Ce
texte pour prouver que les animateurs d'EROE étaient bel et bien
partisans d'une coopération fructueuse et amicale à l'endroit du GRECE,
tout en souhaitant conserver leur indépendance. Le comportement
ultérieur de Jacques Marlaud, d'une balourdise et d'une goujaterie sans
nom, ne s'explique pas autrement que par le fanatisme, la cuistrerie.
Navrant. D'un côté, il y avait la main tendue, de l'autre,
des coeurs fermés. C'est à cause de tels comportements que le fameux
combat métapolitique de la ND/Canal historique a été un échec!
Le
néo-paganisme européen est une jungle de concepts ; pour le comprendre
sous tous ses angles, il faut une connaissance approfondie des
mythologies européennes, des théologies qui, sous une couverture
chrétienne, renouent avec le non-dualisme anté-chrétien (Sigrid Hunke),
des littératures populaires et romantiques qui traduisent de manière
romanesque ou poétique des fragments de cette vision inépuisable de
l'immanence du divin. La tâche n'est pas mince et l'on n'est pas prêt de
découvrir, à l'étal des libraires, une encyclopédie définitive de ce
monde foisonnant de diversité.
Heureusement, Jacques Marlaud vient de combler cette lacune, partiellement seulement (mais c'est une première étape), avec son livre, Le Renouveau païen dans la pensée française. La démarche de Marlaud débroussaille la partie française contemporaine de ce continent oublié qu'est le paganisme. Sa démarche est ainsi limitée dans le temps ("la pensée contemporaine") et dans l'espace (la France). Son point de départ est la mise en évidence d'une antithèse philosophique : celle de l'idée païenne contre la pensée rationalisante. Aux schémas des rationalismes, Marlaud oppose le retour du mythe, donc d'un polythéisme, plus apte à saisir la multiplicité du réel. Pour lui, l'utopisme et la désacralisation du monde sont les produits de l'individualisme, avatar idéologique du principe religieux judéo-chrétien du "salut individuel". À l'ère post-rationnelle, le substrat païen resurgit, à travers la croûte, le superstrat judéo-chrétiens. Les modes de vie imprégnés de christianisme, le moralisme rigide, les normes sociales sont désormais battus en brèche et ne créent plus de consensus. Et si le consensus de demain en venait à se référer au "substrat" plutôt qu'au "superstrat" ?
Le résultat de ce grouillement néo-païen, c'est l'émergence progressive d'une « philosophie de l'affirmation inconditionnelle du monde », dit J. Marlaud. Elle se repère chez Clément Rosset, mais seulement dans le chef de l'individu et non à l'échelle collective, non chez ceux qui ont volonté de bâtir une autre Cité, imperméable aux absolus étrangers au substrat, aux absolus moribonds du superstrat d'hier.
Après avoir esquissé les grandes lignes de ce néo-paganisme, Marlaud passe en revue les écrivains contemporains qui se situent dans cette mouvance : Montherlant, Gripari (père d'un nihilisme déculpabilisateur qui se gausse avec espièglerie des rationalisations moralisatrices), Pauwels le Faustien qui a "vacillé" à cause de la reaganite affligeant les médias parisiens et, enfin, Jean Cau l'anti-bourgeois qui a donné un visage enchanteur à cet existentialisme que Camus et Sartre avaient rendu si lugubre.
Marlaud survole alors la littérature française et y repère les germes de paganisme. Dans ce survol, il n'omet pas le divin Rabelais. Et pour terminer, il passe en revue le travail de la "Nouvelle Droite" qui a popularisé, en France, les thématiques du paganisme et des racines indo-européennes. Un livre à lire pour fonder le consensus de demain...
Heureusement, Jacques Marlaud vient de combler cette lacune, partiellement seulement (mais c'est une première étape), avec son livre, Le Renouveau païen dans la pensée française. La démarche de Marlaud débroussaille la partie française contemporaine de ce continent oublié qu'est le paganisme. Sa démarche est ainsi limitée dans le temps ("la pensée contemporaine") et dans l'espace (la France). Son point de départ est la mise en évidence d'une antithèse philosophique : celle de l'idée païenne contre la pensée rationalisante. Aux schémas des rationalismes, Marlaud oppose le retour du mythe, donc d'un polythéisme, plus apte à saisir la multiplicité du réel. Pour lui, l'utopisme et la désacralisation du monde sont les produits de l'individualisme, avatar idéologique du principe religieux judéo-chrétien du "salut individuel". À l'ère post-rationnelle, le substrat païen resurgit, à travers la croûte, le superstrat judéo-chrétiens. Les modes de vie imprégnés de christianisme, le moralisme rigide, les normes sociales sont désormais battus en brèche et ne créent plus de consensus. Et si le consensus de demain en venait à se référer au "substrat" plutôt qu'au "superstrat" ?
Le résultat de ce grouillement néo-païen, c'est l'émergence progressive d'une « philosophie de l'affirmation inconditionnelle du monde », dit J. Marlaud. Elle se repère chez Clément Rosset, mais seulement dans le chef de l'individu et non à l'échelle collective, non chez ceux qui ont volonté de bâtir une autre Cité, imperméable aux absolus étrangers au substrat, aux absolus moribonds du superstrat d'hier.
Après avoir esquissé les grandes lignes de ce néo-paganisme, Marlaud passe en revue les écrivains contemporains qui se situent dans cette mouvance : Montherlant, Gripari (père d'un nihilisme déculpabilisateur qui se gausse avec espièglerie des rationalisations moralisatrices), Pauwels le Faustien qui a "vacillé" à cause de la reaganite affligeant les médias parisiens et, enfin, Jean Cau l'anti-bourgeois qui a donné un visage enchanteur à cet existentialisme que Camus et Sartre avaient rendu si lugubre.
Marlaud survole alors la littérature française et y repère les germes de paganisme. Dans ce survol, il n'omet pas le divin Rabelais. Et pour terminer, il passe en revue le travail de la "Nouvelle Droite" qui a popularisé, en France, les thématiques du paganisme et des racines indo-européennes. Un livre à lire pour fonder le consensus de demain...
► Robert Steuckers, Vouloir n°28/29, 1986. http://robertsteuckers.blogspot.fr
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