Il s'agit principalement d'une arme défensive, voire d'utilisation mixte. Défensive, car la fonction première du bouclier reste la protection dynamique du corps, en complément ou non de protections à même le corps (cuirasse en cuir, cotte de mailles, linothorax). Mixte, car les reconstitutions contemporaines de combats celtiques permettent d'intégrer peu à peu l'évident dynamisme de son utilisation : l'arme sert à parer les armes adverses, mais permet également de porter des coups.
Le bouclier peut également être une arme d'apparat : à titre d'illustration de ce propos, le bouclier de Battersea en Angleterre.
Le bouclier peut également être une arme d'apparat : à titre d'illustration de ce propos, le bouclier de Battersea en Angleterre.
Pièce essentielle du fourniment du guerrier gaulois, et en cela, nous sommes bien éloignés des clichés généralisés du barbare hirsute à l'assaut des lignes ennemies, nu, avec pour seule protection ses attributs virils et son torque en or, conformément à l'image offerte par Polybe des Gaisates, premières lignes de combattants fanatiques, le bouclier gaulois suit un schéma général globalement identique tout au long de la période laténienne (La Tène, du nom d'un site éponyme neuchâtellois, correspond au Second Âge du Fer, soit, grosso modo, la période s'étalant de 475 / 450 av. J.-C. environ jusqu'à 30 av. J.-C.), même si certaines de ses composantes varient.
Le bouclier fût décrit et représenté à la fois par la littérature antique, l'iconographie statuaire celtique (la statue du Glauberg, en Allemagne), méditerranéenne (la statue du guerrier de Vachères ou celle de Mondragon), représentations sur des objets, figurations monétaires, peintures ou bas-reliefs grecs ou romains (l'Arc d'Orange). L'archéologie permet d'en obtenir une image plus précise, même si elle doit généralement se limiter aux pièces métalliques constituant l'arme, pour des raisons évidentes de conservation des matériaux.
Le bouclier fût décrit et représenté à la fois par la littérature antique, l'iconographie statuaire celtique (la statue du Glauberg, en Allemagne), méditerranéenne (la statue du guerrier de Vachères ou celle de Mondragon), représentations sur des objets, figurations monétaires, peintures ou bas-reliefs grecs ou romains (l'Arc d'Orange). L'archéologie permet d'en obtenir une image plus précise, même si elle doit généralement se limiter aux pièces métalliques constituant l'arme, pour des raisons évidentes de conservation des matériaux.
Le bouclier gaulois est généralement composé d'une planche de bois ou d'un lamellé-collé de forme ovale. Cette partie, putrescible, est très rarement retrouvée en fouilles, même si, parfois, des conditions exceptionnelles de conservation permettent de s'en faire une idée : sites de La Tène en Suisse, de Hjortspring dans le Jutland danois. La planche, plate, différencie le bouclier gaulois du scutum romain ou de l'hoplon grec, qui cherchent à envelopper le corps du porteur ; tandis que le bouclier celtique favorise un "art martial", au sens premier du terme, propice au développement de stratégies de combat dynamiques de type "cavalerie rapide" ou "guérilla".
Cette planche ovale est parfois sertie, au-moins sur ses bords supérieurs et inférieurs, par ce que l'on nomme des orles métalliques, c'est-à-dire des gaines / bandes en fer destinées à préserver la planche, mais aussi, accessoirement, à donner des coups fatals et éviter le pourrissement du bois. Ces orles sont d'une grande utilité pour les protohistoriens, puisqu'ils permettent par la même occasion de connaître l'épaisseur extérieure du bouclier. Épaisseur souvent très réduite : dans les cinq millimètres.
Cette planche ovale est parfois sertie, au-moins sur ses bords supérieurs et inférieurs, par ce que l'on nomme des orles métalliques, c'est-à-dire des gaines / bandes en fer destinées à préserver la planche, mais aussi, accessoirement, à donner des coups fatals et éviter le pourrissement du bois. Ces orles sont d'une grande utilité pour les protohistoriens, puisqu'ils permettent par la même occasion de connaître l'épaisseur extérieure du bouclier. Épaisseur souvent très réduite : dans les cinq millimètres.
Le guerrier tient de la main gauche son bouclier à l'aide d'une poignée horizontale, nommée "manipule". Ce manipule est placé au centre de gravité de ce bouclier de façon à favoriser son utilisation rapide et à minimiser son poids - léger, dans les quatre kilogrammes en moyenne, ce qui n'est rien en comparaison d'autres boucliers antiques contemporains. Le manipule, en bois, parfois doublé de fer, offre ainsi une préhension redoutable, pour peu que l'on en comprenne le fonctionnement.
La main du guerrier, entrée "en force" dans un trou au centre duquel passe le manipule, est protégée par une pièce en bois, nommée "spina". La spina, pièce fondamentale du bouclier au début de la période laténienne, tend à disparaitre avec l'apparition de l'umbo circulaire à la fin de l'époque laténienne. Sorte de saillie verticale en demi-fuseau, creusée pour accueillir la main, et placée sur la face extérieure du bouclier, la spina est maintenue principalement par la pièce essentielle du bouclier : l'umbo métallique.
Bibliographie de base sur le sujet :
BRUNAUX J.-L., LAMBOT B., Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.
BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.
La main du guerrier, entrée "en force" dans un trou au centre duquel passe le manipule, est protégée par une pièce en bois, nommée "spina". La spina, pièce fondamentale du bouclier au début de la période laténienne, tend à disparaitre avec l'apparition de l'umbo circulaire à la fin de l'époque laténienne. Sorte de saillie verticale en demi-fuseau, creusée pour accueillir la main, et placée sur la face extérieure du bouclier, la spina est maintenue principalement par la pièce essentielle du bouclier : l'umbo métallique.
Bibliographie de base sur le sujet :
BRUNAUX J.-L., LAMBOT B., Guerre et armement chez les Gaulois (450-52 av. J.-C.), Errance, Paris, 1987.
BRUNAUX J.-L., RAPIN A., Gournay II, Boucliers et lances, dépôts et trophées, Le sanctuaire de Gournay-sur-Aronde et l'armement des Celtes de La Tène moyenne, Errance, Paris, 1988.
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