Depuis des années la pensée unique règne et elle est celle du libéralisme. Même l'ancien contestataire de Mai 68 Cohn Bendit l'a fait sien au fur et à mesure que son visage est devenu de plus en plus bouffi. Il n'y a pas d'autre façon, parait-il, de concevoir une société épanouie. Un grand patron allemand a même avancé que le libéralisme avait été démontré par la science !
La force du libéralisme est en fin de compte d'être à sa façon une pensée totalitaire. Comme le marxisme, il a réponse à tout. Avec un peu d'astuce dialectique on a démontré que tout fait historique est une preuve de la lutte des classes. De même lorsque quelque chose va mal, il suffit d'écouter la parole de Madelin pour savoir que la raison en est simple : « le libéralisme n'est pas suffisamment appliqué ». Pour ce courant de pensée, il ne peut y avoir de préférence nationale, puisque l'homme est sans enracinement, sans histoire, sans culture déterminante, sans classe, sans nation, sans lien religieux, ce n'est qu'un consommateur-producteur, donc un atome parfaitement interchangeable. C'est bien sûr un appauvrissement considérable de l'être humain.
L'homme n'est dans le libéralisme qu'un homo economicus. La divinité à adorer c'est le marché. Tout doit se diluer et se dissoudre en lui. Tout est jugé selon lui. Le rap, en dehors de toute considération esthétique, a donc de la valeur, car on peut en vendre des millions de disques ! Mais tout ce qui pense, tout ce qui est dérange le libéralisme. « Le penser et l'être sont le même » (Parménide). Pour le libéral, il ne sert à rien de penser, il faut avoir une confiance absolue dans le marché. « Le marché est grand et Madelin est son prophète ».
Mais la seule constatation incontournable et dérangeante, c'est le chômage ! Depuis qu'il est mis en application, le libéralisme mondialisé sous sa forme actuelle génère dans les pays occidentaux, et en France particulièrement, un chômage massif et dramatique.
Beaucoup d'économistes reconnaissent que le libéralisme n'est pas le meilleur système et la pensée keynésienne démontrait que dans le meilleur des cas il ne pouvait y avoir qu'un équilibre de sous-emploi. Mais comme actuellement les classes dirigeantes dominantes. toutes sensibilités politiques confondues. se sont entichées de libéralisme, il s'impose. Ses victimes n'ont pas le droit à la parole, car elles ne représentent rien financièrement vis à vis du marché.
Pour le libéralisme, le marché étant tout, l'État n'est donc rien. Il doit être réduit à sa plus simple expression. Dans cette logique, il est normal que les hommes politiques actuels soient insignifiants à l'extrême. Ils seront les meilleurs garants de l'insignifiance de l'État .. Le très libéral Guy Sorman souhaitait que Chirac devint le "chef" du mouvement libéral. Il avait intuitivement compris que c'était « the right man in the right place ». Ainsi tous ces hommes politiques insignifiants se manifestent-ils constamment dans les médias pour promouvoir une Europe libérale qui sera à la fois le royaume de l'insignifiance des êtres et de l'importance du marché.
Certains de ces libéraux ont des scrupules de conscience comme Gilles de Robien et parlent de tempérer le libéralisme par le « libéralisme du coeur ». Ce qui consiste à envoyer des Lady Di médiatiques qui, entre un déjeuner chez Maxim's et un dîner au Ritz, prennent le temps d'aller faire un tour à la soupe populaire pour montrer leur compassion. Mais y en a-t-il un seul qui ait recueilli chez lui un sans-logis ?
Le libéralisme par sa vision extraordinairement réductrice de l' homme est sans doute l'extrémisme le plus absolu et un intégrisme parmi d'autres. Il possède en lui un formidable pouvoir de destruction de l'être humain, jusque dans ses recoins les plus secrets.
Mais l'homme n'est pas uniquement un agent économique. Il est attaché à son bout de terrain légué par l'Histoire, au clocher de son église qui n'a pas été construite par ses ancêtres pour les sans papiers. L'homme est un être qui souffre, qui aime son pays, veut vivre la plupart du temps sur la terre de ses parents et n'est pas un vagabond ou un nomade qui erre en fonction des besoins du marché. Il est par essence être enraciné et il ne peut que rejeter avec violence cette nouvelle pensée totalisatrice sans spiritualité qu'on cherche actuellement à lui inculquer et lui imposer. On peut dire que le libéralisme est la négation de l'être.
par P G - S : 1998
La force du libéralisme est en fin de compte d'être à sa façon une pensée totalitaire. Comme le marxisme, il a réponse à tout. Avec un peu d'astuce dialectique on a démontré que tout fait historique est une preuve de la lutte des classes. De même lorsque quelque chose va mal, il suffit d'écouter la parole de Madelin pour savoir que la raison en est simple : « le libéralisme n'est pas suffisamment appliqué ». Pour ce courant de pensée, il ne peut y avoir de préférence nationale, puisque l'homme est sans enracinement, sans histoire, sans culture déterminante, sans classe, sans nation, sans lien religieux, ce n'est qu'un consommateur-producteur, donc un atome parfaitement interchangeable. C'est bien sûr un appauvrissement considérable de l'être humain.
L'homme n'est dans le libéralisme qu'un homo economicus. La divinité à adorer c'est le marché. Tout doit se diluer et se dissoudre en lui. Tout est jugé selon lui. Le rap, en dehors de toute considération esthétique, a donc de la valeur, car on peut en vendre des millions de disques ! Mais tout ce qui pense, tout ce qui est dérange le libéralisme. « Le penser et l'être sont le même » (Parménide). Pour le libéral, il ne sert à rien de penser, il faut avoir une confiance absolue dans le marché. « Le marché est grand et Madelin est son prophète ».
Mais la seule constatation incontournable et dérangeante, c'est le chômage ! Depuis qu'il est mis en application, le libéralisme mondialisé sous sa forme actuelle génère dans les pays occidentaux, et en France particulièrement, un chômage massif et dramatique.
Beaucoup d'économistes reconnaissent que le libéralisme n'est pas le meilleur système et la pensée keynésienne démontrait que dans le meilleur des cas il ne pouvait y avoir qu'un équilibre de sous-emploi. Mais comme actuellement les classes dirigeantes dominantes. toutes sensibilités politiques confondues. se sont entichées de libéralisme, il s'impose. Ses victimes n'ont pas le droit à la parole, car elles ne représentent rien financièrement vis à vis du marché.
Pour le libéralisme, le marché étant tout, l'État n'est donc rien. Il doit être réduit à sa plus simple expression. Dans cette logique, il est normal que les hommes politiques actuels soient insignifiants à l'extrême. Ils seront les meilleurs garants de l'insignifiance de l'État .. Le très libéral Guy Sorman souhaitait que Chirac devint le "chef" du mouvement libéral. Il avait intuitivement compris que c'était « the right man in the right place ». Ainsi tous ces hommes politiques insignifiants se manifestent-ils constamment dans les médias pour promouvoir une Europe libérale qui sera à la fois le royaume de l'insignifiance des êtres et de l'importance du marché.
Certains de ces libéraux ont des scrupules de conscience comme Gilles de Robien et parlent de tempérer le libéralisme par le « libéralisme du coeur ». Ce qui consiste à envoyer des Lady Di médiatiques qui, entre un déjeuner chez Maxim's et un dîner au Ritz, prennent le temps d'aller faire un tour à la soupe populaire pour montrer leur compassion. Mais y en a-t-il un seul qui ait recueilli chez lui un sans-logis ?
Le libéralisme par sa vision extraordinairement réductrice de l' homme est sans doute l'extrémisme le plus absolu et un intégrisme parmi d'autres. Il possède en lui un formidable pouvoir de destruction de l'être humain, jusque dans ses recoins les plus secrets.
Mais l'homme n'est pas uniquement un agent économique. Il est attaché à son bout de terrain légué par l'Histoire, au clocher de son église qui n'a pas été construite par ses ancêtres pour les sans papiers. L'homme est un être qui souffre, qui aime son pays, veut vivre la plupart du temps sur la terre de ses parents et n'est pas un vagabond ou un nomade qui erre en fonction des besoins du marché. Il est par essence être enraciné et il ne peut que rejeter avec violence cette nouvelle pensée totalisatrice sans spiritualité qu'on cherche actuellement à lui inculquer et lui imposer. On peut dire que le libéralisme est la négation de l'être.
par P G - S : 1998
1 commentaire:
Pour contrebalancer les quelques clichés gauchistes que vous avez énumérés à propos de la pensée libérale, je vous invite à lire ceci : http://thucydide.over-blog.net/article-24524151.html
Et ceci : http://thucydide.over-blog.net/article-la-crise-de-la-mondialisation-selon-nicolas-baverez-40655682.html
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