dimanche 31 août 2025

La Russie tire des leçons du passé. L’Occident tourne en rond

 

Pour l’historien allemand Tarik Cyril Amar, les négociations de paix en Ukraine montrent que Moscou vit dans la réalité, tandis que l’Occident, aveuglé par un sentiment de supériorité profonde, s’en tient à son monologue géopolitique interne et s’obstine à n’écouter personne d’autre que lui-même.

par Tarik Cyril Amar

Sur certains points importants que les combattants occidentaux de la guerre de l’information préfèrent omettre, la Russie et l’Occident sont bien semblables. Comme l’Occident, la Russie est un État typiquement moderne même si aujourd’hui il fonctionne beaucoup mieux que ses confrères occidentaux.

L’économie russe est capitaliste comme partout ailleurs dans le monde d’aujourd’hui, même si l’État russe, vu qu’il fonctionne mieux, a repris le contrôle des riches, tandis que l’Occident, rongé par le néolibéralisme, les laisse dominer et nuire aux intérêts nationaux. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles la Russie a résisté à une guerre économique occidentale d’une brutalité sans précédent et dispose d’un complexe militaro-industriel bien plus performant que l’Occident.

Enfin, en plus de s’étendre sur l’Europe et l’Asie, la Russie est aussi une force majeure au sein d’une tradition culturelle spécifique, allant de la littérature romanesque jusqu’aux conservatoires classiques, dont les origines sont associées à l’Europe ou plus largement à l’Occident.

Pourtant, à d’autres égards, il existe des différences fondamentales entre la Russie et l’Occident. Oublions un instant les arguments habituels (l’orthodoxie russe contre tout le reste, par exemple, ou les spéculations habituelles autour de l’espace, le climat et les mentalités). Soyons plutôt concrets et contemporains : interrogeons-nous sur les différences qui comptent le plus pour parvenir (ou non) à une paix durable dans le conflit ukrainien. Deux constats émergent alors, l’un évident, l’autre un peu moins.

Ce qui est facile à constater, c’est que la Russie est unie, contrairement à l’Occident. Cela s’explique en partie par le fait que Moscou dirige un seul pays, tandis que Washington, capitale de facto de l’Occident en tant qu’entité géopolitique, dirige – et exploite de plus en plus férocement – un empire extérieur complexe d’États-nations formellement indépendants qui sont de facto ses clients, satellites et vassaux.

Même si les États-Unis exercent fortement une puissance brute sur leurs domaines, en réalité, ils sont potentiellement autant fragmentés que tous les empires avant eux. Si vous pensez qu’affirmer son unité et son contrôle rapproche de la réalité, vous n’avez qu’à interroger l’Union soviétique si cette idée était heureuse. En fait, vous ne pourrez pas, parce qu’elle a disparu du jour au lendemain, comme par magie.

Ce qui est moins évident à voir, mais impossible d’oublier une fois vu, c’est que les institutions politiques russes et occidentales ont désormais des courbes d’apprentissage fondamentalement différentes.

Pour résumer, la courbe russe d’apprentissage est dans la norme dans le sens où sa courbe est croissante : c’est exactement pour cela que ses adversaires n’arrivent plus à la duper massivement comme c’était le cas à la fin des années 1980 et pendant une grande partie des années 1990.

En revanche, le modèle d’apprentissage actuel des élites occidentales et notamment européennes est extrêmement curieux : il forme, en effet, un cercle plat et fermé. Sur cette trajectoire, les choses avancent d’une certaine manière mais sans jamais vraiment changer.

Les tentatives actuelles visant à mettre fin au conflit ukrainien à travers les négociations et le compromis illustrent parfaitement cette différence. Effectivement, la Russie et l’Occident appliquent de manière exemplaire les leçons apprises, ou plutôt non apprises dans le cas de l’Occident.

Du côté russe, les leçons pénibles de la mauvaise foi systématique de l’Occident, allant des promesses de non-expansion de l’OTAN jusqu’aux accords de Minsk II, ont été pleinement assimilées. Résultat, la Russie, même étant ouverte aux négociations et à une solution par un accord réaliste, ne commet pas l’erreur de se laisser berner par les émotions, les espoirs et les pulsions du moment (par exemple, par l’agitation du sommet en Alaska), comme c’était le cas pour la Russie (et pour l’Union soviétique auparavant) à la fin de la guerre froide, avec des conséquences extrêmement douloureuses.

En particulier, cela signifie que le gouvernement russe a été parfaitement clair, tant avant qu’après le sommet en Alaska : il ne fera aucune concession sur ses objectifs essentiels. Moscou n’acceptera pas l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, même sous un autre intitulé, n’autorisera pas le déploiement de troupes de l’Alliance en Ukraine d’après-guerre et n’abandonnera pas la protection des droits des russophones dans ce pays. Les pressions stupides visant à pousser le Kremlin à des rencontres prématurées avec Volodymyr Zelensky, président ukrainien dont le mandat a expiré, sont restées vaines.

En Occident, certains observateurs échappent à la propagande occidentale et portent sur la Russie un regard objectif. Certains ont exprimé la crainte que Moscou tombe à nouveau dans un piège occidental, comme à la fin de la guerre froide ou en 2015 avec les accords de Minsk, ensuite bafoués par Kiev et l’Occident. Pour l’heure, le gouvernement russe ne paraît pas prêt à commettre une telle erreur.

L’Occident, quant à lui, s’obstine. Il n’a tiré, au moins dans son ensemble, aucune leçon ni du grand échec de sa stratégie à long terme d’après-guerre froide visant à s’étendre par tricherie, ni de sa récente tentative de réduire la Russie au rang de puissance secondaire par une guerre par procuration confiée à l’Ukraine. L’OTAN est fichue, mais ne s’en aperçoit pas.

Le signe le plus évident de cet échec d’apprentissage est la pratique d’une diplomatie avec soi-même. L’Occident mène étrangement ses négociations les plus intenses en circuit fermé. On pourrait croire que cela découle d’un manque d’unité structurelle, mais la véritable cause de cette pratique narcissique réside ailleurs.

En réalité, la raison derrière ce refus autodestructeur de faire face à la réalité réside en un sentiment de supériorité profonde, déplacé, pathologiquement indéniable, qui pousse l’Occident à croire qu’il n’a à écouter personne d’autre que lui-même. Illusion absurde et nuisible.

Considérez la «coalition de volontaires» comme essentiellement un ensemble d’États, pour la plupart européens (le Canada n’arrive toujours pas à prendre une décision), qui semblent incapables de cesser de planifier, quel que soit le degré de leur sincérité, l’envoi d’une manière ou d’une autre de troupes en Ukraine d’après-guerre, avec un soutien des États-Unis pourtant mal défini.

Si vous regardez des débats et des médias mainstream occidentaux, vous aurez du mal à y trouver un fait assez important : la réponse de la Russie à tout schéma de ce genre est un non catégorique. Malgré tout, l’Occident s’en tient à son monologue géopolitique interne et discute sans cesse d’une seule chose tout en sachant qu’elle ne pourra jamais être mise en œuvre, si jamais les dirigeants occidentaux ont écouté le gouvernement russe, parce qu’insister sur cela voudrait dire que Moscou ne cédera pas mais continuera à se battre… et à gagner.

Peut-être est-ce justement l’objectif occidental : empêcher tout accord. Mais si tel est le cas, la question qui se pose alors est de savoir pourquoi les États-Unis tolèrent cette opération de sabotage de la part de leurs vassaux européens.

Trois hypothèses existent. Soit les États-Unis se préparent déjà à ignorer leurs alliés européens et n’accordent aucune importance à leurs illusions, soit Washington partage leur aveuglement, soit enfin Trump et son équipe cherchent à instrumentaliser ces discussions européennes comme levier de négociation avec Moscou.

Seule la première option paraît réaliste et productive. Les deux autres signifieraient que Washington est aussi incapable de tirer des leçons que l’Europe, car croire que ces discussions puissent servir de bluff contre la Russie témoignerait d’une incompréhension de sa détermination à ne pas renoncer à ses objectifs de guerre, alors même qu’elle progresse sur le terrain.

D’autres exemples pourraient d’ailleurs également être cités, comme les déclarations incohérentes de Washington sur les livraisons d’armes, c’est-à-dire les hésitations quant à l’autorisation ou à l’interdiction pour Kiev de frapper en profondeur la Russie, ou sa récente tentative d’imposer une nouvelle date limite et d’émettre des avertissements vagues. Cette fois, le délai est de deux semaines, en l’espace desquelles, à en croire le président américain, il décidera de ce qu’il faut faire avec l’Ukraine et la politique américaine à son égard. S’il n’y a pas de progrès dans le règlement pacifique, il pourrait soit mettre les bouchées doubles sur la confrontation avec la Russie, à la manière de Biden, soit laisser cette terrible guerre par procuration aux Européens qui s’obstinent à la prolonger.

Les récentes décisions et actions de Trump semblent donner le sentiment, dans le contexte de la guerre en Ukraine, que les États-Unis franchissent un cap et sortent de ce cercle vicieux du non-apprentissage pour devenir un pays comme la Russie, avec une courbe d’apprentissage plus normale en matière de politique étrangère. Espérons que cette attitude raisonnable prévaudra, même si l’Europe de l’Ouest veut demeurer enfermée dans son royaume d’illusions d’omnipotence.

source : RT France

https://reseauinternational.net/la-russie-tire-des-lecons-du-passe-loccident-tourne-en-rond/

samedi 30 août 2025

Daniel Husson, partisan du climato-réalisme

 

Daniel Husson, partisan du climato-réalisme

Le physicien et enseignant Daniel Husson lance un véritable « appel à la raison » dans son livre Climat, de la confusion à la manipulation (Éditions L’Artilleur, 192 pages, 18 euros), dans lequel il explique avec une grande clarté pourquoi le réchauffement climatique ne sera pas insoutenable et ne conduira pas à une submersion des côtes maritimes.
En revanche, « l’humanité doit intégrer rapidement la finitude prochaine des ressources fossiles », ce qui rend « désormais urgent pour l’Homme de changer certaines de ses habitudes, trop nocives pour la planète et pour lui-même ».
L’auteur précise qu’il « ne roule ni pour le camp des pétroliers ni pour celui des partisans du nucléaire-seule-énergie-décarbonée », mais qu’il refuse tout simplement « de verser dans la sinistrose organisée qui joue sur les réflexes de peur dans le but d’imposer sans débat des choix de société contestables ».

Le GIEC en question

En 2023, le « rapport des rapports » du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) décrivait une situation d’extrême urgence qui ne manquait pas d’alimenter, surtout chez les jeunes, une « éco-anxiété délétère ». Le GIEC n’est pourtant pas « un club de scientifiques », mais une « assemblée politique » qui rédige des rapports à partir de contributions scientifiques.
De fait, les « simulations informatiques du climat global [reprises dans les rapports du GIEC] donnent de bien piètres résultats ». Les chiffres du réchauffement climatique avancés couramment — une augmentation « entre 1,5 et 4,5 degrés d’ici un siècle » — ne proviennent pas de simulations complexes, mais du « bon docteur Arrhenius », prix Nobel de chimie en 1903 !
« Au vu de ses piètres résultats, on se demande encore quel crédit accorder aux “scenarii” du GIEC, prophéties chiffrées qui semblent précises aux yeux du grand public, alors qu’elles sont basées exclusivement sur des extrapolations linéaires (la linéarité, c’est dire que 0,03 degré l’an dernier feront 3 degrés dans cent ans). »
Ce qui est avéré, c’est que « les mesures consignées de 1850 à 2016 donnent très exactement 1,09 °C d’augmentation sur cent soixante ans », mais « la machine climatique est tout sauf linéaire ». En effet, « la courbe des températures moyennes a été plate de 1850 à 1920, augmentant ensuite jusqu’en 1940 pour redescendre de 1940 à 1975 (!) avant de remonter depuis ».
Par ailleurs, « la puissante modération du climat par le radiateur de Planck reste largement ignorée des médias, des écologistes encartés et du grand public ». Les corps naturels rayonnant à la puissance quatre de leur température, si celle du globe augmentait de 1 %, la quantité de rayonnement renvoyée vers le cosmos augmenterait instantanément de 4 %, ce « qui entraînerait illico son refroidissement ! »

Une submersion fantasmée

« Contre la logique la plus élémentaire, la doxa du moment prétend qu’à cause du CO2, l’atmosphère voit sa température augmenter et que donc, mécaniquement, l’océan va suivre… Sommes-nous condamnés à écouter de pareilles sornettes ? […] Il suffit de savoir que cette masse d’eau salée vaut deux cent cinquante fois celle de l’atmosphère. » La masse des corps gouverne également ce type d’échange. « Thermiquement parlant, les océans sont mille fois plus “lourds” que l’air » et la proportion de molécules de CO2 dans l’air — quatre sur dix mille — n’y changera pas grand-chose.
« Partout sur la planète, c’est l’océan qui dicte sa loi à l’atmosphère, et non l’inverse. »
« Certains climato-alarmistes prétendent que l’eau douce des glaciers nordiques va empêcher les eaux “trop peu” salées du Gulf Stream de plonger dans l’océan Arctique. » Cette menace « est non seulement ridicule au regard des énergies en jeu », mais également « contre-productive dans l’argumentaire des alarmistes », car « un arrêt de ce courant marin signifierait un pôle Nord plus froid ! »
Dans l’Antarctique, où un record de froid de –98 °C a été enregistré le 30 janvier 2021, une perte de glace de la banquise a été évaluée à 150 kilomètres cubes par an entre 2002 et 2005, sur une masse totale de vingt millions de kilomètres cubes. « On peut transformer cette fonte en élévation de la hauteur d’océan sur le globe, le calcul indique 0,4 millimètre par an. […] Le socle Antarctique est en place depuis plus d’un million d’années, malgré des variations de température du globe considérables, et dans les deux sens, sans que la main de l’homme y soit pour quoi que ce soit. »
Dans le film célèbre d’Al Gore de 2006, il est avancé qu’il ne restait « que dix ans avant la catastrophe » et que le niveau de la mer bondirait bientôt de six mètres ! La cause principale du blanchiment des coraux était également attribuée au réchauffement de l’océan. « On le sait peu, mais en 2007 un tribunal américain a tranché net à propos des neuf “vérités” énoncées dans Une vérité qui dérange. » [La même année, l’ancien vice-président américain a obtenu, en compagnie du GIEC, le prix Nobel de la paix. Plus tard, il s’est lancé dans le négoce de certificats d’émission de CO2.]
« Rivés au fil de l’actualité, nous oublions que la montée des eaux a déjà eu lieu. Il y a quinze mille ans, nos ancêtres allaient à pied de Dunkerque à Londres ! Quant à l’évolution future, il est certain que cette montée des eaux du passé ne se répétera pas au cours du siècle prochain, puisqu’elle fut causée par la fonte de l’énorme couvercle de glace qui recouvrait les continents, du pôle Nord jusqu’à la latitude de Paris. Cette formidable calotte de glace n’a pas attendu le GIEC pour fondre, elle est déjà retournée dans le vaste océan mondial. »

Un carbone qui n’en peut mais

L’équation de l’équilibre radiatif de la Terre (le rapport des températures Terre/Soleil est égal au rapport des longueurs : rayon du Soleil sur distance Terre–Soleil) établit que notre planète peut voir sa température augmenter ou diminuer sous l’effet de trois changements : le diamètre de notre étoile, sa température de surface ou sa distance.
Daniel Husson dénonce « l’erreur du carbone-seul-coupable » du réchauffement climatique, car cet élément chimique n’explique ni les grandes oscillations thermiques du Pacifique (El Niño), « ni les glaciations multimillénaires, ni la douceur du Groenland médiéval, ni les carottes de l’Antarctique [prélevées dans des glaces vieilles de 650 000 ans !], ni le froid des Trente Glorieuses, pas plus que les événements Dansgaard-Oeschger [ces deux savants ont découvert que la température du Groenland a augmenté, il y a 11 500 ans, d’environ huit degrés en quarante ans, avant une phase de refroidissement] ou la stabilité obstinée de la température de la basse stratosphère ».
Par ailleurs, « le gaz carbonique étant un aliment pour les plantes, même à surfaces boisées constantes, davantage de ce gaz dans l’air augmentera la masse végétale. D’où, mécaniquement, davantage de CO2 absorbé chaque jour. »

Sortir des énergies fossiles

L’auteur plaide également pour une sortie résolue de « l’addiction aux hydrocarbures ».
« Il y a mille raisons impérieuses pour sortir des combustibles fossiles. Particules de suie qui tuent massivement, oxydes NOx ou particules soufrées issues du raffinage, la pollution de l’air cause deux cent mille décès prématurés par an en Europe ; ce chiffre à lui seul devrait pousser à fermer les mines de charbon au plus vite. »
« Énergies indispensables, charbon et pétrole sont aussi le socle d’une industrie pétrochimique dont les émissions de déchets sont très préoccupantes. »
Mais à court terme, « une “décarbonation” synonyme de débranchement de l’économie n’aura pas lieu, qu’on se le dise. À moyen terme, elle repose sur l’attelage électrification–efficacité–biocarburants, et restons conscients que seule une fraction de l’énergie primaire passera à l’électrique, et que l’isolation complète des bâtiments s’étalera sur quatre ou cinq décennies ».
En attendant, « pour l’habitat, la nouvelle réglementation contre les passoires thermiques est tellement sévère (la France surtranspose les normes européennes) qu’elle en est insoutenable », ce qui conduira à la sortie du marché de quatre millions de logements mal classés en 2050 !

Sortir du nucléaire au profit de l’éolien

Très critique envers la politique nucléaire française, Daniel Husson ironise sur les arguments du polytechnicien médiatique Jean-Marc Jancovici, qui « pourfend les renouvelables, fabriqués grâce au pétrole et aux mines de métal. Hélas pour lui, cet argument s’applique à l’identique au nucléaire qu’il porte haut ! L’uranium utile ne constitue que 0,7 % du minerai qu’il faut extraire à grands coups de moteurs diesel. La séparation isotopique nécessite des tombereaux d’électricité, sans parler du démantèlement ou du stockage ».
« Isolé, l’Hexagone persiste et signe dans son aveuglement nucléaire sur un chemin caillouteux et, à terme, sans issue. » « Le nucléaire français est un peu à l’image du club de foot de Paris : arrogance et bling-bling, champion chez lui mais médiocre à l’international. » [Oups ! Le livre est sorti quelques mois avant que le PSG devienne champion d’Europe et vice-champion du monde…]
« Tant qu’à faire du nucléaire, un prototype du plus haut intérêt est développé en Belgique sur une idée du physicien nobélisé Carlo Rubbia. Le projet MYRRHA (sans uranium) a un triple avantage : aucun risque d’accident, combustible thorium très abondant (2 000 ans de réserves) et, en prime, reconditionnement de nos déchets nucléaires issus de l’uranium. »
Selon l’auteur, l’avenir n’est donc pas dans le nucléaire mais dans l’installation en masse des éoliennes maritimes, comme le prévoient la Grande-Bretagne, l’Espagne et le Danemark.

Johan Hardoy

https://www.polemia.com/daniel-husson-partisan-du-climato-realisme/

Les dessous du différend entre l’Ukraine et la Pologne

 

par Alexandre Lemoine

Des nuages s’amoncèlent entre Kiev et Varsovie : les protestations des agriculteurs contre le blé ukrainien ont été suivies du refus des autorités de prolonger l’aide aux réfugiés. Pour l’Ukraine, c’est un sérieux problème, car c’est précisément la Pologne qui a accueilli le plus de personnes.

La raison de la querelle entre la Pologne et l’Ukraine

La Pologne soutient l’Ukraine depuis les premiers jours de la guerre. Varsovie n’a pas seulement été l’un des premiers pays à appeler à l’introduction de sanctions sévères contre la Russie, mais a également exigé de ses voisins qu’ils renforcent l’aide militaire à Kiev. Ces paroles étaient appuyées par des actes : la Pologne a accueilli plus de réfugiés que tous les autres États réunis. Selon Eurostat, fin juin 2025, 992 505 Ukrainiens se trouvaient dans le pays.

Cependant, la population locale s’interrogeait parfois : le gouvernement n’agit-il pas au détriment des intérêts nationaux ? Une vague de protestations a déferlé sur le pays, les agriculteurs exigeaient l’interdiction des importations de blé ukrainien et d’autres produits. Karol Nawrocki, qui a remporté l’élection présidentielle, a habilement exploité ce thème.

Arrivé au pouvoir à l’été 2025, il a déclaré que l’Ukraine ne pouvait pas adhérer à l’UE ni à l’OTAN tant que la guerre se poursuivait. Puis il est allé plus loin : il a opposé son veto à la loi prolongeant les avantages pour les réfugiés ukrainiens, précédemment approuvée par le parlement. Il a particulièrement critiqué le programme Rodzina 800+, qui prévoit un versement mensuel de 800 zlotys (environ 200 euros) pour chaque enfant.

Parmi les autres initiatives du président figure l’assimilation de la symbolique de l’OUN-UPA à celle des nazis. Cette mesure a fait suite au concert du rappeur biélorusse Max Korzh le 9 août à Varsovie, lors duquel plusieurs Ukrainiens ont déployé des drapeaux de l’UPA. Cela a provoqué des troubles et a motivé les déclarations fermes de Nawrocki.

«Nous devons indiquer dans le projet de loi un slogan sans équivoque – stop au bandérisme», a-t-il dit. Le Premier ministre Donald Tusk l’a soutenu : «Les contrevenants doivent quitter le pays volontairement ou par la force». 57 citoyens ukrainiens sont menacés d’expulsion.

Rappelons que l’OUN-UPA reste depuis longtemps un sujet controversé dans les relations ukraino-polonaises. Pour une partie des Ukrainiens, c’est un symbole de lutte pour l’indépendance, pour les Polonais, c’est un rappel du massacre de Volhynie de 1943.

Ce qui se cache derrière le changement de rhétorique

Les décisions de Varsovie sont largement conditionnées par l’agenda politique intérieur de la Pologne. Cela s’explique par l’opposition entre la Plateforme civique dirigée par Donald Tusk et le président Nawrocki, représentant la force plus conservatrice Droit et Justice (PiS).

Pendant la campagne électorale et les élections parlementaires, c’est précisément ce parti qui a activement parlé de la menace des réfugiés ukrainiens et des exportations de produits agricoles d’Ukraine, faisant appel aux craintes d’une partie de la société polonaise concernant la concurrence et le flux incontrôlé des Ukrainiens et des produits ukrainiens.

Les sentiments radicaux nationalistes sont forts dans la province polonaise, et c’est précisément cet électorat qui a assuré la victoire à Nawrocki. Les thèmes sur lesquels jouent les nationalistes polonais, c’est-à-dire le massacre de Volhynie et la symbolique de l’OUN-UPA, sont depuis longtemps entrés dans le courant politique dominant. C’est un fait auquel il faudra faire face constamment.

Les conséquences pour les Ukrainiens

Malgré la rhétorique politique, la Pologne a largement bénéficié de la présence d’un million d’Ukrainiens. Ils travaillent là où il manquait de personnel, créent des entreprises, paient des impôts et contribuent à la croissance économique.

Les Ukrainiens en Pologne se sont souvent mieux intégrés que dans d’autres pays de l’UE. En Pologne, la majorité travaille occupant les niches vacantes, des électriciens aux plombiers en passant par les travailleurs dans le secteur des services. Ce sont précisément les Ukrainiens qui ont aidé à combler l’écart démographique et ont assuré à l’économie polonaise une croissance supplémentaire. De plus, leurs contributions fiscales et sociales dépassent les dépenses de l’État pour les allocations aux réfugiés. Les Ukrainiens en Pologne ne sont certainement pas des «parasites».

En même temps, résoudre les problèmes internes aux dépens des réfugiés est une tendance européenne générale. En Europe, on entend de plus en plus souvent le mécontentement face à la hausse des impôts, des prix des services publics et à la détérioration de la vie, et les Ukrainiens se retrouvent souvent dans le rôle des «coupables».

Quelle sera la réponse de l’Ukraine

Kiev ne dispose que d’instruments diplomatiques pour sortir de cette situation. L’une des solutions possibles consiste à intensifier l’interaction avec la Plateforme civique et Donald Tusk.

Bien que ce parti ne dispose pas de la majorité pour annuler directement les décisions du président, il est capable d’influencer l’agenda parlementaire et de faire dévier la ligne de Nawrocki.

Un autre moyen qui permettrait d’assouplir la position de Varsovie est la diplomatie au niveau de l’UE. Par exemple, Bruxelles pourrait allouer des fonds supplémentaires pour compenser les dépenses polonaises et convaincre la Pologne de maintenir les programmes de soutien.

En même temps, les instruments de pression de Kiev sont limités : la Pologne reste un partenaire clé de l’Ukraine, et c’est dans la ville polonaise de Rzeszow que se trouve le plus grand hub d’aide militaire occidentale.

Quoi qu’il en soit, pour l’instant, ce qui se passe ne fait que servir les intérêts de la Russie.

source : Observateur Continental

https://reseauinternational.net/les-dessous-du-differend-entre-lukraine-et-la-pologne/

vendredi 29 août 2025

Les animaux de la forêt et le vieil hibou royaliste

 

Aujourd’hui, un quatrième conte populaire…

Par Philippe Lallement

Le lièvre, prudent et curieux : « Mes amis, et si la grande forêt n’était plus gouvernée par le Conseil des cabris gaullistes ? Après tout, le système de 1958 a bien changé au fil des années, et les sages d’autrefois ne semblent plus à l’œuvre comme avant. Ne devrions-nous pas envisager une autre manière de régner, après avoir essayé tant de formes ? »

Le vieil hibou, réfléchissant : « Ah, voilà une question qui mérite réflexion, mon cher lièvre. Depuis bien longtemps, sous la conduite des cabris, la forêt prospérait. Mais, il semble que le vent ait tourné. Les cabris, comme un monarque républicain, gouvernaient avec sagesse et autorité. Mais tout dépendait de l’harmonie parmi nous, le pays, le pays réel. Si une majorité se levait pour soutenir le Conseil, tout allait bien. Mais, parfois, comme durant les grandes périodes de tempête, les décisions vacillaient et certains devaient cohabiter sous le même toit. Même sous les plus sages, comme le vieux cerf, général prétentieux, cette harmonie n’était pas toujours assurée ».

Le lièvre, avec un sourire malicieux : « Mais mon cher hiboux, pourrait-on retrouver, dans les bois, la grandeur d’autrefois, celle où un seul et noble lion, tout-puissant, veillait sur la forêt ? Et si nous rétablissions une règle forte, comme dans le bon vieux temps des rois, lions de la forêt ? »

Le vieil hibou, secouant la tête :« Ah, cher ami, la monarchie, bien que pleine de splendeur, ne saurait aujourd’hui gouverner. Les animaux ont goûté à la république monarchique, et ils s’y sont attachés. Rappelle-toi le vieux taureau Maurras qui, autrefois, proposa son rêve de monarchie fédérative et autogestionnaire. Mais il n’eut que peu d’adeptes, même s’ils étaient brillants. C’est que la forêt a changé, et le peuple des animaux aliénés est divisé en trois grands clans : le clan des renards technocrates rusés, le clan des chacals islamo-gauchiste et celui des petites proies populistes. Aucun des trois clans ne peut plus se permettre d’écraser les autres. L’unité de la forêt est brisée, et chacun tire de son côté ».

Le lièvre curieux, intervenant avec sagesse : « Il est vrai, vieil hiboux, que la noblesse n’est plus ce qu’elle était. Nous ne pouvons plus imposer de royaume aux animaux. Mais, n’y a-t-il pas, dans le cœur de nos bois, un désir profond de grandeur ? Car la forêt, sans un chef éclairé, risque de tomber dans le chaos ».

Le hibou, pensif : « Peut-être, mais que faire ? La monarchie a son charme, il est vrai. Mais la nature des animaux a changé. Nous, les anciens, les politiques, nous devons comprendre que notre époque est celle du doute. La république monarchique, avec toutes ses failles et ses divisions, est le reflet de la loufoquerie actuelle. Le seul remède pourrait être un équilibre fragile, à la fois respectueux de nos héritages et prêt à s’adapter ». Une solution nouvelle.

Le lièvre, songeur : « Alors, cher vieil hiboux, la forêt devra-t-elle suivre l’exemple des vieux royaumes ? Ou trouver une autre voie, moins glorieuse, mais plus juste pour tous ? »

Le hibou, regardant les étoiles : « Ni l’un, ni l’autre. La réponse n’est pas dans un retour au passé d’avant 1789, mais dans l’invention d’une solution nouvelle, qui tienne compte des luttes et des désirs des uns et des autres. Mais cela demandera un coup de force, et la forêt devra être prête à affronter des tempêtes pour y parvenir ».

https://www.actionfrancaise.net/2025/08/29/les-animaux-de-la-foret-et-le-vieil-hibou-royaliste/

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jeudi 28 août 2025

C’est l’idée de liberté chrétienne qui a permis de lutter contre l’esclavage

 

Les Chrétiens et l’Esclavage, ouvrage qui fait désormais référence, montre que c’est bien la conception chrétienne de l’homme qui a étouffé la tendance naturelle de celui-ci à asservir ses semblables. Explications avec l’auteur, l’historien Jean-Pierre Montembault.

Propos recueillis par Étienne Lombard pour Le Bien Commun

Le Bien commun : Vous déclarez que l’esclavage est dans la nature humaine. Pourquoi ?

Jean-Pierre Montembault : Il suffit de regarder autour de soi pour voir tous les défauts des êtres humains : l’orgueil, l’égoïsme, la volonté d’exploiter l’autre, de dominer. Autant de défauts qui sont universels, même s’ils peuvent être plus criants dans certains pays que dans d’autres. Chez les chrétiens, on explique cela par le péché originel. L’historien, lui, constate que le christianisme a fait éclore l’idée du caractère universel de l’être humain, lié à sa dignité d’enfant de Dieu, quel que soit son origine sociale ou ethnique. Or, ce concept n’existait nulle part ailleurs. Dans l’antiquité ou la préhistoire, les hommes étaient animistes, et beaucoup d’entre eux ont d’ailleurs tendance à le redevenir aujourd’hui. Or, les animistes ne font pas de distinction entre l’homme et la nature, ce qui veut dire que la hiérarchisation va se faire entre les groupes humains, entre lesquels il n’y a pas d’égalité. Chez les Romains, les autres sont des Barbares ou des Berbères. Ailleurs, en Inde par exemple, ils sont impurs, d’une caste inférieure, etc. Et aujourd’hui, c’est un peu la même chose : on a le camp du bien, en quelque sorte, qui peut se permettre de faire des monstruosités contre celui qu’il considère comme le camp du mal. Ce dernier est déshumanisé, on ne va donc pas pleurer sur son sort. On peut brutaliser les « méchants » ou les asservir. Cette conception du caractère universel de l’être humain a donc beaucoup de mal à imprégner nos esprits, même aujourd’hui.

Comment expliquer que le christianisme ait été la seule religion à combattre l’esclavage ?

Dans la conception catholique, l’homme a été créé à l’image de Dieu, c’est-à-dire libre et autonome. Il a été sublimé par l’Incarnation, sauvé par la Rédemption. Tout cela le rend sacré. Le christianisme définit donc la personne humaine par elle-même et non par rapport à sa cité ou à son statut : citoyen, clan, « race »… Tous les hommes sont égaux aux yeux de Dieu, et ce quelle que soit leur origine ou leur religion. C’est l’épître de Saint Paul aux Galates. Il n’y a plus ni juifs, ni grecs, ni esclaves, mais des hommes libres. Ajoutons enfin que pour un chrétien, tout homme va être jugé par Dieu sur ses actes, dont il est responsable. Or comment pourrait-on être responsable si on n’est pas libre ? Et cette liberté ne peut être qu’individuelle chez les chrétiens. C’est-à-dire qu’on doit être libre parce qu’on est un homme, et non pas parce qu’on appartient à tel groupe ou telle cité.

Cette idée était en rupture totale avec la conception habituelle de l’homme, et le christianisme a été la seule à la promouvoir. Saint Thomas d’Aquin l’avait bien résumé en disant que « seuls les êtres sans raison sont par nature destinés à servir ». L’homme a une raison. Il doit donc être libre. Il reprenait les propos de Saint Grégoire de Nysse : « Dieu a fait l’homme libre. Quel homme pourrait oser se considérer comme supérieur à Dieu, en affirmant le contraire ? » Il faut enfin rappeler que le christianisme dit d’aimer son prochain, ami comme ennemi. Comment pourrait-on, dès lors, le transformer en esclave ? Cette conception est aux antipodes de celle de l’Islam, qui a de ce fait intégré et pratiqué l’esclavage pendant des siècles.

Selon vous le christianisme a-t-il été aidé dans son entreprise par l’institution royale, en Europe et notamment en France, et si oui pourquoi et comment ?

Oui parce que les rois étaient chrétiens, et cherchaient à faire des lois chrétiennes. En 1315, Louis X le Hutin a supprimé le servage dans ses États, et non pas l’esclavage, parce que l’esclavage n’existait déjà plus. Malgré des exceptions, la disparition de l’esclavage s’est étendue à toute l’Europe, à l’initiative ou avec le soutien explicite des pouvoirs politiques. Sans leur accord, l’esclavage aurait perduré. Cela s’est fait progressivement, parce qu’on ne peut pas changer les mentalités d’un seul coup. Au début, les rois ont interdit les marchés d’esclaves, puis favorisé le rachat des esclaves chrétiens, puis des autres. Ce travail par étape, en France notamment, s’est fait parallèlement avec le renforcement de l’autorité royale. Plus le pouvoir royal s’affirmait face aux seigneurs, plus ses édits avaient force de loi. Leurs dons aux organisations religieuses ont aussi permis à ces dernières de racheter la liberté de nombreux esclaves en terre d’Islam.

Mais cette lutte contre l’esclavage avait aussi ses limites. Le roi vit dans un contexte précis, réagit en fonction de ce contexte et doit tenir compte d’autres contraintes, d’autres priorités. Il n’est pas hors sol. La lutte contre l’esclavage ne constitue pas l’alpha et l’oméga de sa politique.

Louis XIV et Colbert n’ont-ils pas illustré cette difficulté avec le Code noir, qui leur est beaucoup reproché aujourd’hui ?

Il n’y avait plus d’esclavage dans la métropole depuis le XIIe, mais il est réapparu dans certaines colonies. Le roi savait que les colons n’allaient pas lui obéir. Il n’avait pas les moyens de les contraindre et il avait besoin des produits venant d’Amérique. Donc, il a officiellement toléré l’esclavage, en le réglementant avec le Code noir, afin de l’adoucir, de l’humaniser. Et le code comptait de ce point de vue des aspects positifs. Il se souciait des conditions de vie de l’esclave et imposait beaucoup de devoirs au maître. On ne le souligne jamais, de nombreux maîtres se sont correctement comportés avec leurs esclaves, en leur permettant par exemple de cultiver leur propre lopin de terre (le Samedi Jardin). De fait, la situation de l’esclave était moins mauvaise qu’en pays protestant, et beaucoup moins mauvaise qu’en pays islamique. Mais il n’empêche : l’esclavage reste indigne pour un pays qui se disait officiellement chrétien avec un roi très chrétien. Enfin cette codification permettait aux colons de se donner bonne conscience à moindre frais. Et en ne luttant plus contre cette pratique, on la légitimait, on la justifiait et on la faisait rentrer dans les mœurs, tout en permettant des punitions terribles contre les fuyards.

Comment expliquer la différence d’attitude entre catholicisme et protestantisme vis-à-vis de l’esclavage ?

Les catholiques obéissent à une autorité, celle du pape et par ricochet aux conciles, évêques, etc., contrairement aux protestants. Boileau disait : « Tout protestant est pape, une bible à la main ». Les protestants interprètent la Bible par eux-mêmes, aidés disent-ils par l’illumination divine et par leurs connaissances religieuses. Ces interprétations divergentes expliquent pourquoi certains protestants ont légitimé l’esclavage, notamment à partir de l’histoire du rejet par Noé de son fils Cham, que l’on va voir comme noir, alors que ce n’est écrit nulle part dans le texte de la Bible. Mais vu qu’il est considéré comme noir, l’esclavage a trouvé une justification ra- ciste chez certains protestants. A l’inverse, d’autres protestants, notamment les Quakers, qui y étaient favorables au XVIIe, ont ensuite changé d’interprétation et lutté contre l’esclavage. La seconde raison tient à la haine des protestants contre tout ce qui venait de Rome, qui les conduisait à prendre souvent le contre-pied des textes pontificaux. Et cela a particulièrement vrai concernant l’esclavage.

Que dire de l’attitude en France vis-à-vis de l’esclavage au XVIIIe siècle et pendant la Révolution ?

Le XVIIIe n’a pas été très net sur la question pour plusieurs raisons. Du fait d’un affaiblissement de la foi chrétienne, mais aussi de l’attitude de nombreux prélats français : parce qu’ils sont gallicans, ils écoutent peu Rome et développent parfois un discours différent, un peu comme les protestants. Quant aux philosophes des Lumières, qui tenaient alors le haut du pavé, ils ont donné l’impression de combattre virulemment l’esclavage dans certains passages de leurs écrits, mais de façon très ambiguë en réalité, comme je le montre dans mon livre. Quant aux révolutionnaires français, ils se sont fondés sur les écrits des Lumières, avec les mêmes ambiguïtés, une certaine hypocrisie et un racisme latent. On le voit dès le début de la Révolution, avec l’article 1 de la Déclaration des droits de l’homme, qui déclarait le 26 août 1789 que « les hommes naissent libres et égaux en droit », mais ne supprimait pas l’esclavage. Il a fallu pour cela attendre 1794, en pleine Terreur, et la raison n’est pas humanitaire mais politique. On était en guerre contre l’Angleterre, des es- claves se révoltaient à Saint-Domingue notamment. Les Anglais s’apprêtaient à prendre la Martinique, la Guadeloupe : on avait besoin de soldats. Donc, on a fait une loi permettant de libérer ces esclaves, puis de les enrôler dans l’armée. Ce n’est pas un acte d’humanité : cette loi n’a pas été appliquée dans les îles où il n’y avait pas de menace anglaise : l’île Bourbon (la Réunion) et l’île Maurice. Puis, une fois les Anglais vaincus, les révolutionnaires imposèrent le travail forcé aux noirs qu’ils avaient libérés quelques mois avant.

https://www.actionfrancaise.net/2025/08/28/cest-lidee-de-liberte-chretienne-qui-a-permis-de-lutter-contre-lesclavage/

mercredi 27 août 2025

Comment l'Empire carolingien était-il gouverné ? avec Warren Pezé

Une libre histoire

 

Par Jean Charpentier

Philippe Delorme est un historien bien connu de nos lecteurs. Nous avons apprécié ses biographies royales, le récit de ces « petits faits » et autres anecdotes qui font aimer l’histoire.

Après de nombreux ouvrages, l’heure de la synthèse est venue avec la publication chez Via Romana d’une « contre-histoire de France, sans romance et sans repentance ».

Philippe Delorme fait ici œuvre utile en ces temps où il est de bon ton de dénigrer l’histoire nationale au profit d’une histoire déconstruite et accusatrice dont le cuistre Boucheron est le Tartuffe.

Sous le patronage plus honnête de Jacques Bainville et de Jean Tulard, Philippe Delorme s’attache aux faits, rien qu’aux faits selon la leçon de Taine. Cela donne une fresque vivante des Gaulois à De Gaulle.

Mais l’auteur reste libre et son histoire a ses préférences, ses personnages aussi. Si Delorme s’attache à effacer la légende noire de Catherine de Médicis, ses fils n’ont guère les faveurs de l’historien, Charles IX est « lamentable » et Henri III « sans doute bi-sexuel ». Et pourtant, il y aurait tant à dire sur des règnes qui n’ont pas que démérité.

Les chapitres consacrés à l’histoire contemporaine sont plus décousus ; l’auteur fait ses choix. Si l’affaire Boulanger disparaît, l’incendie du Bazar de la Charité symbolise la fin d’un monde à l’orée du XXe siècle. L’inhumation du Soldat inconnu illustre le sacrifice de la Grande Guerre.

Le récit du rôle de l’AF dans la résistance vient combler un oubli officiel.

Pour ma part, je retiendrai, dans le dernier chapitre, cet épisode que je ne connaissais pas, celui de Guy Mollet, président du conseil socialiste, insistant auprès de Londres pour que la France adhère au Commonwealth avec Élisabeth II comme souveraine. Nous étions en 1956. Cela m’a laissé perplexe et songeur.

https://www.actionfrancaise.net/2025/08/27/une-libre-histoire/

Le FLN et l’ALN ont tué bien plus d’Algériens que les Français

 

Marche contre l’islamophobie, organisée par des islamistes qui se plaignent des « amalgames » possibles entre la majorité des musulmans de France et une minorité radicalisée et des terroristes, tous musulmans, responsables de plus de 300 morts ces dernières années.

Il n’y a pas qu’en Algérie que le FLN a assassiné des milliers de musulmans, la France, et Paris et sa périphérie en particulier, a été la scène de multiples exécutions.

De 1954 jusqu’à 1962, huit années de cauchemar et plusieurs milliers de morts : 902 pour la seule année 1958, dont la majorité à Paris.

Il me semble souhaitable que ceux qui ne l’ont pas vécu apprennent qu’à une époque, il y a quelques décennies, des attentats, des crimes de sang, des explosions, avaient produit les mêmes effets en France et que, tout comme actuellement, la communauté de religion musulmane non seulement ne s’étaient pas rassemblée pour s’élever contre cette minorité qui s’attaquait à la France métropolitaine mais, tout comme aujourd’hui, s’était rassemblée dans une marche (le 17 octobre 1961) pour s’élever également contre « l’islamophobie ».

Alors que des plaques, des commémorations, rendent hommage aux traîtres français, aux terroristes, aux porteurs de valise et à une soi-disant répression féroce qui a fait moins de cinq morts et quelques dizaines de blessés ce 17 octobre 1961, est totalement occultée la lutte fratricide que ce sont livrés, entre 1955 et 1962, le FLN et le MNA (Mouvement Nationaliste Algérien, dirigé par Messali Hadj), tous deux nés d’une scission et issus du Parti Communiste Algérien.

Un communiqué du FLN, en 1959, précise : « Les attaques effectuées en France sont une offensive dans le cadre d’un plan qui consiste à transporter la guerre en territoire français pour la libération de l’Algérie. »

En vérité, ces deux partis s’affrontent surtout pour s’approprier le magot que représentent les cotisations, un véritable racket imposé aux plus de 300.000 Nord-Africains qui, à l’époque, vivaient en France métropolitaine. Environ la moitié en région parisienne.

Plus de 400 millions de Francs collectés entre 1954 et 1962.

Jusqu’à 100 francs par mois pour les commerçants, 150 pour les hôteliers plus 5 francs pour les locataires et jusqu’à 1000 francs pour les proxénètes, et il y en avait de nombreux !

Les sanctions infligées à ceux qui refusaient de payer : ablation du nez ou d’une oreille, égorgement, strangulation ou noyade, aux récidivistes.

Des cadavres par centaines, enfouis dans des sacs et flottant au fil de l’eau, testicules coupés, gorges ouvertes, nez et oreilles sectionnés, yeux crevés et têtes écrasées à coups de barres de fer. (Ces corps, identifiés officiellement et comptabilisés à la morgue de Paris, en sont le témoignage, alors que l’on recherche toujours les centaines de musulmans, paraît-il, jetés dans la Seine le 17 octobre 1961 !).

Fin 1957, le FLN prend le dessus sur le MNA et s’attaque alors aux policiers français, qui deviennent « la cible ».

Pour le seul premier trimestre 1961, 11 policiers assassinés et une quarantaine grièvement blessés. Environ 80 au cours des dernières années.

Attaques de commissariats parisiens, des policiers criblés de balles, explosions à l’Assemblée Nationale, aux préfectures de Melun, de Saint-Etienne. Une centaine de déflagrations et de mitraillages, et même une bombe désamorcée à la tour Eiffel.

La France a peur, la France est en état de siège, un couve feu est instauré pour les musulmans à Paris (qui mobilise le FLN le 17 octobre 1961).

Un témoignage de l’ex commissaire Roger Le Taillandier : « Nous sommes à Drancy, près de Paris, en 1961. Il est 22 h 30. Je reste pétrifié sur le seuil de ce café algérien. Le spectacle est hallucinant : sept corps inertes gisant sur le dallage et sur les banquettes. Certains de ces cadavres ont encore, dans leurs mains crispées, des cartes à jouer. Tous sont criblés de balles à hauteur de la poitrine et de la tête. Le cafetier algérien a été abattu derrière le comptoir. Le sol est inondé de sang, dans lequel je marche sans m’en rendre compte car il a coulé jusqu’à la porte, et même traversé le trottoir jusqu’au caniveau. »

Tous ces assassins, ces terroristes, arrêtés et emprisonnés, furent libérés dès la signature des « Accords d’Evian ».

On attend encore que le FLN et l’ALN rendent à la France (stipulé dans ces mêmes « Accords ») les milliers de civils et de militaires enlevés et disparus jusqu’à fin 1962, au moins leurs corps !

Et c’est à la France, et aux Français, que l’on réclame « repentance » !

Manuel Gomez

https://ripostelaique.com/le-fln-et-laln-ont-tue-bien-plus-dalgeriens-que-les-francais.html

Une nouvelle histoire du Moyen Âge, avec Florian Mazel

Psychiatrie : le retour de l’ère glaciaire, un effet inattendu du réchauffement climatique selon le GIEC

 

par Ced

Phénoménale contradiction des climatistes que plus rien n’arrête, c’est du n’importe quoi intergalactique ! Magique ! Pile ils gagnent, face on perd ! À tous les coups ils ont raison qu’il fasse chaud ou froid ! D’autant que dans les années 70 ils annonçaient tous une ère glaciaire qui s’est transformée pendant les années 90 en réchauffement. C’est une mascarade ce GIEC, c’est d’une stupidité rare.

Le prochain rapport du GIEC comprendra un chapitre sur «les points de bascule» climatiques, qui correspondent à l’atteinte d’un «seuil critique au-delà duquel un système se réorganise, potentiellement de façon abrupte et irréversible».

Canicules, sécheresses, incendies ont marqué cet été partout dans le monde et en Europe en particulier. Rien d’étonnant si l’on croit les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Cette tendance pourrait toutefois être renversée par un scénario catastrophe où le Vieux Continent se refroidit à… cause du réchauffement climatique. C’est ce que les spécialistes qualifient de «point de bascule». Ils correspondent à l’atteinte d’un «seuil critique au-delà duquel un système se réorganise, potentiellement de façon abrupte et irréversible», décrit Robert Vautard. Co-président du groupe de travail numéro un du GIEC, dédié aux bases physiques du changement climatique, il était intervenu lors d’une conférence sur le sujet organisée le 7 avril à l’ENS-Université PSL. Il existe un point de bascule qui fait l’objet de nombreuses recherches scientifiques : c’est la «circulation méridienne de retournement de l’Atlantique», désignée sous son acronyme anglais «Amoc»…

source : Le Libre Penseur

https://reseauinternational.net/psychiatrie-le-retour-de-lere-glaciaire-un-effet-inattendu-du-rechauffement-climatique-selon-le-giec/

lundi 25 août 2025

La traite négrière : une vérité dérangeante

 

La traite négrière : une vérité dérangeante

Chaque année, la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition donne lieu au même rituel : contrition occidentale, culpabilité blanche, accusation sans nuance. Comme si l’Histoire de l’esclavage se résumait à une entreprise criminelle exclusivement européenne. Cette vision manichéenne n’est qu’un mythe politique contemporain.

Car la vérité historique est plus complexe, plus dérangeante. Les royaumes africains ont joué un rôle décisif dans la traite. Le Dahomey, sur les côtes de l’actuel Bénin, avait bâti sa puissance sur la capture et la vente d’esclaves. Les Ashanti, au Ghana, livraient régulièrement des prisonniers de guerre aux négriers. Sans ces fournisseurs locaux, pas de cargaisons humaines, pas de navires chargés vers les Amériques. C’est une réalité incontournable que l’on préfère taire pour préserver le confort idéologique du « Blanc coupable ».

De plus, contrairement à l’image d’un Occident tout entier prospérant sur la traite, les profits furent concentrés dans une minorité de ports, d’armateurs et de négociants. La masse des paysans et ouvriers européens n’en tira aucun avantage. Ce commerce fut l’affaire de quelques élites économiques, pas des nations dans leur ensemble.

Et rappelons que la traite n’a pas été l’apanage des Européens. Bien avant et bien après eux, les réseaux arabo-musulmans organisèrent une traite transsaharienne et orientale de grande ampleur, réduisant en esclavage des millions d’Africains. Étrangement, cette dimension reste dans l’angle mort des commémorations officielles.

Aujourd’hui, on veut faire croire aux Français qu’ils doivent réparation à des descendants d’esclaves qui n’ont jamais connu l’esclavage. Mais la France, elle, a fini par abolir cette pratique en 1848, et ce fut un événement majeur dans l’Histoire mondiale. C’est une réalité qu’on devrait célébrer au lieu de ressasser une culpabilité perpétuelle.

La mémoire ne doit pas être instrumentalisée comme un procès permanent contre l’Occident, mais comprise dans toute sa complexité. Si héritage il y a, c’est celui d’une Nation qui a su rompre avec une institution séculaire et proclamer la liberté comme principe universel. Les descendants d’esclaves devraient s’en souvenir : ils sont avant tout redevables d’une France qui a aboli l’esclavage.

Thomas Joly – Président du Parti de la France

https://ripostelaique.com/la-traite-negriere-une-verite-derangeante.html

Arrêt d’éoliennes, chute d’Orsted : perte de subventions et soucis de dette

 

Un article de Henry Bonner

Le groupe Orsted connaît davantage de difficultés en Bourse… L’action baisse encore de 30 % en août, une chute de trois-quarts en 5 ans.

Les groupes du secteur de l’éolien en mer, comme Orsted, dépendent du recours à la dette pour le financement des parcs. Ensuite, ils cèdent des participations à des groupes d’investisseurs pour la génération de trésorerie. Ils réduisent ainsi le poids de leur dette. Comme vous le voyez ci-dessous, la dette d’Orsted atteint 91 milliards de kröner danois au dernier trimestre, soit 12 milliards d’euros.

Les difficultés pour Orsted viennent d’abord d’une hausse de taux d’intérêts depuis les confinements. Ensuite, les investisseurs voient moins de potentiel pour les projets en raison du retrait de mesures d’aides et incitations, en particulier aux États-Unis.

Le titre de Orsted baisse par exemple fin 2024 avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Il chute de nouveau en mai avec l’annulation de projets au large de la Grande-Bretagne, en raison des hausses de coûts et de la perte de subventions.

À présent, la chute du titre provient de l’annulation d’une cession de participations à des investisseurs, dans le parc de Sunrise Wind, au large de l’État de New-York. Face au risque de réduction des aides, les investisseurs mettent fin à l’offre d’achat de participations.

En compensation du manque de trésorerie, Orsted annonce ainsi une levée de fonds via la méthode de l’émission de titres, à hauteur de 8 milliards d’euros.

Le financement équivaut à environ la moitié de la valorisation en Bourse de l’action. Ainsi, chacune des parts d’Orsted perd environ la moitié des droits de participation aux résultats.

Des analystes d’UBS écrivent :

“L’entreprise avait précédemment annoncé prévoir de toucher entre 9 et 11 milliards d’euros grâce à la cession de participations, et la taille de l’émission de parts (de 46 % de valorisation [au lundi 11 août]) est très élevée. Ceci dit, dans un environnement de taux élevés, l’industrie de l’éolien en mer est nettement moins viable, et requiert plus de financement via des fonds propres [hors dette]. Nous espérons avoir des communications sur la nouvelle stratégie, après l’émission de parts.”

Hausses de capacités, mais baisse de production et de consommation

L’explosion des périodes de chute du prix du courant électrique à moins de 0 euros, sur le continent, montre l’inefficacité des renouvelables.

Le dernier rapport du groupe RTE, l’opérateur du réseau en France, apporte plus de détails.

Les capacités de production via les renouvelables grimpent au fil du temps.

La stabilisation du courant des renouvelables requiert plus de gaz d’appoint, et des mises à l’arrêt des renouvelables – des sources de coûts pour les consommateurs.

La consommation de courant en 2025 suit le même parcours qu’en 2023 et en 2024.

Depuis la réouverture, la consommation baisse par rapport à la moyenne pour la période de 2014 à 2019.

Avec le manque de demande, le raccordement de renouvelables entraîne de plus en plus d’excès de courant, et de mises à l’arrêt des renouvelables !

Le graphique ci-dessous montre la production, par année, selon les sources (pour la période de janvier à juin). La production plonge après les confinements, en raison de la baisse de la demande, et des soucis de corrosion dans le nucléaire. Or, malgré les hausses de capacités, la part des renouvelables dans la production (bleu clair pour l’éolien, et orange pour le solaire) fait du surplace. Le nucléaire (jaune) et l’hydraulique (bleu foncé) fournissent l’essentiel de la production.

Éolien : explosion des mises à l’arrêt en 2025

Comme le montre le graphique ci-dessous, les coupures de production dans l’éolien (turquoise) explosent en 2025.

Les dirigeants continuent l’installation d’éoliennes et de solaire. Ils créent une hausse de capacités, sans demande chez les consommateurs.

Ils augmentent le nombre de parcs via des subventions, puis ils mettent les éoliennes à l’arrêt à cause de l’excès de production !

Ensuite, ils distribuent des compensations aux parcs d’éoliennes, et de solaire, pour les périodes d’interruption.

Octroi de dette : plus de financement pour les erreurs

À part les subventions, ou les garanties de rachat, le fonctionnement d’Orsted montre le rôle de la dette dans le financement des renouvelables.

L’accès à la dette, en raison des politiques d’assouplissement des banques centrales, crée une incitation pour les dépenses, et génère des gâchis.

Les créanciers montent par exemple au capital de SFR, en raison de l’excès d’endettement du milliardaire Patrick Drahi.

La maison-mère de SFR, Altice France, paie 318 millions d’euros d’intérêts au dernier trimestre. Or, les opérations génèrent 300 millions d’euros d’excédent. La charge dépasse les revenus, même avant le remboursement du capital !

Des problèmes d’endettement touchent des entreprises comme Orsted ou Altice France à cause des excès de recours à la dette et du manque de rentabilité des investissements.

Atos, le groupe de conseil en informatique, fait partie des victimes.

Une autre, le groupe suédois Embracer Group dans le jeu vidéo, a aussi des soucis de dette. La dette provient d’une série d’acquisitions de studios de jeux, en particulier pendant les confinements.

L’action chute de 75 % depuis la réouverture. Le graphique ci-dessous montre la dette. Elle atteint environ 1,5 milliard. Ensuite, elle chute pour le dernier exercice.

Embracer réduit la dette grâce à une forme de vente à la découpe des activités. En février, il fait une scission des activités, et crée une cotation séparée pour les jeux de société, le titre Asmodee.

Avec l’accord des créanciers, ils émettent 900 millions d’euros de dette chez Asmodee pour le remboursement des dettes.

En bref, Embracer transfert le problème de la dette à une filiale. Ainsi, même en cas de faillite d’Asmodee, les gérants conservent le contrôle sur les autres activités de l’entreprise, dont les studios de jeu vidéo.

La hausse des octrois de crédits, tout comme les subventions ou garanties de rachat, mènent à plus d’erreurs et de gâchis de la part des entreprises, en raison du recours à la dette.

Minières d’or et d’argent : élimination de dettes, et empilement d’excédents de trésorerie

Ce mois-ci dans mes écrits sur la Bourse, je regarde la performance de minières d’or et d’argent. Les bénéfices grimpent au plafond, avec des marges de 50 % ou plus sur la production de métal, chez beaucoup de minières.

L’une des minières les plus importantes dans le monde génère des marges de plus de 50 % aux cours actuels de l’or.

Jusqu’à présent, le remboursement de la dette de l’entreprise absorbe environ la moitié des excédents sur les opérations… Au dernier trimestre, en raison de l’explosion des bénéfices, le groupe rembourse la totalité de la dette.

Entre la hausse des bénéfices et la fin de remboursement de la dette, le résultat final double au dernier trimestre, à plus de 1 milliard de dollars !

La trésorerie, après les derniers remboursements de dette, augmente de 900 millions de dollars.

Chez une autre minière, le flux de trésorerie libre passe de 3 % à 18 % des revenus d’une année sur l’autre, tandis que les hausses de prix de métaux mènent à un essor de la rentabilité.

Le flux libre de trésorerie du dernier trimestre atteint ainsi 120 millions de dollars, 4 fois plus que le même trimestre de l’année précédente.

Les hausses des prix des métaux génèrent déjà un torrent de bénéfices pour beaucoup de minières.

Vous pouvez me suivre gratuitement pour plus d’informations sur le secteur, sur lequel je me concentre jusqu’à la fin du mois. Vous aurez aussi mon dossier gratuit sur les 2 métaux que nous préférons, et comment les acheter.

https://h16free.com/2025/08/23/81784-arret-deoliennes-chute-dorsted-perte-de-subventions-et-soucis-de-dette