Par
le procès de réhabilitation, le roi Charles VII racheta un peu ses
fautes vis à vis de la Pucelle. Il attendit 18 ans ; cela peut nous
sembler long mais ce délai était absolument nécessaire. En effet, pour
réaliser ce dessein, il était absolument essentiel de mettre la main sur
les pièces du procès qui se trouvaient à Rouen occupée par les Anglais.
Il fallait donc attendre que cette ville fût libérée tout en
manifestant un désintérêt complet pour cette question, car si les
Anglais avaient connu les intentions du roi, ils auraient certainement
détruit ou falsifié ces pièces. Rouen fut prise le 29 Octobre 1449 et le
roi y fit son entrée le 10 Novembre. Puis ce fut pour les Anglais la
perte définitive de la Normandie à Formigny, le 15 Avril 1450, enfin
leur défaite totale à Castillon le 17 Juillet 1453 qui mit un terme à la
guerre de 100 ans, réalisant ainsi les promesses de Jeanne. Dès 1449,
le roi donna l'ordre de contraindre tous ceux qui avaient des écritures
sur ce sujet à les lui présenter. Le procès en révision commença en 1452
et s'acheva le 7 Juillet 1456. Il fut conduit avec un soin admirable ; 4
enquêtes furent faites : à Domrémy, à Orléans, à Paris et à Rouen.
Toutes les irrégularités et faussetés du procès furent démasquées et
reconnues comme telles d'une manière irréfutable.
Jeanne fut déclarée innocente, fidèle, catholique jusqu'à la mort, à aucun moment séparée de l'Eglise. Le fait qu'il fallut attendre le début du XXè siècle pour qu'elle fut canonisée, reste un mystère. Pourquoi ce procès en réhabilitation qui démontrait sa sainteté et son martyre n'eut-il aucune suite ? Oubli, indifférence, diplomatie, ignorance de la question car le texte latin des 2 procès ne fut traduit intégralement en Français qu'en 1868. Tout cela a probablement joué un rôle dans ce retard. Toujours est-il qu'en 1869, Monseigneur Dupartloup, évêque d'Orléans, invita le 8 Mai les évêques des diocèses où Jeanne avait passé et leur demanda de se joindre à lui pour réclamer à Rome l'ouverture du procès de canonisation. Dès lors, les choses avancèrent assez rapidement : le 18 Avril 1909, Pie X la déclarait bienheureuse et le 9 Mai 1920, Benoit XV prononçait sa canonisation. Sa fête fut fixée au 30 Mai.
Par la suite, Pie XI la déclara patronne secondaire de la France le 2 Mars 1922.
Jeanne fut déclarée innocente, fidèle, catholique jusqu'à la mort, à aucun moment séparée de l'Eglise. Le fait qu'il fallut attendre le début du XXè siècle pour qu'elle fut canonisée, reste un mystère. Pourquoi ce procès en réhabilitation qui démontrait sa sainteté et son martyre n'eut-il aucune suite ? Oubli, indifférence, diplomatie, ignorance de la question car le texte latin des 2 procès ne fut traduit intégralement en Français qu'en 1868. Tout cela a probablement joué un rôle dans ce retard. Toujours est-il qu'en 1869, Monseigneur Dupartloup, évêque d'Orléans, invita le 8 Mai les évêques des diocèses où Jeanne avait passé et leur demanda de se joindre à lui pour réclamer à Rome l'ouverture du procès de canonisation. Dès lors, les choses avancèrent assez rapidement : le 18 Avril 1909, Pie X la déclarait bienheureuse et le 9 Mai 1920, Benoit XV prononçait sa canonisation. Sa fête fut fixée au 30 Mai.
Par la suite, Pie XI la déclara patronne secondaire de la France le 2 Mars 1922.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire