Un livre reposant sur des archives inédites raconte jeunesse que Staline a tenté d'occulter. Pour tout dire, on le comprend !
Il est 10h30 précises, en ce mercredi 13 juin 1907, quand, sur la place centrale de Tiflis (actuelle Tbilissi), un important transport de fonds escorté d'une escouade de cosaques arrive devant la Banque d'Etat. Assis en terrasse d'un café, un homme laisse tomber son journal. C'est le signal. Aussitôt, une vingtaine de bandits attaquent le convoi, utilisant bombes, grenades, fusils et revolvers sans se soucier des passants. Le bilan est spectaculaire : une quarantaine de morts, plusieurs dizaines de blessés et un butin colossal.
L'événement dépasse les frontières du Caucase et de la Russie. « Pluie de bombes », titre le quotidien anglais Daily Mirror ! Le Temps, à Paris, annonce : « Catastrophe ! » Le commanditaire de cette attaque est un certain Lénine, qui a besoin d'argent pour financer ses activités politiques clandestines. Le meilleur de ses hommes de main sur place, spécialiste des « expropriations révolutionnaires » - doux euphémisme pour « braquage à main armée » -, est un certain Sasso ou Koba, alias Joseph Djougachvili, plus connu, à partir de 1912, sous le nom de Staline.
Dire qu'il aurait peut-être pu être grand poète ...
Ce dernier, arrivé au pouvoir, a tout fait pour effacer les traces son passé. Mais certains de ses complices rédigèrent leurs mémoires avant l'ère du Petit Père des peuples. Et lorsque dans les années 1930, Staline demanda aux fonctionnaires soviétiques de rechercher les traces de son passé pour les détruire, il n'y eut pas beaucoup de fous pour prétendre avoir mis la main sur ces documents explosifs... Ils savaient ce qui leur en coûterait. C'est en partie grâce à ces dossiers jusqu'alors enfouis que l'historien anglais Simon Sebag Montefiore a pu réaliser Le Jeune Staline.
Avant de prendre le pouvoir en octobre 1917 avec Lénine, Joseph Djougachvili fut un jeune homme de famille modeste. Sa jeunesse se déroule dans une Géorgie pittoresque, où le pouvoir tsariste n'arrive pas à imposer sa loi.
Il vit une enfance chaotique, entre une mère qui l'adore, et un père jaloux de son épouse, qui finit par boire et vagabonder. Adolescent puis jeune adulte, sa vie «sentimentale» est intense. S'il abandonne régulièrement femmes et enfants, c'est que sa personne et la Révolution (qui, pour lui, forment un tout) sont plus importantes que n'importe quel attachement.
Mais avant d'être un révolutionnaire, Staline est un excellent séminariste. Sa mère obtient qu'il fasse de bonnes études, d'abord à l'école paroissiale de sa ville de naissance, Gori, puis au séminaire de Titlis. Il multiplie les lectures et devient poète. Certaines de ses œuvres sont même publiées avec un beau succès. Il est également un remarquable chanteur, assidu à la prière et au chant religieux. Il a 17 ans quand, grand chambardement il se tourne vers les idées révolutionnaires.
En août 1898, Staline adhère au parti marxiste russe et devient un révolutionnaire professionnel, obligé de trouver de l'argent. Ceci suppose une existence clandestine et le jeune Djougachvili change sans cesse de nom, de domicile et d'apparence physique. Il lui faut en permanence identifier et éliminer les traîtres ou supposés tels, dans le parti, dans les organisations alliées, dans les prisons et dans les camps. Le jeune homme est réputé capable d'identifier un traître au premier regard, puis de lui faire subir le sort qu'il «mérite». Mais les archives prouvent qu'il fit aussi tuer, dans les années 1900, plusieurs membres de sa bande parfaitement innocents, alors que les agents infiltrés de l'Okhrana, la police secrète tsariste, passèrent à travers les mailles de son filet ! Il pratique également l'assassinat de policiers, de militaires, d'informateurs de la police et de directeurs d'usine.
Son protégé chassé du Guépéou pour ses méthodes violentes
Si Staline se plaît aux débats d'idées et de tactique politique, il préfère la manipulation des hommes, et surtout l'organisation de grèves ou d'émeutes : plus il y a de morts, plus il exulte, car, grâce au cycle provocation-répression, il radicalise les camps en présence. Mais sa recherche du nerf de la guerre devient obsessionnelle, car il s'agit de financer ses activités et surtout celles de Lénine, auquel Koba fait parvenir les billets dans... des bouteilles de vin géorgien ! Santé, camarade ! Les sommes nécessaires étant colossales, il organise aussi de retentissants braquages. Plus pacifiquement, du moins avec moins de violence, il pratique le racket à grande échelle. Son action à Batoumi, capitale mondiale du pétrole, est digne du Far West : il se fait embaucher par les Rothschild pour incendier leurs installations pétrolières!
Autour de Sasso gravite une galerie de personnages hauts en couleurs; d'abord ses hommes de main: une bande de « droits communs » dont un certain Kamo, son tueur patenté, capable d'infliger et de subir les pires sévices. Arrêté en 1908, Kamo, pour échapper à la peine capitale, simulera pendant quatre ans la folie avant de s'évader et de reprendre du service. Staline racontait que, pour si bien jouer la folie, il fallait, quelque part, être tout de même un peu atteint... Pendant la guerre civile, Kama exécutera un officier communiste prêt à se rendre à l'ennemi, puis lui arrachera le cœur qu'il brandira devant ses soldats. Il se fera chasser du Guépéou, l'ancêtre du KGB, pour ses méthodes un peu trop violentes...
Staline utilise aussi beaucoup de belles jeunes femmes, comme couverture ou pour faire le coup de feu â l'occasion. Il se fait aider par des bourgeois et des aristocrates. Parmi eux, le prince géorgien Koki Dadiani, qui prête à Staline son passeport (et le communiste de se déguiser en prince ... ). D'ailleurs, le grand modèle du Staline d'avant 1917 est aussi un aristocrate : Lénine ! Staline et Lénine partagent la même passion de l'anéantissement de l'adversaire, ce que Lénine appelle « l'extermination sociale ». Les deux hommes se vouent une admiration réciproque. Celle que le futur Petit Père des peuples porte à Lénine est surtout intellectuelle: Staline, avant de le rencontrer, l'a lu et le surnomme « l'aigle des montagnes ». Quant à Lénine, qui a entendu parler des exploits de Sosso avant de le rencontrer, il est fasciné par les deux revolvers que celui-ci porte en permanence : il le qualifie de « merveilleux Géorgien ». Et quand on lui dénonce les violences de Staline, il répond : « C'est exactement l'homme dont j'ai besoin. »
Petit Père des peuples et Darwin des sciences sociales
Pour parvenir à ses fins, Staline est prêt à tout Et d'abord à se donner une stature. Car il sait que la carrière d'un révolutionnaire est incomplète sans un passage par la case prison. Mais les colonies pénitentiaires du tsar, d'un point de vue technique, le déçoivent... Patientez, opposants, une fois au pouvoir, il réorganisera tout cela... Nombreuses sont les anecdotes qui montrent l'extraordinaire désorganisation du pouvoir tsariste, son incapacité à maintenir l'ordre et l'extrême faiblesse de la répression. Les exilés en Sibérie bénéficient d'allocations et logent chez l'habitant Ils fondent et dirigent des débits de boissons et ouvrent même des bureaux d'évasion, au nez et à la barbe des autorités!
Staline multipliera ces bureaux (huit au total) avec une telle aisance (plus de 18000 exilés sur 32000 s'échapperont de Sibérie entre 1906 et 1909) qu'il sera même accusé d'être un agent de la police politique. Mais Montefiore n'en a pas trouvé de preuve. Staline se fera même un serviteur zélé du garde censé le surveiller jour et nuit ! Au point que dans les années 1930. menacé par les purges, le «maton» écrira à son ancien «prisonnier» pour lui demander grâce... Et Staline lui accordera sa protection. au nom du passé commun.
Reste un point obscur et essentiel dans ce portrait du jeune Staline, auquel le livre de Montefiore ne répond pas vraiment : comment et pourquoi un jeune et pieux séminariste devient-il un révolutionnaire usant de tous les moyens, surtout les plus violents, pour faire triompher ses idées ? L'auteur suggère l'importance de certaines lectures (Victor Hugo, Emile Zola, Ernest Renan ou encore le philosophe révolutionnaire Nicolaï Tchernychevski). Mais le livre décisif semble avoir été De l'origine des espèces de Charles Darwin. Un livre que Marx admirait tant qu'il demanda à son auteur une préface pour Le Capital, en prétendant être le Darwin des sciences sociales.
On connaît la postérité tragique d'une lecture très hâtive de ce scientisme racial ou social. Foi dans une race (au nom de la nature) ou une classe (au nom de l'histoire) supérieure qui conduisent à l'extermination sociale ou raciale, et aux dizaines de millions de morts au XXe siècle. Selon Staline, « le prolétariat révolutionnaire seul est destiné par l'histoire à libérer l'humanité et à apporter au monde le bonheur ». Cela implique bien sûr une rupture très violente avec le christianisme, à laquelle Staline procédera manifestement sans états d'âme. On le verra même, converti à la nouvelle religion marxiste, inciter le fils d'un pope à briser une icône et à uriner dessus.
A cette nuance près du défaut d'analyse, Le Jeune Staline est un ouvrage magistral pour qui veut comprendre la genèse d'un système idéologique criminel et la personnalité d'un de ses dirigeants les plus emblématiques.
Dominique Gittome Le Choc du Mois décembre 2008
Le Jeune Staline, de Simon Sebag Montefiore, Calmann-Lévy.
Il est 10h30 précises, en ce mercredi 13 juin 1907, quand, sur la place centrale de Tiflis (actuelle Tbilissi), un important transport de fonds escorté d'une escouade de cosaques arrive devant la Banque d'Etat. Assis en terrasse d'un café, un homme laisse tomber son journal. C'est le signal. Aussitôt, une vingtaine de bandits attaquent le convoi, utilisant bombes, grenades, fusils et revolvers sans se soucier des passants. Le bilan est spectaculaire : une quarantaine de morts, plusieurs dizaines de blessés et un butin colossal.
L'événement dépasse les frontières du Caucase et de la Russie. « Pluie de bombes », titre le quotidien anglais Daily Mirror ! Le Temps, à Paris, annonce : « Catastrophe ! » Le commanditaire de cette attaque est un certain Lénine, qui a besoin d'argent pour financer ses activités politiques clandestines. Le meilleur de ses hommes de main sur place, spécialiste des « expropriations révolutionnaires » - doux euphémisme pour « braquage à main armée » -, est un certain Sasso ou Koba, alias Joseph Djougachvili, plus connu, à partir de 1912, sous le nom de Staline.
Dire qu'il aurait peut-être pu être grand poète ...
Ce dernier, arrivé au pouvoir, a tout fait pour effacer les traces son passé. Mais certains de ses complices rédigèrent leurs mémoires avant l'ère du Petit Père des peuples. Et lorsque dans les années 1930, Staline demanda aux fonctionnaires soviétiques de rechercher les traces de son passé pour les détruire, il n'y eut pas beaucoup de fous pour prétendre avoir mis la main sur ces documents explosifs... Ils savaient ce qui leur en coûterait. C'est en partie grâce à ces dossiers jusqu'alors enfouis que l'historien anglais Simon Sebag Montefiore a pu réaliser Le Jeune Staline.
Avant de prendre le pouvoir en octobre 1917 avec Lénine, Joseph Djougachvili fut un jeune homme de famille modeste. Sa jeunesse se déroule dans une Géorgie pittoresque, où le pouvoir tsariste n'arrive pas à imposer sa loi.
Il vit une enfance chaotique, entre une mère qui l'adore, et un père jaloux de son épouse, qui finit par boire et vagabonder. Adolescent puis jeune adulte, sa vie «sentimentale» est intense. S'il abandonne régulièrement femmes et enfants, c'est que sa personne et la Révolution (qui, pour lui, forment un tout) sont plus importantes que n'importe quel attachement.
Mais avant d'être un révolutionnaire, Staline est un excellent séminariste. Sa mère obtient qu'il fasse de bonnes études, d'abord à l'école paroissiale de sa ville de naissance, Gori, puis au séminaire de Titlis. Il multiplie les lectures et devient poète. Certaines de ses œuvres sont même publiées avec un beau succès. Il est également un remarquable chanteur, assidu à la prière et au chant religieux. Il a 17 ans quand, grand chambardement il se tourne vers les idées révolutionnaires.
En août 1898, Staline adhère au parti marxiste russe et devient un révolutionnaire professionnel, obligé de trouver de l'argent. Ceci suppose une existence clandestine et le jeune Djougachvili change sans cesse de nom, de domicile et d'apparence physique. Il lui faut en permanence identifier et éliminer les traîtres ou supposés tels, dans le parti, dans les organisations alliées, dans les prisons et dans les camps. Le jeune homme est réputé capable d'identifier un traître au premier regard, puis de lui faire subir le sort qu'il «mérite». Mais les archives prouvent qu'il fit aussi tuer, dans les années 1900, plusieurs membres de sa bande parfaitement innocents, alors que les agents infiltrés de l'Okhrana, la police secrète tsariste, passèrent à travers les mailles de son filet ! Il pratique également l'assassinat de policiers, de militaires, d'informateurs de la police et de directeurs d'usine.
Son protégé chassé du Guépéou pour ses méthodes violentes
Si Staline se plaît aux débats d'idées et de tactique politique, il préfère la manipulation des hommes, et surtout l'organisation de grèves ou d'émeutes : plus il y a de morts, plus il exulte, car, grâce au cycle provocation-répression, il radicalise les camps en présence. Mais sa recherche du nerf de la guerre devient obsessionnelle, car il s'agit de financer ses activités et surtout celles de Lénine, auquel Koba fait parvenir les billets dans... des bouteilles de vin géorgien ! Santé, camarade ! Les sommes nécessaires étant colossales, il organise aussi de retentissants braquages. Plus pacifiquement, du moins avec moins de violence, il pratique le racket à grande échelle. Son action à Batoumi, capitale mondiale du pétrole, est digne du Far West : il se fait embaucher par les Rothschild pour incendier leurs installations pétrolières!
Autour de Sasso gravite une galerie de personnages hauts en couleurs; d'abord ses hommes de main: une bande de « droits communs » dont un certain Kamo, son tueur patenté, capable d'infliger et de subir les pires sévices. Arrêté en 1908, Kamo, pour échapper à la peine capitale, simulera pendant quatre ans la folie avant de s'évader et de reprendre du service. Staline racontait que, pour si bien jouer la folie, il fallait, quelque part, être tout de même un peu atteint... Pendant la guerre civile, Kama exécutera un officier communiste prêt à se rendre à l'ennemi, puis lui arrachera le cœur qu'il brandira devant ses soldats. Il se fera chasser du Guépéou, l'ancêtre du KGB, pour ses méthodes un peu trop violentes...
Staline utilise aussi beaucoup de belles jeunes femmes, comme couverture ou pour faire le coup de feu â l'occasion. Il se fait aider par des bourgeois et des aristocrates. Parmi eux, le prince géorgien Koki Dadiani, qui prête à Staline son passeport (et le communiste de se déguiser en prince ... ). D'ailleurs, le grand modèle du Staline d'avant 1917 est aussi un aristocrate : Lénine ! Staline et Lénine partagent la même passion de l'anéantissement de l'adversaire, ce que Lénine appelle « l'extermination sociale ». Les deux hommes se vouent une admiration réciproque. Celle que le futur Petit Père des peuples porte à Lénine est surtout intellectuelle: Staline, avant de le rencontrer, l'a lu et le surnomme « l'aigle des montagnes ». Quant à Lénine, qui a entendu parler des exploits de Sosso avant de le rencontrer, il est fasciné par les deux revolvers que celui-ci porte en permanence : il le qualifie de « merveilleux Géorgien ». Et quand on lui dénonce les violences de Staline, il répond : « C'est exactement l'homme dont j'ai besoin. »
Petit Père des peuples et Darwin des sciences sociales
Pour parvenir à ses fins, Staline est prêt à tout Et d'abord à se donner une stature. Car il sait que la carrière d'un révolutionnaire est incomplète sans un passage par la case prison. Mais les colonies pénitentiaires du tsar, d'un point de vue technique, le déçoivent... Patientez, opposants, une fois au pouvoir, il réorganisera tout cela... Nombreuses sont les anecdotes qui montrent l'extraordinaire désorganisation du pouvoir tsariste, son incapacité à maintenir l'ordre et l'extrême faiblesse de la répression. Les exilés en Sibérie bénéficient d'allocations et logent chez l'habitant Ils fondent et dirigent des débits de boissons et ouvrent même des bureaux d'évasion, au nez et à la barbe des autorités!
Staline multipliera ces bureaux (huit au total) avec une telle aisance (plus de 18000 exilés sur 32000 s'échapperont de Sibérie entre 1906 et 1909) qu'il sera même accusé d'être un agent de la police politique. Mais Montefiore n'en a pas trouvé de preuve. Staline se fera même un serviteur zélé du garde censé le surveiller jour et nuit ! Au point que dans les années 1930. menacé par les purges, le «maton» écrira à son ancien «prisonnier» pour lui demander grâce... Et Staline lui accordera sa protection. au nom du passé commun.
Reste un point obscur et essentiel dans ce portrait du jeune Staline, auquel le livre de Montefiore ne répond pas vraiment : comment et pourquoi un jeune et pieux séminariste devient-il un révolutionnaire usant de tous les moyens, surtout les plus violents, pour faire triompher ses idées ? L'auteur suggère l'importance de certaines lectures (Victor Hugo, Emile Zola, Ernest Renan ou encore le philosophe révolutionnaire Nicolaï Tchernychevski). Mais le livre décisif semble avoir été De l'origine des espèces de Charles Darwin. Un livre que Marx admirait tant qu'il demanda à son auteur une préface pour Le Capital, en prétendant être le Darwin des sciences sociales.
On connaît la postérité tragique d'une lecture très hâtive de ce scientisme racial ou social. Foi dans une race (au nom de la nature) ou une classe (au nom de l'histoire) supérieure qui conduisent à l'extermination sociale ou raciale, et aux dizaines de millions de morts au XXe siècle. Selon Staline, « le prolétariat révolutionnaire seul est destiné par l'histoire à libérer l'humanité et à apporter au monde le bonheur ». Cela implique bien sûr une rupture très violente avec le christianisme, à laquelle Staline procédera manifestement sans états d'âme. On le verra même, converti à la nouvelle religion marxiste, inciter le fils d'un pope à briser une icône et à uriner dessus.
A cette nuance près du défaut d'analyse, Le Jeune Staline est un ouvrage magistral pour qui veut comprendre la genèse d'un système idéologique criminel et la personnalité d'un de ses dirigeants les plus emblématiques.
Dominique Gittome Le Choc du Mois décembre 2008
Le Jeune Staline, de Simon Sebag Montefiore, Calmann-Lévy.
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