Nous découvrons donc que la FED fut non seulement responsable de la Première Guerre Mondiale, rendue possible en permettant aux Etats-Unis de financer les Alliés, mais que sa politique provoqua la crise mondiale de 1929-1931. Le Gouverneur Adolp C. Miller, lors de l’Enquête Sénatoriale de 1931 sur le Conseil des Gouverneurs de la Réserve Fédérale, déclara : « Si nous n’avions eu aucun Système de la Réserve Fédérale, je ne pense pas, pour commencer, que nous aurions eu une situation spéculative aussi mauvaise que celle-ci. »
Carter Glass répliqua : « Vous avez clairement montré que le Conseil des Gouverneurs de la Réserve Fédérale a apporté une expansion formidable du crédit au moyen de ces transactions sur le marché ouvert. »
Suivit la déclaration d’Emmanuel Goldenweiser : « En 1928-1929, le Board fédéral s’était engagé dans une tentative de restreindre la croissance rapide des prêts de titres et de la spéculation boursière. Toutefois, la poursuite de cette politique de restriction fut interrompue par la réduction, en automne 1928 et en été 1929, des taux d’intérêts applicables aux bons du Trésor. »
Aussi bien J.P. Morgan que Kuhn, Loeb Co, avaient des « listes préférentielles » de personnes, auxquelles étaient envoyés des avis préalables sur des actions lucratives. Les personnes figurant sur ces listes préférentielles étaient autorisées à acheter ces actions à prix coûtant, c’est-à-dire de 2 à 15% moins cher qu’elles n’étaient vendues au public. Ces listes comprenaient des collègues banquiers, des industriels importants, des politiciens puissants de la City, des membres du Congrès des Partis Démocrate et Républicain siégeant dans les Commissions, ainsi que des dirigeants de pays étrangers. Ces personnes furent informées du krach à venir et vendirent toutes leurs actions, sauf celles qu’on appelait « en or », General Motors, DuPont, etc. Les cours de ces actions plongèrent, elles aussi, vers des records abyssaux, mais remontèrent très rapidement par la suite.
La façon dont les banques opéraient en 1929 est révélée par un article de la Newsweek du 30 mai 1936, lorsque Ralph W. Morrison, qui avait été nommé par Roosevelt, démissionna du Board de la Réserve Fédérale :
« L’opinion générale est que le Board de la Réserve Fédérale a perdu un homme de valeur. Celui-ci avait vendu ses actions des services publics du Texas à Insull pour dix millions de dollars puis, en 1929, il convoqua une réunion et ordonna à ses banques de liquider tous les prêts qu’elles avaient consentis sur leurs titres au plus tard le 1er septembre. En conséquence, ils ont traversé la crise haut la main. »
Il était à prévoir que tous les gros banquiers traversaient la crise « haut la main ». Ceux qui ont souffert étaient les travailleurs et les fermiers qui avaient investi leur argent à la Bourse pour s’enrichir rapidement, après que le président des Etats-Unis, Calvin Coolidge, et le secrétaire au Trésor, Andrew Mellon, les avaient persuadés de le faire.
Eustace Mullins, Les secrets de la Réserve Fédérale
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