Quatorze
années se sont écoulées depuis la déclaration de guerre de
l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à la Serbie. Dans
la nuit du 24 au 25 mars 1999, l’OTAN déclenchait contre la Yougoslavie
des frappes aériennes, qui ont duré soixante-dix-huit jours. Plusieurs
milliers d’infrastructures, d’hôpitaux, d’écoles, de logements furent
bombardés. Il fut dénombré 3 500 morts et 12 500 blessés.
Cette
attaque, conforme aux plans du Nouvel ordre mondial, constitue la
seconde étape de la guerre de Yougoslavie qui a causé deux cent mille
morts et 3 millions de personnes déplacées, de 1991 à 2001.
C’est
la première fois, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, qu’un
conflit armé réapparaît au cœur de l’Europe. À cette occasion, la Serbie
fut agressée par une armée de coalition. Naturellement, les raisons de
cette attaque ne rendent pas du tout compte des intentions réelles des
États-Unis et de l’Europe. Après avoir aidé les forces séparatistes de
Krajina (entité serbe autoproclamée de Croatie) et de Bosnie, l’Occident
justifia son intervention sous prétexte d’éviter une « catastrophe
humanitaire » au Kosovo.
Dans le quotidien italien Rinascita, Yves Bataille, géopoliticien franco-serbe et opposé à l’occupation atlantique de l’Europe, expose que l’effondrement de l’Union soviétique et la réunification de l’Allemagne furent nécessaires pour tenter d’effacer l’identité originale de la Yougoslavie reposant sur l’autonomie et la neutralité.
Dans le quotidien italien Rinascita, Yves Bataille, géopoliticien franco-serbe et opposé à l’occupation atlantique de l’Europe, expose que l’effondrement de l’Union soviétique et la réunification de l’Allemagne furent nécessaires pour tenter d’effacer l’identité originale de la Yougoslavie reposant sur l’autonomie et la neutralité.
Fondée le 1er décembre
1918 autour de six républiques, au lendemain de la « Grande guerre »,
la Yougoslavie qui constitue alors un trait d’union entre l’Ouest et
l’Est, est envahie par le modèle économique occidental à partir de
1989-90. Après la chute du mur de Berlin, les anglo-saxons introduisent
leur notion de marché libre, tandis que l’OTAN étend son contrôle sur
les pays de l’ancien Pacte de Varsovie. Yves Bataille explique que la
Yougoslavie, co-fondatrice du mouvement des pays non-alignés, lors de la
Déclaration de Brioni (Croatie), signée le 19 juillet 1956 par les
présidents Gamal Abdel Nasser, Tito, Sukarno, représentant l’Égypte, la
Yougoslavie et l’Indonésie, et par le Premier ministre indien Nehru,
devait non seulement disparaître, mais servir de banc d’essai aux
guerres à venir.
L’intervention de la CIA
En
1990, la CIA prévoit l’écroulement de la Fédération yougoslave. En
novembre de la même année, le Congrès des États-Unis abolit les prêts à
la Yougoslavie jusqu’à ce que des élections se déroulent dans chaque
république. Le processus « démocratique » devait contribuer à aggraver
des antagonismes socio-économiques et ethniques. En 1986, le mémorandum
de l’Académie serbe des Sciences et des Arts (SANU), la plus importante
institution académique de Serbie existant depuis 1886, attire
l’attention de la communauté internationale sur les difficultés des
Serbes à vivre dans la fédération. Ce mémorandum est présenté de manière
erronée par la presse occidentale comme un manifeste du nationalisme
serbe aspirant à dominer la Yougoslavie. En réalité, seuls les
Occidentaux nourrissaient des velléités de conquête sur la Yougoslavie.
Pour
les centres financiers de Washington, Londres, Bruxelles et Berlin, le
président serbe Slobodan Milošević était un dictateur opposé aux
directives du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque
mondiale, empêchant tout libre échange. Son « grand discours », qui
rassembla en 1989 plus d’un million de personnes devant le monument de
Gazimestan, commémorant la bataille de Kosovo Polje du 15 juin 1389, fut
présenté par les Occidentaux comme une tentative de fonder une grande
Serbie, menaçant les autres républiques.
De
plus, la Serbie affiche alors une capacité militaire faisant obstacle à
la formation d’une nouvelle marche vers l’Est programmée par
l’Occident : la majorité des soldats de l’Armée populaire yougoslave
(JNA) sont serbes. Au début des années 1990, ils constituent 90 % des
effectifs officiers. Les médias occidentaux assènent qu’il s’agit d’une
armée de conquête, et criminalise par les médias l’ensemble du peuple
serbe.
L’Occident et la purification ethnique antiserbe
Toutes
les techniques de propagande sont monopolisées pour exciter contre la
Serbie les groupes ethniques de la Fédération yougoslave. Les Oustachis,
rebelles croates de la Seconde Guerre mondiale ; la Division Handchar
presque entièrement composée de Musulmans de Bosnie ; Balli Kombëtar,
mouvement nationaliste albanais de résistance anti-italien,
anticommuniste et antiroyaliste, soutenu par les propriétaires terriens
et la paysannerie, sont instrumentalisés et présentés comme des victimes
de la Serbie. Cependant, en Krajina, en Bosnie et au Kosovo, des
dizaines de milliers de Serbes comptent parmi les victimes d’une réelle
purification ethnique orchestrée par l’Occident. La guerre de
Yougoslavie est bien un conflit de destruction contre la Serbie, menée
par des banquiers talmudistes.
Contribuant
à cette mascarade criminelle, l’OTAN justifie son intervention pour
faire cesser les massacres ethniques. Le Kosovo est le berceau de
l’histoire serbe. Indépendamment de cette réalité, Washington et ses
valets européens veulent fonder un Kosovo « indépendant » à partir des
accords de Rambouillet du 27 mai 1999. Derrière la façade du droit
international de la charte des Nations unies, Washington et l’OTAN travaillent à l’érection d’un Nouvel ordre mondial.
Dans War and Anti-War
(Guerre et contre-guerre), l’écrivain et sociologue américain Alvin
Toffler rappelle que les démocraties utilisent des montages
politico-médiatiques afin de déclencher des guerres avec l’approbation
des masses.
L’OTAN déguise les cadavres
Les
attaques de Sarajevo, les faux « massacres » de Srebrenica en Bosnie en
juillet 1995 et du village de Račak au Kosovo en janvier 1999, où les
Serbes sont faussement accusés, ont précédé les actions de la communauté
internationale et de l’OTAN. Ces mensonges justifient les sanctions,
les embargos et les bombardements des nations occidentales. Pour ce
faire, les morts de l’Armée de libération du Kosovo (UCK) furent revêtus
ou « déguisés » pour faire croire à un massacre de pauvres paysans
albanais perpétré par les Serbes, au Kosovo.
Les
« observateurs » de l’Organisation pour la sécurité et la coopération
en Europe (OSCE), composés essentiellement d’agents de la CIA, sont les
responsables de cette mise en scène : William Walker, impliqué dans les
escadrons de la mort à El Salvador, était le chef américain de la mission de l’OSCE au Kosovo. Le
Dr Helena Ranta, responsable de l’équipe d’enquêteurs sur le terrain,
spécialiste finlandaise de médecine légale de renommée mondiale, a
publié sa biographie en 1999. Responsable de l’équipe d’enquêteurs
internationaux, elle établit le rapport sur les événements qui s’étaient
déroulés dans le village de Račak.
Dans son livre, elle révèle les pressions subies pour accréditer la
fausse version de la culpabilité serbe. Si, en 1999, le Dr Helena Ranta
avait dû déclarer à la presse « oui, il s’agit d’un crime contre
l’humanité », elle raconte que William Walker a brisé son crayon en bois
et lui a lancé les morceaux au visage, furieux des conclusions de son
rapport, car son « rapport n’était pas suffisamment convaincant » à
l’égard des « atrocités serbes ». L’objectif de Walker était d’aider
l’UCK et d’inventer un massacre attribué aux Serbes, afin de permettre
l’intervention militaire : à savoir soixante-dix-sept
jours de bombardements aveugles sur la République fédérale de
Yougoslavie, qui se terminèrent le 10 juin 1999 avec l’entrée des forces
de l’OTAN au Kosovo et la purification ethnique contre les Serbes.
Le
conseiller des séparatistes de la délégation albanaise à Rambouillet
n’était autre chose que Morton Abramowitz, l’homme qui, au Département
d’État américain, s’occupait des opérations secrètes pendant la guerre
d’Afghanistan de 1979 à 1989, et avait fourni les fameux missiles
terre-air Stinger aux Moudjahidin de Ben Laden. Cette guerre a été
définie par Zbigniew Brzezinski pour démanteler l’Union soviétique. Et,
en Yougoslavie, comme dans les pays arabes, les volontaires islamiques
qui mènent le Djihad constituaient le fer de lance des guerres
américaines avec le soutien des monarchies du pétrole.
L’étude
de la chronologie des évènements montre que la question du Kosovo
figurait sur l’agenda des États-Unis. Déjà, en 1992, le Congrès
américain avait pris position pour la minorité albanaise et avait
annoncé l’intervention de la bannière étoilée dans la région autonome.
Après le conflit de Krajina et de Bosnie, le ministre des Affaires
étrangères allemand, Klaus Kinkel, atlantiste, annonçait publiquement
que la question du Kosovo ne saurait rester une affaire interne à la
Serbie.
L’OTAN utilise les armes bactériologiques
Lors
des bombardements de l’OTAN, rapporte Yves Bataille, la réaction du
peuple serbe a été exemplaire : « Les Serbes se comportèrent avec le
plus grand sang froid. La population dansait et chantait sous les
bombes. De leur côté, l’armée et la milice ont utilisé une technique qui
se révéla très efficace pour éviter les frappes : ils évacuèrent les
casernes et se divisèrent en petites unités, afin que les bombardements
aient peu d’effet. Bien qu’elle ne fût pas des plus modernes, la Défense
anti-aérienne (PVO) serbe avait contraint ses ennemis à ne pas voler
en-dessous de cinq mille mètres. Les radars montés sur de vieux camions
soviétiques permirent de tirer avec efficacité sur les avions de
l’OTAN. » Il y eut peu de victimes militaires. Les opérations de
l’aviation serbe détruisirent des dizaines d’avions américains notamment
à Tuzla (Bosnie).
Yves
Bataille rapporte que les bombardements de l’OTAN ont bien fait plus de
3 500 morts, et non pas 500 comme l’avancent de manière mensongère
Amnesty International et les armées de l’OTAN, parlant d’une prétendue
« guerre propre ». De plus, ces données ne tiennent pas compte des
dizaines de milliers de victimes en raison des projectiles à l’uranium
appauvri et de la pollution engendrée par la destruction volontaire
d’usines pétrochimiques. Il existe une corrélation entre les lieux de
bombardements et l’apparition de tumeurs, comme l’expose Robin de
Ruiter, auteur le plus traduit des Pays-Bas, dans son livre au titre
évocateur Die Eingreiftruppen des Antichristen
(L’assaut des troupes de l’antéchrist). L’auteur néerlandais évoque les
malformations de bébés : une réalité à laquelle la population serbe
sera encore confrontée lors des prochaines décennies.
Des
spécialistes de l’Académie militaire de médecine ont dénoncé l’usage
des armes bactériologiques dans cinq localités. Mais l’ambassade des
États-Unis a demandé au gouvernement serbe de détruire ses fichiers.
Avec beaucoup de lucidité, Danilo Zolo, philosophe du droit italien, expose en 2006 dans La Giustizia dei Vincitori
(La justice des victorieux) l’aspect véritable de l’« intervention
humanitaire », présenté déjà en 1980 dans des documents préparés par les
plus grandes autorités américaines. En 1990, dans un discours prononcé
dans l’État du Colorado, le président américain George Bush parla des
lignes directrices d’un programme de pacification du monde, le « Nouvel
ordre mondial ». Ce projet fut perfectionné sous la direction du
National Security Strategy of the United States, dont l’objectif est
d’identifier les menaces susceptibles de nuire à la nation américaine.
Parallèlement, l’OTAN, qui était un système défensif contre le Pacte de
Varsovie, se transforma en bras armé pour de nouvelles interventions.
Les États-Unis bafouent le droit international
L’armée devient l’exécutrice du Nouvel ordre mondial. Instituée en 2005, Responsability to Protect
est une initiative de l’Organisation des Nations unies (ONU) articulée
autour de l’idée que la souveraineté n’est plus un droit, mais une
responsabilité. Elle entre dans le cadre de la prévention des génocides,
des crimes contre l’humanité, des crimes de guerre et ethniques. En
réalité, cette supercherie a permis de justifier et de dissimuler les
crimes de l’OTAN. Morton Abramowitz, ancien ambassadeur des Nations
unies en Turquie, président de la Carnegie Foundation pour la paix
internationale et fondateur de l’International Crisis Group (ICG)
participe à cette hypocrisie diplomatique. Cette entité, a été créée en
1995, comme Organisation non-gouvernementale (ONG) internationale, sur
l’initiative de personnalités transatlantiques cherchant, selon la
version officielle, à anticiper les conflits des années 1990, survenus
en Somalie, au Rwanda et en Bosnie.
Responsability
to Protect a servi de porte étendard contre la Yougoslavie, sous le nom
de « devoir d’intervention » par Bernard Kouchner, Haut représentant de
l’ONU au Kosovo de 1999 à 2001, accusé par les Serbes de trafic
d’organes. En revanche, il est moins connu que sa compagne, Christine
Ockrent, fut la représentante en France pour l’ICG. Les affaires du
Kosovo étaient une affaire de famille.
Des
personnes clé appartenant à l’ICG comme Gareth Evans (ancien ministre
des Affaires étrangères australien), Lee Hamilton (ancien haut
commissaire pour les droits humains aux Nations unies), David Hamburg de
la Carnegie Foundation, ou James Traub du Conseil des Relations
étrangères, travaillaient au siège de Responsability to Protect. Ils
constituaient un club anglo-saxon, au service de la sphère impérialiste
américaine et des Nations unies. Tous ces politiciens défendent le
soi-disant droit international, qui est une de leur interprétation du
droit et s’applique seulement à certains lieux et non à d’autres. Telles
sont les explications de Danilo Zolo.
Après
trois mois de bombardements, les Serbes avaient accepté la résolution
1244 de l’ONU prévoyant que le Kosovo reste à la Serbie dans le cadre
d’une grande autonomie. Mais, là aussi la communauté internationale,
sous l’égide notamment de Morton Abramowitz, viola tous les accords, en
concédant l’indépendance à l’identité albanaise : la communauté
internationale ne s’est pas comportée conformément aux obligations
prévues par la Charte de l’ONU, qui garantit l’intégrité territoriale de
ses pays membres, statut dont jouit la Serbie, contrairement au Kosovo.
Pour l’heure, le véto de la Russie et de la Chine empêche d’envisager
une prochaine admission du Kosovo au sein de l’ONU.
À
travers le cas du Kosovo, la Serbie est victime d’un programme
mondialiste, défini en ces termes, en 1992, par le diplomate américain
Strobe Talbott : « La souveraineté nationale sera obsolète et tous les
États reconnaîtront une unique autorité mondiale ».
Vojislav Šešelj : un vrai nationaliste serbe au TPIY
Le
31 mai 2012, Tomislav Nikolić, deuxième président de la république de
Serbie, succède à Boris Tadić. Élu premier président de la République de
Serbie en juin 2006, Tadić fut représentant du Parti démocratique,
ainsi que membre observateur du Parti socialiste européen et de
l’Internationale socialiste. Cette entité politique est née fin 1989. Un
groupe de treize « intellectuels » prirent l’initiative de transformer
la Yougoslavie communiste en une démocratie à l’Occidentale. Il
contribua ainsi aux perspectives mondialistes dont la Yougoslavie est
aujourd’hui la victime. Mais ces plans ne fonctionnèrent pas selon les
visées de Washington et de l’OTAN.
En
1990, il avait adhéré au Parti [nationaliste] radical populaire, qui
s’unit ensuite avec le mouvement tchetnik serbe pour former le Parti
radical serbe (SRS). La position à tenir vis-à-vis de l’Union européenne
a profondément divisé le SRS, conduisant à une scission. Le 5 septembre
2008, ces pseudo-nationalistes favorables à l’entrée de la Serbie dans
l’UE, dans son intégralité géographique, c’est-à-dire avec le Kosovo,
avaient accepté de voter le rapprochement entre la Serbie et l’UE. Le
jour même, Tomislav Nikolić est désavoué par les siens. Il est mis en
minorité par l’aile dure, sur consigne de Vojislav Šešelj, président du
Parti radical serbe. Il dut démissionner de la présidence par intérim du
parti et de la direction du groupe parlementaire. Perturbant les visées
hégémoniques du Nouvel ordre mondial, le 7 mars 2012, le Tribunal pénal
international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) monte une cabale contre
Vojislav Šešelj. Il est condamné à une peine de vingt-huit ans de prison
pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre !
Sur
le plan de la politique étrangère, les positions du « nationaliste »
Nikolić, considéré comme un Judas à la solde des mondialistes, sont très
ambiguës. D’un côté, il se prononce pour l’intégration européenne et,
de l’autre, il prône un accord de coopération avec la Russie. Avec
l’ancien président Tadić, Washington et Bruxelles étaient sûrs d’insérer
la Serbie dans la sphère euro-atlantique et d’obtenir, dans une seconde
étape, la reconnaissance de l’indépendance du Kosovo par Belgrade. Tout
ce processus explique la création précoce du Parti démocrate et
l’intervention du TPIY, véritable arme de la dictature mondialiste à la
solde des criminels de l’OTAN. Et, le 25 avril 2013, le site d’information Klix.ba a révélé que Tomislav Nikolić, prêt
à tout pour se faire accepter par ses nouveaux alliés mondialistes,
présente maintenant « à genoux ses excuses pour tous les crimes commis par des Serbes ».
Les États-Unis financent les partis démocrates
L’hypothèse
d’un rapprochement entre Belgrade et Moscou a provoqué une onde de choc
considérable qui déboucha sur le financement des partis démocratiques,
certainement, par les officines américaines. La publication par le
quotidien séparatiste Slobodna Vojvodina (Liberté Voïvodine) de l’article Serbie, l’État fantoche russe dans les Balkans
d’un certain Michaël Morgan, abonde dans ce sens. Le géopoliticien Yves
Bataille s’étonne que, à partir de la scission du Parti radical serbe
(SRS), le Parti progressiste serbe (SNS), ouvertement pro-européen et
fondé seulement en 2008 par Nikolić, après la scission du Parti radical
serbe (SRS), ait bénéficié de ressources considérables, au moins égales à
celles du Parti démocratique (DS) de Boris Tadić. Soros Foundation [qui
finance entre autres des pédophiles pour la rédaction du programme
d’éducation sexuelle en Croatie], National Endowment for Democracy
(NED), qui œuvre au renforcement et au progrès des institutions
démocratiques à travers le monde, et l’Agence des États-Unis pour le développement international
(USAID), ont créé une myriade d’associations et d’ONG qui reçoivent des
moyens financiers considérables pour asseoir le pouvoir mondialiste
dans les Balkans. D’ailleurs, un des fondateurs de la NED, Allen
Weinstein, déclarait en novembre 2010 au Washington Post que « bien des choses effectuées maintenant étaient faites clandestinement par la CIA, vingt-cinq ans auparavant ».
L’implication de la Soros Foundation
Qui
plus est, la constitution du pouvoir serbe est entièrement diligentée
par le pouvoir financier mondialiste. Le premier gouvernement de Mirko
Cvetković, membre du Parti [socialiste] démocratique, en place de
juillet 2008 à mars 2011, nomma l’ultralibéral Mladjan Dinkić comme
vice-Premier ministre et ministre de l’Économie, entouré par une
majorité de ministres socialistes. Une fois de plus, ce parti fondé par
d’anciens communistes montrait son accointance avec les milieux de la
finance apatride. Cette coalition fut promue par les officines
suprématistes américaines, à l’instar de la NED, de la Soros Foundation
et de l’USAID. En mars 2011, Dinkić, menacé de limogeage, préfère
présenter sa démission, entraînant ainsi la chute du gouvernement. La
seconde formation de Mirko Cvetković se maintient à peine plus d’un an,
de mars 2011 à juillet 2012, à laquelle succède le dernier gouvernement
d’Ivica Dačić du Parti socialiste de Serbie. En utilisant le même processus répressif que celui de la révolution française, depuis mars
1999, marquant le déclenchement des frappes aériennes, la Yougoslavie
est bien devenue la première victime du Nouvel ordre mondial, dont les
agents ne sont que d’anciens communistes recyclés en pro-occidentaux.
L’histoire de Draža Mihailović, général royaliste serbe très populaire,
mort le 17 juillet 1946, et livré par Londres aux communistes de Tito,
se répète. La Serbie montre une fois de plus la collusion existant entre
communisme et capitalisme.
Sur
l’échiquier diplomatique, nous constatons que l’Occident a exploité la
disparition momentanée de la Russie pour attaquer la Serbie. L’accession
de Vladimir Poutine comme président de la Fédération de Russie, en 2000, a
eu lieu quand l’agression territoriale de la Serbie était en cours de
réalisation. Des volontaires russes combattirent alors aux côtés de
leurs frères serbes en Bosnie et au Kosovo. Le retour de Poutine au
pouvoir, le 7 mai 2012, est devenu une source d’espoir pour les
nationalistes serbes qui ont échappé aux purges du TPIY. Ils espèrent
une alliance avec la Russie pour assurer l’indépendance et la sécurité
nationale. La forte influence russophile est démontrée par un florilège
d’associations serbo-russes. La coopération technique militaire était
déjà développée sous le précédent régime. Les Russes l’ont élargie dans
l’ambition de posséder une base militaire à proximité de Nis, la
troisième plus grande ville de Serbie, à quelque 160 km de la base
américaine de Camp Bondsteel.
En
outre, la Serbie est positionnée sur 450 km dans le cadre du tracé du
gazoduc South Stream, prévu pour fin 2015. À cet effet, il a été
construit à Banatski Dvor, en Voïvodine, un grand réservoir d’une
capacité de 300 millions de m3
de gaz pouvant fournir toute l’Europe occidentale : la Serbie en
contrôlera le robinet. Alors, pour perturber cette entente autour de la
politique énergétique entre Belgrade et Moscou, les États-Unis tentent
d’exacerber le sentiment indépendantiste de cette ancienne province
hongroise et bulgare, qui fut unifiée à la Serbie à l’issue de la
Première Guerre mondiale, le 12 novembre 1918.
Les communistes bradent la Yougoslavie
Cette
relation serbo-russe signifiera une intensification de la coopération
entre deux pays qui pourrait voir l’intégration de Belgrade au sein de
l’Union eurasiatique de Vladimir Poutine. La Serbie trouverait ainsi une
issue économique honorable, alors que la Yougoslavie est devenue un
espace territorialement fragmenté, où six entités théoriques jouent la
comédie de l’indépendance. Dans l’ex-République de Yougoslavie, les
États ont perdu le contrôle de leurs ressources : l’agriculture et les
secteurs industriels ont été bradés aux intérêts étrangers par le biais
des privatisations. Les banques yougoslaves ont été achetées par des
banques étrangères. Les sources d’eau minérale et les entreprises de
tabac sont entre les mains de Coca-Cola et de British American Tobacco.
La Dalmatie a perdu certaines de ses îles, vendues au plus offrant.
Construite par le consortium turco-américain Bechtel-Enka, l’autoroute
Zagabria Adriatico a coûté trois fois plus que l’estimation initiale.
Les États-Unis contrôlent l’acier serbe. La navigation sur le Danube a
été considérablement réduite : la Slovénie et la Croatie n’ont plus
d’autosuffisance alimentaire et doivent importer les denrées d’Allemagne
et d’Autriche. Le pro-occidental Milo Djukanovic, vingtième fortune du
monde, a vendu la quasi-totalité de l’économie monténégrine à des
entreprises occidentales. Un bel exploit pour ce pur produit de la Ligue des communistes de Yougoslavie. En 1989, à l’âge de 27 ans, il devint membre du comité central, le plus important organe de décision du parti.
La
marque automobile serbe Zastava a disparu à la faveur de Fiat. En
septembre 2000, Georges Soros, le « humaniste » juif qui réduisit des
milliers de Brésiliens à l’état d’esclavage dans les plantations de
canne à sucre, investit 150 millions de dollars pour obtenir les
contrôle des mines d’or, d’argent, de lignite et de zinc de Trepca, dans
le nord du Kosovo, représentant une valeur de 5 milliard de dollars.
L’espace yougoslave a subi le vol et le pillage. Cependant, malgré la
période désastreuse de transition démocratique, l’État serbe a maintenu
une identité solide et une forte capacité de résistance.
Enfin,
le peuple serbe qui n’a pas vendu sa liberté à l’OTAN, continue à
résister en Bosnie et au Kosovo. Dans le Nord du Kosovo, les Serbes
refusent de céder au pouvoir des représentants et des mafieux albanais
placés par l’OTAN. Cette résistance sans leader est un modèle, comme le
montre le barrage de Kosovska Mitrovica, grande cité industrielle, dont
l’essor reposait sur les mines de Trepca. Le pont reliant les rives du
fleuve Ibar, surveillées jour et nuit par des volontaires, constitue un
symbole que l’OTAN ne peut accepter : il utilise des hommes liges du
gouvernement pour parvenir à une « solution ». Les quelque 40 000 Serbes
qui vivent dans cette partie du Kosovo ne reconnaissent pas l’autorité
de Pristina. Le 3 novembre 2013, les élections municipales organisées
dans le Nord du territoire kosovar, avec la bénédiction et le soutien de
Belgrade, pour la première fois depuis l’indépendance du Kosovo
proclamée en 2008, ont été interrompues par des nationalistes serbes
ayant fait éruption dans des bureaux de vote de la partie nord de la
ville de Kosovska Mitrovica.
Les
municipales kosovares étaient considérées comme un test pour
l’application de l’accord de normalisation des relations entre Belgrade
et Pristina, conclu en avril 2013 à Bruxelles sous le « parrainage » ou
plutôt la vindicte de l’Union européenne, qui s’évertue à la démolition
de la liberté des peuples.
Laurent Glauzy
1 commentaire:
Vu,entendu a la TV(je sais les infos tv,radios,sont douteuses..)mais celle ci devait être vraie,c'etait Gorbatchev donnant son opinion a propos de la chute du mur de Berlin:"c'est un cadeau empoisonné"..Visionnaire fut-il lorsqu'il disait cela.
Dom.
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