dimanche 7 septembre 2014

5 septembre 1944 : Le Havre détruit par les bombardements alliés (vidéo)

Le 5 septembre 1944 débutait le bombardement allié du Havre, qui fit plus de 2000 morts civils, afin d’en chasser l’occupant nazi. Les historiens s’interrogent sur son utilité militaire : 80% de la ville furent rasés. Près de 10.000 maisons sont détruites, 80.000 se retrouvent sans logement.
Le 12 septembre, les troupes anglo-canadiennes entrent au Havre. Rien à voir avec les scènes de liesse, immortalisées dans le reste de la France. L’accueil de la population est glacial. La presse les surnomme ces les «libératueurs».
Pour la quasi-totalité des villes françaises, la Libération par les Alliés en 1944, après 4 longues années d’Occupation, est synonyme de joie. L’occasion de commémorer un heureux souvenir. Il est une ville, cependant, pour laquelle le souvenir des premiers jours de septembre rime avec destruction: Le Havre.
Le 5 septembre a enfin lieu le début de l’offensive alliée. Un déluge de bombes s’abat sur le centre-ville. Même chose le lendemain. Des milliers de tonnes d’explosifs sont largués sur la ville, dont les redoutables bombes au phosphore. Le bombardement dure jusqu’au 10 septembre. Sans trop que l’on sache pourquoi.
Le Havre possédait bien un enjeu stratégique aux yeux des Alliés: le port. Cependant, celui-ci étant régulièrement bombardé depuis le début de la guerre, il était devenu inutilisable.
La ville du Havre comptait une importante garnison allemande de 12.000 hommes qui entendait résister. Pourtant, ces derniers étaient situés sur les hauteurs. Quant à l’état-major, il était logé dans des villas cossues de «la côte». Loin du centre-ville.
«Le bombardement des quartiers centraux pendant les deux premiers jours est incompréhensible, d’autant que les Alliés avaient toutes les informations à leur disposition, explique Jean-Baptiste Gastinne. Depuis le Débarquement, les politiques n’ont plus la main sur les opérations, les militaires ont tout pouvoir de décision. Sans doute les Britanniques ont voulu aller vite pour reprendre la ville.» [...]

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