à l’âge de 31 ans. Ce jeune écrivain était le petit fils d’Ernest Renan.
Il rejetta tôt les idées exprimées par le milieu de la bourgeoisie intellectuelle dreyfusarde de sa jeunesse.
Au pacifisme succéda la ferveur nationale, au culte du moi celui de la communauté enracinée, au rationalisme la ferveur des sentiments.
Même s’il n’a pas laissé une œuvre très importante, Psichari est, par sa personnalité, ses préoccupations, ses aspirations morales et son engagement, emblématique d’une jeunesse exaltée dont fit aussi partie Charles Péguy par exemple.
Au pacifisme succéda la ferveur nationale, au culte du moi celui de la communauté enracinée, au rationalisme la ferveur des sentiments.
Même s’il n’a pas laissé une œuvre très importante, Psichari est, par sa personnalité, ses préoccupations, ses aspirations morales et son engagement, emblématique d’une jeunesse exaltée dont fit aussi partie Charles Péguy par exemple.
Engagé dans l’artillerie à l’âge de vingt ans, il servit d’abord au Congo, puis en Mauritanie, ce qui lui inspira des récits de voyages (Terres de soleil et de sommeil, 1908). Ayant choisi l’armée par idéal, il y éprouva la satisfaction d’appartenir à un corps dépositaire d’une longue tradition. Il se mit également à soutenir les idées de Charles Maurras et de l’Action française.
En 1913, il publia L’Appel des armes, contre l’humanitarisme pacifiste et le déclin moral qui lui sembla en être la conséquence, au profit d’un idéal de dévouement et de grandeur.
Cette attitude s’exprima avec encore plus de force dans son second livre, publié à titre posthume, Le voyage du centurion (1916). Il s’agit de la transposition (à peine masquée) de son expérience et de son évolution spirituelle. Longtemps à la recherche de certitudes intellectuelles, le jeune homme se tourna vers la foi catholique et la méditation. De simple croyant, il devint pratiquant en 1912, puis décida d’entrer dans l’ordre des dominicains.
La guerre, qui éclata peu après, l’empêcha de concrétiser son vœu. Sous-lieutenant au 2e régiment d’artillerie coloniale, il fut tué à Rossignol en Belgique le 22 août 1914. Les monarchistes de l’Action française tels Henri Massis et Paul Bourget, mais aussi Maurice Barrès ont vu en Psichari un héros national et ont entretenu sa mémoire par diverses publications.
Une stèle puis un monument-autel ont été érigés à la mémoire de Psichari à Rossignol, à l’initiative du poète Thomas Braun et de Henri Massis.
Quelques-uns de ses livres sont commandables ici.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire