Bouteflika invité par N. Sarkozy a Nice, le 30.05.2010
à l'occasion du sommet Afrique-France
«Cela suffit avec tes bobards !» |
À chacune de ces dates,
il nous donne sa version des faits. Pour cela, il se répand en
déclarations, en commentaires, en messages, en discours avec, en
apothéose, celui du 20.12.2012 à Alger. Certes, on peut comprendre les
coutumes diplomatiques mais, tout de même: «L'Algérie est aujourd'hui un pays respecté sur la scène internationale...», «L'Algérie est un pays dynamique, dont les ressources sont considérables...», «L'Algérie est un pays jeune...», «L'Algérie est un pays courageux...».
Le comble s'est produit au Parlement européen, lorsque F. Hollande, à
propos du terrorisme qui occupe le Mali et de la position de l'Algérie,
déclarait, le 05.02.2013: «Je veux dire ici combien l'Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et que, s'il y a un pays qui, ici est la victime de la barbarie, c'est bien l'Algérie...».¢
Que pratiquaient le
«FLN» et l'«ALN», en Algérie, du 01.01.1954 à juin 1964, sinon la
barbarie, à l'encontre de tous ceux qui refusaient leur dictature, à
l'encontre des civils, des enfants...Ce n'est pas de la sorte que M.
Hollande écrira une nouvelle page «simple et grave!», en
n'explorant qu'un versant de la montagne! A l'exception du 01.11.1954,
pour les autres dates, De Gaulle était successivement président du
Gouvernement provisoire de la République française puis président de la
République française. F. Hollande ne le cite jamais lors de ces dates
historiques, mais, il n'est pas le seul. Et pourtant, c'est un témoin
principal au ban de l'histoire.
F. Hollande et la falsification de l'Histoire
Benjamin Stora et F. Hollande: le souffleur et le porte-voix
Le 01.11.1954 et les Faits:
Ce jour-là dit de la «Toussaint rouge». Chronologiquement, la guerre d'Algérie débute le 31.10.1954 à 23h00,
avec l'assassinat délibéré de Georges-Samuel Azoulay qui avait refusé
aux 4 terroristes du «FLN» de les conduire à une poudrière à Oran; il
est encore aujourd'hui la victime-symbole des ignorés de l'histoire.
Puis, à 23h45, blessé, Laurent François sera achevé devant la
gendarmerie de Cassaigne. Le 01.11.154, à 08h00 du matin, l'instituteur
Guy Monnerot -dont l'histoire sera médiatisée- sera à son tour
assassiné. Par la suite, seront assassinés le caïd Ben Hadj Sadok,
l'agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et quatre appelés: Pierre Audat,
Eugène Cochet, André Marquet et le lieutenant Gérard Darneaud. Parmi
ces 9 victimes, 4 Français d'Algérie (juif, chrétien et musulman) et 5 métropolitains: tout un symbole qui sombrera dans la quotidienneté de cette guerre et, bien après le soi-disant cessez-le-Feu.
Bobard:
Le 01.11.2012, dans un message adressé au président de la République algérienne démocratique et populaire «RADP» (*), A. Bouteflika, F. Hollande note: «A l'occasion du 1er novembre (1954),
j'ai le plaisir de vous adresser à vous-même ainsi qu'au peuple
algérien, mes vœux très sincères et amicaux. En cette année du
cinquantenaire de l'indépendance algérienne, je me réjouis de la vigueur
renouvelée de nos relations qui se manifeste à travers les nombreux
domaines dans lesquels coopèrent nos deux pays.». Un message à l'unisson et à la gloire du «FLN».
(*) En 1984, Ferhat Abbas, ancien président du «GPRA» constatait que: «Notre République algérienne a été affublée d'un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair, qu'elle n'est ni démocratique ni populaire...».
Le 17.10.1961 et les Faits:
La
Fédération de France du «FLN» décide, le 25.08.1958, d'ouvrir un second
front en France même, sur l'ensemble du territoire, alors étiquetée
«Wilaya 7». Outre la guerre fratricide contre le «MNA», le «FLN» exécute
en métropole des sabotages, des attaques contre des objectifs
économiques, militaires ou politiques, mais également des tortures et
des assassinats. Ainsi de 01/1956 à 12/1961, dans sa lutte fratricide,
le «FLN» tuera 3.889 Algériens et en blessera 7.678 (Source: L. Joxe,
ministre d'Etat chargé des Affaires algériennes). Les assassinats
perpétrés contre les métropolitains, du 01.01.1956 au 23.01.1962
s'élèvent à: 150 tués et 649 blessés; Militaires tués 16 et 140 blessés;
Policiers tués 53 (dont 21 en 1961) et 279 blessés. (Source: Ministère
de l'Intérieur). Il faut préciser que les policiers reçurent l'ordre de
protéger les Algériens des actions du «FLN», face à l'augmentation très
forte de tués, notamment en 1961. En 11/1961, Paulette Péju, avait
écrit ce livre: «Le 17.10.1961 des Algériens» qui sera très vite
autocensuré à la demande insistante de A. Ben Bella et de H. Boumediene
qui s'opposeront ainsi à la «Fédération de France du FLN»; cette
dernière, partisan du «GPRA» ne pouvait que nuire à l'ALN de
l'extérieur. Face aux exactions et aux meurtres qui se poursuivent en
France du fait du «FLN», depuis 06/1962, cela malgré le cessez-le-feu
(19.03.1962 à 12h00), A. Ben Bella reconnaît que: «Cette Fédération (Fédération de France du «FLN») séquestre
dans les caves, elle soumet à la torture les Algériens qui se refusent à
payer leur cotisation; elle continue à employer en temps de paix des
méthodes de guerre...». Il est notoire que des travailleurs
Algériens vivaient dans des taudis, tout comme était connu le fait
qu'ils étaient rançonnés par le «FLN»; refuser de s'acquitter de cette
contribution forcée leur offrait le choix, entre l'égorgement ou une
balle dans la nuque. Le 06.01.1998, un rapport sur les archives de la
préfecture de police relatives à la «manifestation du 17.10.1961», est
présenté à Jean-Pierre Chevènement par un groupe de travail qui annonce
32 morts.
Bobard:
Le 17.10.2011, avec l'historien Benjamin Stora, accompagné de Faouzi Lamdaoui et de Abdelkader (*) Arif, F. Hollande jette une fleur par-dessus le Pont de Clichy puis, il explique sa motivation: «Je
voulais être là, fidèle à la promesse que j'avais faite. Je suis venu
témoigner de ma solidarité aux enfants, petits-enfants de ces familles
endeuillées par ce drame.». (*) Abdelkader est son véritable
prénom. Je rappelle que F. Hollande, le 14.10.2011, avait été le
3.008ème signataire de la pétition annoncée par le responsable de
«Médiapart», Edwy Plenel qui, avait lancé: «Un Appel à la reconnaissance officielle de la tragédie du 17.10.1961 à Paris.». De nouveau, dans un communiqué du 17.10.2012 qu'il signe, F. Hollande écrit: «Le
17.10.1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à
l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression. La
République reconnaît avec lucidité ces faits. 51 ans après cette
tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.». À chacune de ses interventions, F. Hollande occulte les victimes du «FLN». Le 26.03.2012,
12 sénateurs (trices) «EELV», écologistes, déposent une proposition de
résolution, n° 484, visant à la reconnaissance de la responsabilité de
la République française dans les événements (curieusement, il ne s'agit
plus, en la circonstance, de guerre: Loi n° 99-882 du 18.10.1999) du
17.10.1961. Exposé des motifs: «...L'action des forces de
l'ordre fut d'une violence extrême: ces hommes furent molestés (des
milliers de travailleurs algériens), torturés et massacrés. Le bilan
officiel, témoin de la censure de l'Etat sur cette tragédie, s'établit à
2 morts...(contre-vérité: voir plus haut). Les travaux historiques
(lesquels et par qui?) estiment aujourd'hui à entre 100 et 200 le nombre
des victimes de cette répression...Aujourd'hui encore, pour l'Etat
français, le bilan officiel reste inchangé. On ne constitue pas la
démocratie sur des mensonges et des falsifications. (Cette phrase relève
d'un culot rare de la part de sénateurs qu' «on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire.»,
il est vrai et, comme le souligne, plus bas, l'historien M. Winock). On
ne bâtit pas l'amitié entre deux peuples en refusant de reconnaître sa
responsabilité dans un massacre..(et les autres massacres) .Proposition de résolution:...Invite
en conséquence le Gouvernement à reconnaître la responsabilité de la
République française dans les événements du 17.10.1961. Souhaite en
outre que soit créé un lieu de souvenir à la mémoire des victimes du
17.10.1961...»- Le 24.10.2012, le Sénat, sous la signature de son
président, Jean-Pierre Bel, adopte la résolution n° 14: «Considérant les travaux historiques et scientifiques (lesquels et par qui?) qui établissent la réalité des violences et meurtres (Meurtres: qu'elle est l'instance qui a qualifié ces homicides volontaires qui auraient été commis par les forces de police?).
commis à l'encontre de ressortissants algériens à Paris et dans ses
environs lors de la manifestation du 17.10.1961; souhaite que la France
reconnaisse ces faits; souhaite la réalisation d'un lieu du souvenir à
la mémoire des victimes.»-
Le 18.03. et le 19.03.1962 et les Faits:
À la
suite des négociations officielles à Evian, entre le «FLN» et le
gouvernement français, deux documents sont sur la table, dès le
07.03.1962: l'un «l'Accord de cessez-le-feu en Algérie» -publié au «JORF» et non signé par les parties; il est le seul à porter la mention «Accord», l'autre étant intitulé «Déclarations gouvernementales du 19.03.1962 relatives à L'Algérie». L'article 1
de l' «Accord» stipule: «Il sera mis fin aux opérations militaires et à
toute action armée sur l'ensemble du territoire algérien le 19.03.1962 à
12h00», et, l'article 11 de cet accord -que nombreux sont ceux à
vouloir effacer de leur mémoire- précise: «Tous les prisonniers faits
au combat par chacune des parties au moment de l'entrée en vigueur du
cessez-le-feu seront libérés...». Quant au second document, composé de
93 pages, il sera signé, page après page, par le représentant du «FLN»,
Krim Belkacem, et par les représentants du gouvernement français: Louis
Joxe, Robert Buron et Jean de Broglie. Chacun de ces documents étant
bien distinct avec leur portée respective et spécifique. Comme le
souligne l'historien Xavier Yacono -parmi tant d'autres français comme
algériens, ils n'auront très vite que «la valeur d'un chiffon de papier».
Le cessez-le-feu est, sur le terrain, unilatéral; l'armée française
reste l'arme au pied sur ordre de De Gaulle. Ainsi, l'après 19 mars
comptabilisera plus de victimes qu'en 7 ans 4 mois et 18 jours.
En 05/1962, dans un rapport officiel à l'ONU, le contrôleur général aux Armées, Christan Bourdoncle de Saint-Salvy, note: «Les crimes de guerre commis en Algérie depuis le 19.03.1962
sont sans précédent depuis la dernière guerre mondiale, dépassant tout
ce qui avait pu être constaté en Asie ou en Afrique noire...». Le
17.05.1962, le quotidien l' «Aurore» relève les propos de Robert Buron, encore sur le terrain en Algérie: «..En
nombre inchiffrables, les Musulmans «compromis» à nos côtés étaient
massacrés. Il y avait des victimes européennes, mais les Français de
souche étaient surtout rançonnés ou ruinés par le saccage et l'incendie.
Le passages des Huns!...C'est Dunkerque en pire qui se prépare.». Le 22.09.1981, le président socialiste de la République française, François Mitterrand, avec réalisme et sagesse, déclarait: «S'il
s'agit de décider qu'une date doit être officialisée pour célébrer le
souvenir de la guerre d'Algérie, cela ne peut être le 19 mars parce
qu'il y aura confusion dans la mémoire d'un peuple.». Quant à l'ancien Ministre de l'Algérie, Robert Lacoste, il lâchera: «De Gaulle a terminé la guerre d'Algérie comme un charcutier...».
Le 05.05.1989, lors d'un entretien avec l'ancien porte-parole du «FLN»,
Redha Malek, le diplomate et négociateurs à Évian, Bruno de Leusse, à
propos du 19.03.1962, lâche: «On ne fête pas Waterloo!»; un peu plus tard, à ce propos, R. Malek écrira: «J'ai trouvé le jugement excessif, mais il décrivait sans doute le sentiment dominant.». En 10/1999 (confirmé par «La Croix» du 17.06.200), à propos de la répression contre le «GIA», A. Bouteflika rappelle: «Nous
ne faisons pas les mêmes erreurs qu'en 1962 où, pour un Harki, on a
éliminé des familles et parfois des villages entiers...».
Bobard:
L'enfumage:
La journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des
morts civils et militaires de la guerre d'Algérie et des combats du
Maroc et de Tunisie est fixée au 19 mars, jour anniversaire du cessez-le-feu proclamé le 19.03.1962 en Algérie,
mettant fin à 10 ans de guerre en Afrique du Nord. La «FNACA» et le
«PCF» s'empressent de surcroît, de comptabiliser 30.000 soldats français
morts...En ce jour anniversaire du cessez-le-feu, on amalgame la
Tunisie (indépendante le 20.05.1956) et le Maroc (indépendant le
03.03.1956); on comptabilise 10 ans de combat et 30.000 morts...En 2007, F. Hollande adresse un courrier à la Fédération nationale des anciens combattants d'Algérie «FNACA» dans lequel il promet qu' «il y aurait la reconnaissance du 19 mars et l'abrogation du 5 décembre...». Le 19.03.2011, à Tulle, à l'occasion de la commémoration du 19 mars à laquelle il participe, F. Hollande précise: «Le 19 mars est incontestablement la date la plus significative pour les anciens combattants de la guerre d'Algérie.». Le 26.03.2012, dans une lettre adressée à Gérard Perrin -«rapatrié» d'Algérie-, F. Hollande note: «Je crois effectivement utile que la France présente des excuses officielles au peuple algérien...Il fallut attendre, ensuite, le 19.03.1962 pour que la France accepte le principe de l'indépendance de l'Algérie, via les Accords d'Evian, après huit années de guerre
(en réalité 7 ans 4 mois et 18 jours mais elle se prolongera, dans les
faits, jusqu'en 1964, n'épargnant ni militaires ni civils, tués ou
disparus) et de nombreux événements -action de l'OAS, tentative de
putsch des généraux-, dont la fameuse semaine des barricades à Alger...».
Hollande a la mémoire particulièrement sélective, refaisant l'histoire a
posteriori, omettant l'existence du «FLN»...coupable de rien...Il est
vrai que M. Hollande, le 08.07.2006, avait signé un accord de
partenariat avec le «FLN», une grande faveur pour ce parti tant décrié
en Algérie dont le secrétaire général, Abdelaziz Belkadem est «Une barbe
«FLN», un islamiste.
Le 03.07.1962, déclaration officielle de l'indépendance de l'Algérie et les Faits:
Le 03.07.1962, De Gaulle déclare: «Par
le scrutin d'autodétermination du 01.07.1962, le peuple algérien s'est
prononcé pour l'indépendance de l'Algérie coopérant avec la France. En
conséquence, les rapports entre la France et l'Algérie étant désormais
fondés sur les conditions établis par les déclarations gouvernementales
du 19.03.1962 (et non les «accords d'Evian»), le président de la République française déclare que la France reconnaît solennellement l'indépendance de l'Algérie.» («JORF» du 04.07.1962).
Le 04.07.2012, le docteur d'Etat algérien en sociologie et professeur à l'université Mentouri de Constantine, Abdelmadjid Merdaci, lors d'un entretien avec Mélanie Matarese, soutient que: «l'indépendance
de l'Algérie devrait être célébrée le 3 juillet, non le 5...Cette
reconnaissance formelle de l'indépendance algérienne devait être
consacrée ce 3 juillet par les messages des dirigeants de la grande
majorité des Etats membres des Nations-Unies. Sur le strict plan
historique, ce fait ne peut être contesté: l'Algérie est devenue un Etat
souverain et indépendant à la date du 03.07.1962», puis il précise que: «C'est
le gouvernement de A. Ben Bella qui inscrit en 1963 la journée du 5
juillet comme celle de l'indépendance de l'Algérie au motif de la charge
symbolique attachée à la prise d'Alger le 05.07.1830...A. Ben Bella et
ses alliés, qui avaient exprimé des réserves sur les «accords d'Evian»,
engageaient ainsi l'exclusion de la reconnaissance officielle et,
partant, de la mémoire collective, ceux qui, notamment au sein du
«GPRA», avaient eu la lourde charge de la conduite de la guerre et des
négociations. L'Algérie bégaie très vite son histoire et la décision
politique d'effacer le 3 juillet -rappelons que la journée du 19.03.1962
fut, elle aussi occultée avant d'être réhabilitée en 1984- a placé le
pays dans une situation ubuesque de non-droit. Puisque si l'on s'en
tient à la date du 5 juillet comme celle de l'indépendance, l'Algérie devient un objet politique et constitutionnel sous vide juridique les 3 et 4 juillet!...Au
moment ou plusieurs facteurs concourent au retour critique sur ce
passé, il est nécessaire de noter que l'une des questions les plus
lourdes et les plus difficiles à traiter demeure celle du sourd
consentement des Algériens aux manipulations, aux occultations et aux
mensonges. De ce point de vue, la journée du 5 juillet reste celle d'une insoutenable forfaiture...Comment justifier que la chute de la régence puisse devenir un symbole national algérien?».
Bobard:
F.
Hollande voulait marquer un coup à l'occasion du cinquantenaire de
l'indépendance de l'Algérie, le 05.07.2012. Pour cela, il proposera à A.
Bouteflika d'envoyer une délégation française de haut niveau pour
assister aux cérémonies. Bouteflika lui répondra: «Non!»..
Le 05.07.2012 (???), F. Hollande adresse ce message au président de la «RADP», A. Bouteflika: «Le
05.07.1962, l'Algérie célèbre la fin de son long combat pour
l'indépendance. En ce cinquantième anniversaire de la naissance de la
République algérienne démocratique et populaire, les Français
s'associent à l'émotion de tous les Algériens. J'ai bien entendu votre
appel, le 8 mai dernier, à une lecture objective de l'histoire, loin des
guerres de mémoire et des enjeux conjoncturels. Français et Algériens
partagent une même responsabilité, celle de se dire la vérité. Ils le
doivent à leurs aînés mais aussi à leur jeunesse. La France considère
qu'il y a la place désormais pour un regard lucide et responsable de son
passé colonial si douloureux...Je vous prie d'agréer, Monsieur le
Président, l'expression de ma très haute considération. Bien à vous. F.
Hollande à son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de
la «RADP».».
BEN BELLA et les Faits:
Ben
Bella Mohamed dit Ahmed (25.12.1918-11.04.2012). Lors de sa déposition,
le 12.05.1950, après le hold-up de la grande poste d'Oran le
05.04.1949, il dénoncera ses «camarades» avec une telle précision que
des centaines de membres de l'Organisation spéciale «OS» seront arrêtés.
Arrêté le 22.10.1956, il aura la possibilité de s'évader de la prison
de la Santé, en 06/1957; il n'est alors pas question pour lui de
repartir au front où l'on «purge» à tout va et, il restera bien au chaud
en France. Libéré le 18.03.1962. Le 06.06.1962, il constitue un Bureau
politique composé de membres du «Groupe de Tlemcen» dont H. Boumediene,
«habilité à assumer la direction du pays et de prendre en main les
destinées du pays». Très vite, il luttera contre le «GPRA» présidé par
B. Ben Khedda «un abîme de saleté» puis il dénoncera, dès 04/1962 les
«accords humiliants», «plate-forme du néo-colonialisme et entrave à la
révolution» et «qui ne sont tout de même pas le coran». Ben Bella
enverra Boumediene guerroyer contre les opposants de l' «intérieur»-ceux
qui réclamant la paix, la démocratie, la liberté d'expression, du
travail-, puis purger la Kabylie; pendant ce temps, Ben Bella
s'installera à Oran, peinard. Au final, plus de 1.500 morts. Le
28.09.1962, il devient président du Conseil et chef du gouvernement de
l'Algérie indépendante. Le 24.01.1963, face au correspondant de «Europe
1», il reconnaître le massacre des Harkis et, le 03.06.1963, il dénonce:
«les actes criminels contre les Harkis...Nous avons 130.000 Harkis en Algérie..».
Ben Bella poursuivra tous les opposants à son régime dictatorial et,
mènera une campagnes contre les Kabyles qui fera plus de 400 morts. Le
08.09.1963, la Constitution est adoptée avec pour devise «Révolution par
le peuple et pour le peuple» et, Ben Bella sera donc à la tête d'un
régime constitutionnel de gouvernement par le Parti (unique, le «FLN»). A
propos de ce régime, Ferhat Abbas écrira: «Le socialisme stalinien mis
en place par Ben Bella et, pratique par Boumediene, a paralysé
l'évolution de l'Algérie.». Le 17.09.1963, il confie à Philippe Herreman
du «Monde»: «Voulez-vous que je vous dise ? Je suis la seule chance de l'Algérie!».
Cette Constitution, il la suspendra le 03.10.1963, s'attribuant les
pleins pouvoirs jusqu'au 19.06.1965, date de sa destitution. Il décide
de la création de «cours révolutionnaires», autrement dit de tribunaux
d'exception, afin de juger les «contre-révolutionnaires». Avant son
arrestation, 3.000 prisonniers pour délit d'opinions sont torturés et
croupissent dans des prisons. Le 19.06.1965, avec la complicité active
de A. Bouteflika, H. Boumediene le. renverse et, dès lors, cette journée
sera baptisée journée nationale du «redressement populaire», devenant
officiellement au calendrier algérien, fête nationale chômée et payée;
il en sera ainsi jusqu'en 02/2005, date à laquelle A. Bouteflika la
supprimera. Lors de son arrestation, 2 milliards d'anciens francs, en
pièces d'or et en devises étrangères sont découverts dans sa chambre; ce
qui fera écrire à F. Abbas, en 1984: «Une chambre à coucher, fût-elle présidentielle, est devenue une succursale du Trésor!». Dans un entretien publié par «L'Humanité», le 01.10.2002, il affirme que: «Lors de ma présidence, j'ai tout fait pour combattre la culture de la haine et de la vengeance...».
Avec vue sur la campagne présidentielle, Hollande rencontre in-extremis
A. Ben Bella, le 08.12.2010, à défaut d'être reçu par A. Bouteflika et
son Premier ministre, alors qu'il est en quête de stature présidentielle
donc internationale.
Bobard:
Le 12.04.2012,
suite au décès de Ben Bella, F. Hollande est la seule personnalité
étrangère, et française, a manifesté ses condoléances au peuple
algérien, en ces termes: «A. Ben Bella, restera pour les Français et
pour les Algériens, l'un des symboles d'une étape historique décisive de
nos deux pays. 50 ans après l'indépendance de l'Algérie, et, quelques
semaines après l'anniversaire des accords d'Evian, je forme le vœu que
les peuples algérien et français puissent s'engager dans une nouvelle
ère de coopération.».
La Politique, l'Idéologie et la liberté d'expression muselée ne font pas l'Histoire
Dans
une étude intitulée «Les troubles de la mémoire française» publiée dans
l'ouvrage «La guerre d'Algérie et les Français», sous la direction de
Jean-Pierre Rioux, en 1990, l'historien Robert Frank souligne: «...pour les membres de la «FNACA,
il s'agit de célébrer en ce jour (19 mars) la «paix retrouvée»,
c'est-à-dire le soulagement, la «libération»» des soldats du contingent
qui voyaient ainsi la fin de la «sale guerre». C'est implicitement
saluer la victoire de tous ceux qui ont milité pour la fin de la guerre
d'Algérie: d'où l'attachement des communistes au choix de cette date.
C'est, dans ces conditions marquer la victoire d'un camp français sur
l'autre. Mais, cette victoire dans le cadre de la guerre
franco-française vide le 19 mars de sa substance commémorative, bien
plus sûrement que les déchirements suscités par le 08.05.1945. Les
partisans du 8 mai fêtent au moins une victoire qui donne un sens à leur
guerre. Ceux du 19 mars veulent une célébration qui fasse remarquer que
la guerre d'Algérie n'en avait pas. Une guerre sans cause est une
guerre sans message, et la remémoration d'une guerre sans message ne
peut se transformer en véritable commémoration. Les survivants peuvent
célébrer le fait de n'être point morts pour rien. Mais, en honorant la
mémoire de leurs camarades tués, ils posent implicitement l'affreuse
question, la plus taboue par définition: pourquoi sont-ils morts? La
guerre n'a duré que pour rendre plus vain leur sacrifice. C'est parce que cette question est au fond insoutenable que cette guerre est incommémorable.».
Dans «La nouvelle revue d'histoire» n° 8 de 09/2003, Jean-Pierre Péroncel-Hugoz,
diplômé des sciences politiques, ancien correspondant du quotidien «Le
Monde», s'interrogeait: «Et d'abord lâcher ce truc que j'ai sur
l'estomac, que nombre de Français ont eux aussi mais n'osent pas
exprimer, sur cette terre de soi-disant liberté totale d'expression,
de peur qu'on les taxe aussitôt de colonialisme, d'impérialisme,
d'arabophobie, de racisme, voire de nazisme; mais, pourquoi donc les
Algériens qui répètent à l'envie avoir conservé un si mauvais souvenir
des 132 de colonisation française, qui ne cesse à tout bout de champs de
convoquer les, les martyrs, la mémoire, le devoir de mémoire et autres
concepts en vogue, pour accabler les Français d'hier, d'aujourd'hui et,
sans doute bientôt, de demain, mais pourquoi donc donnent-ils
l'impression en même temps, tous ces Algériens, ou peu s'en faut, qu'ils
veulent s'installer en France? Pourquoi, dès l'indépendance obtenue, en 1962,
au lieu de rester chez eux, de s'y retrousser les manches et de
travailler à construire à leur guise leur pays enfin délivré des
horreurs du colonialisme, les Algériens ont commencé à émigrer chez
nous, et ça n'a jamais cessé, quitte à nous traiter de tous les noms
quand on les interroge sur cet engouement, complètement illogique aux
yeux de cette ancienne métropole d'où vinrent, paraît-il, tant de
maux?». En mars 2013, y-a-t-il quelque chose à retrancher ou à ajouter
de ce texte?-
NON à l'Histoire Officielle
Dans une tribune intitulée «Non à l'histoire officielle», publiée dans le quotidien «Sud-Ouest», le 23.01.2012, l'historien, spécialiste de l'histoire de la République française, Michel Winock, ancien militant de l'Union de la gauche socialiste puis du «PSU», soulignait que: «L'histoire
officielle est le propre des Etats totalitaires qui, dans leur volonté
absolue de tout contrôler, veulent aussi assujettir le passé à leurs
intérêts du moment. Dans son célèbre roman «1984», George Orwell
imagine dans l'Etat de Big Brother un ministère de la Vérité qui
rectifie jour après jour les articles des journaux et autres sources de
l'histoire afin d'accorder les événements d'hier à la politique
d'aujourd'hui. C'est ainsi que les Etats fascistes et communistes
remaquillaient les photos d'archives pour en faire disparaître les
personnes limogées, bannies ou liquidées. Mais dans un régime de liberté
comme le nôtre, l'Etat ne peut prétendre détenir la vérité. Les
historiens non plus, du reste, qui ne produisent pas davantage
d'histoire officielle. La connaissance du passé est toujours imparfaite,
incomplète et susceptible d'enrichissement. Même sur des faits
indiscutables, les historiens peuvent n'être pas d'accord sur
l'interprétation à leur donner. A mesure que les questions deviennent
plus complexes, un accord unanime est rarement possible. De cette
confrontation entre chercheurs, on se rapproche d'une vérité, mais
celle-ci est toujours partielle. Si l'Université, le Collège de France,
l'Institut ne sont pas, pour ces raisons, habilités à sceller une
histoire définitive à laquelle chacun doit se soumettre, que dire de parlementaires, que l'on n'élit pas à l'aune de leurs connaissances en histoire? En 2009, le Parlement européen, plus modeste que nos élus du Palais-Bourbon, rappelait que «les
interprétations politiques officielles de faits historiques ne doivent
pas être imposées par des décisions majoritaires des Parlements» et qu' «un Parlement ne peut légiférer sur le passé». Nos sénateurs pourraient méditer
cette mise en garde avant de ratifier une proposition de loi qui n'est
pas de leur compétence.». Mais qu'importe pour l'Etat socialiste: après
la décision du Conseil constitutionnel n° 2012-657 DC du 29.11.2012,
l'Assemblée nationale et le Sénat puis le président de la République
promulgue la loi dont la teneur suit: Article 1: La
République française institue une journée nationale du souvenir et de
recueillement à la mémoire des victimes civils et militaires de la
guerre d'Algérie et des combats du Maroc en Tunisie et au Maroc. Article 2: Cette journée, ni fériée ni chômée, est fixées au 19 mars...
Curieusement,
les historiens, les collectifs qui s'indignaient qu'une Loi d'Etat dise
l'Histoire se sont volatilisés, partis s'ébrouer ailleurs! Il n'y a
plus personne pour s'indigner comme ceux-là l'ont fait à propos de
l'article 4 de la loi n° 2005-158 du 23.02.2005, accordant «un rôle
positif de la présence française notamment en Afrique du Nord.
Volatilisés Max Gallo, Pierre Nora, etc.
La Repentance
Voici
quelques réflexions et analyses émanant de Français et d'Algériens qui
expriment l'incompatibilité de l'Histoire avec la repentance. Le
25.09.2001, lors d'un entretien avec le journaliste du «Monde», Philippe
Bernard, à la question: «Pensez-vous que la France se devait d'exprimer
une forme de repentance?», l'ancien ministres des Armées, Pierre Messmer, répond: «Ma
réponse est non, catégoriquement non! Les regrets sont à exprimer
d'abord par le «FLN» qui a massacré les Harkis. Nous, nous n'avons
massacré personne...». Le quotidien «Le Monde» du 13.12.2005, rapportait les propos de Bernard Poignant: «De
grâce, pas de repentance à répétition, pas d'anachronisme pour chaque
événement, pas d'exception pour qui que ce soit: les peuples portent en
eux le meilleur et le pire.». Le 04.11.2009, le maire socialiste de Quimper, B. Poignant, à propos de l'identité nationale, rappelle: «L'Histoire de France est libre de recherche, elle doit être apprise dans la vérité et non dans la repentir...».
Le 06.03.2012, face au journaliste, J-P. Elkabach, -caméléon qui change
de couleur au gré de celle des partis au Gouvernement-, l'ancien
ministre des Affaires étrangères, Hubert Védrine, précise: «Je
suis contre la repentance..Je suis pour l'honnêteté et la vérité
historique...la lucidité. La repentance est instrumentalisée...». Le
05.07.2012, lors d'un entretien sur «l'Histoire est instrumentalisée en
Algérie», à la question: «Et que reste-il de la colonisation?»,
l'historien algérien, Mohammed Larbi, répond: «Qu'on le veuille ou non, que cela fasse plaisir ou pas, l'entrée de l'Algérie dans la modernité s'est faite dans la colonisation. Quant aux dirigeants, quand ils parlent de repentance et tiennent des discours anti-France, c'est parce que cela fait l'unanimité et masque les divisions du pays.».
En 03/2012, paraissait le livre de l'Algérien, Kaddour Riad -exilé en France depuis 1991- «Putain d'Indépendance»,
récit d'une révolution confisquée dans lequel, il nous fait comprendre
que l'heure est venue de traverser la Méditerranée, seule façon pour lui
de garder son indépendance et de faire en sorte que son roman ne se
termine sans lui. (Son ouvrage ne sera pas publié en Algérie). Dans «Le
Quotidien d'Algérie» du 14.09.2012, Aït Benali Boubekeur note: «Enfin, il va de soi que le verrouillage de la vie politique, dès l'indépendance, a débouché sur des dérives diverses...».
L'écrivain algérien, Karim Akouche, réfugié au Canada, dans son ouvrage
«Allah au pays des enfants perdus», publié en 10/2012, invite le
lecteur à partager le chaos vécu par les jeunes Algériens d'aujourd'hui:
«Le savoir n'a plus cours. La bureaucratie est érigée en éthique et
la corruption en morale politique. Tout me dégoûte ici! 50 ans après
l'indépendance, sommes-nous en Absurdistan?...Les signes de
corruption sont visibles partout en Algérie...Si Kafka revenait au
monde, l'Algérie serait son sujet de prédilection...L'Algérie sombre,
hélas, dans la décrépitude.». Le 10.11.2012, le romancier algérien,
Bachir Mefti, dans son livre «Fantômes de la ville assassinée», fait le
point sur la situation algérienne: «Ce que nous vivons aujourd'hui
est plus dangereux, plus sournois. Nous vivons l'époque de l'assassinat
moral...La violence des armes de la guerre de libération nationale n'a
pas encore été discutée. Le régime d'après l'indépendance a tout fait
pour éviter le débat sur cette question..». En Algérie, on écrit, on hurle «50 ans, barakat»
mais, cette alarme ne semble avoir guère d'écho. Ainsi, aujourd'hui
toujours, les libertés individuelles et collectives sont confisquées en
Algérie, le peuple martyr prend dès lors la route de l'exil vers le pays
de l'ex-colonisateur qui semble devenir l'issue salvatrice de bons
nombres d'Algériens.
Le
17.12.2012, peu avant sa visite officielle à Alger, F. Hollande était
l'objet d'un «Factum politique à l'usage du Président F. Hollande en
visite d'Etat à Alger», signé par Abdelkader Dehbi, «simple citoyen algérien que j'ai la fierté d'être.», comme il se décrit lui-même. (Le Quotidien d'Alger):
«Votre visite imminente au pouvoir politique en place à Alger, que vous savez illégitime et mafieux à plus d'un titre, me donne l'occasion à travers ce factum politique, de m'adresser aussi, à une
opinion publique française trop souvent abusée par les mensonges, les
manipulations ou les silences, d'une désinformation sournoisement
orchestrée par les médias, les lobbies autres relais de l'Ordre
dominant, dont la France officielle est partie intégrante; un Ordre
dominant, usurpant le statut de «Communauté Internationale» pour mieux
dissimuler sa vraie nature d'idéologie hégémonique impérialiste,
sioniste et raciste, fondée sur les postulats détestables de
l'exploitation, du bellicisme et de l'exclusion; un Ordre dominant,
parfaitement conscient des nouvelles données géostratégiques, doublées
d'une conjoncture de crise économique persistante annonçant la fin
prochaine de sa suprématie...Vous permettrez donc, monsieur le
Président...de vous dire crûment combien votre visite à Alger, tout
autant que les visites officielles de vos deux prédécesseurs -M. Chirac
en 2003 et M. Sarkozy en 2007- ou celles d'autres leaders européens,
étasuniens ou de l'OTAN, témoigne une fois de plus, de la grave crise
morale qui gangrène aujourd'hui plus que jamais auparavant, les
puissances occidentales dont la France en particulier, volontiers donneuse de leçons de démocratie, de liberté, voire d'éthique politique...en
tant que ces visites d'officiels occidentaux, sont perçues par une
large frange du peuple algérien, comme de véritables forfaitures
politiques et morales faisant hypocritement l'impasse, pour de basses
considérations d'intérêts -pas toujours d'ordre public d'ailleurs- sur
les terribles préjudices humains et matériels infligés au peuple
algérien...».
Le 19.12.2012,
à 13h00, François Hollande atterrissait à Alger à l'occasion de sa
visite officielle. Sur cette aérodrome, bâti par la France, le président
de la République algérienne démocratique et populaire «RADP», Abdelaziz
Bouteflika, ne portait ni chéchia, ni djellaba, ni babouches, mais bien
un costume occidental avec cravate. Il est venu à la rencontre du chef
de l'État français, non pas à dos de mulet mais en automobile, après
avoir parcouru les routes construites en commun par les Algériens et les
Français d'avant l'indépendance. F. Hollande s'est exprimé en français
devant les parlementaires algériens et, tout au long de son parcours il a
vu et fréquenté des bâtiments qui ont tous été construits durant
«l'occupation française». Dès son arrivée, le personnel diplomatique a
dû rappeler à sa concubine, qui s'était placée entre les deux chefs
d'État, le protocole de circonstance. Le président algérien, quant à
lui, paraissait en bonne forme, après un séjour et un suivi à l'hôpital
militaire français du Val-de-Grâce que l'on aurait pu croire rédempteur.
Le «colonialisme» a conservé son côté positif ! F. Hollande était
accompagné d'un aréopage de «lèche babouches» que de nombreux journaux
qualifiaient comme tels, d'un historien, B. Stora...spécialiste unique
de l'Algérie, de J-P. Elkabbach, -non pas en tant que journaliste mais,
en tant qu' «invité» de M. Hollande- caméléon qui vire de couleur au gré
de celles des gouvernements en place. M. Hollande se recueillera devant
la plaque de Maurice Audin, membre du parti communiste et traître à la
France, et y déposera une gerbe. Par contre, il déambulera au cimetière
chrétien, dans y déposer la moindre gerbe. F. Hollande, l'homme de la
confusion, de la division et de l'indécision. En tout cas, pas plus les
Algériens que A. Bouteflika ne sont dupes de ses combinaisons.
Auparavant,
F. Hollande, avait tenté, subrepticement de s'approprier des «clefs
d'Alger» voire du canon dit de «Baba Merzoug», pour offrir en cadeau à
son ami Bouteflika. Il s'agit du patrimoine français et donc, d'un
projet illégal. Heureusement quelques «résistants» déposeront une
requête auprès du tribunal. Ce 19.12.2012, parmi les contrats en attente
de signatures, celui de l'installation de l'usine Renault à Tiaret,
prévu pour cinq années, près d'Oran: au moment de le signer, les
Algériens objecteront que leur Gouvernement en a décidé autrement, ainsi
il ne sera signé que pour une durée de trois ans...
DELENCLOS Michel - Chercheur en Histoire. Auteur de «19 mars 1962? Waterloo!»,
livre ouvert à M. le président de la République, Mmes. MM. Les députés,
sénateurs, maires et citoyens de France», Ed. L'Harmattan, 12/2012
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