lundi 9 novembre 2009

Quand les Tchétchènes combattaient les partisans blancs aux côtés des bolcheviks


En 1917, dans l’Europe ravagée depuis trois ans par la Grande Tuerie, éclate la révolution bolchevique financée entre autres par la "Deutsche Connexion Bank" d’Israël Lazarevitch Helphand, dit "Parvus", et Jacob Fürstenberg, dit Yakov Ganetsky.
Ces deux personnages sont les intermédiaires entre l’Allemagne et les islamistes du Comité Union et Progrès qui ont pris le pouvoir à Constantinople le 23 juillet 1908 qui finira, au nom du "Djihad", par entraîner l’Empire osmanli aux côtés de l’Allemagne dans la guerre contre les pays de l’Entente.
L’objectif des forces que représentent Parvus et Ganetsky est à l’évidence de détruire les empires coloniaux français, anglais, italien et russe.
De fait, le premier acte des Bolcheviks sera, le 3 mars 1918, la signature du Traité de Brest-Litovsk dont l’article IV impose aux Russes d’évacuer la Transcaucasie et l’Asie Centrale. Aussitôt, les armées du sultan de Constantinople envahissent l’Arménie sous juridiction russe depuis 1828.
Car, non contents d’avoir, avec la complicité des Tchétchènes, assassiné trois millions d’Arméniens et de Grecs de Turquie et d’Anatolie, les islamistes de Constantinople projettent d’en faire autant en Transcaucasie.
A peine signé le traité de Batoum, l’Armée islamiste, qui, depuis le Traité de Brest-Litovsk, contrôle la partie nord de l’Iran, attaque les Russes blancs de Koltchak en Asie Centrale et ceux de Denikine dans le Nord-Caucase. Deux cent trente mille Arméniens de Transcaucasie et soixante-dix mille d’Iran sont trucidés par les Turcs, Azéris, Adjares, Tchétchènes et autres composantes de la Division Sauvage. Israël Helphand, artisan du traité de Brest-Litovsk, Adolf Joffe, chef du département "Asie Centrale" du Comité centrai du PCUS et ambassadeur en Allemagne, Karl Sobelsohn, dit Radek, chef du département "Europe" du Commissariat aux Affaires étrangères de l’URSS, Léon Karakhan, chef du département "Orient" du même commissariat, Léon Davidovitch Bronstein, dit Trotski, et Grigori Brilliant, dit Sokolnikov, commissaire politique de l’Armée rouge, sont les responsables avérés de ce génocide conforme à la stratégie bolchevique de "l’écharpe verte" consistant à soulever les peuplades islamistes contre l’Angleterre et la France.
Israël Helphand est le financier de ces bouchers ainsi qu’en témoigne un télégramme daté du 14 juillet 1917 : « Nous avons transféré à votre nom par l’entremise de M. I. Ruchver, magistrat-instructeur, cent quatre vingt mille Marks pour vos dépenses en Finlande. La différence est à votre disposition pour l’agitation contre l’Angleterre et la France. Les lettres de Malyanik et Stelkov ... seront considérées. »
Signé : Parvus.

Dans le cadre de la même stratégie, après l’armistice de novembre 1918, la "ligue pour la révolution islamique" fut installée à Berlin et confiée à Talaat, ministre de l’intérieur de l’Empire osmanli. Responsable du génocide des Arméniens et des Grecs d’Anatolie en 1915, Talaat, réfugié dans la capitale allemande, était devenu créature de Joffe, Radek et Karakhan. Sous leur influence, la "Ligue" allait inspirer et financer toutes les révoltes musulmanes anti-occidentales de l’Entre-deux-guerres :
- la guerre menée par Atatürk en Anatolie, de 1919 à 1923, contre les Alliés afin d’empêcher l’application du Traité de Sèvres qui consacrait la reconquista de l’Anatolie par les Arméniens et les Grecs ;
- la guerre du Rif (1919-1934) menée par Abd-El-Krim contre la France et l’Espagne ;
- la guerre afghano-britannique de 1919-1923 ;
- la révolte irakienne contre les Anglais (1919-1932) ;
- la rébellion senousiste en Libye contre les Italiens (1919-1934) ;
- la révolte syrienne contre les Français (1919-1927).
C’est dans ce contexte géostratégique qu’il faut situer la guerre civile russe de 1918-1921. Exaspérés par les persécutions religieuses, le génocide entrepris par les Bolcheviks dès novembre 1917, le massacre de la famille Impériale à Iekaterinbourg et le traité scélérat de Brest-Litovsk, les Russes se révoltent sous la direction de Koltchak, Semionov, Alexeiev, Kornilov, Denikin et Ioudenitch.
En janvier 1919, les partisans blancs de Denikin sont sur le point de l’emporter. Ayant repris Vladikavkaz enlevé par les Tchétchéno-Bolcheviks aux Cosaques du Terez, libéré les bassins du Don et du Dniepr moyens, puis Voronej, Koursk, Orël, ils campent aux portes de Toula, à 250 km de Moscou.
C’est là que les partisans blancs seront poignardés dans le dos par une coalition musulmane formée en un "comité de défense" au sein duquel on trouve, alliés aux Bolcheviks, les Tchétchènes constitués en régiments de la Ch’aria et en Armée Islamique.
Le coup de poignard tchétchène dans le dos de Denikine est tragique dans ses conséquences : les bolcheviks reprennent Orël et Voronej, Kharkov et Kiev, puis Tsaritsyne et Rostov.
Ce qui reste de l’armée blanche sera littéralement exterminé par les Tchétchènes sur la route de la Mer Noire.
Les troupes de Koltchak, quant à elles, sont repoussées par les bolcheviks. Harcelées par les Tatars, Kirghizes et autres musulmans d’Asie Centrale, elles seront écrasées par l’Armée rouge et leur chef, trahi par la légion tchécoslovaque, sera fusillé le 7 février 1920.
Après la bolchevisation de la Transcaucasie, les Arméniens de Transcaucasie et d’Iran sont massacrés par les Turcs, les Azéris, les Tchétchènes, les Adjares, les Ingouches et les Iraniens en application du Traité de Kars (13 octobre) signé entre la Turquie et l’URSS.
C’est Jacob Fürstenberg, financier, avec Israël Helphand, de la révolution bolchevique, qui, au nom de l’Union soviétique, signa ce traité porteur de mort.

Aujourd’hui, les mêmes forces sont à l’oeuvre derrière les récents événements.
Les Azéris, qui ont tué au moins quarante mille Arméniens depuis 1988, agissent de concert avec les Tchétchènes en rébellion contre les Russes, les Abkhazes dressés contre la Géorgie, les Ingouches affrontés aux Ossètes et les groupes islamistes du Tadjikistan.
Cette véritable offensive musulmane généralisée contre la Russie, comparable à celle qui suivit le Traité de Brest-Litovsk, s’éclaire d’une lumière inquiétante à la lecture d’une étrange vaticination du patriarche orthodoxe de Constantinople, Basile III, datée de septembre 1929 :
« Seul le Tsar pouvait empêcher que les prédictions ne s’accomplissent.
La bataille d’Armagueddon, le combat de l’Apocalypse, les chevaux blancs, l’Hydre à sept têtes et aux sept couronnes. L’Hydre verte !
Du sang sur la tunique blanche !
Les deux fous de Sarajevo.
Nul n’a compris que l’hydre verte avait armé le bras du Serbe.
Le cerveau est aux terres glaciales.
Si les tentacules s’étendent et se ramifient sur le monde, Sainte Russie, barrière de l’Europe, soutien de l’Eglise, si tu cèdes, les cavales de Tamerlan se baigneront aux rives de Bretagne. »

"L’Hydre verte" qui a "armé le bras du Serbe" semble faire allusion, d’une part, au fait que le revolver de Gavrilo Prinzip, qui tua l’archiduc d’Autriche-Hongrie à Sarajevo le 28 juin 1914, avait été fourni par des musulmans bosniaques ; d’autre part, à la "Société du Dragon vert", organisation occulte orientale qui disposait de deux succursales européennes : l’une à Constantinople, où se tint, en juin 1914, le congrès sionisto-islamique dont nous avons parlé dans notre article sur l’attentat de Sarajevo (Helphand-Parvus se trouvait à Constantinople à cette date), l’autre à Stockholm, siège de la banque d’Helphand et Fürstenberg, financiers de la révolution bolchevique.
Le siège central du "Dragon vert" se trouvait en Chine, où se succèderont comme ambassadeurs soviétiques, entre 1922 et 1927,... Joffe et Karakhan, signataires du Traité de Brest-Litovsk et promoteurs de la stratégie de l’"écharpe verte".
Ces deux "diplomates" appuyèrent l’action de l’agent bolchevique Michel Grüsenberg, dit Borodine, fondateur des partis communistes chinois et vietnamien et dont le secrétaire s’appelait Nguyen Tat Than, plus connu aujourd’hui sous le nom d’Ho Chi Minh.
Texte publié dans Le Libre Journal n°57.

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