Il est temps
d’en finir avec la vieille scie d’une Amérique héroïque et
désintéressée volant chaque fois au secours d’un continent ensanglanté
par l’impérialisme prussien, accablé par l’horreur nazie ou menacé par
l’abomination stalinienne.
L’Amérique n’a jamais
eu le souci de l’Europe, et même la doctrine hégémonique américaine
s’est construite sur l’affaiblissement du “vieux continent”.
Dès 1845, dans “Our Manifest Destiny“, John O’Sullivan écrivait : « … avec l’anéantissement de l’Europe, l’Amérique deviendra la maîtresse du monde. »
En 1890, “Our Country”
précise que l’Europe vieillissante n’a plus les moyens de sauvegarder
les valeurs civilisatrices de l’Occident, reprises par une Amérique
dynamique émergente, et conclut par la fameuse formule « Europe must perish ! » (L’Europe doit périr).
Après la guerre de
14, où les Etats-Unis voyaient l’occasion de liquider les empires
européens de l’Axe (allemand, autrichien, ottoman), d’imposer le règne
du dollar contre celui de la livre sterling, et de confisquer la
suprématie sur les mers à l’Angleterre, Theodore Roosevelt déclarera :
« Nous avons échoué à profiter de la guerre ! »
Son cousin Franklin
Roosevelt, retenant la leçon, monnaiera son entrée en guerre en 43, à
la conférence d’Anfa, en posant ses conditions à De Gaulle et Giraud :
ils doivent s’engager à démanteler l’Empire colonial français dans les
trente ans !
Dès 1942, la doctrine développée par Frederick W. Marks III dans “Wind and Sand” met en place l’Amgot (Allied Military Government in Occupied Territories),
véritable administration militaire visant à placer sous tutelle
coloniale américaine l’Europe “libérée”. Une école d’administration
coloniale est constituée dès 1942 à Charlotteville, bien avant l’entrée
en guerre officielle américaine en Occident. Quarante milliards de
“francs américains d’occupation” - qui font aujourd’hui la joie des
collectionneurs - sont imprimés !
Les premiers éléments de l’Amgot
débarquent vers Bayeux le 14 juin 1944, six jours après le début du
débarquement, et, fait historique trop peu connu, l’on doit l’arrêt du
processus colonial américain à la manifestation massive des
Cherbourgeois, le 28 juin, les Américains ne voulant pas courir le
risque se mettre la population à dos alors que la tête de pont
cotentine n’était pas consolidée !
À Yalta, Roosevelt a
sciemment et cyniquement livré la moitié de l’Europe à Staline, et, de
ce fait, assura le succès du communisme et son extension pour encore
50 ans !
Si aujourd’hui
certains pays comme la Pologne soutiennent les Etats-Unis en Irak,
c’est contraints par chantage financier américain, étant donné leurs
besoins de développement, après 50 ans de communisme.
Pendant toute la
guerre l’action militaire américaine consista, sous couvert de
“libération”, à détruire massivement le tissu industriel afin
d’assujettir l’Europe à une tutelle financière de fer lors de la
reconstruction, faite à l’unique profit des Etats-Unis sous
l’appellation de plan Marshall…
Et personne ne
parlera du sinistre plan Morgenthau de démantèlement de l’Allemagne,
accompagné de la perspective planifiée de faire disparaître 20 millions
d’Allemands par la famine(1).
La même technique est appliquée en Irak. Embargo, bombardement, “libération” et reconstruction !
Le monde est en somme
en état de “guerre économique” permanente. Cette situation, par le jeu
des instances mondialistes que les USA ont érigées, et dirigent à leur
convenance pour leur unique profit (F.M.I., Banque Mondiale, O.M.C.,
etc.) affaiblit tous les jours un peu plus l’économie européenne en
ruinant le Tiers Monde au seul profit américain.
Telle est la réalité
du rôle “protecteur” des Etats-Unis sur l’Europe et dans le monde ! La
“protection” américaine, aujourd’hui, ressemble fort à celle offerte
par un gangster aux petits commerces qu’il rackette.
Bientôt, après le
chantage économique, nous assisterons à la mise en place d’un chantage
énergétique, en attendant le chantage à la famine organisé autour des
OGM, domaine où les recherches les plus importantes ont porté sur la
création de semences autostériles dont les brevets appartiennent à des
multinationales américaines.
En dehors de ces
chantages, la vérité est qu’il n’existe aucune menace sur l’Europe. Les
seules qui ont jamais existé sont celles qui ont été mises en place
sciemment par les Américains :
- La menace
soviétique, due à un régime que les USA ont contribué à installer avec
le financement de la révolution bolchévique, et à consolider à partir
de Yalta.
- La menace
terroriste incarnée par un Ben Laden, créature de la C.I.A. que l’on a
manipulé opportunément, comme on a politiquement utilisé la bande à
Baader voici 30 ans.
- La menace
économique, résultat de la “guerre économique” américaine mise en place
et poursuivie depuis 60 ans grâce à leur utilisation de la guerre.
Comme en Irak aujourd’hui…
Si une menace existe
pour l’Europe, elle ne vient que de ceux qui, pour des raisons
confessionnelles ou économiques, cherchent à déstabiliser le monde à
leur profit !
Ceux-là sont aujourd’hui toujours proches ou alliés des Etats-Unis, à moins… que cela ne soit l’inverse !
par Saint-Plaix http://www.france-courtoise.info/
(1) Sur le plan Morgenthau et la politique américaine de démantèlement et de destruction de l’Allemagne, lire “Cruelles moissons” de Ralf Franklin Keeling, Ed. Akribeia.
1 commentaire:
Lisez ce qui suit; vous verrez que
cette tentative de destruction, de
la part des Anglo-Américans, est
valable à plus d'un niveau. Mais
comme le dit l'auteur de ce billet,
si chaque individu(e) de souche
européenne, où qu'il soit, se fait
un devoir de retrouver son "ESPRIT
EUROPÉEN", alors les projets des
'maitres-du-monde' seront bloqués.
Cette opposition fonctionne déjà
dans les nations du BRIC.
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/09/26/summer-1942-winter-2010-an-exchange.html
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