mercredi 16 juillet 2014

La fin héroïque du Saint de l’Anjou

C’était un quatorze juillet, quatre ans après la décollation du gouverneur Launay par les assaillants de la forteresse de la Bastille.
En 1793, un homme s’éteignait en prières sur les bords de la Loire. Son nom : Jacques Cathelineau. A 34 ans, il était généralissime de l’Armée catholique et royale de Vendée.
Roturier, artisan -il était colporteur-, père de famille et pieux catholique, Cathelineau fut le symbole le plus éclatant des soubassements populaires de l’insurrection vendéenne. Né au coeur des Mauges, sa foi guidait sa vie simple puis le mena au combat, lorsque l’orage se mit à gronder dans le ciel de France. Devenu capitaine de paroisse, il s’imposa rapidement tant il était respecté de ses hommes. Au milieu des autres officiers vendéens, aux relations souvent orageuses, Cathelineau tranchait par sa simplicité. Celui que l’on surnommait déjà « le Saint de l’Anjou » devint alors généralissime de l’Armée catholique et royale.
Trois semaines après sa nomination au rang de généralissime, débuta l’attaque de Nantes. Les Vendéens espéraient conquérir la capitale des Ducs de Bretagne : un tel évènement aurait fait basculer la guerre en faveur des Blancs. 40 000 des siens le suivaient. Le 29 mai, les Vendéens se présentaient devant la grande ville bleue, verrou de tout l’Ouest. Une fois dans la ville tant désirée, Cathelineau se porta place Viarme (actuelle place des Agricculture). Le destin allait-il sourire aux Blancs et à leur pieux généralissime ? Las ! Embusqué au niveau d’une fenê^tre donnant sur la place, un tireur bleu ajusta Cathelineau. Ce dernier fut touché à l’épaule. Le soldat républicain avait pris soin de mâcher le projectile avant de tirer : la blessure s’infecta. Stupeur chez les Blancs. Epouvantés, les Vendéens reculèrent et quittèrent la ville. Le siège de Nantes se soldait par un échec.
Le Saint de l’Anjou fut transporté vers les bords de la Loire, à Saint-Florent-le-Vieil.
Après une agonie de quinze jours, Cathelineau expira le 14 juillet 1793.
Il fut amèrement regretté, tant par ses hommes que par les autres généraux de l’Armée catholique et royale. Un Français demeuré fidèle à sa foi était tombé. Pis, son absence n’allait pas arranger les relations détestables existant entre chefs vendéens. Les nuages s’ammoncelaient sur la Vendée héoïque et fidèle, qui allait bientôt devenir martyre.
In memoriam.
Merci au Rouge et le Noir

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