Et
signait des « accords de paix », ce qui furent vécus par de nombreux
catholiques comme une trahison, aux conséquences sanglantes.
Il demandait aux Indiens catholiques, qui s’étaient légitimement révoltés face au gouvernement socialiste et franc-maçon virulemment antichrétien, de déposer les armes sous peine d’excommunication !
Il demandait aux Indiens catholiques, qui s’étaient légitimement révoltés face au gouvernement socialiste et franc-maçon virulemment antichrétien, de déposer les armes sous peine d’excommunication !
Le 1er décembre 1924, le président mexicain avait privé de droits
civiques les catholiques (laïcs et prêtres) sous prétexte qu’ils
obéissaient à un souverain étranger, le pape ! Il avait expulsé le
nonce, l’ambassadeur du Vatican, ainsi que tous les ecclésiastiques
étrangers. Il avait interdit les congrégations enseignantes et fermé pas
moins de 20.000 églises !
Le
clergé se rebiffa et suspendit le 31 juillet 1926 l’administration des
sacrements dans tout le pays pour une durée de trois ans. Les paysans
indiens du Jalisco se soulevèrent contre les autorités de la capitale au
cri de «¡ Viva Cristo Rey !» (Vive le Christ-Roi !),
dans un parallèle frappant avec le soulèvement des Vendéens en 1793, en
lutte contre les Républicains. Ils furent appelés les Cristeros.
Avec 50.000 combattants, ils constituèrent la plus importante
rébellion qu’ait jamais connue le pays et parvinrent à conquérir la
moitié des 30 États de la Fédération.
Ce soulèvement des soldats du Christ-Roi fut réprimé de la manière la
plus brutale qui soit. Pour l’occasion, le général Calles (chef des
forces gouvernementales) accepta même de se réconcilier avec les
États-Unis. Il accepta des concessions sur le pétrole en échange de
l’aide de l’US Air Force dans son combat contre les Cristeros.
En 1929, le gouvernement promit une amnistie pour les rebelles et s’engagea à ne plus tenter d’appliquer les articles antireligieux de la Constitution. Dans les faits, l’amnistie ne fut pas respectée et des milliers d’insurgés furent assassinés dans d’atroces conditions après avoir rendu leurs armes sur ordre de leur évêque.
En 1929, le gouvernement promit une amnistie pour les rebelles et s’engagea à ne plus tenter d’appliquer les articles antireligieux de la Constitution. Dans les faits, l’amnistie ne fut pas respectée et des milliers d’insurgés furent assassinés dans d’atroces conditions après avoir rendu leurs armes sur ordre de leur évêque.
Environ 500 dirigeants Cristero et 5 000 autres Cristeros auraient
été abattus, souvent à leur domicile et en face de leurs conjoints et de
leurs enfants.
Le général Luis Garfias reconnaîtra dans Epoca le 4 janvier 1993 : «L’armée
fédérale a mené une guerre sans pitié. Elle ne faisait pas de
prisonniers, les civils étaient pris comme otages et beaucoup d’entre
eux fusillés. La torture fut systématique, on détruisit d’innombrables
villages et hameaux».
Pour creuser le sujet, on peut lire « Cristeros » de Jean-Louis Picoche disponible ici.
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