Ce texte est extrait de « La grande Encyclopédie Médicale », parue en France aux éditions Unide (références complètes en fin de texte).
Du point de vue zoologique, l’espèce humaine appartient à un seul genre ; tous les hommes ont en commun un certain nombre de qualités biologiques et intellectuelles et ils peuvent avoir une descendance avec n’importe quel autre spécimen du genre. À l’intérieur du genre, on peut distinguer un certain nombre de groupes ayant un ou plusieurs caractères distincts. Ces groupes sont les races ou « espèces » (dans l’espèce). Cependant, cette notion dépend du point du vue adopté par le chercheur scientifique pour les sélectionner les critères spécifiques et établir une discrimination raciale. On arrive par ce système à une grande confusion. Aussi, en 1951, l’Unesco a entreprit de définir clairement la notion de race : « Anthropologiquement, le terme « race » doit être réservé pour les groupes d’êtres humains présentant des différences corporelles nettement prononcées, déterminées pour la plupart par l’hérédité et les différenciant d’autres groupes ».
Selon cette définition qui, notons-le, ne tient pas compte des caractères intellectuelles des races, l’hérédité a un rôle dominant dans le développement et la procréation des races puisque les chromosomes (gènes) sont porteurs des différents caractères transmis à la descendance selon les lois de l’hérédité. Au cours des temps, les caractères spécifiques d’une race peuvent avoir subi des changements car les lois de l’hérédité permettent des mutations et des variations. Les croisements entre individus appartenant à des races différentes peuvent faire apparaître de nombreuses formes intermédiaires.
D’après de nombreux indices, l’hérédité ne se limite pas à des caractères physiques mais aux facultés mentales qui y sont soumises également.
En laissant de côté les différences secondaires pour la plupart de caractère régional, on peut distinguer trois groupes de races d’après la couleur de leur peau et des cheveux et d’après de nombreuses autres caractéristiques. Ces trois groupes sont :
- Le groupe leucoderme (europoïde à peau blanche) ;
- Le groupe mélanoderme (négroïde à peau noire) ;
- Et le groupe xanthoderme (mongoloïde à peau jaune).
Pour certains, ils existent un quatrième groupe distinct : le groupe australoïde, mais généralement il est classé dans le groupe négroïde.
Les trois principaux groupes de races présentent des caractères particuliers en des aires géographiques précises.
Le groupe blanc
La race blanche ou europoïde est dotée d’un système pileux assez abondant sur le corps, d’une chevelure bouclée ou flottante, un petit nez, les maxillaires supérieur et inférieur ne présentent pas de prognatisme comme signe distinctif. Chez les Européens du Nord, l’association d’une chevelure blonde et des yeux bleus est fréquente.
Parmi les habitants de l’Europe on distingue la race nordique (dans le Nord et l’Ouest de l’Europe), la race Est européenne, la race alpine (en Europe Centrale), et la race méditerranéenne dans le bassin de la Méditerranée. Les europoïde ne résident pas uniquement en Europe et de nombreuses races appartenant à ce groupe n’ont pas la peau blanche. Au groupe leucoderme se trouvent rattachés : les peuples hamites et nilotiques d’Ethiopie et de la région du Haut-Nil, la race anatolienne en Turquie, race arménoïde en Arménie, la race touranienne dans le sud de l’Asie centrale, les peuples sémites d’Arabie, de Syrie et d’Afrique du Nord, enfin la race indo-afghane d’Afghanistan, de Perse, et de l’Inde du Nord.
Le groupe noir
Le groupe négroïde est caractérisé par une chevelure très crépue, une pilosité relativement éparse et rare sur la peau ; celle-ci est foncée allant jusqu’au noir prononcé ; les lèvres sont épaisses avec les maxillaires supérieur et inférieur plus ou moins proéminents. Dans le groupe mélanoderme plusieurs ethnies présentent un corps allongé avec les membres longs par rapport au thorax. Parmi les peuples mélanodermes, citons les ethnies soudanaises et bantoues, les races boschimane et hottentote dans le sud de l’Afrique, les Dravidiens de l’Inde du Sud, les Mélanésiens (en Océanie de l’Est) parmi lesquels on remarque les Négritos, de petite taille (aux Philippines). Les Pygmées d’Afrique équatoriale ont une place particulière, ainsi que les aborigènes d’Australie.
Le groupe jaune
Les caractères propres à la race mongoloïde (groupe xanthoderme) sont : une chevelure lisse, épaisse et raide, une pilosité rare sur le corps, une peau allant du jaune au brun, une face large avec des pommettes saillantes, et un pli caractéristique au-dessus des paupières donnant leur aspect aux yeux bridés. Le corps des peuples de race jaune est petit et massif avec membres courts par rapport au thorax. Le groupe xanthoderme comprend certes les Mongols, les Chinois et les Japonais, mais également les Indonésiens, les Polynésiens et, sur le continent américain, les Eskimos et les diverses tribus indiennes.
L’humanité peut donc être divisée en trois groupes de races. Cette répartition, très générale, oblige à adopter des subdivisions plus complexes parmi les sous-groupes raciaux dont l’évolution au cours de l’histoire de l’humanité a provoqué de nombreux mélanges.
Une théorie ancienne distinguait un peuple indo-germanique parlant une langue indo-européenne. Depuis, on se fonda sur des critères biologiques plus commodes que la distinction d’après l’idiome commun.
Les races humaines, pp. 1268-1270.
La grande Encyclopédie Médicale
Éditions Unide 1981 (Paris, France)
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