jeudi 2 août 2012

MEMOIRE POUR TOUS - 1

Assez de repentance à sens unique. Non au monopole du droit à la mémoire ! Si les juifs ont le droit de ne pas oublier leur holocauste et l’idéologie nazie qui l’a inspiré, les victimes du communisme ont, elles aussi, le droit de ne pas oublier leur propre holocauste et l’idéologie marxiste qui l’a inspiré.
Sous le beau titre de MEMOIRE POUR TOUS, inspiré par l’écrivain Anne Yelen, seront régulièrement diffusés sur ce blog des rappels qui doivent être faits. Ne serait-ce que pour fournir aux jeunes générations aux connaissances historiques souvent hémiplégiques d’utiles éléments de réflexion. Et de comparaison.
1) Le texte suivant est extrait du livre Les fils du goulag, publié en 1976 par l’écrivain français d’origine arménienne, Armand Maloumian.
« Oui, évidemment, c’est atroce, me dit-on souvent, mais enfin, en URSS, il n’y avait pas de chambres à gaz, de fours crématoires, de camps de la mort. » Si les milliers de camps d’extermination par le travail, les camps de mort lente qui existaient et existent encore aujourd’hui, si les prisons disciplinaires et les camps de concentration ne sont pas des camps de la mort, que sont-ils ?
Des fours crématoires et des chambres à gaz, effectivement, je n’en ai jamais entendu parler. En revanche, des camps du silence, oui. Des camps où les prisonniers sont enchaînés, oui. Du cannibalisme dans les camps ou pendant le transport de prisonniers, oui. Des massacres dans les camps où les gardiens ont ouvert le feu sur des prisonniers sans défense, oui. D’exterminations de prisonniers politiques irréductibles par des droits communs armés par les soins des gardiens de haches et de barres, oui. De cellules où on laisse le prisonnier en linge de corps par -30° pendant des semaines, oui. De bateaux transportant des prisonniers où ceux-ci sont jetés vivants à la mer, oui. De prisonniers enchaînés dans leurs baraques, brûlés vifs à coup de lance-flammes, oui. De prisonniers tués par des gardiens d’une balle dans la tête, oui. De prisonniers déchiquetés par des chiens sur l’ordre des gardiens, oui. De mines de plomb où le prisonnier, atteint de saturnisme au bout de quelques mois de travail, meurt dans d’atroces douleurs, oui. De la pose de voies ferrées par -50°, oui.
Tout cela a bel et bien existé, existe et existera sous des formes plus ou moins différentes tant que l’URSS sera l’URSS. Si tous ces moyens d’extermination, de mort lente, ne sont pas l’équivalent dans l’horreur des fours crématoires et chambres à gaz nazis, que sont-ils alors ? »

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