Dans
son ouvrage qui vient d'être publié "On a retrouvé l'histoire de
France", Jean-Paul Demoule explique comment les vingt dernières années
de fouilles archéologiques permettent aujourd'hui aux archéologues
d'écrire la véritable et passionnante histoire de nos origines, loin des
clichés absurdes qui ont encore cours.
Bien que n'ayant abordé la période préhistorique qu'incidemment dans mes ouvrages, je me propose dans cet article de confronter la vision de l'auteur avec celle que je me suis faite de la Bourgogne avant ces vingt années de fouilles et alors que j'étais encore membre de la société d'histoire et d'archéologie de la ville de Chalon-sur-Saône.
Bien que n'ayant abordé la période préhistorique qu'incidemment dans mes ouvrages, je me propose dans cet article de confronter la vision de l'auteur avec celle que je me suis faite de la Bourgogne avant ces vingt années de fouilles et alors que j'étais encore membre de la société d'histoire et d'archéologie de la ville de Chalon-sur-Saône.
Ma
vision de la Bourgogne préhistorique (texte écrit en 2004 en
développement de mes ouvrages rédigés dans les années 80 et en
s'appuyant sur les vestiges archéologiques de la région).
Au
pied de la Roche de Solutré, vingt huit mille ans avant Jésus-Christ,
tout est blanc. Depuis la pointe du rocher, le spectacle est grandiose.
Dans le lointain, du côté de l’Orient, la ligne presque imperceptible
des montagnes alpines se perd dans le sfumato du ciel. En contrebas,
dans la vallée, la Saône, paresseuse, déroule ses méandres.
Tout
est blanc, tout est silencieux. Seule manifestation de vie, une colonne
de mammouths dont la taille apparaît étrangement petite en raison de la
distance progresse en rase campagne.
Il y a dans un tel spectacle un je ne sais quoi de paradisiaque, un romantisme qui resurgit du fond des âges, un Absolu.
Dans
le soir qui tombe, un feu éclaire l’entrée d’une grotte située dans une
paroi difficile d’accès, facile à défendre. Grotte difficile d’accès
pour se protéger contre les prédateurs, avec un feu pour les éloigner,
mais aussi pour se chauffer. A l’intérieur, à l’endroit le moins exposé
aux courants d’air, emmitouflés dans des peaux de bêtes sauvages, nos
chasseurs/cueilleurs/pêcheurs dorment. En dehors de la chasse, que faire
d’autre ? Aventuriers parcourant un monde inconnu, amateurs de grandes
chasses préhistoriques, sédentaires égarés dans les froids du grand
Nord, premiers habitants de la région ? Hommes de Néanderthal puis
hommes de Cro-magnon ? Hommes de Néanderthal et hommes de
Cro-magnon ? Le premier est plus robuste, le second plus rusé. Pourquoi
la branche du premier s’est-elle éteinte ?
La
vision que nos Anciens avaient de la terre est bien différente de la
nôtre. C’était une vision mystique, quasiment religieuse.
Etonnante, cette roche de Solutré, qui n’a pu émerger du sol que par la volonté des dieux !
Vingt
huit mille ans avant Jésus-Christ, cette hauteur est-elle l’encolure
statufiée d’un gigantesque cheval de pierre ? En l’utilisant comme
tremplin, la jeunesse turbulente de l’époque se lançait-elle au galop en
direction du soleil lorsque celui-ci culminait à son apogée dans le
ciel ? Comment expliquer, en effet, cet ossuaire de chevaux que les
archéologues ont exhumé au pied de la roche ? Festins sacrés ? Offrandes
aux dieux… ou, tout simplement, sépultures d’animaux de compagnie dont
nos ancêtres auraient pieusement déposé les dépouilles en bas du
monument sacré ?
Au
pied de la Roche de Solutré, tout est blanc, tout est silencieux. La
colonne de mammouths a franchi la ligne d’horizon ; les grands
mammifères sont partis sous d’autres cieux. Le manteau blanc a retrouvé
son immobilité désertique. Bien qu’hésitant, un renne s’est aventuré
dans la neige, à la corne d’un bois. Une lance jaillit de la lisière et
le transperce. L’animal tombe. Son sang rougit la neige.
Au
bord de la Saône, un homo sapiens - ou néanderthal - a repéré la trace
d’un petit gibier. Il guette sa proie. Il a le regard vif. Toutes les
ruses du chasseur, il les connaît. Aucun autre animal ne lui est
supérieur en ce domaine. Sur la rive, vers Ouroux-sur-Saône, il y a un
campement et des hommes qui pêchent.
A
Blanot, il y a un petit village qui deviendra la cité des Aulerques
Blannovices, à proximité de grandes grottes/refuges en cas de danger.
Non
loin de la Saône, sur le mont saint Vincent, là où je situe Bibracte,
une tribu d’hommes plus ou moins chevelus s’affairent. On apporte des
pierres. Tout autour du plateau, on monte un mur de protection. Nous
sommes à l’époque du néolithique. Le climat s’est adouci.
La
scène me rappelle un documentaire vu à la télévision. Regroupée sur une
hauteur semblable, une bande de singes bonobos, très excités,
s’efforcent de vivre en bonne société. Personne n’ignore que nos proches
cousins partagent leur temps entre trois activités : la recherche de la
nourriture, la copulation et la sieste. Mais voilà qu’un danger se
profile au loin. Les guetteurs donnent l’alerte, ce qui provoque
aussitôt un grand tumulte dans la population simiesque. Et voilà que
tout ce monde-là se précipite, comme un seul homme, vers une hauteur
plus escarpée pour s’y mettre à l’abri.
Notre
mont saint Vincent est un remarquable observatoire d’où l’on découvre
un vaste horizon. Par la force des choses, les hommes qui s'y sont
retranchés ont amélioré leurs armes en taillant le silex. Ils en ont
fait des armes redoutables et ont atteint un niveau d’évolution tel
qu’ils sont capables d’organiser collectivement la défense de tout un
territoire, un pagus avant la lettre. En avant-garde, aux frontières de
leur domaine, sur les chemins d'accés, ils surveillent l’entrée du
couloir de la Dheune en occupant le mouvement de terrain auquel nous
avons donné le nom de Chassey-le-Camp. Les importantes découvertes
archéologiques qui y ont été faites - pointes de flèches, pierres
taillées et polies - en font un site de référence de l’époque
néolithique.
Vers
3500 ans avant Jésus-Christ, l’augmentation naturelle de la population
les obligent à rechercher de nouvelles ressources alimentaires dans
l’agriculture et l'élevage. http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Sur
le Mont-Saint-Vincent, des hommes s'activent ou se reposent. Certains
montent la garde et surveillent les alentours. Le mont Saint Vincent est
une position tactique et stratégique remarquable, non par le fait
qu’elle se trouve à une haute altitude mais, tout simplement, parce que
de là, on découvre un vaste horizon que l'on peut surveiller.
Voyez
les collines verdoyantes, les champs de blé, les vastes prairies. Voyez
ces paysans qui labourent, sèment et fauchent, ce bétail gros et petit
qu’ils font paître. La sécurité est assurée. Sur la hauteur du
Mont-Saint-Vincent, les guerriers veillent. Les prodigieuses murailles
cyclopéennes du site témoignent.
Puis
nous entrons dans le huitième siècle. Carthage est fondée en Tunisie
par les Phéniciens en 814 avant Jésus-Christ. Le fait est mentionné dans
les Annales de Tyr. A Marseille, la présence des Phéniciens a précédé
celle des Grecs, comme sur les autres rivages de la Méditerranée.
Strabon nous révèle que ces Phéniciens ne se sont pas limités à
installer des comptoirs côtiers mais qu’ils ont fondé des colonies à
l’intérieur des terres. Le fleuve Rhône-Saône s’est ouvert tout
naturellement à leur flotte.
Véritable
Hercule, Héraclès se tient à la proue du navire. La peau du lion de
Némée jetée sur les épaules, la musculature puissante, il s’appuie
négligemment sur son énorme massue. La flotte remonte sans encombre
jusqu’à hauteur de l’actuel Chalon-sur-Saône. Pourquoi aller plus loin ?
L’emplacement est à un carrefour de voies naturelles et la région
présente de bonnes possibilités pour la culture du blé et l’élevage.
Pour protéger la grande voie fluviale qui descend jusqu’à Marseille, il
suffit d’occuper les monts du Beaujolais et d’installer une solide
garnison sur le mont Saint-Vincent.
Citation : Autrefois,
à ce qu'on raconte, la Celtique a été sous l'autorité d'un homme
illustre, qui avait une fille d'une taille extraordinaire et d'une
beauté tout à fait exceptionnelle. Fière de sa force et de cette beauté
qu'on admirait, elle refusait toute offre de mariage, ne trouvant aucun
prétendant digne d'elle. Or, dans son expédition contre Géryon, Héraclès
passa en Celtique et y fonda la ville d'Alésia. La jeune fille vit
Héraclès, admira sa vaillance et sa supériorité physique, de sorte
qu'elle accepta ses embrassements de très bon coeur, avec l'approbation,
en outre, de ses parents. De cette union avec Héraclès naquit un fils,
nommé Galatès, qui surpassa de beaucoup ses compatriotes en vaillance et
en force. Parvenu à l'âge d'homme et ayant hérité de la royauté de ses
pères, il conquit une grande partie des pays limitrophes et accomplit de
grands exploits guerriers. Son courage le rendit célèbre et il donna à
ses sujets, d'après son propre nom, celui de Galates ; ce fut l'origine
du nom de Galatie que reçut l'ensemble du pays.
…
Il fonda une très grande ville qui reçut le nom d'Alésia à cause des
courses errantes accomplies pendant cette campagne. Il mêla aussi à la
population de la ville beaucoup de gens du pays ; comme ceux-ci l'emportaient en nombre,
il advint que tous les habitants se transformèrent en barbares. Les
Celtes honorent * de nos jours encore cette ville comme le foyer et la
métropole de toute la Celtique. Jamais depuis l'époque d'Héraclès
jusqu'à la nôtre elle n'a cessé d'être libre et inexpugnable…
(Diodore de Sicile, V, 24, 1-3 et IV, 19, 1-2). Trad. R. Weil, dans Textes littéraires antiques).
Il
est bien évident que cet Héraclès - phénicien - n'est pas un personnage
ordinaire mais le nom que s'est donné la colonie "herculéenne" qui
"épousa" la population indigène qui se trouvait là.
Il
est bien évident que cet alésia n’est pas l’alésia où César vainquit
Vercingétorix, Alise-Sainte-Reine, mais le Mont-Saint-Vincent. Ancienne
ville murée, au XI ème siècle c’était encore une des plus importantes
places fortes de la région, nid d’aigle du comte de Chalon.
Alésia
pour Diodore, Nuerax pour Hécatée de Millet, Bibracte pour d’autres,
Mont-Saint-Vincent aujourd’hui, tout cela, je l’ai expliqué en détail
dans mes ouvrages.
Voyons maintenant la vision de M. Jean-Paul Demoule, ancien directeur de l'INRAP.
Page 40. Les
chasseurs-cueilleurs européens seront éliminés par les colons
agriculteurs venus du Proche-orient vers 6000 ans avant notre ère. C'est
possible mais tant que l'archéologie n'en aura pas apporté la preuve,
je maintiens mon hypothèse d'une évolution des chasseurs-cueilleurs qui
se seraient maintenus sur les points forts du terrain tout en
accueillant des colons venus du Proche-Orient, comme cela se fera plus
tard avec l'arrivée d'Héraklès.
Page 57. Ces
communautés d'agriculteurs prirent pied selon deux voies... les côtes
méditerranéennes vers - 5 800... le bassin du Danube vers - 5 300 comme
cela se répétera 2000 ans plus tard. Oui, mais même observation que ci-dessus.
Page 63. A partir de - 4500 ans, les principales régions fertiles du continent sont donc quadrillées par un semis de villages... qui ne dépassaient pas cent à deux cents personnes. Puis,
l'arrivée du métal dans cette société apparemment pacifique aurait
permis à certains de s'imposer par la violence. Il s'agit là de l'utopie
que j'ai déjà relevée chez M. Goudineau, à savoir l'idée d'une Europe
paysanne idylique dont l'évolution pacifique aurait été compromise par
la rivalité d'hobereaux guerriers.
Page 72. Les
villages, ouverts et implantés dans les plaines et les vallées dans les
premiers temps du néolithique, se hissent maintenant sur des hauteurs
malcommodes et se fortifient... J'aurais plutôt tendance à penser
que les villages se sont étendus dans la plaine dans la mesure où ils
pouvaient bénéficier de la protection effective et dissuasive des
hobereaux précités retranchés sur les points forts du terrain. Je veux
dire par là que ce n'est pas seulement en fouillant sur les tracés
d'autoroutes que les archéologues de l'Inrap doivent réécrire l'histoire
de France mais aussi en raisonnant à partir des points forts du terrain
et des fortifications en pierre qui s'y sont élevées comme cela s'est
fait dans le reste du monde.
Page 82. Marseille fondée vers -600, on peut dire, même si c'est une colonisation qu'il s'agit de la première ville de France. Nous
entrons là dans la grave contradiction de cette nouvelle archéologie.
Cela contraint M. Demoule à ne donner une ville aux Eduens qu'au II ème
siècle avant J.C. - au mont Beuvray - alors que ce peuple avait montré
sa puissance beaucoup plus tôt, de même que pour une Gergovie imaginée
sur le plateau de Corent, ce qui est absurde.
Page 83. Massalia à son tour fonda ses propres colonies. Oui, mais c'est là où se confirme la contradiction précitée car M. Demoule fait l'impasse sur le plus important en minimisant la place forte du mont Lassois
(page 94), alors que l'existence de cette place forte, au VI ème siècle
avant J.C., abonde dans mon sens, à savoir l'existence dès cette époque
et même, bien avant, d'oppidum/capitales à partir desquels s'est étendu
sur toute la Gaule un maillage de colonies.
Page 86. La scène inoubliable et fondatrice relatée par Plutarque - Vercingétorix jetant ses armes aux pieds de César - n'a pas existé... comme l'a excellemment montré l'archéologue et historien Christian Goudineau. Bien
sûr que la scène a existé. Les textes l'affirment et celui de César ne
prête à aucune confusion même s'il est volontairement concis. La
retraduction de M. Goudineau est fausse http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Pages 89 et 90. La guerre des Gaules, rédigé par César, l'hiver qui suit la défaite d'Alésia, est d'abord un ouvrage de propagande...
Ce n'est pas vraiment exact. Parmi ses contemporains, seul Asinius
Pollion l'a dit, et cela ne semble concerner que des détails. Un examen
minitieux montre, bien au contraire, que César a écrit ses commentaires
presque au jour le jour d'une façon très minutieuse avant d'envoyer ses
textes au Sénat sous forme de rapports d'opérations. Les critiques de
M. Goudineau : invention de la Gaule, de la frontière du Rhin, de
Vercingétorix, ne tiennent pas la route.
Page 91. Il n'y avait pas de nation gauloise.
Mais bien sûr que si, et c'est bien ce qui en fait une singularité ;
les discours gaulois se font au nom de la Gaule ; Vercingétorix veut
concrétiser ce sentiment national par la création d'un seul conseil ;
Critognatos fustige la colonisation romaine de la Narbonnaise. Je ne
vois pas où César donne une image dégradante des Gaulois. Bien au
contraire, il nous décrit une Gaule prospère et organisée, avec des
capitales de cités, des sénats, des villes, bref un paysage qui n'a pas
attendu les Romains pour devenir le Moyen-âge.
Page 97. Bibracte, l'actuel mont Beuvray. Non ! Le mont Beuvray n'est que le site de Gorgobina. Bibracte est à situer à Mont-Saint-Vincent http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Page 98. Augustodunum, l'actuelle Autun, en l'honneur de l'empereur Auguste. Non ! Strabon, très précis sur l'oeuvre d'Auguste, ne dit nulle part que cet empereur soit à l'origine d'une telle fondation. http://www.agoravox.fr/tribune-libr...
Page 115. Une
bonne partie des grands oppida gaulois fut abandonnée, de gré ou de
force, avec la colonisation romaine, qui fonda ex nihilo des villes
nouvelles... Tout cela est contredit par les textes. Premièrement,
M. Demoule voit des oppida dans ce que sont seulement des grands bourgs
alors que les oppida de César sont des forteresses installées sur les
points forts du terrain et il imagine, aussitôt après la conquête, le
surgissement de grandes villes à la romaine, comme Autun, alors qu'Autun
n'a véritablement "surgi" que sous le règne de Constance Chlore, au IV
ème siècle après J.C., comme l'explique le rhéteur Eumène.
Dernière page de couverture.
Ce livre décapant rappelle que notre métissage a existé depuis la
préhistoire, avec des humains qui étaient tout sauf des sauvages. Je
suis très surpris. Comme je l'ai expliqué précédemment, rien ne prouve
que la Gaule préhistorique ait été parcourue par des vagues successives
d'envahisseurs divers. Contrairement au Proche-Orient, aucun tell ne
témoigne en faveur d'une telle hypothèse. En revanche, si l'incursion
d'Héraklès s'est limitée à quelques alésias d'après Diodore, on peut
cependant imaginer qu'elle a été néanmoins précédée et suivie d'une
immigration plus ou moins continue d'origine phénicienne/cananéenne
(phénomène du regroupement ethnique) ; et cela, bien que l'auteur grec
précise que les autochtones, plus nombreux, y ont repris le pouvoir. On
peut imaginer le même phénomène en Gaule méditerranéenne mais par une
immigration grecque http://www.agoravox.fr/tribune-libr....
Que les Grecs aient tenté une incursion en Gaule intérieure jusqu'à
Gergovie, c'est possible, mais rien ne prouve qu'ils y aient pris pied http://www.agoravox.fr/tribune-libr....
L'ignorance des auteurs grecs sur la Gaule profonde prouve qu'en tant
qu'étrangers, ils n'y avaient pas libre accès. En Gaule belge, les
étrangers qui essaient d'entrer sont mis à mort. Avant la conquête des
Gaules, il n'est signalé dans la Celtique que quelques comptoirs romains
installés dans des lieux sécurisés. Si la Province est colonisée par
les Romains après la défaite de Bituit en -121, l'influence romaine dans
le reste de la Gaule, après la conquête de César de - 52, semble s'être
limitée principalement à des alliances matrimoniales et à la
législation. Comme M. Demoule le reconnaît, les invasions barbares n'ont
pas eu l'ampleur qu'on a prétendue. Il s'agit de populations militaires
aux effectifs limités. De même pour les Burgondes et les Francs. Les
Sarrasins n'ont pas fait souche en Gaule. Enfin, depuis le Moyen-âge,
les régistres paroissiaux et les régistres d'état-civil témoignent de
l'absence d'apports étrangers notables dans une France essentiellement
rurale.
En fait, la seule interrogation concerne l'importance de l'immigration venue du Proche-Orient.
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