Dans son dernier ouvrage, Le Brasier. Le Louvre incendié par la Commune, recensé dans la Tribune de l'Art, Nicolas Chaudun s'oppose à la doxa sacralisant la Commune :
"Nicolas Chaudun retrace, dans ce court récit, ces quelques jours qui transformèrent en ruines certains des plus beaux trésors architecturaux de Paris et qui faillirent voir la disparition du Louvre. (...)
Choisissant la forme du récit historique qui se lit comme un roman, Nicolas Chaudun n’invente rien, cependant. Il s’est basé sur les témoignages et les archives de l’époque – dont celles des sapeurs-pompiers que personne n’avait songé jusqu’ici à consulter – pour retranscrire de la façon la plus vivante et la plus exacte possible ces moments de folie.
La folie, ce fut bien sûr celle des Versaillais dont il ne cache pas la réelle barbarie : tous les insurgés pris les armes à la main ou dont on soupçonnait sur la foi d’un jugement expéditif qu’ils avaient pris part aux combats, étaient passés par les armes sans aucune forme de procès. Il confirme bien que ces massacres ne furent pas la réponse aux incendies et qu’ils étaient décidés dès le début de la répression.
Mais il n’occulte pas non plus ce qu’on a du mal à dire aujourd’hui sans passer pour un ennemi du peuple : la barbarie fut également du côté des fédérés. Barbarie envers les hommes puisqu’ils massacrèrent aussi, mais surtout barbarie envers la culture et l’art. Pas davantage que les assassinats des troupes de Thiers ne furent causés par les incendies des monuments, ceux-ci ne servirent à répondre aux massacres.La destruction de Paris fut décidée très tôt, lorsque la Commune comprit que sa défaite n’était qu’une question de jours. Il fallait donc supprimer, symboliquement, tout ce qui pouvait rappeler ce qu’ils combattaient. La politique de la terre brûlée.
La folie, ce fut bien sûr celle des Versaillais dont il ne cache pas la réelle barbarie : tous les insurgés pris les armes à la main ou dont on soupçonnait sur la foi d’un jugement expéditif qu’ils avaient pris part aux combats, étaient passés par les armes sans aucune forme de procès. Il confirme bien que ces massacres ne furent pas la réponse aux incendies et qu’ils étaient décidés dès le début de la répression.
Mais il n’occulte pas non plus ce qu’on a du mal à dire aujourd’hui sans passer pour un ennemi du peuple : la barbarie fut également du côté des fédérés. Barbarie envers les hommes puisqu’ils massacrèrent aussi, mais surtout barbarie envers la culture et l’art. Pas davantage que les assassinats des troupes de Thiers ne furent causés par les incendies des monuments, ceux-ci ne servirent à répondre aux massacres.La destruction de Paris fut décidée très tôt, lorsque la Commune comprit que sa défaite n’était qu’une question de jours. Il fallait donc supprimer, symboliquement, tout ce qui pouvait rappeler ce qu’ils combattaient. La politique de la terre brûlée.
Paris y perdit une partie de son âme. L’hôtel de ville Renaissance, et ses plafonds par Ingres et Delacroix, le palais d’Orsay et ses décors de Chassériau, le palais de la Légion d’Honneur, chef-d’œuvre de l’architecture du XVIIIe siècle, le Palais des Tuileries et ses décors, bien d’autres monuments encore, bien d’autres œuvres d’art, tout cela périt dans les flammes, sans aucune autre raison que la volonté de détruire. Nicolas Chaudun rappelle que les ordres étaient d’incendier aussi l’Hôtel de la Marine qui ne dut son salut qu’à la présence dans ses murs d’une infirmerie et que Notre-Dame ne fut sauvée que de justesse…
Mais c’est au Louvre qu’il consacre l’essentiel de ce livre, le Louvre qui ne faisait qu’un avec les Tuileries et qui, on ne s’en souvient plus, fut aussi en partie détruit. (...)"
Mais c’est au Louvre qu’il consacre l’essentiel de ce livre, le Louvre qui ne faisait qu’un avec les Tuileries et qui, on ne s’en souvient plus, fut aussi en partie détruit. (...)"
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