vendredi 26 avril 2013

Créationnisme, cet autre révisionnisme (1/2), par Laurent Glauzy


« La Foi, loin d’être l’éteignoir de la science et de l’esprit, en est la lumière véritable ». Fernand Crombette
Le créationnisme condamne les thèses évolutionnistes de Darwin publiées en 1859 dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle.
créationnisme
Les observations des créationnistes dans les domaines de la géologie, de l’astronomie, prouveraient que la création de la terre est indissociable des plans de Dieu. Ainsi, pour certains d’entre eux, la terre serait le centre de notre système solaire, tandis que les autres planètes, comme Jupiter, Mars, graviteraient autour d’un point proche du soleil. C’est le schéma géocentriste. Les géocentristes pensent que la thèse officielle de l’héliocentrisme (le soleil centre du système solaire), tout comme celle de la relativité d’Einstein, ne sont pas fondées.
Le géocentrisme et la religion
Sous le titre « Saint Thomas d’Aquin était géocentriste », le bulletin n° 5 de juin 2001 Aux Amis du Christ Roi de France, avance : « On peut raisonnablement se demander si Galilée était cabaliste et s’il a pris dans le Zohar l’idée de ses recherches. (…) Le débat du géocentrisme et de l’héliocentrisme est essentiel car nous sommes au cœur du différend entre les fidèles de Jésus-Christ et ses ennemis. De ces deux théories naissent deux systèmes philosophique et religieux contradictoires, comme l’a bien démontré le Père Meinvielle dans De la Cabale au progressisme. Le géocentrisme a été longtemps celui de la civilisation chrétienne. L’héliocentrisme est un enseignement issu de la Cabale ».
A cet effet, David Drach (dit le Chevalier Drach), rabbin converti au catholicisme au cours du XIXe siècle, affirme dans « De l’harmonie entre l’Eglise et la Synagogue » que la sainte Cabale des grands prêtres hébreux enseignait le double mouvement (annuel et diurne) de la terre. Etienne Couvert affirme : « C’est bien un culte solaire que Copernic et Galilée pratiquaient. Ce fut à la lumière de ces textes que les juges du saint-Office ont condamné Galilée »1.
Le géocentrisme et la science
Le CESHE mentionne dans « Galilée avait-il tort ou raison ? » que « les expériences de Michelson (premier prix Nobel scientifique amé -ricain) faites en 1887 et en 1924, prouvent définitivement que la terre est quasiment fixe par rapport à l’éther dans son mouvement annuel et ne tourne donc pas autour du soleil ». Le géocentrisme est également défendu par Yves Nourrissat, l’autrichien Helmut Posch dans Das wahre Weltbild nach Hildegard von Bingen (La vraie conception du monde selon Hildegard von Bingen) (1998), l’astronome protestant danois Tycho Brahe dont Kepler est l’élève et aussi Fernand Crombette. A l’époque de la Grèce antique, Aristote considère l’univers comme géocentrique. Tous ces noms montrent que l’héliocentrisme n’est pas une évidence partagée par tous les grands scientifiques. Il peut être sujet à contestation.
Le Loch Ness, explication biblique ?
Le créationnisme comprend la cryptozoologie qui est l’étude d’animaux inconnus et non répertoriés par la science. Sous le nom de « Behemoth », le Livre de Job (XXXX, 10) produit la description d’un monstre laissant penser à un dinosaure. C’est une des raisons pour lesquelles, les antidarwinistes soutiennent en outre la plausibilité du monstre du Loch Ness. Tous ne soutiennent pas que Nessie nage dans les profondeurs du loch écossais, mais que son existence peut trouver moult arguments, surtout depuis que des apparitions semblables auraient été constatées dans les lacs d’Italie du Nord, au lac Champlain (entre le Québec et les Etats-Unis), au lac Titicaca ou encore en Norvège.
La revue Leviathan étudie ce dernier cas : « Une équipe de scientifiques qui était sur les traces du Loch Ness, a récemment rejoint les rives du Fjord de Roemsjoen. Des témoins affirment avoir aperçu un monstre semblable à celui du Loch Ness. Les récits de ce genre ne sont pas rares dans ce coin de Norvège. Les premiers remontent au XVIIIe siècle. Cette nouvelle a même été diffusée par la BBC et The Sunday Herald du 12 juillet 2002. Il y a quelques années, de tels témoignages avaient conduit plusieurs expéditions scientifiques au Congo, dans la forêt équatoriale de Mokele Mbembe. Pour les créationnistes, ces monstres ne seraient rien d’autres que les survivants des derniers dinosaures, des rescapés du Déluge »2.
Des œuvres d’art représentent des dragons. Ce sont des mosaïques romaines, un sceau minoen datant de 1 600 ans av. J.-Ch. Le folklore sioux fait état d’un oiseau géant abattu par la foudre. Des dessins dans les grottes du grand canyon et les drakkars des Vikings reproduisent ces drôles d’animaux. Toutes les cultures anciennes les mentionnent. S’agit-il de simples légendes ? Y a t-il vraiment 70 millions d’années que les dinosaures ont disparu ?
D’anciens livres comme Historia Animalium au XVe siècle enseignent que ces créatures préhistoriques existent mais sont extrêmement rares. Au XVIe siècle siècle, le naturaliste Ulysses Aldrovandus évoque l’histoire d’un berger appelé Battista qui aurait tué en 1572 un grand lézard ressemblant à un Tanystropheus près de Bologne. En 1977, au Japon, un bateau de pêche a pris dans ses filets une énorme carcasse ressemblant à celle d’un Plésiosaure (dinosaure marin comme le Loch Ness). Dans les années 1980, assisté par une équipe de géologues, le Dr Clifford Wilson témoigne avoir trouvé au Mexique et au Texas des empreintes de dinosaures et d’hommes datant d’une époque « récente » sur des plaques de craie. Dans After the flood, Bill Cooper consacre deux chapitres répertoriant quatre-vingt-un lieux de Grande-Bretagne où l’homme et les dinosaures se seraient « côtoyés ». Il relate le cas d’un reptile énorme qui aurait vécu dans le Suffolk en 1405 : « A côté de la ville de Bures, à Sudbury, est apparu un genre de dragon qui provoqua une grande panique parmi les villageois. C’était une bête qui avait un corps énorme, une Crète au-dessus de la tête, des dents pointues et une énorme queue ». Un autre paragraphe mentionne un témoignage concernant des empreintes de reptiles volants trouvées au Pays de Galles à la fin du XIXe siècle dans les bois bordant le château de Penlin. Ces récits rappellent étrangement ceux de l’aigle de Haast éteint au XVe siècle en Nouvelle-Zélande abordé en introduction du présent livre.
Concernant Nessie, le plésiosaure du Loch Ness, B. Cooper développe que l’Ecosse compte plusieurs lochs où d’autres monstres auraient été aperçus. Le Loch Monar où depuis la Seconde Guerre mondiale, plus de quarante témoignages ont été enregistrés. Les défenseurs du Loch Ness affirment que certaines photographies ont déjà été reconnues comme exactes par le corps scientifique, avant d’être officiellement considérées comme fausses. Par exemple, publiées dans le Spiegel du 30 juillet 1979, les photographies de Frank Searle sont à présent controversées. Pour avoir soutenu la théorie de l’existence du monstre du Loch Ness, certaines personnes ont perdu leur profession. Dans les années cinquante, Gordon Atwater doit partir du Hayden Planetarium et le zoologiste Denys Tucker est contraint de quitter le peu respectable British Museum. Dans The Enigma of Loch Ness (1991), le Pr Henry Bauer note l’importance et le sérieux de tels sujets.
1 Etienne Couvert, La gnose contre la foi, Editions de Chiré, 1989.
2 Leviathan n° 26 de janvier 2003 dans l’article Op zoek naar Nessie in Noorwegen (A la recherche de Nessie en Norvège).

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