Le chiisme (shi’a Ali – parti d’Ali – en français) est le
résultat des événements liés à la mort et à la succession de
Mahomet (632 ap. J.C ) qui ont, non seulement conditionné l’avenir
politique du mouvement, mais aussi sa théologie et sa pratique, le
séparant en deux branches principales, une majoritaire, le sunnisme, et
une minoritaire, le chiisme, éclatée en plusieurs tendances, considéré
par certaines écoles juridiques sunnites comme en dehors de l’islam ;
pour certains auteurs sunnites, le chiisme serait la création d’un
rabbin juif converti à l’islam, Abdullah Ibn Sab’a. Cette assertion
s’est vue contestée par les auteurs chiites qui y voyaient un
dénigrement de la part des sunnites1.
« [..] comment Allah et son Envoyé auraient-ils pu laisser la cruciale question de la succession de ce dernier en suspens ? », se demande l’apologiste chiite Mohammad-Ali Amir-Moezzi2
Avertissement
L’histoire de l’islam racontée par les musulmans, communément appelée ‘sources et traditions islamiques’ – recueils de hadiths3
(« tradition » en français) constituant la Sunna et ayant valeur
normative à l’égal du Coran plus l’historiographie – , est écrite au
plus tôt cent cinquante ans après les faits (760-780 ap. J.C). Il
n’existe aucun texte musulman contemporain des événements (610-632 ap.
J.C ). Le premier Coran complet en notre possession date de deux cent
ans après la mort de Mahomet.
Ce serait le plus ancien feuillet coranique. On aperçoit bien la couche textuelle antérieure. La datation est discutée.
A l’examen, on s’aperçoit que les divergences et contradictions entre
les auteurs des ‘sources islamiques’ sont telles qu’il est très
difficile de dégager le réel du probable, le faux du vrai, et les
origines du mouvement. La confrontation avec les données non musulmanes,
elles contemporaines (entre 610 et 750 ap. J.C) des événements, éclaire
d’un jour tout différent l’émergence de ce qui ne sera appelé « islam »
que beaucoup plus tard.
Si bien que des auteurs occidentaux4
ont considéré qu’il fallait écarter la majeure partie des ‘sources
islamiques’ qu’ils ont estimé être un dogme faisant partie de la
religion elle-même, racontant la légende islamique (l’ange
Gabriel, la Mecque, le voyage en jument ailée à Jérusalem, la « création
du Coran » ou collecte, etc), i.e, ce qui doit être lu et cru par le musulman.
C’est dans le cadre des ‘sources islamiques’ que l’histoire de la succession de Mahomet est connue.
I. La succession de Mahomet
● Mahomet empoisonné
Le fondateur, pour le chiisme et certains auteurs sunnites, serait mort empoisonné.
Pour les sunnites56, ce sont les juifs qui seraient responsable de sa mort. Une esclave juive, voulant se venger de ce que le fondateur avait ordonné (le massacre et l’épuration ethnique des Juifs de Khaybar Yathrib/Médine) et ajoutent certains, pour tester le « prophète » es qualité : s’il est vraiment un prophète, il ne mourra pas de la viande de mouton empoisonnée qu’elle lui apporte régulièrement…
Pour les sunnites56, ce sont les juifs qui seraient responsable de sa mort. Une esclave juive, voulant se venger de ce que le fondateur avait ordonné (le massacre et l’épuration ethnique des Juifs de Khaybar Yathrib/Médine) et ajoutent certains, pour tester le « prophète » es qualité : s’il est vraiment un prophète, il ne mourra pas de la viande de mouton empoisonnée qu’elle lui apporte régulièrement…
D’autres font état de la même esclave juive apportant du mouton rôti
empoisonné en cadeau à Mahomet qui a la « Révélation » après avoir avalé
la première bouchée d’avoir été empoisonné ; « Révélation » qui lui
ordonne d’arrêter de manger de cette viande empoisonnée, mais le mal est
fait et il meurt quatre ans plus tard.
Pour les chiites7,
c’est Aïcha, sa propre femme qui l’empoisonne, à l’instigation de son
père Abû Bakr et des clans mecquois convertis après leur défaite face à
Mahomet. La raison de l’assassinat serait la vengeance et la prise de
pouvoir des clans traditionnels mecquois sur le successeur désigné, le
gendre de Mahomet, Ali, père des deux petit-fils du fondateur, Hasan et
Hussein.
● Ali dans la tourmente
Ali est le fils d’Abû Talib, cousin de Mahomet, qui l’a élevé. En 632
ap. J.C, il est âgé d’une trentaine d’année et d’après les auteurs
chiites est le successeur désigné par le fondateur, désignation qui
serait écrite dans le Coran.
Cependant, Ali est écarté du pouvoir sans ménagement et échappe de peu à la mort.
Si les auteurs chiites s’en donnent à cœur joie lors de cette période, les sunnites valident peu ou prou l’éviction d’Ali.
Cependant, Ali est écarté du pouvoir sans ménagement et échappe de peu à la mort.
Si les auteurs chiites s’en donnent à cœur joie lors de cette période, les sunnites valident peu ou prou l’éviction d’Ali.
● Les quatre califes « bien guidés »
Les deux derniers califes meurent assassinés accréditant les thèses
chiites sur la vengeance divine. Ali accède au pouvoir en 656 ap. J.C
mais les querelles intestines continues et les batailles qui s’ensuivent
fragilisent son pouvoir.
Lors de la bataille de Sifin (657 ap. J.C ), il doit affronter le
gouverneur de Damas, Mu’awiya de la famille des Sûfyan, ceux-là mêmes
qui, coalisés avec d’autres clans mecquois, l’avait empêché de succéder
au fondateur. Alors qu’il avait l’avantage, il accepte l’idée d’un
arbitrage, mais celui-ci tourne en sa défaveur. Ali conserve néanmoins
un certain pouvoir et se replie dans la ville de Kûfa (Irak actuel) dont
il avait fait sa capitale. Mu’awiya devient calife.
● L’assassinat d’Ali
Ali est assassiné en janvier 661 ap. J.C par plus intransigeant que lui, un Kharidjite8, qui ne lui avait pas pardonné sa mollesse face à Mu’awiya, ce qu’il considérait être comme une trahison des idéaux de l’islam.
II. La séparation théologique
● Le Coran ? Un livre « incompréhensible »
« Après avoir trahi Muhammad et ses volontés quant à sa
succession, il fallait falsifier son Livre surtout si celui-ci contenait
les nom de ses vrais fidèles et de ses réels ennemis.9 »
Pour les premiers commentateurs chiites du IXe siècle, si le Coran
qu’ils ont entre les mains est ce qu’il est, c’est parce qu’il a été
falsifié ; quid des « révélations » concernant les personnes et en
particulier la plus proche du fondateur, Ali10 ?
C’est sur cette question que va se bâtir le concept du Coran silencieux
qui sera révélé par l’Imam et son interprétation ; seul ce dernier en
connaîtra le sens authentique puisqu’il est falsifié et altéré.
Dans un second temps, puisque le Coran chiite a disparu et que ces
derniers n’ont en leur possession que le Coran « sunnite », il sera dit
qu’en lui-même, le Coran est un texte a plusieurs niveaux qui nécessite
une interprétation dont seul l’Imam sera capable, parce qu’initié par
les lignées d’Imams précédents, de donner.
Pour les chiites, il est impossible que le Coran ne reflète in fine,
rien de ce que le hadith et la biographie de Mahomet, la Sira,
racontent, par le menu, de la vie du fondateur et de ses proches.
Pour les sunnites, le Coran actuel est Parole Incréée d’Allah, inaltérée et conforme à ce que Mahomet a reçu.
Pour les sunnites, le Coran actuel est Parole Incréée d’Allah, inaltérée et conforme à ce que Mahomet a reçu.
Les accusations chiites valident certaines réflexions des auteurs
occidentaux pour qui la distinction entre hadith et « coran » au début
du mouvement semble peu claire ; le cas du verset de la lapidation,
absent du Coran mais présent dans le hadith, en est un bon exemple :
« Après avoir évoqué le rôle joué par Ûmar [le second calife] dans la
collecte du Coran, Ibn Ashta dit de façon laconique : ‘ Et Ûmar reçut
le verset de le lapidation mais ne l’écrivit pas car il était tout seul à
l’attester11.’
[…] Ûmar aurait rappelé la pratique de Muhammad sur cette question
dans un discours […] : ‘L’envoyé de Dieu a lapidé, et nous avons lapidé
après lui.’ Nous avons même deux libellés de ce qui aurait été un verset
de la lapidation mais sur lesquels, apparemment, le consensus n’a pu
s’établir pour qu’il figure dans le Coran. Ils font en tout cas partie
du hadith .»12
« Le débat qui eut lieu postérieurement à la mort de Muhammad sur le
‘verset de la lapidation’ est révélateur de l’activité scripturaire des
clercs de l’islam durant le 1er siècle de l’hégire.Il y eut
toute une période, dont il est difficile de déterminer la limite dans le
temps, où la distinction entre hadith et Coran n’avait pas encore le
caractère tranché et absolu qu’elle prit par la suite, à savoir que le
Coran est Parole de Dieu, et le hadith est parole de Mûhammad. »13
« […] Un dernier exemple de l’indécision initiale entre ‘coran’ et
hadith nous est fourni par ce genre de hadith que, par la suite, l’on
qualifiera de sacré ‘qudsi’. Le hadith ‘qudsi’ est un propos dont la
transmission est attribuée à Muhammad comme venant de Dieu – « Dieu a
dit » – sans que pour autant il ait trouvé place dans le Coran. C’est le
cas du hadith suivant, lequel figure uniformément dans la plupart des
grand corpus classiques de traditions islamiques :
« … Abû Huraira a rapporté que l’envoyé de d’Allah a dit : ‘ Allah a
dit : J’ai préparé pour mes saints serviteurs ce que l’œil n’a point vu,
ce que l’oreille n’a point entendu, ce qui n’est pas survenu au cœur
d’un homme.’ » Cette formule […] fait partie d’une longue filière
antérieure, biblique, rabbinique, patristique, gnostique, manichéenne,
avant de se retrouver en arabe comme hadith attribué à Dieu et transmis
par Muhammad. Nous avons de nombreux exemples de ce type, dont les
textes sont assez souvent tiré, comme pour le Coran, de la littérature
religieuse environnante en territoire de conquête. De
quelque manière que cela ce soit produit, il y a donc eu une sélection
et une répartition des données provenant de sources diverses dans les
deux grands groupements de textes que l’on désignera sous les noms
distincts de Coran et de hadith. On conçoit aisément que ces choix ne soient pas effectués sans heurts ni contradictions. »14
Tout ceci corrobore les soupçons des chiites dont certains ne se
privent pas de citer les études occidentales comme autant d’arguments
contre leurs coreligionnaires sunnites, tout en évitant de s’appesantir
sur le fait que pour ces chercheurs occidentaux, c’est l’ensemble de
l’élaboration du Coran selon l’histoire islamique qui pose problème.
● La figure de l’Imam
Fondée sur le primat de l’Imam et de son interprétation, l’islam
chiite « personnalise » fortement la religion au contraire du sunnisme ;
cette personnalisation a eu pour effet la création d’un clergé dûment
hiérarchisé, chaque grade correspondant à des compétences dans les
« sciences » de l’islam.
La personne d’Ali, sa quasi vénération15,
ainsi que celle de ses deux fils assassinés, Hasan et Hussein, les
pèlerinages sur son tombeau et sur ceux de ses descendants, des grands
Imams considérés comme des saints, la croyance en sa « perfection », la
lignée dynastique de ses descendants persécutés par les sunnites,
« parfaits » eux aussi, auréolés de leur glorieux ancêtre légitime
successeur de Mahomet et de la « science » qui leur est transmise par
cet ancêtre, et qui leur permet d’être « infaillible » quant à
l’interprétation du Coran et la création du clergé, éloigne les
« partisans » d’Ali de la majorité des autres musulmans.
● L’Imam caché et son retour en tant que Mahdi
Gardés à résidence ou persécutés, les descendants d’Ali feront la
dynastie des Imams chiites jusqu’à l’avènement de Muhammad al Mahdi (869
ap. J.C) qui va « disparaître » à l’age de cinq ans et ne communiquer
qu’avec quatre représentants appelés « bâb » (portes). En 939 ap. J.C,
l’Imam annonce la mort du dernier représentant et ne communique plus,
c’est la grande occultation ; Muhammad al Mahdi n’est pas mort, il est
caché et « survit » toujours, disent les chiites duodécimains16 dans un « entre-monde » d’où il reviendra en tant que Mahdi (guidé par Allah).
Ce Mahdi « parle » au travers de « représentants » qui sont des Imams « parlants » ayant autorité.
III. Les chiismes au pouvoir
Morcelé, l’empire arabo-musulman issu des conquêtes se désagrège avec
le temps et des principautés émergent avec comme vecteur la foi et/ou
l’appartenance ethnique.
● La dynastie Fatimide 909 – 1171 ap. J.C
Abû `Abd Allâh ach-Chî’î est un missionnaire sunnite irakien converti au chiisme ismaélien17
qui s’installe en Kabylie (893 ap. J.C) et commence une activité de
prédicateur. Il rallie plusieurs tribus berbères et finit par installer
au pouvoir en 910 ap. J.C l’imam ismaélien `Ubayd Allâh al-Mahdî qui
prend le titre de calife malgré l’existence du califat abbasside qui
règne au Moyen-Orient.
Le quatrième calife Fatimide Al-Muizz li-Dîn Allah conquiert l’Egypte
en 969 ap. J.C. Défenseur de la Palestine contre les Croisés et les
Turcs Seldjoukides sunnites le califat n’y survit pas et est rendu au
sunnisme par Saladin en 1171.
Califat fatimide dans sa plus grande expansion.
● Les Bûyides 932/945 – 1055 ap. J.C
Dynastie chiite duodécimaine d’ethnie indo-européenne perse est
fondée par trois frères, fils d’un certain Buyeh, soldats dans l’armée.
En 932 ap. J.C, ils contrôlent la Perse, en 945 Bagdad, et en 1055, le
dernier souverain buyide est déposé par les Turcs Seldjoukides sunnites.
Moyen-Orient vers l’an 1000. Le territoire bûyide apparaît en vert pâle à l’est.
● Les Safavides 1501-1736
Première dynastie turcophone18
iranienne indépendante depuis la conquête islamique de 637 ap. J.C,
issus du monde soufi, se convertissent au chiisme duodécimain et
l’impose à la totalité de la Perse, pour contrer les Turcs ottomans
sunnites à l’ouest.
Empire Savafide.
● La République Islamique d’Iran 1979
Arrivée au pouvoir de l’Ayat Al Lhah (Signe d’Allah) Khomeini en 1979.
Suppléments
● La conquête islamique de la Perse, l’adoption du chiisme et son iranisation
Certains auteurs inclinent à penser que l’adoption du chiisme par les
Perses est une sorte de « revanche » à l’encontre des sunnites19 qui les avaient conquis et n’hésitent pas à évoquer une iranisation du chiisme :
« Comme la mystique, le chiisme offre aux Iraniens un moyen
d’exprimer leur dépit et leur particularisme. Bien qu’il soit encore, et
pour longtemps, minoritaire en Iran, il s’iranise en quelque sorte,
mais il est malaisé de définir dans quelle mesure sa théologie, qui
s’élabore et amène en islam tant de nouveautés, est tributaire de la
pensée iranienne. Il est clair que la croyance au mariage du martyr de
Kerbela, Husain, avec la fille du dernier roi sassanide, relève de
l’Iran conservateur. Il est moins certain, quoique probable, qu’en
relèvent aussi les idées qui se développent surtout après 874 et la
disparition tout enfant du douzième guide la communauté (imam), quand
les chiites refusent le fait accompli et élaborent la théorie de son
occultation, quand ils proclament qu’il est toujours présent, qu’il
demeure le directeur invisible de la communauté, qu’il est le
dépositaire de la foi et de la tradition, le témoin et l’interprète de
la révélation, impeccable et infaillible, et que sa mort, surtout quand
elle est violente, a en quelque sorte une valeur rédemptrice. L’attente
de son retour comme Sauveur – le sayoshant du zoroastrisme – s’inscrit
au moins dans la perspective eschatologique du mazdéisme. 20 »
● Les vrais faux rejetons du chiisme : Nosaïris/Alawites de Syrie et les Druzes
Muhammad Ibn Nusayr al-Namîri al-`Abdi est un disciple d’Hassan
al-Askarî, onzième Imam chiite duodécimain ; à la mort de ce dernier, en
874 ap. J.C, Muhammad Ibn Nusayr prétend qu’Hassan lui confie une
révélation nouvelle, noyau de la doctrine alawite, et crée une
dissidence.
La doctrine est un syncrétisme de différentes origines ; respect de
certaines pratiques formelles de l’islam chiite (Ramadan, Achûra –
martyr de Hussein – Aïd el-Fitr, culte des saints), ajout de la
métempsycose (doctrine de la réincarnation) :
« Celui qui reconnaît le mâ’na est sauvé, libérée du cycle,
son âme redevient étoile, et retourne à travers les sept cieux vers le
ġâya, le « but ultime », c’est-à-dire la contemplation (mu’âyana) de la lumière divine. Mais la réincarnation peut être une punition. Car l’âme qui a transgressé les commandements de Ali doit être réincarnée jusqu’à sa purification chez un juif, un chrétien, ou encore pire, un animal.21
La religion Druze est née de l’incitation du calife Fatimide (chiite
ismaélien) Al-Hakim bi-Amr Allah (985-1021 ap. J.C.) à sa divinisation ;
et à sa mort, il fit l’objet d’une adoration menée par son vizir Turc
Muhammad al-Darazi qui le proclama « occulté » et rallia à lui des
partisans. Les Druzes trouvèrent refuge dans le Djebel Libanais qui
portent aujourd’hui leur nom.
La doctrine druze est un syncrétisme de différentes pratiques et
concepts empruntés à des religions très différentes ; des éléments issus
de religions perses et indiennes (réincarnation), du néoplatonisme, du
gnosticisme et du messianisme ; ils rejettent la charia islamique, n’ont
ni lieu de culte ni liturgie et la doctrine est donnée au seuls initiés
qui doivent en garder le secret22. A noter que les Druzes font partie de l’armée régulière d’Israël.
Notes :
1. http://fr.wikipedia.org/wiki/Abdullah_ibn_Saba. A lire, ça vaut le détour. NDA.
2. Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux et le Coran parlant : Sources scripturaires de l’islam entre histoire et ferveur, p.19, CNRS, 2012
3. Un hadith désigne une communication orale du
fondateur et par extension un recueil qui comprend l’ensemble des
traditions relatives aux actes et aux paroles de Mahomet et de ses
compagnons, considérés comme des principes de gouvernance personnelle et
collective pour les musulmans, que l’on désigne généralement sous le
nom de « tradition du Prophète ». L’ensemble des recueils de hadith
constitue la Sunna – qui a valeur normative comme le Coran – et une
partie des ‘sources islamiques’ sous le nom de « traditions islamiques
ou prophétiques ».
4. John Wansbrough, Patricia Crone, Robert G. Hoyland, A.-L. de Prémare, Henri Lammens, E.-M. Gallez, etc.
5. Sahih Bûkhari, recueil de hadith, vol III, livre 47, n°786, vol V, livre 59, n° 713.
6. En anglais https://www.youtube.com/watch?v=ANrR8xfCcEI
7. En anglais http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_HiMgW9yd7w
8. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kharidjisme
9. Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux …, p.101
10. Sayyari, Kitab al Qiraat : « Si on
avait laissé le Coran comme il fut révélé, nous y aurions trouvé nos
noms comme y sont nommés ceux qui sont venus avant nous [les prophètes
antérieurs] .» in Mohammad-Ali Amir-Moezzi, Le Coran silencieux… p.103
11. Ûmar, le second calife, serait donc lui aussi un « prophète » NDA.
12. A.-L. de Prémare, Les fondations de l’islam, entre écriture et histoire, le Seuil, 2002 p.317
13. A.-L. de Prémare, Les fondations de l’islam… p.318
14. A.-L. de Prémare, Les fondations de l’islam… p.320
15. Les sunnites n’ont rien à envier aux chiites, Mahomet est vénéré de la même manière. NDA.
16. 80% des chiites sont « duodécimains », qui
se rapporte au douzième Imam, de Ali jusqu’à Muhammad al Mahdi qui doit
revenir pour instaurer la justice et la paix sur Terre. Le « Mahdi » sunnite est interprété différemment.
17. L’origine de l’ismaélisme remonte à la mort
du sixième imam Ja`far as-Sâdiq en 765 ap. J.C et au conflit de
succession qui s’ensuivit entre l’aîné Ismâ`il ben Ja`far et ses
partisans, les futurs « ismaéliens » et la majorité qui a suivit son
autre fils le cadet Mûsâ al-Kâzim, les duodécimains.
18. « Bien que turcophones, les Safavides
étaient très probablement d’origine kurde ; les informations fiables
manquent dans ce domaine car, une fois leur pouvoir consolidé en Perse,
les Safavides ont délibérément falsifié les témoignages ayant trait à
leurs origines ». C. E. Bosworth, Les dynasties musulmanes, Paris : Actes Sud, 1996, p. 228.
19. « Après une conquête éclair par les Arabes,
l’adaptation de la Perse à l’islam se fit rapidement mais l’esprit
national persan affirma son individualité en se ralliant à la doctrine
dissidente des chiites,. » J.P. Roux
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/l_iran_sous_la_domination_arabe_637-874.asp
20. Ibidem.
21. http://fr.wikipedia.org/wiki/Alaouites
22. Comme pour l’Alawisme, nous sommes ici très loin de l’islam. NDA.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire