« Pour
nous, nous n’avons pas à renier le 6 février. Chaque année nous allons
porter des violettes place de la Concorde, devant cette fontaine devenue
cénotaphe (un cénotaphe de plus en plus vide), en souvenir des
vingt-deux morts. Chaque année la foule diminue, parce que les patriotes
français sont oublieux par nature. Seuls les révolutionnaires ont
compris le sens des mythes et des cérémonies. Mais si le 6 fut un
mauvais complot, ce fut une instinctive et magnifique révolte, ce fut
une nuit de sacrifice, qui reste dans notre souvenir avec son odeur, son
vent froid, ses pâles figures courantes, ses groupes humains au bord
des trottoirs, son espérance invincible d’une Révolution nationale, la
naissance exacte du nationalisme social de notre pays. Qu’importe si,
plus tard, tout a été exploité, par la droite et par la gauche, de ce
feu brûlant, de ces morts qui ont été purs. On n’empêchera pas ce qui a
été d’avoir été. »
Robert Brasillach : « Notre avant-guerre »
(Source : les-sept-couleurs)
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