IIIe millénaire : apparition des indo-européens, considérés comme les ancêtres des Celtes.
Vers 800 avant J.C venant de l'est de l'Europe par vagues successives, les Celtes s'installent dans l'ouest européen.
Dont les Gaulois, peuple ancien et nouveau, ancien car faisant partie des Celtes, nouveau par la jeunesse de leur dénomination.
Lorsque les Celtes de ce qui deviendra la Gaule se déplaçaient, ils emmenaient des cages de volailles vivantes pour avoir toujours de la nourriture et quand ils déferlèrent sur Rome à la suite de Brennus (saccage de Delphes), les Romains les surnommèrent «poulets» : «Galli», ce nom leur restera, «Gaulois».
Leur pays pris le nom de «Gaule» «Gallia». La Gaule mosaïque de peuples ou de nations gauloises qui occupait ce qui est la France d'aujourd'hui et la Belgique alors que les territoires celtes s'étendaient de l'Irlande jusqu'à deux milles kilomètres vers l'est. Pour certains historiens, ce serait César qui aurait inventé la Gaule afin d'unifier ses conquêtes, les Grecs quant à eux les appelaient Galataï.
« L'ensemble de la Gaule est divisé en trois partie : l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui dans leur propre langue, se nomment Celtes et, dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples diffèrent entre eux par le langage, les coutumes, les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par le cours de la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine » César au début de la Guerre des Gaules ( de Bello Gallico, I,1 ), les Latins quand ils parlaient de ce pays y ajoutaient toute l'Italie padane ainsi qu'une partie de la côte adriatique jusqu'à Ancone, région conquise par les Celtes au début du IVe siècle av. J.C.
Lorsque les Romains s'installent dans ce qui deviendra la Narbonnaise, ils lui donneront le nom de Gallia togata, la gaule en toge, la Gaule indépendante prenant le nom de Gallia comata, la Gaule chevelue.
La Gaule était principalement agricole, forêts remplacées par des champs et des prés. La campagne gauloise est riche, prospère, bien cultivée et la taille des fermes est variable. Seule la polyculture est employée, on y cultivait le blé, l'orge qu'ils utilisaient pour fabriquer la cervoise (une sorte de bière ) et le millet. Les Gaulois pratiquaient l'élevage de bovins, d'ovins de chevaux et de porcs. ( les animaux à l'époque étaient plus petits que ceux de maintenant )
« Ils sont si riches en ovins et en porcins ( Strabon 1er siècle avant J.C ) qu'ils fournissent à profusion de leurs sayons ( manteau à capuche ) et de leurs salaisons non seulement les marchés de Rome mais aussi la plupart de ceux d'Italie. » (IV,4)
Les Gaulois sont réputés pour leur artisanat, principalement la métallurgie (par exemple, les populations celtiques sont les seules dans l'antiquité à réaliser les fourreaux de leurs épées en métal) dont les oppidas comme Bribracte (sur les pentes du Mont Beuvray au sud de la Bourgogne) capitale des Eduens, conservent encore les traces des ateliers.
Ils étaient aussi réputés et appréciés comme mercenaires.
Les oppidas, centre politique pouvaient servir aussi de centre de marché et de foire mais aussi de refuge en cas d'agression. Cependant, au vu de la faiblesse défensive de certains remparts, ils auraient eu une fonction de « tape à l'œil ». Les gaulois habitaient généralement des villages.
Sur le plan religieux, les Gaulois ont de multiples divinités ( qu'ils refusèrent longtemps de représenter ).
Taranis : dieu du tonnerre, Cernunnos : le dieu aux bois de cerf qui symbolise le renouveau des forces de la nature, Teutatès : symbolise le serment donné, Lug : dispensateur de richesses, Sucellus « le dieu frappeur » : il passe pour aider les mourants à gagner sans crainte l'au-delà, Epona ( déesse) : la protectrice des chevaux, Esus : dieu bûcheron.
Les Gaulois portaient un culte particulier aux éléments de la nature, astres, sources, eaux dormantes, sommets, fleuves.
Au moins dans les derniers siècles de notre ère, différents types de sanctuaires sont élevés . Ce sont des autels non couverts à l'origine puis couverts au centre d'un enclos doublé d'un fossé où se trouvent des fosses et un bosquet.
La Gaule était très peuplée, divisée en peuples tantôt alliés, tantôt rivaux dont on retrouve les noms, Arvernes ⇒ Auvergne, Bituriges ⇒ Bourges, Vénètes ⇒ Vannes, Parisii ⇒ Paris, Andégaves ⇒ Anjou....
Beaucoup de ces peuples s'enrichissaient grâce aux péages installés aux passages obligés sur les fleuves ou dans les vallées, la Gaule étant un pays où le commerce était très développé, notamment avec les Grecs et les Romains ( le vin ).
Comme les Romains ou les Grecs, les Gaulois se divisent en deux catégories, les hommes libres et les esclaves qui tant qu'ils ne sont pas affranchis, n'ont aucune action dans la vie sociale et donc dans les affaires politiques.
Les Gaulois se divisent en trois classes,
- religieux ⇒ les druides, ils suivent un enseignement purement orale qui peut durer vingt ans, ils se cooptent les uns les autres, n'importe qui peut le devenir. Grâce à la pratique cultuelle, ils ont pu développer des connaissances en astronomie, calcul et anatomie. Ils se verront confier l'éducation des jeunes nobles. Ils enseignent entre autre l'immortalité de l'âme.
( les bardes personnages importants, ils faisaient perdurer l'histoire des tribus ( poèmes et légendes ), ils connaissent les chants et étaient adroits dans les rîmes. Ils allaient aussi au combat (il était interdit de tuer un barde car avec sa mort l'histoire de la tribu mourrait avec lui. )
- les guerriers ⇒ les chevaliers,
- la plèbe ⇒ les agriculteurs, artisans... etc
( s'y ajoutaient les esclaves provenant souvent des peuples vaincus )
- Les druides ne paient pas l'impôt et sont dispensés du service militaire.
- Les chevaliers paient l'impôt et sont soumis au service militaire.
- Les plébéiens paient l'impôt et sont soumis au service militaire.
« Partout en Gaule il y a deux classes d'hommes qui comptent et sont considérés. Quant aux gens du peuple, ils ne sont guère traités autrement que des esclaves, ne pouvant se permettre aucune initiative, n'étant consultés sur rien. La plupart, quand ils se voient accablés de dettes, ou écrasés par l'impôt, ou en butte aux vexations de plus puissants qu'eux, se donnent à des nobles ; ceux-ci ont sur eux tous les droits qu'ont les maîtres sur leurs esclaves.
« Pour en revenir aux deux classes dont nous parlions, l'une est celle des druides, l'autre des chevaliers. [...] Ceux-ci, quand il le faut, quand quelque guerre éclate ( et avant l'arrivée de César cela arrivait à peu près chaque année, soit qu'ils prissent l'offensive, soit qu'ils eussent à se défendre ), selon sa naissance et sa fortune, a autour de soit un plus ou moins grand nombre d'ambacts ( guerrier qui dépend d'un personnage important et qui le suit au combat. ) et de clients. Ils ne connaissent pas d'autre signe du crédit et de la puissance » César (BG VI, 13 et 165).
La Gaule comme les autres Celtes, pratique le système de clientèle, en échange de services ou de biens, les hommes libres apportent leur service pour les combats ou les péripéties de la vie politique.
Vers 390 av JC des Gaulois de la tribu des Sénons, dans le centre-est de la Gaule traversent l'Italie, battent les Romains à Allia et parviennent jusqu'à Rome qui à part le Capitole est incendiée. Ils massacrent les patriciens et infligent une terrible humiliation aux Romains.
Tite-Live en parle dans son Histoire de Rome .
« Alors le Sénat se réunit et chargea les tribuns militaires de traiter avec l'ennemi. Il y eut une entrevue du Tribun militaire Quintus Sulpicius et du chef des Gaulois Brennus. Un accord fut conclu et on estima à mille livres d'or la rançon d'un peuple appelé à devenir le maître du monde. A cette honte vint s'ajouter un outrage : les Gaulois avaient apporté des poids et comme le tribun refusait, l'insolent ennemi y ajouta une épée et fit entendre ces paroles intolérables pour les Romains : "Vae victis" : Malheur aux vaincus. »
Vers 279 av JC, une troupe de Gaulois ayant participé au raid sur Delphes et après le suicide de Brennus ( un autre Brennus ) s'installent en Asie Mineure et fonde le royaume éphémère des Galates d'où elle menaçait la puissance de Bysance.
Après des années de guerres provoquées par César pour des raisons politiques intérieurs romaines, la Gaule indépendante disparaît pour laisser la place à une nouvelles province romaine et un nouveau peuple les Gallo-Romains.
Sources : Nos ancêtres les Gaulois , Renée Grimaud
Les Gaulois Jean-Louis Brunaux
Les Celtes Barry Cluniffe
L'Histoire décembre 2003, décembre 2007
Dossier pour la science octobre-décembre 2008
Pat
Vers 800 avant J.C venant de l'est de l'Europe par vagues successives, les Celtes s'installent dans l'ouest européen.
Dont les Gaulois, peuple ancien et nouveau, ancien car faisant partie des Celtes, nouveau par la jeunesse de leur dénomination.
Lorsque les Celtes de ce qui deviendra la Gaule se déplaçaient, ils emmenaient des cages de volailles vivantes pour avoir toujours de la nourriture et quand ils déferlèrent sur Rome à la suite de Brennus (saccage de Delphes), les Romains les surnommèrent «poulets» : «Galli», ce nom leur restera, «Gaulois».
Leur pays pris le nom de «Gaule» «Gallia». La Gaule mosaïque de peuples ou de nations gauloises qui occupait ce qui est la France d'aujourd'hui et la Belgique alors que les territoires celtes s'étendaient de l'Irlande jusqu'à deux milles kilomètres vers l'est. Pour certains historiens, ce serait César qui aurait inventé la Gaule afin d'unifier ses conquêtes, les Grecs quant à eux les appelaient Galataï.
« L'ensemble de la Gaule est divisé en trois partie : l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui dans leur propre langue, se nomment Celtes et, dans la nôtre, Gaulois. Tous ces peuples diffèrent entre eux par le langage, les coutumes, les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par le cours de la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine » César au début de la Guerre des Gaules ( de Bello Gallico, I,1 ), les Latins quand ils parlaient de ce pays y ajoutaient toute l'Italie padane ainsi qu'une partie de la côte adriatique jusqu'à Ancone, région conquise par les Celtes au début du IVe siècle av. J.C.
Lorsque les Romains s'installent dans ce qui deviendra la Narbonnaise, ils lui donneront le nom de Gallia togata, la gaule en toge, la Gaule indépendante prenant le nom de Gallia comata, la Gaule chevelue.
La Gaule était principalement agricole, forêts remplacées par des champs et des prés. La campagne gauloise est riche, prospère, bien cultivée et la taille des fermes est variable. Seule la polyculture est employée, on y cultivait le blé, l'orge qu'ils utilisaient pour fabriquer la cervoise (une sorte de bière ) et le millet. Les Gaulois pratiquaient l'élevage de bovins, d'ovins de chevaux et de porcs. ( les animaux à l'époque étaient plus petits que ceux de maintenant )
« Ils sont si riches en ovins et en porcins ( Strabon 1er siècle avant J.C ) qu'ils fournissent à profusion de leurs sayons ( manteau à capuche ) et de leurs salaisons non seulement les marchés de Rome mais aussi la plupart de ceux d'Italie. » (IV,4)
Les Gaulois sont réputés pour leur artisanat, principalement la métallurgie (par exemple, les populations celtiques sont les seules dans l'antiquité à réaliser les fourreaux de leurs épées en métal) dont les oppidas comme Bribracte (sur les pentes du Mont Beuvray au sud de la Bourgogne) capitale des Eduens, conservent encore les traces des ateliers.
Ils étaient aussi réputés et appréciés comme mercenaires.
Les oppidas, centre politique pouvaient servir aussi de centre de marché et de foire mais aussi de refuge en cas d'agression. Cependant, au vu de la faiblesse défensive de certains remparts, ils auraient eu une fonction de « tape à l'œil ». Les gaulois habitaient généralement des villages.
Sur le plan religieux, les Gaulois ont de multiples divinités ( qu'ils refusèrent longtemps de représenter ).
Taranis : dieu du tonnerre, Cernunnos : le dieu aux bois de cerf qui symbolise le renouveau des forces de la nature, Teutatès : symbolise le serment donné, Lug : dispensateur de richesses, Sucellus « le dieu frappeur » : il passe pour aider les mourants à gagner sans crainte l'au-delà, Epona ( déesse) : la protectrice des chevaux, Esus : dieu bûcheron.
Les Gaulois portaient un culte particulier aux éléments de la nature, astres, sources, eaux dormantes, sommets, fleuves.
Au moins dans les derniers siècles de notre ère, différents types de sanctuaires sont élevés . Ce sont des autels non couverts à l'origine puis couverts au centre d'un enclos doublé d'un fossé où se trouvent des fosses et un bosquet.
La Gaule était très peuplée, divisée en peuples tantôt alliés, tantôt rivaux dont on retrouve les noms, Arvernes ⇒ Auvergne, Bituriges ⇒ Bourges, Vénètes ⇒ Vannes, Parisii ⇒ Paris, Andégaves ⇒ Anjou....
Beaucoup de ces peuples s'enrichissaient grâce aux péages installés aux passages obligés sur les fleuves ou dans les vallées, la Gaule étant un pays où le commerce était très développé, notamment avec les Grecs et les Romains ( le vin ).
Comme les Romains ou les Grecs, les Gaulois se divisent en deux catégories, les hommes libres et les esclaves qui tant qu'ils ne sont pas affranchis, n'ont aucune action dans la vie sociale et donc dans les affaires politiques.
Les Gaulois se divisent en trois classes,
- religieux ⇒ les druides, ils suivent un enseignement purement orale qui peut durer vingt ans, ils se cooptent les uns les autres, n'importe qui peut le devenir. Grâce à la pratique cultuelle, ils ont pu développer des connaissances en astronomie, calcul et anatomie. Ils se verront confier l'éducation des jeunes nobles. Ils enseignent entre autre l'immortalité de l'âme.
( les bardes personnages importants, ils faisaient perdurer l'histoire des tribus ( poèmes et légendes ), ils connaissent les chants et étaient adroits dans les rîmes. Ils allaient aussi au combat (il était interdit de tuer un barde car avec sa mort l'histoire de la tribu mourrait avec lui. )
- les guerriers ⇒ les chevaliers,
- la plèbe ⇒ les agriculteurs, artisans... etc
( s'y ajoutaient les esclaves provenant souvent des peuples vaincus )
- Les druides ne paient pas l'impôt et sont dispensés du service militaire.
- Les chevaliers paient l'impôt et sont soumis au service militaire.
- Les plébéiens paient l'impôt et sont soumis au service militaire.
« Partout en Gaule il y a deux classes d'hommes qui comptent et sont considérés. Quant aux gens du peuple, ils ne sont guère traités autrement que des esclaves, ne pouvant se permettre aucune initiative, n'étant consultés sur rien. La plupart, quand ils se voient accablés de dettes, ou écrasés par l'impôt, ou en butte aux vexations de plus puissants qu'eux, se donnent à des nobles ; ceux-ci ont sur eux tous les droits qu'ont les maîtres sur leurs esclaves.
« Pour en revenir aux deux classes dont nous parlions, l'une est celle des druides, l'autre des chevaliers. [...] Ceux-ci, quand il le faut, quand quelque guerre éclate ( et avant l'arrivée de César cela arrivait à peu près chaque année, soit qu'ils prissent l'offensive, soit qu'ils eussent à se défendre ), selon sa naissance et sa fortune, a autour de soit un plus ou moins grand nombre d'ambacts ( guerrier qui dépend d'un personnage important et qui le suit au combat. ) et de clients. Ils ne connaissent pas d'autre signe du crédit et de la puissance » César (BG VI, 13 et 165).
La Gaule comme les autres Celtes, pratique le système de clientèle, en échange de services ou de biens, les hommes libres apportent leur service pour les combats ou les péripéties de la vie politique.
Vers 390 av JC des Gaulois de la tribu des Sénons, dans le centre-est de la Gaule traversent l'Italie, battent les Romains à Allia et parviennent jusqu'à Rome qui à part le Capitole est incendiée. Ils massacrent les patriciens et infligent une terrible humiliation aux Romains.
Tite-Live en parle dans son Histoire de Rome .
« Alors le Sénat se réunit et chargea les tribuns militaires de traiter avec l'ennemi. Il y eut une entrevue du Tribun militaire Quintus Sulpicius et du chef des Gaulois Brennus. Un accord fut conclu et on estima à mille livres d'or la rançon d'un peuple appelé à devenir le maître du monde. A cette honte vint s'ajouter un outrage : les Gaulois avaient apporté des poids et comme le tribun refusait, l'insolent ennemi y ajouta une épée et fit entendre ces paroles intolérables pour les Romains : "Vae victis" : Malheur aux vaincus. »
Vers 279 av JC, une troupe de Gaulois ayant participé au raid sur Delphes et après le suicide de Brennus ( un autre Brennus ) s'installent en Asie Mineure et fonde le royaume éphémère des Galates d'où elle menaçait la puissance de Bysance.
Après des années de guerres provoquées par César pour des raisons politiques intérieurs romaines, la Gaule indépendante disparaît pour laisser la place à une nouvelles province romaine et un nouveau peuple les Gallo-Romains.
Sources : Nos ancêtres les Gaulois , Renée Grimaud
Les Gaulois Jean-Louis Brunaux
Les Celtes Barry Cluniffe
L'Histoire décembre 2003, décembre 2007
Dossier pour la science octobre-décembre 2008
Pat
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