La décadence de la presse écrite n’est pas quelque chose de nouveau. Comment en sommes-nous arrivés là ?
Par Jabial.
Le premier journal imprimé au monde, à diffusion purement locale, a été lancé en 1605 à Strasbourg. Pour être honnête, la France ne peut pas pour autant en revendiquer la paternité. En effet, ce journal était en langue allemande, et pour cause : cette ville appartenait à l’époque au Saint-Empire Romain Germanique. Strasbourg était encore Germanique quand la célèbre Gazette, le premier journal français, débuta sa parution par privilège royal en 1631. Auréolé d’un statut quasi-officiel sous l’Ancien Régime, il allait survivre trois siècles, connaissant la déchéance de devenir la feuille d’opinion des royalistes, avant de disparaître définitivement en 1915. Entre temps, d’autres périodiques avaient pris le relais.
L’époque héroïque du journalisme français
Censurée de Louis XIV à Napoléon, puis de nouveau pendant les périodes de conflits, la presse française a connu une époque héroïque dont il subsiste encore des vestiges qui sont brandis glorieusement, tels les reliques d’un saint mort depuis longtemps. On peut citer le Canard Enchaîné, né en réaction à la propagande pendant la Grande Guerre, mais qui vit aujourd’hui d’informateurs bien placés plus que d’enquêtes longues et coûteuses, tant il est vrai que ce rôle-là de la presse a été tristement abandonné. Comment en sommes-nous arrivés là ?
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