Le
1er novembre 1954, en Algérie, le FLN (Front de libération nationale)
fait sa première apparition publique et commet plusieurs dizaines
d’attentats : récoltes incendiées, gendarmerie bombardée, attaques de
militaires et de civils, européens et musulmans, qui font dix victimes.
C’est la « Toussaint rouge ».
« Des Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C’est la Constitution et c’est notre volonté ». (François Mitterrand, ministre de l’Intérieur, 12 novembre 1954)
« Des Flandres au Congo, il y a la loi, une seule nation, un seul Parlement. C’est la Constitution et c’est notre volonté ». (François Mitterrand, ministre de l’Intérieur, 12 novembre 1954)
On
compte au total dix morts. Les deux premières victimes, assassinées la
veille de la Toussaint, sont deux Français d’Algérie : un chauffeur de
taxi de confession juive, Georges-Samuel Azoulay et Laurent François,
libéré depuis 6 mois du service militaire. Les autres victimes l’agent
forestier François Braun, l’agent de police Haroun Ahmed Ben Amar et
quatre appelés : le soldat Pierre Audat et le brigadier-chef Eugène
Cochet, tués en pleine nuit dans le poste de Batna, dans le massif des
Aurès, ainsi qu’André Marquet et le lieutenant Darneaud. Sont également
tués le caïd Ben Hadj Sadok et Guy Monnerot, qui voyageaient ensemble.
La
mort de ce dernier émeut plus particulièrement l’opinion. Ce jeune
instituteur est venu de la métropole avec son épouse pour instruire les
enfants du bled. Leur autocar est attaqué dans les gorges de
Tighanimine. Ils sont extraits du véhicule ainsi que les autres
passagers et touchés par une rafale de mitrailleuse destinée au caïd
Hadj Sadok. Guy Monnerot succombe sur le champ mais sa femme Jeanine
survivra à ses blessures.
Les
meurtriers des deux Français auraient enfreint l’ordre de ne tuer que
le caïd, membre de l’élite musulmane francophile. Ils auraient été plus
tard sanctionnés par leurs chefs.
Le ministre de l’Intérieur, François Mitterrand, promet de mettre tout en oeuvre pour arrêter les «hors la loi». […]
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