« Qu’on ne me parle de rien qui soit petit ! » De qui cette phrase ? Louis XIV ? Non, le Bernin. C’est bien le propos d’un prince, en tout cas. Dans son dernier livre, Laurent Dandrieu décrit les relations entre deux souverains : Louis XIV et Gian Lorenzo Bernini qui, à Rome, règne sur les arts.
Auteur : Laurent Dandrieu
Editeur : Le Cerf
Nombre de pages : 197
En 1665, le roi le fait venir pour dessiner une nouvelle aile du Louvre. Le projet est un échec. Trop italien, trop exubérant. Et le Bernin, ce « génie audacieux » selon l’expression de l’auteur, a, aussi, un grand talent pour se faire des ennemis. Alors ?
Outre qu’elle est « romanesque en diable », cette histoire est celle de la rencontre entre le baroque et le classique, pas si éloignés qu’ils en ont l’air. Elle est aussi celle d’un malentendu : le Bernin n’a pas vu ce qu’on attendait de lui, non un palais à la romaine, mais que ce palais traduise « l’âme du prince ». Malgré lui, il aura contribué à l’éclosion d’un art, nourri d’Italie, certes, mais proprement français. Passionnant.
Charles-Henri d’Andigné
Vu sur Famille Chretienne
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