Plus d’un demi-siècle après la mort d’Alain paraît son Journal inédit. On y découvrira un philosophe lui aussi inédit : ce qu’il y dit de Mon combat et d’Adolf Hitler ; son antisémitisme viscéral que n’ébranle pas la politique antisémite de Vichy ; sa légitimation du renoncement à toute Résistance, donc sa condamnation de l’entreprise du général de Gaulle et son souhait de voir les Allemands gagner ; son analyse de l’occupation comme d’une situation pas si déshonorante que cela ; son consentement donné aux analyses raciales de Gobineau ; sa fascination pour la force brutale des soldats nazis fanatisés et motorisés ; la préface qu’il écrit deux ans après la fin de la guerre pour le livre d’un ancien collaborateur ; son silence sur tout cela une fois la guerre terminée laissera le lecteur pantois. Ce Journal va changer du tout au tout l’image qu’on avait jusqu’alors d’Alain.
Michel Onfray en a fait une critique paru aux Editions de l’Observatoire sous le titre de « Solstice d’hiver – Alain, les juifs, Hitler et l’Occupation »
Le philosophe Alain est une grande figure de Gauche connu avant-guerre comme un fervent radical-socialiste, comme un penseur de l’antimilitarisme et comme un pacifiste intégral qui forma une génération d’intellectuels que l’on retrouvera tous à Vichy.
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