vendredi 5 novembre 2010

Les tentacules du mondialisme

Le mondialisme n'est pas un fantasme, mais une réalité agissante au travers de bureaucraties multiples. Ceux qui nous poussent sur la voie sans retour de la soumission à la « gouvernance mondiale » ne souhaitent pas qu'il y ait de prise de conscience à ce sujet.
Aussi s'efforcent-ils de faire croire que les pouvoirs nationaux subsistants possèdent encore un minimum d'indépendance. De là les nombreuses rencontres internationales très médiatisées, où les chefs d'État souriants, se tiennent par la main. Pendant ce temps, les véritables maîtres des destins de la planète, moins connus, tissent leur toile sur nos têtes sans se voir mis en cause. Derrière des sigles divers - FMI, OMC, OCDE, OTAN … -, ils interviennent dans nos vies quotidiennes, en dehors de toute possibilité de les contrôler et de s'opposer à leurs volontés.
Les organismes du mondialisme sont de plusieurs types. Il y a les structures permanentes qui fonctionnent constamment et partout sur la planète. Elles possèdent des déclinaisons continentales et sous-continentales, spécialisées d'un point de vue territorial. Afin de coordonner son entreprise de gestion de l'univers, le mondialisme réunit périodiquement des personnalités de tous les milieux, de façon générale (rencontre annuelle de Davos, en Suisse) ou ponctuelle (Trilatérale). Cette coordination est mise au point et entretenue par des milieux privés, bien qu'elle concerne les chefs d'État.
La difficulté essentielle pour apprécier la stratégie des mondialistes réside justement dans ce mélange de politiques, de financiers, de militaires, d'intellectuels, de «communicants», de syndicalistes ou d'industriels, voire d'artistes, qui tirent tous dans le même sens, par delà leurs préoccupations particulières.
La matière est riche, et ne peut être traitée dans tous ses aspects sans risquer de devenir trop indigeste. Il convient d'abord de la délimiter. Ainsi, il ne peut être question de s'attarder sur l'Organisation des Nations unies et ses administrations spécifiques. Non pas qu'elles ne fassent pas partie de l'ensemble. La Société des Nations, née en 1919 des conceptions du gouvernement mondial du président américain Wilson au cours de la Grande Guerre, a eu pour successeur l'ONU en 1945. Depuis, cette espèce de parlement des États a mené des conflits armés, dépensé des milliards, condamné les uns, protégé les autres. Cependant, en dépit de son évidente manipulation par Washington, et de sa vocation de directoire planétaire, l'ONU demeure un conglomérat de nations. C'est encore une administration hybride. Le mondialisme à l'état chimiquement pur est ailleurs.
Les cinq griffes qui déchirent notre liberté
Le mondialisme ne reconnaît pas les nations, il préfère raisonner sur les « espaces spacio-économiques ». La domination financière s'avère son obsession. Il nous faut donc partir du FONDS MONETAIRE INTERNATIONAL, le FMI.
Le FMI est issu de la conférence de Bretton Woods, tenue en 1994. Il fonctionne depuis fin 1945 à Washington, une localisation significative. Il est censé s'occuper de la stabilité et de la liberté des changes, octroie des prêts aux États, et crée pour cela des « liquidités internationales », baptisées droits de tirages spéciaux, y adhèrent presque tous les pays du monde, mais sa direction est assurée par l'Amérique, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, le Japon et la France.
Le rôle de notre pays diminue de décennie en décennie. Le directeur général était traditionnellement un Français. C'est fini depuis l'an dernier. L'Allemand Horst Köhler a été agréé par Washington. Le pouvoir du FMI (qui dispose d'énormes réserves en or) est extraordinaire. Il peut faire s'écrouler en 24 heures l'économie d'un État récalcitrant à ses directives. Seuls les États-Unis sont en mesure de les ignorer, s'ils le jugent bon. En particulier, les pays en développement sont victimes du FMI, dont la politique vise à maintenir la domination des multinationales, et à empêcher la formation de classes moyennes.
En complémentarité avec le FMI, on trouve la BANQUE MONDIALE, qui a également son origine dans les accords de Bretton Woods, et qui finance plus particulièrement de grands projets de développement. Son siège est à Washington, son président depuis 1995 est l'Australien James Wolfensohn. La Banque mondiale joue un rôle décisif dans l'orientation de la politique des pays en développement. Elle n'hésite pas à intervenir dans des domaines qui ne sont pas les siens, par le chantage au crédit.
L'OMC - ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE - part elle aussi du concept d'espaces spacio-économiques, qui ne tient pas compte des nations. Néanmoins, à la différence du FMI, beaucoup plus concentré dans son action, l'OMC ressemble par certains côtés à l'ONU, et fait figure de parlement du commerce international. Mais son évolution, sous la pression de Washington, la pousse à se subordonner de plus en plus au FMI et à œuvrer pour la suppression de tous les obstacles nationaux aux échanges, autrement dit pour l'anéantissement de toute protection.
L'OMC a remplacé le GATT, jugé trop lourd, le 1er janvier 1996. Elle regroupe presque tous les États. Son siège est à Genève, le pouvoir réel n'y est pas détenu par les pays représentés, mais par les hauts fonctionnaires internationaux permanents. En 1999, la succession du directeur général Ruggiero, un Italien, a donné lieu à une empoignade digne de marchands de tapis, et a abouti au resserrement de l'emprise des Anglo-saxons, avec la nomination du Néo-Zélandais Mike Moore. L'OMC est le théâtre des controverses américano-européennes, toujours terminées à l'avantage de Washington.
L'OCDE - ORGANISATION DE COOPERATION ET DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUES - est de création plus récente (1960) que les autres systèmes mondialistes.
Il s'agit de la transformation d'un organisme à l'origine cantonné à l'Europe occidentale. Vingt-neuf États, les plus riches, en sont membres. Le but de l'OCDE, dont le siège est au château de la Muette, à Paris, est de contribuer « au bon fonctionnement de l'économie mondiale ». Elle fonctionne parallèlement au FMI, en diffusant des analyses de situations économiques, qui ont quasiment force exécutoire. Ces analyses viennent d'être dénoncées par des économistes comme étant fondées sur la volonté politique des États membres (surtout les États-Unis) plus que sur la réalité économique. L'OCDE possède des organismes spécialisés, tel le club du Sahel, ou l'Agence pour l'Energie nucléaire. Son secrétaire général actuel est le Canadien Donald Johnson.
L'OTAN - ORGANISATION DU TRAITE DE L'ATLANTIQUE NORD. Née du traité de Washington, en avril 1949, son siège a d'abord été fixé à Paris jusqu'en 1967, puis transféré à Bruxelles. L'OTAN comptait 12 membres à l'origine, en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, puis s'est considérablement élargie. Elle avait pour but initial de contenir militairement l'expansionnisme soviétique. Elle avait perdu sa raison d'être en 1990-1991, avec la disparition du bloc de l'Est. La volonté de Washington lui a alors donné un autre rôle, avec une extension planétaire (sous l'appellation de « Partenariat pour la Paix »).
L'accent a été mis sur la défense «offensive» des « valeurs démocratiques »,L'OTAN est le bras armé du mondialisme. comprises comme conformes aux vues de la Maison Blanche. Les armées soumises au commandement de l'OTAN sont dépendantes de la logistique nord-américaine, et subordonnées aux stratèges du Pentagone. Le secrétaire général de l'OTAN est un civil (dernier en date, l'Espagnol Javer Solana), son chef militaire toujours un général américain (depuis 1997, le général Clark).
Les ONG - ORGANISATIONS NON GOUVERNEMENTALES DES NATIONS UNIES - sont des associations à buts ponctuels fonctionnant dans la plupart des pays et qui s'ingèrent dans leurs affaires, au nom tantôt de l'écologie (Greenpeace) ou de l'humanitaire (Amnesty International), ou pour toutes autres raisons. Les principales d'entre elles frappent les mêmes cibles en même temps avec une redoutable efficacité. Elles contribuent à organiser les campagnes médiatiques à l'échelon planétaire, servent à justifier des interventions armées, et prolongent la logistique militaire du système mondialiste, comme on l'a observé entre autres au Kossovo.
Ces cinq «griffes» sont de maniements différents, mais concourent toutes au même but : liquider l'autonomie des nations afin de parvenir à un gouvernement mondial, sous la coupe de puissances financières, couvertes par le formidable arsenal des États-Unis, qui aspirent de façon non dissimulée à régenter tout l'univers et à se muer en États-Unis du globe terrestre.
L'histoire de l'humanité indique que cette aspiration est vouée à l'échec. Il n'empêche que ses instruments sont en place et s'affinent.
Dossier réalisé par Nicolas Plu français d'abord! - 1re quinzaine novembre 2000 via http://fn49.unblog.fr/

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