En 1792, Lyon, comme le reste de la France, vit sous la coupe de la tyrannie bourgeoise républicaine et sans-culottiste des sociétés jacobines, des sections et des comités révolutionnaires de surveillance.
Les sans-culottes Lyonnais avaient pour chef un catastrophard jacobin du nom de Chalier. Comme le reste de la France, Lyon prend, contre la volonté de son peuple, le tournant égalitariste et socialiste de la Terreur : une république dont la conception de la souveraineté populaire est inséparable de la violence révolutionnaire. Ainsi, l’ignoble « catéchisme » républicain se met peu à peu en place : perquisitions, réquisitions, fiscalité écrasante, déchristianisation, surveillances, intimidations, délations, arrestations arbitraires, exécutions… Les libertés individuelles fondamentales assurées par nos bons rois s’éteignaient subitement.
À partir de septembre 1792, Lyon connait, comme Paris, les tristement célèbres massacres de septembre. Et comme à Paris, des groupes d’égorgeurs stipendiés par les sections et tirés des bas-fonds de la société pour accomplir les basses œuvres au nom de la prétendue « Liberté » occupent le pavé, détruisent bâtiments et symboles de la royauté, saccagent les églises, se rendent dans les prisons pour y égorger lâchement et sans pitié d’innocents prêtres et aristocrates sans défense.
En février 1793, peu après l’exécution de Louis XVI, les Montagnards lyonnais qui tiennent désormais la municipalité, mettent à l’ordre du jour, par la voix de leur représentant Chalier, un nouveau programme de « vengeance », de « régénération » et de purges : « 500 têtes méritent le même sort que celle de Louis XVI. Il faut taxer les « riches » et les insouciants. » Lyon, richissime ville commerçante, tisserande et artisane ne pouvait rester les bras croisés face à sa mise à mort programmée.
Girondins et fédéralistes lyonnais, très vite rejoints par les royalistes qui étaient légion en la bonne ville de Lyon, prirent les armes au nom de la France et au nom du Roi. Ils assiégèrent l’hôtel de ville dans lequel s’étaient réfugiés le pestilentiel Chalier et sa clique de dangereux gauchistes Montagnards protégés par quelques 1800 sans-culottes et gardes nationaux. Sous la pression de la soif de liberté populaire Lyonnaise, les gauchistes du Pays Légal doivent se rendre. Leur représentant Chalier, qui avait rêvé de « se laver les mains dans le sang des membres du département » est emprisonné et guillotiné le 27 juillet 1793. Les insurgés Lyonnais décident alors de ne plus obéir aux décrets liberticides de la Convention. [....]
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