pratiquement baigné, divinisé et porté en triomphe. Il est l’incarnation même de la Création en acte et seules les « Puissances d’en haut » lui octroient cette source d’inspiration due à son rang et sa place. Le divin et l’homme ne font plus qu’un, fondus mais jamais confondus par celui qui les détient. C’est l’un des mystères du pouvoir, lorsque l’individu passe du fatumau numen !
Mais hélas nous n’en sommes plus là !
De la guerre de sécession
Comme toutes les autres, la guerre de sécession, après avoir cherché et trouvé des raisons fallacieuses, prit naissance dans la jalousie, l’avidité et le prêt bancaire… Le thème récurrent de la guerre était l’œuvre de religieux excités, protestants et abolitionnistes. Méditant sur la condition des esclaves des états du Sud, ils en étaient arrivés à l’idée qu’il fallait condamner l’injustice et les mauvais traitements infligés aux “nègres” des États concernés.
Abraham Lincoln fut élu président des états unis en Novembre 1860. Son élection fut ressentie comme un soulagement et un espoir de paix retrouvée dans tout le pays.
Mais l’acte criminel de son assassinat fut ressenti comme une véritable tragédie et la véritable raison de la déclaration de guerre. Elle n’en était en fait qu’une conséquence. Toutes possibilités d’un quelconque accord afin d’éviter les affrontements s’effondraient. C’était devenu inévitable. Le malheur s’abattait sur la maison ! Les négociations devenaient caduques.
L’affrontement était éminent, le Sud allait se battre contre le Nord afin de trouver son indépendance et sa liberté. Deux généraux allaient confronter leurs talents, Grant contre Lee, dans une guerre folle d’un peuple européen déplacé en Amérique et parlant désormais la même langue! L’absurde l’emportait encore une fois sur la réalité. Frères, cousins, amis, parents, comme dans le livre de la Bhagavad-Gîtâ, allaient se retrouver face à face et s’entre-tuer allègrement pour une bannière.
C’est entre le 20 décembre 1860 et le 29 janvier 1861 que les États de l’union du Sud décident de se séparer des États du Nord afin de sauvegarder leurs convictions et leurs droits constitutionnels. Et c’est le 12 avril de cette même année que le Fort Sumset à Charleston est attaqué par l’armée sudiste… La guerre éclate ! Elle durera quatre ans.
C’est dans les années d’avant-guerre que le Sud prend conscience de sa subordination économique envers le Nord. Pour les États du Sud, c’est l’agriculture qui domine, avec les immenses plantations de tabac et de coton. Les États du Nord sont riches et industrieux, ce sont eux qui décident du prix du coton car l’ensemble des filatures et des usines se trouvent chez eux. Le Nord prospère, il en est ainsi pour les matières premières comme le charbon et les minerais. Les voies ferrées progressent dans l’Ouest du pays qui se remplit d’émigrants afin de conquérir les contrées indiennes… Et tout, ou à peu près tout, transite par les différents ports de la côte Est, tel bien sûr que New-York. “Import-export”, le Nord vit de ses ressources mais aussi de ce dont il a besoin, avec les marchés européens… C’est le début de l’ère industrielle et de la révolution qui va en découler. Le rendement demande toujours plus d’émigrants et la population double en quelques années. La mécanisation manque de mains-d’œuvre et d’ouvriers qualifiés. Beaucoup de gens des États du Sud quittent leur patrie afin de gonfler le tissu social. L’économie se porte à merveille en bénéficiant d’une main-d’œuvre peu coûteuse et corvéable à merci qui de surcroît, ne se plaint jamais de son sort… Ce sont les esclaves modernes de la société de productivité, mines, usines, chantiers, prolétaires volontaires à perpétuité pour rembourser le prix de la traversée de l’océan et survivre en caressant l’espoir de pouvoir faire venir leur famille… Bref, à chacun ses esclaves, mais de ceux-ci nous n’en parlerons guère puisqu’ils étaient volontaires…
Esclaves de l’industrie et des banques ou esclaves dans les champs de coton et de tabac ? Où sont la vérité, la justice et le grand rêve américain ?
Le Sud, c’est la hiérarchie dans une tradition aristocratique et conservatrice non accès sur la spéculation. C’est le respect des traditions ancestrales. C’est l’homme de la terre, le paysan et le propriétaire terrien. Mais c’est aussi une demande toujours plus forte d’esclaves…
Le Nord, c’est l’immigration, le melting-pot européen, les banques, les usines et les industries. Le Nord, c’est le domaine de la spéculation et de l’argent. Le Nord se veut moderne, travailleur et riche avec des ambitions sociales, alors que les “nègres” sont autant méprisés que dans le Sud, et que les Indiens sont massacrés et spoliés de leurs terres. Sacrifices essentiels sur l’autel de la jeune République qui s’attribue les nouveaux territoires de l’Ouest… Cette conquête de l’Ouest qui sera remis en scène au cinéma par John Ford et consorts comme image biblique de la “terre promise”.
Ce sont les prédicateurs protestants de différentes sectes bibliques de l’Ancien Testament qui sonnent le réveil des consciences de l’homme blanc et de l’homme noir. Ils vont mettre en place l’ordre moral et les bonnes mœurs, et par un désir d’équité évangéliser les esclaves noirs du Nord… Cependant, peu de monde s’élèvent contre l’émancipation des esclaves. Toutefois les prédicateurs militent pour l’abolition de l’esclavage et pour l’émancipation progressive. L’idée fait son chemin, et ce sont les presbytériens qui vont être le bras fort de la nouvelle idéologie en condamnant officiellement l’esclavage et les esclavagistes.
Le discours est en marche et c’est en 1818 que l’Assemblée déclare ouvertement : « Nous considérons l’asservissement volontaire d’une partie de la race humaine par une autre comme une violation du plus sacré et du plus précieux droit de la nature humaine. » L’idéologie issue des Lumières, de la Révolution Jacobine et de la franc-maçonnerie est lancée, la guerre sera son aboutissement. Les Républicains abolitionnistes se mobilisent en empêchant les États du Sud d’étendre la culture du coton sur de nouvelles terres plus à l’Ouest. Le refus du Nord à cette expansion et donc, de fait, à une nouvelle demande d’esclaves, va vite devenir l’un des déclencheurs de la guerre.
Cette idéologie sera marquée aussi par un livre qui va devenir très vite un best-seller. C’est l’ouvrage de Harriet Beecher Stowe : La case de l’oncle Tom qui sera le raisonnement idéologique de la guerre sécessionniste. Abraham Lincoln dira à l’écrivain après avoir lu le roman : « C’est donc cette petite dame qui est responsable de cette grande guerre ! »
L’évasion programmée et organisée des noirs fugitifs par les défendeurs de l’idée anti-esclavagiste va être une autre bonne raison d’alimenter la colère. Les sudistes voient leur main-d’œuvre disparaître petit à petit en passant par la zone frontière qui sépare le Sud des États le Nord, non-surveillée. Il est alors question de 50 000 à 100 000 individus qui s’évaporent dans la nature…
Le Sud se sent attaqué de toutes parts, il n’a plus qu’une solution… La guerre !
Pourtant, Abraham Lincoln bien que pondéré et socialement proche du peuple et contre une guerre fratricide, est soutenu par les abolitionnistes et les Républicains, alors qu’il ne croit pas à l’assimilation des noirs dans la société américaine… Il est certes en accord moral afin de leur octroyer des droits sociaux, mais il ne veut pas et refuse d’en faire des citoyens américains à part entière. Certes, il souhaite l’abolition de l’esclavage, mais de manière pondérée, évoluant sans précipitation, avec un retour au pays d’origine, en Afrique pour ces noirs libérés.
Pour Abraham Lincoln, la liberté américaine est indissociable de son fond culturel européen ! Mais hélas, l’engrenage de l’Histoire et le destin ont agi différemment. Et les espoirs de paix s’évanouiront dans la tempête de sang et de fer d’où renaîtra tel le phœnix de ses cendres, la bannière étoilée des États Unis d’Amérique.
Il faudra attendre la fin de la guerre pour voir surgir une chevalerie d’un autre âge, d’hommes vêtus de blanc manteau, chrétiens acharnés et fiers de leur race. C’est le 24 décembre 1865, le jour de la naissance du Christ et du Soleil invaincu, de la Nativité et du Solstice d’hiver que K.K.K surgira de l’ombre à la lumière pour la défense de ses valeurs, de ses droits fondamentaux, de sa Religion et de sa Nation blanche !
Article de la Communauté National Social Radical par C.R.
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