Vingt
ans après la chute du Mur, que reste-t-il de la pensée communiste ?
Elle demeure paralysante chez les intellectuels et les politiques
européens, au point d'interdire toute dénonciation des crimes du système
sans se faire traiter de fasciste. Moult ouvrages en soulignent
néanmoins l'ignominie.
Les célébrations, à l'automne dernier, du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin ont-elles été un rideau de fumée dissimulant la persistance, dans la société occidentale, d'une mentalité favorable au communisme ? Poser la question revient à y répondre. D'ailleurs, les commémorations du mois de novembre dernier marquaient davantage la réunification de l'Allemagne et la construction de l'Europe supranationale que la fin, sur notre continent, d'un régime dictatorial sanglant, rarement perçu et décrit ainsi par les médias et le monde politique. Ce printemps marque, quant à lui, le soixante-dixième anniversaire de Katyn et l'on ne risque rien à parier qu'il en sera fort peu fait état.
Froide horreur
Le silence de plomb qui entoura en 2009 la sortie du film d'Andrej Wajda consacré à ce drame, dont le père du cinéaste fut l'une des victimes, sa non distribution dans les salles de cinéma françaises le démontrent. Il est donc judicieux de se référer, en cette occasion, à l'étude, parue en 2003, de Victor Zaslavsky, Le Massacre de Katyn, texte bref appuyé sur les documents disponibles, publiés in extenso. Elle éclaire crûment les mécanismes d'une certaine mémoire sélective et leur persistance dans notre monde.
Il serait facile, voire nécessaire, d'émouvoir nos contemporains, peu imaginatifs, en leur rappelant que les 27 000 officiers polonais fusillés en mars-avril 1940 étaient des êtres humains, qu'ils avaient des proches, une vie, et faire ainsi toucher du doigt la barbarie du crime. D'autres sont très doués pour cela. Zaslavsky, universitaire, refuse ce pathos, mais, en se bornant à des faits, des chiffres, des pièces d'archives, dans leur sécheresse, il fait naître, quoique différemment, le même scandale et la même épouvante. Peu importe alors qu'il ne décrive rien des mois, terribles, qui précédèrent ces exécutions de masse, ni de l'atrocité de leurs conditions ; ni même qu'il ne cite aucun nom, se tenant aux statistiques. Cela ne l'empêche pas de démontrer l'implacable volonté soviétique d'anéantir, avec ces hommes, pour la plupart réservistes, toute force de résistance intellectuelle et morale dans une Pologne que Staline entend annexer.
L'historien rappelle également que, non contents d'avoir anéanti cette opposition potentielle, les Rouges prirent soin ensuite de faire déporter les familles des suppliciés : épouses, enfants, pères et mères, frères et soeurs. Un an plus tard, la plupart de ces malheureux avait succombé. Mais ce qui choque le plus, dans ces pages d'une froide horreur, c'est le long refus des Américains et des Britanniques, parfaitement informés des véritables responsables du massacre, d'en dénoncer les coupables, s'enferrant dans la fable du crime perpétré par les Nazis. En quoi le geste courageux du président Eltsine, qui, mettant fin au mensonge, donna l'ensemble des documents à Walesa, ne fit pas que des heureux en Occident.
Rafles d'enfants
Autre drame occulté, voire inconnu : l'enlèvement systématique des enfants dans les régions tenues par les partisans communistes durant la guerre civile qui déchira la Grèce de 1946 à 1949. Le but de ces rafles inimaginables, qui s'accompagnèrent souvent de l'assassinat des parents quand ceux-ci se refusaient à livrer leur progéniture, était de former une génération de parfaits petits bolcheviques en vue du jour où le Parti se serait emparé du pouvoir. Ce jour ne vint jamais. Les enfants, envoyés dans des institutions spécialisées en Tchécoslovaquie, perdirent tout intérêt aux yeux de l'URSS. Il n'était cependant pas question de les rapatrier ni de les rendre aux leurs.
Fils du fondateur du PC égyptien, Andreas Damaskinos, Grec d'Alexandrie, militant pur et dur, se retrouva, à vingt ans, éducateur dans l'une de ces écoles. L'expérience devait le dégoûter définitivement du système, ce qu'il dit un peu trop haut pour son bien... Damaskinos a existé ; il s'appelle Ilias Yannakakis et collabora au Livre noir du communisme dont la parution, en 1997, fit si grand bruit. En racontant sa vie, son engagement, ses désillusions, ce qu'il lui en coûta de s'être élevé contre ce scandale, Chantal Delsol a opté pour le récit romancé. Matin rouge se lit avec intérêt, mais il est parfois regrettable de ne pouvoir exactement distinguer la fiction d'une réalité qui se suffisait à elle-même.
La pensée rouge
Cela, Yannakakis lui-même le rappelle avec un chapitre consacré au sort des Grecs exilés à l'Est dans une suite au Livre noir du communisme, toujours sous la direction de Stéphane Courtois, intitulé Du passé faisons table rase ! Ce gros ouvrage collectif présente en fait deux aspects distincts : des textes complémentaires traitant de questions ou de régions peu ou pas abordées dans le premier essai ; une mise au point cinglante et argumentée de Courtois sur l'accueil et les critiques faits au Livre noir lors de sa parution.
Les chapitres supplémentaires, traitant de l'Estonie, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la RDA, mais également de deux phénomènes curieux - la dictature du Parti sur les réfugiés grecs tombés sous sa coupe ; le rôle de Togliatti à la tête du PCI - s'inscrivent dans la droite ligne de l'oeuvre primitive, dont ils constituent des suppléments indispensables en continuant de souligner le caractère criminel du pouvoir communiste partout où il eut loisir d'agir.
La première partie, quant à elle, si elle prend parfois l'allure d'un règlement de comptes entre spécialistes, quoique Courtois trouve moyen de rendre la contre-offensive savoureuse, a surtout le mérite de souligner le poids persistant de la pensée communiste chez les intellectuels et les politiques européens, au point d'interdire toute attaque frontale, toute dénonciation des crimes du système sans se faire traiter de fasciste, terme diabolisant et disqualifiant, même lorsqu'il est utilisé à mauvais escient. Il en ressort qu'empilerait-on toutes les preuves de la culpabilité du communisme dans la mort atroce de quelque cent millions d'êtres humains au cours du siècle écoulé, on ne saurait y prêter attention. Pour ne pas désespérer Billancourt sans doute...
L'histoire institutionnalisée
Bon exemple de la vertueuse aura qui continue d'entourer le PC, la série Agence Hardy de Pierre Christin et Annie Goetzinger. La bande dessinée, on le sait, est un genre souvent marqué à gauche ; reste que le volume Boulevard des Crimes eût été à sa place dans Pif, hebdomadaire enfantin qui ne cacha jamais sa couleur. Prenez une actrice, ancienne résistante, un auteur dramatique, ancien collaborateur, associés par aberration, et un fou qui descend un à un les partenaires de la diva à la fin du dernier acte. Assistant du célèbre détective privé Édith Hardy, Victor accepte de reprendre le rôle afin de démasquer le tueur. Sans l'aide de sa patronne, sur la piste d'un commando OAS sur le point d'assassiner De Gaulle, mais avec l'appui d'une journaliste de L'Huma. Sous une intrigue enlevée, un graphisme de qualité qui restitue bien l'ambiance 1960, se dissimule donc une apologie du PCF défenseur des "valeurs républicaines" et un pamphlet contre "l'extrême droite". Très grand public de surcroît. Cela marche, parce qu'il s'agit d'une histoire officielle, institutionnalisée, impossible à déboulonner, comme le démontre Courtois.
Le symbole de Berlin
Faut-il, alors, pour dire certaines choses, choisir la fausse légèreté et compter sur une couverture médiatique événementielle, telle celle du 9 novembre dernier ? Le Mur de Berlin, petites et grandes histoires, de Bernard Brigouleix, adopte le ton narratif et facile du journalisme, recourt volontiers à l'anecdote mais parvient à faire passer beaucoup d'informations auprès de nombreux lecteurs. Brigouleix s'adresse d'abord aux moins de trente ans, qui ne sauront jamais à quoi ressemblait le monde de la Guerre froide et la peur latente y régnant. Dans ce contexte, Berlin, pris entre les deux blocs antagonistes, otage que personne ne plaignait tant le souvenir de la capitale du Reich demeurait prégnant, a symbolisé, dans ses pierres comme dans l'âme et la chair de ses habitants, la réalité d'un conflit toujours prêt à s'enflammer.
Il ne s'agit pas ici d'une quelconque nostalgie de la RDA, cela existe, mais de rappeler des faits. Et un chiffre, 511, le nombre officiel d'Allemands tués en essayant de passer à l'Ouest. On ignore combien se firent prendre avant leur tentative et disparurent sans laisser de traces. Il paraît qu'un Américain, un jour, tenta de sauter le mur vers l'Est. Les garde-frontière le raccompagnèrent avec ce seul commentaire : « On a tout de suite vu qu'il était saoul ; vous pensez, vouloir passer le Mur dans ce sens-là ! »
Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 18 au 31 mars 2010
✓ Victor Zaslavsky : Le Massacre de Katyn ; Le Rocher, 165 p., 17 €.
✓ Chantal Delsol : Matin rouge ; Pr. de la Renaissance, 280 p., 19 €.
✓ Sous la direction de Stéphane Courtois : Du passé faisons table rase ! R. Laffont, 580 p., 22,95 €.
✓ Pierre Christin et Annie Goetzinger : Agence Hardy - Boulevard des Crimes ; Dargaud, 48 p., 10,40 €.
✓ Bernard Brigouleix : Le Mur de Berlin ; Alphée, 260 p., 19,90 €.
Les célébrations, à l'automne dernier, du vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin ont-elles été un rideau de fumée dissimulant la persistance, dans la société occidentale, d'une mentalité favorable au communisme ? Poser la question revient à y répondre. D'ailleurs, les commémorations du mois de novembre dernier marquaient davantage la réunification de l'Allemagne et la construction de l'Europe supranationale que la fin, sur notre continent, d'un régime dictatorial sanglant, rarement perçu et décrit ainsi par les médias et le monde politique. Ce printemps marque, quant à lui, le soixante-dixième anniversaire de Katyn et l'on ne risque rien à parier qu'il en sera fort peu fait état.
Froide horreur
Le silence de plomb qui entoura en 2009 la sortie du film d'Andrej Wajda consacré à ce drame, dont le père du cinéaste fut l'une des victimes, sa non distribution dans les salles de cinéma françaises le démontrent. Il est donc judicieux de se référer, en cette occasion, à l'étude, parue en 2003, de Victor Zaslavsky, Le Massacre de Katyn, texte bref appuyé sur les documents disponibles, publiés in extenso. Elle éclaire crûment les mécanismes d'une certaine mémoire sélective et leur persistance dans notre monde.
Il serait facile, voire nécessaire, d'émouvoir nos contemporains, peu imaginatifs, en leur rappelant que les 27 000 officiers polonais fusillés en mars-avril 1940 étaient des êtres humains, qu'ils avaient des proches, une vie, et faire ainsi toucher du doigt la barbarie du crime. D'autres sont très doués pour cela. Zaslavsky, universitaire, refuse ce pathos, mais, en se bornant à des faits, des chiffres, des pièces d'archives, dans leur sécheresse, il fait naître, quoique différemment, le même scandale et la même épouvante. Peu importe alors qu'il ne décrive rien des mois, terribles, qui précédèrent ces exécutions de masse, ni de l'atrocité de leurs conditions ; ni même qu'il ne cite aucun nom, se tenant aux statistiques. Cela ne l'empêche pas de démontrer l'implacable volonté soviétique d'anéantir, avec ces hommes, pour la plupart réservistes, toute force de résistance intellectuelle et morale dans une Pologne que Staline entend annexer.
L'historien rappelle également que, non contents d'avoir anéanti cette opposition potentielle, les Rouges prirent soin ensuite de faire déporter les familles des suppliciés : épouses, enfants, pères et mères, frères et soeurs. Un an plus tard, la plupart de ces malheureux avait succombé. Mais ce qui choque le plus, dans ces pages d'une froide horreur, c'est le long refus des Américains et des Britanniques, parfaitement informés des véritables responsables du massacre, d'en dénoncer les coupables, s'enferrant dans la fable du crime perpétré par les Nazis. En quoi le geste courageux du président Eltsine, qui, mettant fin au mensonge, donna l'ensemble des documents à Walesa, ne fit pas que des heureux en Occident.
Rafles d'enfants
Autre drame occulté, voire inconnu : l'enlèvement systématique des enfants dans les régions tenues par les partisans communistes durant la guerre civile qui déchira la Grèce de 1946 à 1949. Le but de ces rafles inimaginables, qui s'accompagnèrent souvent de l'assassinat des parents quand ceux-ci se refusaient à livrer leur progéniture, était de former une génération de parfaits petits bolcheviques en vue du jour où le Parti se serait emparé du pouvoir. Ce jour ne vint jamais. Les enfants, envoyés dans des institutions spécialisées en Tchécoslovaquie, perdirent tout intérêt aux yeux de l'URSS. Il n'était cependant pas question de les rapatrier ni de les rendre aux leurs.
Fils du fondateur du PC égyptien, Andreas Damaskinos, Grec d'Alexandrie, militant pur et dur, se retrouva, à vingt ans, éducateur dans l'une de ces écoles. L'expérience devait le dégoûter définitivement du système, ce qu'il dit un peu trop haut pour son bien... Damaskinos a existé ; il s'appelle Ilias Yannakakis et collabora au Livre noir du communisme dont la parution, en 1997, fit si grand bruit. En racontant sa vie, son engagement, ses désillusions, ce qu'il lui en coûta de s'être élevé contre ce scandale, Chantal Delsol a opté pour le récit romancé. Matin rouge se lit avec intérêt, mais il est parfois regrettable de ne pouvoir exactement distinguer la fiction d'une réalité qui se suffisait à elle-même.
La pensée rouge
Cela, Yannakakis lui-même le rappelle avec un chapitre consacré au sort des Grecs exilés à l'Est dans une suite au Livre noir du communisme, toujours sous la direction de Stéphane Courtois, intitulé Du passé faisons table rase ! Ce gros ouvrage collectif présente en fait deux aspects distincts : des textes complémentaires traitant de questions ou de régions peu ou pas abordées dans le premier essai ; une mise au point cinglante et argumentée de Courtois sur l'accueil et les critiques faits au Livre noir lors de sa parution.
Les chapitres supplémentaires, traitant de l'Estonie, de la Bulgarie, de la Roumanie, de la RDA, mais également de deux phénomènes curieux - la dictature du Parti sur les réfugiés grecs tombés sous sa coupe ; le rôle de Togliatti à la tête du PCI - s'inscrivent dans la droite ligne de l'oeuvre primitive, dont ils constituent des suppléments indispensables en continuant de souligner le caractère criminel du pouvoir communiste partout où il eut loisir d'agir.
La première partie, quant à elle, si elle prend parfois l'allure d'un règlement de comptes entre spécialistes, quoique Courtois trouve moyen de rendre la contre-offensive savoureuse, a surtout le mérite de souligner le poids persistant de la pensée communiste chez les intellectuels et les politiques européens, au point d'interdire toute attaque frontale, toute dénonciation des crimes du système sans se faire traiter de fasciste, terme diabolisant et disqualifiant, même lorsqu'il est utilisé à mauvais escient. Il en ressort qu'empilerait-on toutes les preuves de la culpabilité du communisme dans la mort atroce de quelque cent millions d'êtres humains au cours du siècle écoulé, on ne saurait y prêter attention. Pour ne pas désespérer Billancourt sans doute...
L'histoire institutionnalisée
Bon exemple de la vertueuse aura qui continue d'entourer le PC, la série Agence Hardy de Pierre Christin et Annie Goetzinger. La bande dessinée, on le sait, est un genre souvent marqué à gauche ; reste que le volume Boulevard des Crimes eût été à sa place dans Pif, hebdomadaire enfantin qui ne cacha jamais sa couleur. Prenez une actrice, ancienne résistante, un auteur dramatique, ancien collaborateur, associés par aberration, et un fou qui descend un à un les partenaires de la diva à la fin du dernier acte. Assistant du célèbre détective privé Édith Hardy, Victor accepte de reprendre le rôle afin de démasquer le tueur. Sans l'aide de sa patronne, sur la piste d'un commando OAS sur le point d'assassiner De Gaulle, mais avec l'appui d'une journaliste de L'Huma. Sous une intrigue enlevée, un graphisme de qualité qui restitue bien l'ambiance 1960, se dissimule donc une apologie du PCF défenseur des "valeurs républicaines" et un pamphlet contre "l'extrême droite". Très grand public de surcroît. Cela marche, parce qu'il s'agit d'une histoire officielle, institutionnalisée, impossible à déboulonner, comme le démontre Courtois.
Le symbole de Berlin
Faut-il, alors, pour dire certaines choses, choisir la fausse légèreté et compter sur une couverture médiatique événementielle, telle celle du 9 novembre dernier ? Le Mur de Berlin, petites et grandes histoires, de Bernard Brigouleix, adopte le ton narratif et facile du journalisme, recourt volontiers à l'anecdote mais parvient à faire passer beaucoup d'informations auprès de nombreux lecteurs. Brigouleix s'adresse d'abord aux moins de trente ans, qui ne sauront jamais à quoi ressemblait le monde de la Guerre froide et la peur latente y régnant. Dans ce contexte, Berlin, pris entre les deux blocs antagonistes, otage que personne ne plaignait tant le souvenir de la capitale du Reich demeurait prégnant, a symbolisé, dans ses pierres comme dans l'âme et la chair de ses habitants, la réalité d'un conflit toujours prêt à s'enflammer.
Il ne s'agit pas ici d'une quelconque nostalgie de la RDA, cela existe, mais de rappeler des faits. Et un chiffre, 511, le nombre officiel d'Allemands tués en essayant de passer à l'Ouest. On ignore combien se firent prendre avant leur tentative et disparurent sans laisser de traces. Il paraît qu'un Américain, un jour, tenta de sauter le mur vers l'Est. Les garde-frontière le raccompagnèrent avec ce seul commentaire : « On a tout de suite vu qu'il était saoul ; vous pensez, vouloir passer le Mur dans ce sens-là ! »
Anne Bernet L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 18 au 31 mars 2010
✓ Victor Zaslavsky : Le Massacre de Katyn ; Le Rocher, 165 p., 17 €.
✓ Chantal Delsol : Matin rouge ; Pr. de la Renaissance, 280 p., 19 €.
✓ Sous la direction de Stéphane Courtois : Du passé faisons table rase ! R. Laffont, 580 p., 22,95 €.
✓ Pierre Christin et Annie Goetzinger : Agence Hardy - Boulevard des Crimes ; Dargaud, 48 p., 10,40 €.
✓ Bernard Brigouleix : Le Mur de Berlin ; Alphée, 260 p., 19,90 €.
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