Le secrétaire d'Etat français chargé des Anciens combattants, Jean-Marc Todeschini, a rendu dimanche un hommage aux victimes algériennes de Sétif en 1945. Jean-Marc Todeschini a déposé une gerbe de fleurs devant le Mausolée de la première victime de la répression du 8 mai 1945, Saal Bouzid. Selon la propagande du FLN, 45000 Algériens furent massacrés par les Français. En réalité : moins de 2700.
"Multipliant les exagérations et les chiffres hyperboliques [...] il a monté une opération d’agit-prop, sans précédent, depuis l’époque stalinienne. [...] En face, trop rares sont ceux qui ont osé monter au créneau pour s’élever contre cette gigantesque opération de désinformation. [...] Elle vient de recevoir un renfort de qualité : celui de Roger Vétillard [...]. Adoptant avec rigueur la méthode historique, l’auteur a, selon ses propres termes [confronté] : « la vérité … à tous les éléments dont on dispose ». Evitant l’erreur, hélas trop répandue chez certains de nos compatriotes, d’utiliser des chiffres « idéologiques » et de défendre des a prioris en oubliant les avis opposés, il a comparé les témoignages dans leur diversité, et évalué les sources contradictoires, pour présenter des analyses aussi réalistes que possible. [...] Le résultat est là : les chiffres utilisés en Algérie et par la Ligue Arabe, apparaissent dans leur absurdité et leur manque de crédibilité, l’aspect insurrectionnel du mouvement nationaliste, nié par certains, se dévoile, ainsi que les excès de la répression (sensibles à Guelma mais pas à Sétif). Nous sommes devant un travail d’histoire et il est excellent."
Selon le Service historique de la Défense (SHD), on nous fait avaler que des Européens ont gratuitement et spontanément massacré des milliers d’Algériens.
«Or c’est le contraire qui s’est produit […]. Cette version des faits est admise par tous les historiens, l’auteur commet donc une grossière erreur en montrant des Européens tirant sur des musulmans depuis leurs fenêtres. Si l’auteur souhaite évoquer le massacre de musulmans par des Européens à Sétif, il devrait situer sa scène au minimum le 9 mai, car c’est en réaction au massacre d’Européens du 8 que les Européens ont agi contre des musulmans.»
"Le matin du 8 mai 1945, un cortège que l’on évaluera entre 4 000 et 8 000 manifestants, conduits par 200 scouts musulmans, se dirige vers le monument aux morts pour célébrer la victoire. C’est la raison pour laquelle, dans un pays qui est encore en état de siège, ce défilé est autorisé. Mais surgissent alors dans la foule des drapeaux algériens interdits, des banderoles nationalistes pour célébrer l’“Algérie indépendante”. Tout cela a été préparé. Le sous-préfet appelle la troupe pour dresser un barrage, mais ses hommes sont en petit nombre : les drapeaux doivent être retirés. Un policier tente de s’en emparer. « C’est le signalde la bagarre, écrit alors le général Henry Martin, qui commande le 19e corps d’armée à Alger. Des coups de feu éclatent ; les manifestants se répandent dans la ville, assaillant à coups de feu, de couteau ou de bâton, les Européens rencontrés. On entend : “Tuons les Européens”… »
Qui a tiré le premier ? Il semble bien que ce soit le policier, pour se dégager. En l’air ou à bout portant ? Un jeune manifestant tombe. Affolement. Des jeunes gens se mettent à attaquer le commissariat central. Puis c’est le déchaînement : jardiniers, commerçants, employés, colons, un directeur d’école, sont sauvagement agressés, atrocement mutilés. Le maire de la ville, socialiste nommé par les autorités de Vichy, est tué ; le chef de la section locale du parti communiste a les deux poignets tranchés. Le soir, on relève quatre morts parmi les émeutiers, mais vingt-huit parmi les Européens et quarante-sept blessés graves. À partir de ce moment, l’émeute s’étend dans tout le Constantinois.
[...] Relevées en 1945, les pertes côté européen sont, selon les sources, de 102 à 113 victimes ; il y a deux fois plus de blessés. À cela s’ajoutent quelque 800 musulmans assassinés par les émeutiers pour leur francophilie. Côté musulman, le commandement militaire dénombre alors 2 628 tués ; le quotidien l’Humanité cite à l’époque le chiffre de 6 000. C’est la radio du Caire qui, la première, parlera de 45 000 victimes, bilan qui sera par la suite officialisé par le régime algérien. [...]"
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