Heidegger disait qu’invoquer les valeurs était l’attaque la pire qu’on puisse faire contre l’être. On invoque des valeurs pour justifier un projet de destruction. Par exemple, invoquer les valeurs pour justifier l’immigration illimitée est vouloir la mort d’un peuple tel qu’il est.
C’est au nom de valeurs comme l’égalité qu’on a utilisé la guillotine ou qu’on a fait des purges meurtrières. Les valeurs servent de justification hypocrite pour masquer la haine à l’égard de l’être. C’est l’arme préférée des Pharisiens contre le Christ. Il est accusé d’avoir attaqué les « valeurs » des prêtres juifs de l’époque en se prétendant Dieu. C’est au nom des valeurs qu’on demande sa mort au préfet Pilate.
Le discours sur les valeurs semble toujours dicté par la morale alors qu’il est bien souvent un discours criminel. La sagesse populaire ne l’ignore pas en disant que l’Enfer est pavé de bonnes intentions. Merkel brandit ses bonnes intentions à l’égard des migrants et crée le chaos dans son pays. Les valeurs sont utilisées contre l’être. Les Grecs anciens auraient dit qu’elles aident le chaos à vaincre le Cosmos, c’est à dire l’ordre du monde.
Heidegger ajoute que celui qui parle de valeurs pour séduire les hommes, soit ne sait pas ce qu’il fait, soit est un criminel.
Dans Le Maître et Marguerite, de Boulgakov, le diable a un œil vert pour séduire les hommes avec des « valeurs » et un œil noir pour les conduire vers la mort. On tue l’être au nom des valeurs. La valeur est subjective et la philosophie des valeurs correspond au triomphe de la subjectivité qui nous a valu entre autres deux guerres mondiales. Orban défend l’être de la Hongrie, sa pérennité et ses traditions contre les valeurs brandies par les oligarques de Bruxelles. Sortir ses valeurs contre quelqu’un, c’est comme sortir un revolver mais, au niveau moral et spirituel, c’est une façon de vouloir nier son être, d’abattre sa personnalité.
C’est aussi ce que voulait dire le proverbe allemand : Si tu ne veux pas être mon frère, alors je t’enfonce un poignard dans le corps (Wenn du willst nicht mein Bruder sein, so stech ich dich den Dolch hinein). Belle fraternité que voilà qui conduit au meurtre !
Le respect de l’être de l’homme s’oppose au discours sur les valeurs qui vise à calomnier son être.
Par contre, le discours sur les vertus fait l’éloge des qualités de l’être de quelqu’un : il est courageux ! La pensée traditionnelle fait l’éloge des vertus et non des valeurs. On défendra, comme dans Corneille, les vertus de son père, non ses « valeurs » ! Le courage, par exemple, n’est pas une valeur mais une vertu. Une vertu s’accompagne d’efforts pour la réaliser. La sagesse, l’honneur, la fidélité sont des vertus. Elles sont attachées à l’être et l’on peut les posséder. Cet homme a de l’honneur. Les valeurs style égalité, ou même liberté ont un contenu à géométrie variable et peuvent incarner le meilleur comme le pire. Madame Roland sur l’échafaud crie : « Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »
Il faut réhabiliter les vertus et se méfier des prétendues valeurs. Le critère est : qu’en est-il de l’être ? Ce qui détruit l’être est à écarter. Ce qui renforce l’être est à cultiver.
Image : Au nombre de quatre, la Prudence, la Tempérance, La Force et la Justice, les vertus cardinales, identifiées depuis Platon (Athènes, -427 à -348) dans le courant de la pensée de l’époque de Périclès (Athènes -495 -429), jouent un rôle charnière (d’où leur nom de « cardinales », du latin cardo, charnière, pivot) pour notre existence et déterminent les autres vertus. (Source : « Les quatre vertus cardinales » Jean Croize-Pourcelet). Crédit photo : MOSSOT via Wikimédia (cc)
En cette période de commémoration de l’hécatombe française et européenne, il est important de célébrer nos morts. Il est aussi important de rappeler aux jeunes générations, le passé glorieux de nos aînés qui sont tombés pour la Patrie, mot qui aujourd’hui est bien passé de mode, et qui ne représente plus grand-chose pour beaucoup de ceux qui vivent sur notre territoire. Comme vient de le déclarer le nouveau ministre délégué aux Armées et aux Anciens combattants, Jean-Louis Thiériot, « Prenons garde à ne pas dilapider l’héritage laissés par les poilus de 1914 » (Le Figaro du 11 novembre 2024). Prenons garde aussi, à réfléchir et à tirer les conséquences de ces folies meurtrières. Ils sont tombés aussi pour la préservation de nos frontières, ouvertes aujourd’hui à tout va, que penserait le soldat inconnu, s’il revoyait notre pays en 2024 ?
Au cœur de la forêt de Soignes, dans la longue avenue rectiligne de Tervueren, un large portail dont la grille donne accès, entre deux piliers portant chacun un lampadaire couronné de fleurs de lys dorées, à la demeure d’exil de nos Princes, le Manoir d’Anjou. C’est Philippe VIII qui l’a acquis à la mort de Léopold II de Belgique survenue à la fin de l’année 1909. Pourquoi ce nom me direz-vous ? Il renvoie à « la délicieuse province qui, depuis Philippe-Auguste jusqu’au frère de Louis XIV, tige de la Maison de France actuelle » – que suit avec ardeur, respect et conviction l’Action française depuis les écrits de Charles Maurras –, « lequel en porta le titre avant celui d’Orléans, a été l’apanage de tant de princes de la famille royale », ainsi que l’indique René Brécy dans son article paru dans l’Almanach 1936 d’Action française.Rappelons ici que René Brécy est le nom de plume d’Eugène Langevin, grand critique d’art cotentinois, ayant rédigé de nombreux textes pour le journal L’Action française entre 1931 et sa mort.
En 1942, il publiera aux Documents d’art de Monaco un volume, titré « Portraits de rois et reines de France », qui sera qualifié de rare et précieux par Charles Maurras dans l’édition du 26 décembre 1942 de L’Action française, dans laquelle il explique qu’il « regarde avec admiration, piété et envie le saint Louis, le Charles V, le François Ier, le Louis XIII, les Louis XIV, les Louis XV… Heureux qui peut vivre à portée de ces merveilles. Les photos ont pour principal mérite de stimuler notre attente et notre désir afin de les pousser vers les originaux. L’une de mes grandes joies, à chaque voyage au Manoir d’Anjou », nous y revenons donc, « était d’approfondir par le regard et par le rêve tout ce que dit, tout ce que montre et ce qu’enseigne le grand et beau Louis XIII de Philippe Champaigne ». Louis XIII est représenté là comme sur la toile exposée au Louvre, en pied, botté de cuir beige, dans une armure d’acier sombre, dont les nombreuses pièces sont agrafées de fleurs de lys d’argent, tenant dans sa main le bâton de commandement.
Dans le Manoir d’Anjou qu’il visite à plusieurs reprises, René Brécy à la joie, selon les termes repris naguère de saint Bernard par l’évêque ayant baptisé en 1933 Monseigneur le prince Henri – deuxième enfant du comte et de la comtesse de Paris, mais fils aîné, héritier de la couronne de France –, de respirer le parfum qu’exhalent les lys de la Maison de France, odoremspei. Traversant au premier étage la grande bibliothèque où trône le bureau du duc de Guise, face auquel est posé un sous-main, signe de la présence de son fils, le comte de Paris, venu étudier auprès de lui, il est possible d’imaginer Monseigneur en train d’analyser journellement de très près les événements et la politique de France. René Brécys’interroge : « Que n’est-elle plus connue cette famille royale aussi incomparable, nous pouvons le dire, dans son présent que dans son passé ?! Pour la faire aimer et admirer, il suffit de la montrer telle qu’elle est au long de son habituel train de vie ». Aujourd’hui, en 2024, tournons-nous vers le Prince Jean et sa famille, Philomena de Tornos y Steinhart, son épouse, et ses enfants, Gaston, Antoinette, Louise-Marguerite, Joseph, Jacinthe et Alphonse.
Dans le Manoir d’Anjou, un autre visiteur est souvent venu : Charles Benoist – qui est venu à L’Action française en mars 1928 et a longtemps travaillé avec le comte de Paris. Parlant de Monseigneur, il dira : « C’est le bon sens fait homme. Peu loquace par modestie, il est très réfléchi, précis dans ses paroles, il a un jugement infaillible, je ne l’ai jamais vu se tromper, pas plus sur les hommes que dans les affaires. Comme son illustre aïeul Henri IV, il a fait l’apprentissage de toutes les vertus propres à commander ». Pour Charles Benoist, il est dans la lignée de Charles V, et ici je suis singulièrement touchée de cette comparaison, Charles le Sage étant un modèle pour moi !
Ainsi, finalement, « tout Français trouve au Manoir d’Anjou un accueil propre à lui laisser pour la vie un radieux et reconnaissant souvenir : c’est comme un devoir envers nos Princes, malgré la discrétion qui retient, de leur apporter un peu d’air de France. Faisons connaître à tous les Français cette admirable Maison de France, chef, égide et centre commun de toutes les familles françaises. La France doit se hâter d’y aller rendre le sceptre à nos Princes afin de les remettre dans leur rôle tant de fois séculaire, magnifiquement bienfaisant, indispensable à la prospérité de la patrie », conclut René Brécy.
Parce que la demeure d’exil de nos Princes, un petit palais blanc surmonté d’un dôme, montre la grandeur française, tout royaliste reçoit un choc face à cette maison où ont résidé les gages d’un avenir glorieux pour nous. C’est la maison de tous les Français (le roi et la reine de France y ont reçu des groupes de jeunesse intellectuelle et ouvrière, des Français de tout âge et de toute condition, des délégations de métiers…) où tous étaient les bienvenus, assurés d’un accueil inoubliable, le Roi étant le père de tous, qui a toujours eu des paroles empreintes d’une affection magnanime.
Sachons, encore et plus fort que jamais, connaître notre Prince et la Maison de France pour l’apprécier à sa juste valeur !
Au lendemain de la révolution d’Octobre 1917, le monastère orthodoxe des îles Solovki, en mer Blanche, est vidé de ses religieux. C’est ce lieu sacré pour les orthodoxes qui est choisi pour servir de terrain d’expérimentation aux principes d’organisation du Goulag : un endroit clos, isolé, éloigné, soumis à des conditions climatiques extrêmes.
À partir de 1923, les îles Solovki deviennent le premier camp de concentration où sont déportés les opposants politiques considérés comme dangereux par le régime bolchévique.
Il est heureux qu’il n’existe pas de prix Nobel pour la bêtise humaine, car il serait impossible de l’attribuer, tant les candidats seraient nombreux, à commencer par les gouvernants européens. La question de l’Ukraine (nous refusons de l’appeler invasion ou guerre, même si elle pourrait être les deux d’un point de vue technique) n’a rien à voir avec ce que les médias occidentaux — ou devrions-nous dire "accidentels" — répètent jusqu’à la nausée. La Russie ne cherche pas à annexer l’Ukraine; elle n’a pas non plus lancé une guerre de conquête ni, encore moins, agit par nostalgie d’un empire perdu. Il s’agit d’un conflit géopolitique au sens pur du terme. Géopolitique dans une perspective héritée du 19ème siècle, une lutte de pouvoir et d’intérêts, sans conflit idéologique ni opposition de systèmes, bien que les mercenaires et les naïfs habituels — qui, malheureusement, ne sont pas une espèce en voie de disparition — s’évertuent à le présenter sous toutes les couleurs possibles. Non, ce n’est rien de tout cela. C’est la vieille lutte entre le monde en devenir et celui qui refuse de mourir (comme disait le communiste Antonio Gramsci), provoquée par le refus de l’OTAN de cesser son expansion vers la Russie. Car telle, et non autre, est la raison de l’action militaire : assurer la sécurité de la Russie, ce que l’UE/OTAN a refusé, indiquant qu’elle persistait dans sa politique expansionniste.
On affirme, répète et martèle qu’en cas de conflit de cette ampleur, la première victime est la vérité. Nous ne sommes pas d’accord. Nous pensons que la première victime est l’intelligence, car il faut être ignorant, sot et insensé pour croire que la Russie s’est lancée sur l’Ukraine pour des balivernes telles que des délires de grandeur ou des amours impériaux déçus, dignes d’un roman de Corín Tellado (pour ceux qui ne la connaissent pas, la plus prolifique auteure de romans d’amour). Rien de tout cela. Les guerres coûtent cher, très cher, et leur issue dépend, comme l’a noté Thucydide, des moyens financiers disponibles. Vladimir Poutine n’est pas un imprudent, comme certains tentent pathétiquement de le présenter. Moins encore un aventurier à la manière de Crassus, le riche romain qui, cherchant à rivaliser avec César et Pompée, finança une guerre contre les Parthes et fut littéralement décimé, avec ses 30.000 soldats (d’où l’expression "erreur crasse").
Nous l’avons mentionné dans un précédent article. L’Ukraine est un pion, mais surtout une pièce sur l’échiquier mondial (pour reprendre l’expression de Zbigniew Brzezinski), où se joue la répartition du pouvoir pour les décennies à venir, si nous y parvenons. Pour clarifier: il existe aujourd’hui trois grands acteurs – la Russie, les États-Unis et la Chine – divisés en deux camps. D’un côté, l’alliance entre la Chine et la Russie, de l’autre, les États-Unis. Ce n’est pas une invention de notre part. Les États-Unis eux-mêmes et leurs alliés le répètent jusqu’à saturation. Puisque seuls les incompétents inventent des conflits géostratégiques, nous citerons ici des documents officiels américains, dont nous fournirons également le lien pour les curieux. Précisons que, aux États-Unis, le gouvernement et le Congrès ont la gentillesse, après censure, de les rendre publics, à disposition de ceux qui veulent s’y intéresser.
Commençons par le document le plus important, intitulé National Defense Strategy (ICI), de 2018, qui est la ligne directrice actuelle. Ce document stipule que « La compétition stratégique entre États, et non le terrorisme, est désormais la principale préoccupation de la sécurité nationale des États-Unis ». « La compétition stratégique à long terme avec la Chine et la Russie est la priorité du Département [de la Défense] et nécessite un investissement accru et soutenu en raison de l’ampleur des menaces qu’elles représentent pour la sécurité et la prospérité des États-Unis, tant maintenant qu’à l’avenir».
Pour faire face à cette « compétition stratégique à long terme », parmi une liste généreuse de mesures et d’actions, le Département de la Défense fixe les objectifs suivants. Concernant la Chine : « Nous renforcerons nos alliances et nos partenariats dans l’Indo-Pacifique pour établir une architecture de sécurité en réseau capable de dissuader l’agression, de maintenir la stabilité et de garantir l’accès aux biens communs». Concernant la Russie: «Renforcer l’Alliance Transatlantique de l’OTAN. Une Europe forte, libre, unie par des principes partagés de démocratie, de souveraineté nationale et d’engagement envers l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord, est essentielle pour notre sécurité». En somme, depuis 2018, les États-Unis œuvrent à créer une tenaille autour de la Russie et de la Chine, avec leurs alliances militaires et politiques comme piliers essentiels.
L’Europe atlantiste a accepté ce rôle sans broncher, sans en mesurer les coûts ni informer ses citoyens. L’un des mythes du camp occidental est la supposée « mort cérébrale » de l’OTAN. Jamais aucun gouvernement européen n’a sérieusement envisagé cette possibilité, en témoignent les récentes adhésions de l’Albanie, de la Croatie et du Monténégro. Justement, le conflit en Ukraine a éclaté suite au refus de l’OTAN de maintenir une Ukraine neutre. Ils la voulaient dans l’OTAN et y sont restés attachés. L’empreinte américaine a déjà été confirmée il y a longtemps, lorsque le camp occidental a enterré, sans résistance, les projets d’une armée européenne et d’une politique extérieure indépendante des États-Unis.
L’autre mythe du camp occidental est l'isolement supposé de la Russie. En réalité, elle bénéficie du soutien de la Chine et de l’Inde, deux poids lourds bien plus influents que l’ensemble du camp occidental. Ce soutien s’appuie sur des intérêts géostratégiques et énergétiques cruciaux pour la Chine, ainsi que sur le besoin de l’Inde de maintenir sa souveraineté militaire, son arsenal étant majoritairement d’origine russe.
L’alliance transatlantique, avec sa virulence antirusse, a précipité la fracture du monde en blocs et la mort politique de l’Europe. Désormais, elle n’est plus l’Europe, bien qu’elle le demeure sur les cartes. Elle devient le Flanc Atlantique de l’armée des États-Unis, attendant que ceux-ci lui ordonnent son sacrifice.
Nous assistons, en direct, à la partition du monde et à la naissance d’un nouvel ordre, où le camp occidental sera de peu d’importance, laissant la scène à la Chine, la Russie et les États-Unis. Aucun compromis ne refermera la fracture qui s’est ouverte. L’Europe sera plus péninsulaire que jamais, car sa connexion avec l’Asie, c’est-à-dire la Russie, est rompue. Sans la Russie, il ne lui reste que l’Atlantique.
Le monde atlantiste a, par sa virulence, encouragé l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe à demander que le Japon s’arme nucléairement et se range aux côtés des États-Unis, en prenant pour référence la crise en Ukraine. Global Times a réagi rapidement dans un éditorial, avertissant que « les États-Unis considèrent le Japon comme un levier essentiel pour contrer la Chine en Asie de l’Est. Cet encouragement des ambitions militaires japonaises montre clairement que le Japon pourrait devenir pour la Chine ce que l’Allemagne est devenue pour la Russie. »
Bienvenue aux prémices de la première grande guerre du 21ème siècle.
Dans une récente étude publiée le 1er octobre dans la revue Antiquité, des archéologues britanniques et espagnols ont examiné les vestiges ostéologiques trouvés dans la ville de La Hoya, en péninsule ibérique, massacrée à l’Âge du fer. Une découverte qui fait la lumière sur la nature et l’ampleur de la violence dans l’Europe préhistorique.
Mise sur pied afin d’examiner les fouilles de la ville de La Hoya, située dans le centre-nord de la péninsule ibérique, une récente étude d’archéologues britanniques et espagnols met en relief la problématique de la violence durant les époques anciennes. L’étude publiée le 1er octobre dans la revue spécialisée Antiquité présente de nouvelles preuves d’une « guerre organisée à grande échelle entre des populations préhistoriques et protohistoriques », dont le cas du massacre de La Hoya est un exemple parlant.
« Entre le milieu du IVe siècle et la fin du IIIe siècle avant J.-C., le site a été soumis à une violente attaque, ses habitants ont été tués et la colonie a été incendiée », indique l’étude.
Dans leur article, les chercheurs ont résumé l’examen complet de 13 squelettes découverts sur le site en présentant les analyses ostéologiques : décapitations, amputations et autres blessures graves.
Preuves d’un massacre
Pour les archéologues, le massacre de La Hoya est « un cas de conflit entre des communautés locales rivales », qui témoigne de « l’ampleur et de la nature de la violence dans l’Europe à l’Âge du fer ».
« La gravité de l’attaque et la précipitation de la fuite des habitants est attestée par les squelettes de personnes et d’animaux qui ont été trouvés abattus dans les rues, des maisons avec de la nourriture, des objets d’artisanat et des objets personnels soudainement abandonnés », détaille l’étude.
Il est à noter que le site de La Hoya a été découvert en 1935 et fouillé pour la première fois en 1973.
Après plus de 150 ans de travail, des scientifiques semblent avoir percé le mystère d’une très vieille pièce provenant de Mésopotamie.
Celle-ci , appelée Imago Mundi (voir image ci-dessus) comporterait l’emplacement de la mythique Arche de Noé.
Cet artefact babylonien vieux de 3000 ans fascine les chercheurs depuis des décennies.
Découverte en 1882 sur le site de Sippar, à 60 kilomètres au nord de Babylone, la tablette d’argile est depuis conservée au British Museum, où des spécialistes ont mené de longues années de travaux de déchiffrage. Et pour cause : un texte en akkadien est gravé sur la tablette.
Le professeur Finkel, du British Museum, explique que les écrits parlent « de l’ancienne création du monde, et de la façon dont les animaux ont été mis dans la mer dans différents endroits de l’univers ».
Mais un élément intrigue particulièrement les scientifiques : un schéma sous le texte, qui illustre la Mésopotamie entourée d’un cercle bleu. Ce dernier est interprété comme étant une « rivière amère ». Le cercle représenterait le monde connu des Babyloniens au moment de la conception de la tablette, vers le VIIIe ou VIIe siècle avant J.-C, et les inscriptions cunéiformes y suggéreraient un périple vers l’Arche de Noé.
Avec le temps, la tablette a subi des dommages, mais elle présentait autrefois huit triangles, qui symbolisent chacun une montagne, selon le Daily Mail. Mais un passage plus insolite attire l’attention des spécialistes : des indications géographiques mentionnent qu’après avoir parcouru « sept lieues jusqu’au quatrième triangle », un explorateur pourrait découvrir un objet « aussi imposant qu’un navire parsiktu ».
« Parsiktu » est un terme que les chercheurs ont retrouvé dans d’autres écrits babyloniens anciens. Il décrirait la taille d’un navire colossal, et suffisamment grand pour survivre au Déluge envoyé par Dieu pour purifier la Terre.
Ce détail coïncide avec le reste du texte, qui décrit un « Noé babylonien » ayant construit une Arche massive sur directive divine.
Une question demeure : où sont les vestiges de ce légendaire bateau ?
Après de longues analyses, les chercheurs ont identifié « Urartu » comme destination finale du parcours — un lieu où, selon un poème mésopotamien, un homme et sa famille se seraient installés après le Déluge.
En assyrien, « Ararat » renvoie au mont où l’Arche s’est échouée après quarante jours de montée des eaux, lieu également cité dans la Bible pour localiser l’Arche de Noé.
Le réchauffisme est une partie d’un tout. Avec le wokisme, le genrisme, la pédophilie, la drogue et la féminisation des mâles. Un ensemble de contre-valeurs destinées à déstabiliser les gens raisonnables et à finir d’abrutir les crétins. Mais cette fois, les salopards qui prétendaient soumettre le monde à leurs lubies vont avoir affaire à forte partie.
La fin des pseudo-usines écologiques pour amuser les bobos
Trump s’est engagé à annuler, et à remettre dans le budget de la Nation tous les fonds non dépensés de la loi climatique insensée de Robinette (dite « IRA ») avec ses « usines écologiques », qui a injecté en pure perte des centaines de milliards de dollars dans des crédits d’impôt, des cadeaux fiscaux et des investissements non rentables dans les énergies dites propres. Usines à gaz sans gaz. Éoliennes sans vent. Moulins à paroles. Dépolluants solaires. And so on…
On dit que le cynisme des vieillards, quand ils marchent à côté de leurs pantoufles, les rapproche de la naïveté des enfants. Ainsi, ce vieux routard de Robinette, rompu à toutes les palinodies, s’est laissé piéger par une question simple : « Est-ce que ça va fonctionner ? ». Réponse : « On ne le saura pas avant très, très longtemps ».
Comme d’ici là il sera mort, il échappera à l’opprobre pour avoir dilapidé les deniers publics. Quant à la dinde des Indes, on l’aura oubliée depuis longtemps…
C’est reparti pour le pétrole, même si on n’oublie pas le gaz et le lithium
En bon capitaliste, Donald sait que la diversification accroît la valeur d’un portefeuille. Les cours dépendent des fluctuations de l’offre et de la demande. Pas des décrets pondus par des fonctionnaires sclérosés qui ne sauraient pas gérer la supérette de mon village. Parce que le concept de recettes nécessairement supérieures aux dépenses leur est étranger. Pour eux, c’est l’État qui doit raquer pour combler tous les déficits.
La dictature du tout électrique ne touche qu’un petit nombre de ripoubliques bananières comme le Francistan, le Bochistan et le Nordistan à l’économie à la dérive, aux dirigeants dégénérés et aux populations trop pleutres pour se révolter.
Avec Trump aux commandes, on va recommencer à forer à tout va. Pourquoi se priver bêtement du pétrole et du gaz de schiste disponibles sur place, pour enrichir les Arabes ? On sait maintenant pratiquer des fracturations hydrauliques sans gros dommages. Interdites en France pour ne pas nuire aux émirs du pétrole si généreux avec certains de nos politicards.
« Nous avons plus d’or liquide que n’importe quel pays dans le monde. Plus que l’Arabie saoudite ou la Russie », s’est félicité l’ancien-nouveau Président dans son discours de victoire. (En fait, les réserves russes sont supérieures. Mais l’extraction est plus facile et plus rentable au Montana, au Colorado, au Texas et en Californie qu’en Sibérie.)
Conséquence immédiate sans attendre l’investiture de Trump en janvier, la voix des délégués américains à la COP29, qui s’ouvre en Azerbaïdjan, sera inaudible. Risqueront-ils leur carrière en se cramponnant à leurs lubies ? Ou auront-ils l’intelligence de rester discrets, en attendant d’être remplacés, spoil system oblige. Avec une chance de se refaire ensuite…
Le GIEC et les écolos chauffent les oreilles de Donald
Les écolos c’est qui ? C’est quoi ? Aux USA comme en France, cette secte attire des minus au profil bien défini. Soit des personnes dont l’éducation a souffert de lourdes carences, et qui ont intégré quelques foucades à la mode pour se donner l’air intelligent. Soit des imbéciles instruits. Qui ont pompé comme des éponges un fatras de connaissances auxquelles ils n’ont rien compris, et qu’ils sont incapables de relier entre elles. Adorateurs de cas sociaux comme Greta la gratteuse.
Regardez leurs gueules d’enfarinés, écoutez leurs discours décousus, vous conviendrez que ces nuisibles irresponsables ne devraient pas avoir leur place dans les circuits décisionnels. Ce sont des complexés avides de reconnaissance sociale. Qui savent prostituer leur maigre capital électoral. C’est leur unique compétence.
Et si encore, ils se limitaient au domaine de l’écologie radicale. Mais ils en débordent outrancièrement. Un écolo Nouvelles Normes n’en a rien à cirer de la nature, de l’environnement et de la pollution. Il défend les espèces dites menacées mais ne s’émeut guère de la disparition programmée, par Grand remplacement, des leucodermes.
Du moment qu’il convoie des clandestins, défend des délinquants, offre son cul à des allogènes, détourne des subventions au profit de voyous et de squatters, finance des mosquées et arrache les sapins de Noël, sans oublier de remplir sa gamelle au passage, son agenda est à jour !
L’horreur absolue ! Trump a remis ouvertement en doute la réalité du réchauffement climatique pendant sa campagne !
Les discussions orientées, les infos biaisées, les faux experts, les débats arrangés n’ont pas réussi à le présenter comme le coupable de la fin du monde. En plus de tout ce qu’on lui reproche par ailleurs.
Il a réussi, malgré l’insistance lourdingue des journaleux-faussaires, à évacuer des débats et des sujets d’actualité, le prétendu réchauffement climatique. Donald est ouvertement climato réaliste depuis longtemps, et favorable aux énergies fossiles. Tant qu’on ne maîtrisera pas la fusion nucléaire (à ne pas confondre avec la fission) et que la sphère de Dysonrestera du domaine de la science-fiction. Peut-être la science et la technologie de demain, mais en attendant, on doit faire avec ce qu’on a.
Le retour de Trump à la Maison-Blanche devrait marquer (on l’espère !) un virage à 180 degrés dans la politique environnementale et climatique des USA mise en place par le grabataire Biden et que la dinde Harrissa aurait continué, sans se poser la moindre question.
Deux microcéphales qui avaient l’incroyable prétention de contrôler les éruptions solaires, l’ellipse de la terre et les oscillations de notre planète sur son axe pour stopper un léger réchauffement climatique, fini depuis 15 ans, et dont ils attribuent l’origine aux activités humaines. Comme tous les perroquets et les perruches qui regardent trop la télé.
Les pleureuses rappellent le sort réservé à l’accord de Paris
À la fin de son premier mandat, Donald avait retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, tarte à la crème des gauchistes depuis 2015, avant que Joe le gâteux ne le réintègre en 2021. Mais à la différence des Froggies pour qui les conventions léonines sont éternelles, les Ricains savent qu’un État souverain peut toujours dénoncer un traité qui lui est défavorable.
Trump pourra (on l’espère !) virer ça à nouveau, dès son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, ce qui rendrait le retrait des USA effectif en janvier 2026. Théoriquement. Mais en pratique avant. En coupant les vivres à cette bande de jean-foutre. Comme pour l’Ukraine. Il suffit de fermer le robinet à dollars pour ramener les énergumènes à la raison.
Dans le cadre de cet accord, le grabataire et sa dinde fourrée s’étaient engagés à réduire de moitié d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre au main land. Favorisant la concurrence industrielle de la Chine et de l’Inde qui ne sont pas soumises aux mêmes diktats.
Avec bien entendu une lourde bureaucratie d’accompagnement. Une spécialité des progressistes, parasites improductifs, avec la propension à claquer le pognon qu’ils n’ont pas gagné. Le pandémonium habituel. Des pseudo-experts, des professeurs Tournesol à la ramasse, de contrôleurs et des inspecteurs du néant, et des pères fouettards pour menacer les récalcitrants. Profitez-en encore pendant deux mois, bande de pourris ! Après, il faudra vous serrer la ceinture et vous trouver un autre job.
Trump a promis d’annuler les oukases démocrates visant à accélérer le passage à la voiture électrique. Que la loi de la libre concurrence s’applique ! Pour les automobiles fabriquées aux USA, s’il y a des happy few pour qui ce signe extérieur de richesse est valorisant, tant mieux pour les affaires de son ami Elon. Mais on ne subventionnera plus le choix des bobos en puisant dans la poche des contribuables.
Par contre, pour empêcher le dumping, on doublera les taxes d’importation pour les chinoises. Dès l’annonce de la victoire de Donald, l’action Tesla a bondi de 15 %. Ce n’est sûrement pas un hasard.
Diverses normes récentes, notamment sur les limites aux émissions de CO2 des usines de la « rust belt »,pourraient être annulées sans passer par le Congrès puisqu’elles dépendent de décisions locales. Là où les Républicains ont remporté presque partout les élections. Mais les Démocrates, toujours respectueux des électeurs, ont annoncé qu’ils combattraient la vox populi devant les tribunaux.
Affiche annonçant la création du PFN en novembre 1974
Ce parti aurait aujourd'hui 50 ans (1)
Roland Hélie
Directeur de Synthèse nationale fut membre du Bureau politique (de 1981 à 1984) du Parti des forces nouvelles
Créé en novembre 1974, le Parti des forces nouvelles prend la suite des Comités Faire front, eux-mêmes créés juste après la dissolution d’Ordre nouveau (ON) survenue en juin de l’année précédente. Le PFN ne surgit donc pas de nulle part…
Tout d’abord, replaçons-nous dans le contexte de l’époque… Après l’échec de la candidature de Jean-Louis Tixier-Vignancour à l’élection présidentielle de décembre 1965, la droite nationale entame ce que l’on peut appeler une "traversée du désert".
Certes, elle s’est réveillée de manière sporadique, en particulier au lendemain de mai 1968 avec Ordre nouveau, ou, en novembre 1972, avec la création du Front national rassemblant, autour de Jean-Marie Le Pen, ON et quelques survivants de la campagne Tixier. Mais, politiquement parlant, l’heure du grand retour de la droite nationale n’est pas encore arrivée. Ordre nouveau traîne alors la réputation "sulfureuse" d’un mouvement ancré dans un certain activisme militant (qui le mènera à sa dissolution). Le Front national, de son côté, subit, en octobre 1973, à peine un an après sa création, sa première scission entre, d’un côté, les cadres et militants d’Ordre nouveau, fraîchement dissout, et de l’autre, les amis de Jean-Marie Le Pen… Bref, dans la première partie des années 1970, tout est bien compliqué à droite de la droite…
Le déclic de 1974.
Le décès de Georges Pompidou, le 3 avril 1974, la campagne présidentielle qui suit et l’élection de Valéry Giscard d’Estaing marquent un tournant dans l’histoire de la droite nationale. Deux stratégies, en effet, vont s’affronter sous le septennat de VGE : celle de l’opposition systématique incarnée par Jean-Marie Le Pen et celle de l’opposition constructive voulue par les anciens membres d’Ordre nouveau, rassemblés dans les comités Faire front. Mais pour imposer cette dernière stratégie, encore faut-il que les ex-cadres et militants d’ON disposent d’un appareil digne de ce nom. C’est dans ce but qu’ils créent, les 9, 10 et 11 novembre 1974, à Bagnolet, le Parti des forces nouvelles.
Un projet ambitieux.
L’idée est simple : face aux dérives "progressistes" de la démocratie libérale avancée de Giscard, il faut un parti attractif, capable de rassembler la droite de conviction ; un parti "respectable" et moderne, débarrassé des oripeaux qui caractérisaient jusque-là la droite nationale. Il faut inculquer un style nouveau à cette dernière, ce qui n’est pas gagné d’avance…
Pour cela, le PFN ne lésine pas sur les moyens : dès 1975, organisation de colloques et de forums à Paris et à travers toute la France ; lancement d’un magazine de qualité, Initiative nationale ; rencontres avec des personnalités prestigieuses de la droite non conformiste de l’époque, tels Jean Cau, Louis Pauwels, Pierre Gripari, Maurice Bardèche, Jean-François Chauvel, Michel Mourlet, Dominique Venner… ; ralliement de l’écrivain Jean Raspail, des journalistes François Brigneau, Roland Gaucher ; multiplication des courroies de transmission, comme le Comité de soutien à l’armée du sergent Joël Dupuy dont l’objectif est de contrecarrer la subversion gauchiste au sein de la "grande muette" (en pensant notamment aux événements d’avril 1974 au Portugal), ou encore le Comité pour la défense de la liberté d’expression, afin de dénoncer l’emprise du Syndicat du livre CGT sur la presse française (cf. l’affaire du Parisien libéré).
Au printemps 1976, le PFN organise même à Paris une Semaine du cinéma de droite à laquelle participent de grands noms du cinéma (malheureusement peu connus des jeunes générations) : Arletty, Jacques Marin, Raoul Couttard…
Parallèlement à cette activité "intellectuelle" débordante, le parti poursuit le travail militant sur le terrain. L’actualité internationale de la seconde moitié des années 1970, rythmée par les avancées du communisme à travers le monde, lui offre de nombreux thèmes de campagnes et des occasions de descendre dans la rue : en 1975, soutien au Sud Vietnam et dénonciation des actions du terrorisme international en Allemagne et en Espagne ; en 1977, venue de Brejnev à Paris et détention d’otages français par des terroristes à la solde de l’Algérie... Pour mener ses actions, le PFN peut compter sur ses militants, en particulier les plus jeunes, regroupés au sein du Front de la Jeunesse et du Groupe Union Défense (le fameux GUD qui lui survivra jusqu’à tout récemment).
L’aventure électorale du PFN.
Lors des élections municipales de 1977, la stratégie du PFN semble, un moment, porter ses fruits. Plusieurs responsables locaux du parti figurent, sans que cela n’offusque personne, sur des listes de droite (à Paris - sur la liste du RPR de Jacques Chirac -, à Nancy, Aix-en-Provence, Marseille ou encore Toulon et à Hyères…).
En mars 1978 ont lieu les élections législatives. Le pouvoir giscardien craint une défaite. La gauche unie se voit déjà aux affaires. Le PFN estime que le moment est venu de mesurer son impact réel : il présente une centaine de candidats qui, bien souvent, se retrouvent en concurrence avec ceux du Front national, aucun accord n’ayant pu être trouvé entre les deux formations nationalistes. Les résultats s’en ressentent. Pour le PFN comme pour le FN, ils sont très moyens, pour ne pas dire insignifiants, (entre 0,5 et 1,5 % des suffrages exprimés). Cependant, malgré cette illustration frappante des conséquences néfastes de la lutte fratricide, celle-ci va se poursuivre pendant quelques années encore (même si le Parti des forces nouvelles dispose d’une force militante nettement supérieure à celle du Front national, la personnalité de Jean-Marie Le Pen, à elle seule, suffit à maintenir le FN hors de l’eau).
Le 10 juin 1979 a lieu la première élection du Parlement européen au suffrage universel. Le PFN, fort de ses liens amicaux, noués à l’époque d’Ordre nouveau, avec le Mouvement social italien (MSI), décide de se lancer dans la bataille. Conscient du manque de notoriété de ses dirigeants auprès du grand public, malgré leurs qualités (le jeune normalien Pascal Gauchon et l’ancien chef d’ON Alain Robert), il fait appel pour mener sa liste intitulée "Eurodroite", à l’ancien candidat de la droite nationale à la Présidentielle de 1965, le célèbre avocat Jean-Louis Tixier-Vignancour. Après une éphémère tentative de liste commune avec le Front national, sous l’égide de l’écrivain monarchiste Michel de Saint-Pierre, il part finalement seul en campagne et obtient 1,33 % des voix. Ce (modeste) résultat ne lui permet pas d’avoir des élus et lui donne l’illusion de détenir désormais le leadership au sein de la droite nationale…
Mais celle-ci est de courte durée. Si deux ans plus tard, en 1981, le candidat du FN, Jean-Marie Le Pen ne peut participer à l’élection présidentielle (qui voit François Mitterrand et sa coalition socialo-communiste arriver au pouvoir), faute d’avoir pu rassembler les 500 parrainages nécessaires, il en est de même du candidat du PFN, Pascal Gauchon.
1981-1984 : la rupture stratégique et la fin du PFN.
Dans les mois qui suivent, le PFN se retrouve face à un cruel dilemme. Deux lignes politiques s’affrontent.
D’une part, Alain Robert et ses vieux compagnons de lutte considèrent qu’avec l’arrivée de la gauche au pouvoir, la France va se diviser en deux blocs : un social-démocrate, autour du président ; et un autre, conservateur, autour d’une alliance RPR-UDF-CNIP. Pour eux, la droite nationale en général, et le PFN en particulier, n’ont d’autre choix que de se fondre dans ce second ensemble et, par conséquent, de disparaître en tant que tels de l’échiquier politique.
D’autre part, un certain nombre de jeunes cadres du parti estiment, bien au contraire, qu’il faut maintenir le parti, la nouvelle donne politique représentant une chance inespérée de pouvoir enfin "percer". Seule faiblesse (de taille) du raisonnement : l’oubli (peut-être par orgueil) de la prise en compte d’un paramètre important, le Front national...
Celui-ci, de fait, dispose de deux atouts : la notoriété de son président, Jean-Marie Le Pen, acquise lors de la présidentielle de 1974 où, malgré un faible score (0,74% des suffrages exprimés), il s’est fait connaître de tous les Français ; et le sens inné de l’organisation de son secrétaire général, Jean-Pierre Stirbois.
Trois ans durant, de 1981 à 1984, la nouvelle équipe dirigeante du PFN s’emploie, en menant une véritable "guérilla" militante et médiatique contre le pouvoir socialo-communiste, à maintenir en vie ce qui reste du parti. Mais la répression qui s’ensuit et l’attentat à la bombe qui détruit le siège national, à la Pentecôte 1983, contribuent à le marginaliser davantage, alors que le FN marque des points.
Finalement, sa percée historique de juin 1984 ne laisse plus aucun espace, ni politique, ni médiatique, ni électoral, au PFN. Il est donc décidé sagement de mettre fin à son existence et de rejoindre le Front. Une nouvelle aventure commence alors, mais c’est une autre histoire !
En guise de conclusion.
Indéniablement, le PFN a marqué son temps. Sa première mouture (1974-1981), pour ce qui est du modernisme, est peut-être comparable à ce que sera, vingt ans plus tard, le Mouvement national républicain (MNR) de Bruno Mégret, ou encore, ces dernières années, les reniements idéologiques en moins, le Rassemblement national en quête de respectabilité de Marine Le Pen. La seconde (1981-1984) le rapproche davantage de ses origines activistes et annonce peut-être ce que sera l’engagement politique à droite, demain... Dans un cas, comme dans l’autre, force est de constater que le PFN a été anachronique. En politique, on a toujours raison à un moment ou à un autre, mais le problème, c’est d’avoir raison au bon moment…
Roland Hélie était invité recemment par Martial Bild sur TV Libertés pour évoquer les 50 ans de la création du PFN :
Sur l’histoire du PFN : Le Parti des forces nouvelles, 1974-1984, une autre droite…, Didier Lecerf, Synthèse nationale, collection Les Cahiers d’Histoire du nationalisme, 2014, 196 pages. Pour le commander, cliquez ici
(1) Cet article a été publié dans le numéro d'été 2024 de la Revue d'Histoire européenne.
Né en Autriche en 1902, Karl Popper est l’un des philosophes les plus influents du XXe siècle. Sa contribution majeure à la philosophie de la science réside dans sa théorie de la réfutabilité, une méthode révolutionnaire visant à distinguer les théories scientifiques des pseudo-sciences. Contrairement au vérificationnisme promu par le Cercle de Vienne dans les années 1930, Popper propose une approche opposée qui privilégie la possibilité de réfuter une théorie pour la considérer comme scientifique.
La réfutabilité comme critère de scientificité
La réfutabilité, selon Popper, établit qu’une théorie ne peut être considérée comme scientifique que si elle est susceptible d’être contredite par des preuves empiriques. Dans son ouvrage Die Logik der Forschung (1934), traduit en anglais sous le titre The Logic of Scientific Discovery en 1959, Popper explique que même un grand nombre d’observations positives ne peut prouver la validité ultime d’une théorie. Par exemple, observer des cygnes blancs ne prouve pas l’absence de cygnes noirs. Seule une preuve contraire – l’observation d’un cygne noir – pourrait réellement contredire l’hypothèse initiale.
Critique des pseudo-sciences : le cas du marxisme et du freudisme
Popper applique sa théorie pour démontrer que certaines doctrines, comme le marxisme et la psychanalyse freudienne, relèvent de la pseudo-science. Selon lui, ces systèmes sont immunisés contre la réfutation : quelles que soient les données observées, elles peuvent être interprétées pour confirmer la théorie. Par exemple, si le prolétariat s’appauvrit, cela valide le marxisme ; s’il s’enrichit, cela peut aussi être expliqué par la théorie. Pour Popper, cette incapacité à être réfutée empêche ces doctrines d’être classées comme scientifiques.
Dans le contexte actuel, Popper pourrait être un guide face à certaines affirmations idéologiques qui dominent les sphères académiques et médiatiques. Les discours autour de la diversité, notamment, sont souvent présentés comme des vérités indiscutables. Par exemple, des études soutiennent que la diversité ethnique et de genre améliore les performances des équipes. Toutefois, il est rarement permis de questionner ces résultats ou d’envisager des conclusions contraires, ce qui va à l’encontre du principe de falsifiabilité de Popper.
La théorie poppérienne pourrait inciter à une plus grande rigueur en exigeant que les recherches sur des sujets sensibles, tels que les bénéfices de la diversité, soient véritablement ouvertes à la réfutation. Sans cette possibilité, de nombreuses « vérités » académiques risquent de devenir des dogmes, plus proches de la croyance que de la science.
L’impact de la réfutabilité pour une science plus authentique
L’exemple de Roland Fryer, un économiste américain dont les recherches contredisaient certaines idées dominantes sur le racisme institutionnel, illustre bien les risques pour ceux qui osent défier le consensus. Ses travaux, qui montraient que les Afro-Américains n’étaient pas plus susceptibles que les Blancs de subir des violences policières létales, ont été vivement critiqués. Fryer a par la suite été confronté à des accusations disciplinaires, laissant penser que certaines conclusions sont indésirables dans le cadre universitaire actuel.
Une application stricte de la théorie de Popper pourrait aider à restaurer une véritable diversité d’opinions dans le monde académique et au-delà. En assurant que chaque recherche est exposée à la possibilité d’une falsification, on garantirait une démarche scientifique honnête et éviterait de transformer la science sociale en un simple véhicule d’idéologie.
La réfutabilité reste aujourd’hui un outil puissant pour promouvoir une science qui cherche la vérité plutôt que l’adhésion idéologique. L’adoption d’un « néo-poppérisme » dans le monde académique pourrait ainsi aider à rétablir une culture de la vérification et de la confrontation des idées. Cela permettrait non seulement de redonner à la recherche scientifique toute son authenticité, mais aussi de lutter contre les dogmes qui émergent dans certaines disciplines sociales.[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Staline, acclamé lors du XVIIe congrès du Parti communiste en 1934, lance d’ambitieux projets de construction, dont le canal Volga-Moscou et un nouveau tracé du transsibérien.
Pendant ce temps, le NKVD, successeur de la Guépéou, intensifie la création de camps et transforme le système du goulag en une véritable industrie pénitentiaire. Le nombre de détenus au goulag dépasse le million dès 1935, et atteint les 2 millions en janvier 1939.
Kiev utilise la mort certaine sur le front de Koursk pour punir les soldats rebelles qui refusent de suivre les ordres dans la guerre suicidaire contre la Fédération de Russie.
De nombreuses preuves montrent que les forces armées ukrainiennes sont proches de l’effondrement total. Après près de trois ans de combats intenses contre la Russie, le régime de Kiev ne semble plus avoir assez de force pour soutenir ses efforts de guerre comme il l’a fait précédemment. Malgré l’apport presque inépuisable d’argent, d’armes et de mercenaires occidentaux sur le champ de bataille, un certain nombre de conditions matérielles et psychologiques empêchent l’Ukraine de maintenir ses capacités opérationnelles et stratégiques.
Depuis 2022, l’une des principales questions internes du régime de Kiev est de savoir comment maintenir les soldats ordinaires actifs sur le champ de bataille, malgré leurs liens familiaux, ethniques et culturels avec la Russie – ainsi que leur incrédulité quant à la possibilité d’une véritable victoire sur le champ de bataille. Depuis le début de l’opération, de nombreux rapports font état de soldats ukrainiens qui, d’une manière ou d’une autre, ont refusé de suivre les ordres ou se sont révoltés contre leurs officiers, et qui ont été punis par les bataillons néo-nazis – qui sont les véritables défenseurs du régime de Maïdan.
Aujourd’hui, l’Ukraine a apparemment trouvé la destination «idéale» pour ses «soldats rebelles» : le front de Koursk. Ce n’est plus un secret pour personne que l’invasion suicidaire ukrainienne de la région sud de la Russie n’a pas d’objectif militaire clair. Au départ, elle visait à détourner l’attention de la Russie du Donbass, ainsi qu’à provoquer une terreur nucléaire, éventuellement en s’emparant de la centrale électrique locale. Aucun de ces objectifs n’a été atteint et les tranchées de Koursk sont désormais un simple «hachoir à viande» pour les troupes ukrainiennes.
Dans un gouvernement rationnel, la bonne décision serait d’arrêter l’opération, de retirer les troupes et de réfléchir à un nouveau plan stratégique. Cependant, la rationalité et la stratégie ne font pas partie du processus décisionnel ukrainien. Le régime a décidé de profiter de la situation critique des troupes pour créer une sorte de «camp de punition» pour les soldats désobéissants. Dans la situation actuelle, les militaires considérés comme des «rebelles», des déserteurs et des «traîtres» sont envoyés à Koursk, d’où ils ne reviendront probablement pas.
Récemment, le service de sécurité russe a publié des rapports expliquant comment l’ennemi utilise Koursk pour punir ses propres soldats. Ces informations ont été confirmées par un soldat ukrainien identifié sous le nom d’«Alexandr». Dans une interview accordée à des médias occidentaux, il a déclaré qu’il y avait eu une mutinerie à Kurakhovo, dans la République populaire de Donetsk, au sein de la 116e brigade de l’armée. Épuisés et incapables de continuer à se battre, les soldats ont entamé une sorte de «grève», exigeant une rotation de leur service. La réaction des commandants a été tout simplement brutale : ils ont arrêté les mutins et les ont envoyés en mission suicide à Koursk.
En fait, la pratique du «front punitif» n’est pas nouvelle. Plusieurs armées ont eu recours à cette méthode au cours de l’histoire, cherchant à punir leurs propres soldats en les envoyant dans des missions suicides dont ils ne reviendraient probablement pas. Le principal problème de ce type d’attitude est qu’il n’y a guère de bonnes perspectives pour le camp qui l’a mise en œuvre. La chose la plus vitale pour qu’une armée continue à se battre dans une situation de conflit est le désir de défendre le pays, la croyance dans les valeurs nationales et dans la nécessité de protéger le peuple et la patrie. Si cet aspect moral et psychologique est supprimé, rien ne peut empêcher le soldat de donner la priorité à ses intérêts personnels et à sa quête naturelle de survie, en ignorant les objectifs nationaux.
On peut dire que la Russie a déjà gagné le conflit actuel pour une raison très simple : Les Ukrainiens ne veulent plus se battre. Pour les soldats du régime, la guerre est un fardeau. Tout ce qu’ils veulent, c’est s’éloigner du front. Kiev ne fait qu’aggraver la situation en faisant comprendre que se battre dans les missions les plus difficiles du conflit est une «punition», quelque chose qu’il faut éviter. Par ailleurs, la plupart des militaires russes participant à l’opération sont des volontaires qui veulent délibérément défendre leur pays contre l’ennemi occidental.
Moralement et psychologiquement, l’Ukraine est déjà vaincue. L’expérience de Koursk montre clairement que pour Moscou, la victoire n’est qu’une question de temps.
Après des mois de janvier et février aux températures normales, l’Espagne a connu des mois de mars et avril très chauds et souffre d’une grave sécheresse. Comme toujours, ceux qui ont fait du changement climatique leur modus vivendi ont profité de la circonstance pour reprendre le vieux terme de «réchauffement climatique» et nous faire peur avec l’apocalypse qui ne vient jamais. Vous savez, quand il y a des vagues de froid (comme Philomène en 2021), on les attribue à un grain qui passe, mais la chaleur, c’est toujours le changement climatique.
Cependant, au-delà de la propagande climatique éculée, il est étonnant de voir comment les mêmes personnes qui versent des larmes de crocodile sur les effets de la sécheresse rendent la vie misérable aux agriculteurs et aux éleveurs au nom de leur propre religion climatique.
La guerre contre les campagnes
Dans ce contexte, les restrictions croissantes à l’utilisation d’engrais azotés, la campagne immorale contre la consommation de protéines (par exemple la viande), la diabolisation grotesque du bétail en tant qu’émetteur de méthane, ou les restrictions à l’utilisation de pesticides par le biais de l’utilisation de pesticides, font tous partie de cette guerre, La diabolisation grotesque du bétail en tant qu’émetteur de méthane, ou les restrictions de l’utilisation des pesticides à la mode «éco», «bio» et «durable» – de jolis slogans avec lesquels les illuminés de Davos, de l’UE et de l’ONU cachent leur véritable objectif : inverser la révolution verte, qui a permis de multiplier les rendements des cultures et de nourrir une population en pleine croissance.
À cela s’ajoutent l’augmentation des factures d’électricité provoquée par le fanatisme climatique lui-même et la myriade de réglementations absurdes qui étouffent les campagnes, des règles capricieuses décidées par des bureaucrates urbains qui, depuis leurs bureaux confortables, utilisent l’arme des subventions et la menace de sanctions pour exercer un contrôle absolu sur le secteur primaire.
Ces politiques auront de graves conséquences. En effet, il existe des précédents de ce qui peut arriver, poussé à l’extrême. En 2021, le gouvernement sri-lankais a décidé d’interdire les engrais chimiques et les pesticides au motif que les premiers augmentent l’effet de serre et que les seconds endommagent l’écosystème. Son président s’en est vanté lors d’un discours à la COP26 dans lequel il a mentionné le «changement climatique» dès sa première phrase et prôné l’«agriculture biologique» et les énergies renouvelables, dont il souhaite qu’elles représentent 70% de la production d’électricité d’ici 2030. «L’homme doit vivre en harmonie avec la nature», a-t-il déclaré1. Son pays a obtenu une note ESG quasi parfaite de 98,1 sur 100. Trois ans plus tôt, le Forum économique mondial (WEF) de Davos avait publié un article dans lequel le premier ministre de l’époque faisait part de sa «vision». Eh bien, en l’espace de six mois, les mesures visant à «atténuer» le changement climatique ont entraîné une baisse de 20% de la production agricole et une augmentation de 50% des prix2 tandis que certains produits, comme les tomates et les carottes, ont vu leur prix multiplié par cinq et que le gouvernement a été contraint d’importer du riz. Enfin, en 2022, une terrible famine est survenue, les masses ont pris d’assaut le palais présidentiel et le président a fui le pays (tandis que le WEF a supprimé l’article de son site web3). Le mal était fait : aujourd’hui, la malnutrition infantile est toujours un problème au Sri Lanka.4
L’élimination des barrages et l’agenda climatique
Le coût d’opportunité de l’agenda climatique s’avère immense. Imaginez l’utilisation alternative des milliards gaspillés au fil des ans pour subventionner des énergies renouvelables inefficaces – qui réduisent également les terres arables – s’ils avaient été utilisés pour renforcer nos réserves d’eau en prévision des sécheresses récurrentes. En revanche, les chamans du climat qui nous gouvernent depuis Madrid, Bruxelles, Davos et New York ont démoli les barrages en faveur des vairons et d’autres espèces sauvages, dont la valeur, en cette ère sombre, semble supérieure à celle de la vie humaine.
Les barrages ont été inventés pour sécuriser les réservoirs d’irrigation et d’eau potable, exploiter les précipitations et prévenir les inondations. Les plus anciens remontent au début de l’Antiquité : le barrage de Jawa, en Mésopotamie, a été construit en 3000 avant J.-C. et celui de Marib, capitale du royaume de Saba, vers 2000 avant J.-C. Ce dernier a été utilisé pendant 2600 ans et son effondrement catastrophique a provoqué la migration de 50 000 personnes qui n’avaient plus aucun moyen d’irrigation. Les plus anciens encore en service, construits par les Romains il y a environ 2000 ans, se trouvent à Homs (Syrie) et à Mérida (Espagne).
Ainsi, ces ouvrages d’art ont toujours été considérés comme un progrès de la civilisation, jusqu’à aujourd’hui. En effet, depuis 2021, le gouvernement espagnol en a démoli plus d’une centaine afin de favoriser la libre circulation de la faune fluviale. Bien qu’il s’agisse pour la plupart de petits barrages et déversoirs (avec des exceptions, comme l’ahurissant projet de démolition de Valdecaballeros), seuls 15% des barrages européens sont obsolètes ou désaffectés5. Il est clair, une fois de plus, que détruire est la spécialité de ce gouvernement, et que détruire est toujours plus facile que construire.
Cependant, le vandalisme du gouvernement et le fanatisme des organisations environnementales qui promeuvent ces actions ne sont pas les seuls responsables de la destruction des barrages à la veille d’une grande sécheresse. L’origine de cette mesure se trouve dans la stratégie de l’UE pour la biodiversité à l’horizon 2030, qui appelle à «supprimer ou adapter les obstacles au passage des poissons migrateurs» afin que «d’ici à 2030, au moins 25 000 km de cours d’eau retrouvent leur libre écoulement grâce à la suppression des obstacles»6. La même stratégie propose de «réduire l’utilisation d’engrais d’au moins 20% (…), de réduire l’utilisation globale de pesticides chimiques de 50% et de gérer au moins 25% des terres agricoles dans le cadre de l’agriculture biologique». Vous vous souvenez du Sri Lanka ? À son tour, la Commission européenne précise que ses propositions «sont conformes à l’Agenda 2030 pour le développement durable et aux objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique», ce n’est pas pour rien que le point 6.6 de l’Agenda 2030 propose de «restaurer les écosystèmes liés à l’eau, y compris les cours d’eau». Voilà donc pour l’environnementalisme, le changement climatique et l’Agenda 2030.
Le changement climatique encore ?
En effet, la destruction des barrages et la guerre contre les campagnes sont enracinées dans l’idéologie écologiste et climatique, qui exploite les phénomènes météorologiques locaux, tels que la chaleur et la sécheresse, pour ses campagnes de propagande.
Cependant, les phénomènes météorologiques locaux ne peuvent en aucun cas être considérés comme des preuves d’un quelconque «réchauffement climatique». D’abord, parce que le monde est très grand : l’État de Californie, presque aussi grand et peuplé que l’Espagne, a connu en 2023 le cinquième mois de mars le plus froid depuis 18957 et personne n’a mis en garde contre un refroidissement global. Ensuite, parce que l’augmentation des températures mondiales est dérisoire et négligeable, sauf à être suggérée. Depuis 1979, date du début des mesures par satellite, année particulièrement froide pour commencer la série (en fait, si elle avait commencé en 1998, on ne pourrait pas parler de réchauffement du tout), la planète s’est réchauffée à un rythme de seulement 0,13°C (treize centièmes de degré) par décennie.8
J’ai toujours pensé qu’un observateur impartial considérerait cette très faible variation comme une stabilité étonnante de la température d’un fluide dans le volume de l’atmosphère au sein d’un système qui n’est jamais en équilibre, tel que le climat. Le même observateur dirait peut-être la même chose en regardant l’évolution des températures en Espagne depuis 1961, corrigée de l’effet d’îlot de chaleur urbain ou ICU (source : AEMET) :
La sécheresse tenace
La relation entre la température et les précipitations est complexe et n’est pas toujours intuitive. Par exemple, l’Antarctique est le continent le plus froid mais aussi le plus sec de la planète, tandis que dans le sous-continent indien, les pluies torrentielles des mois de mousson coïncident avec des températures estivales élevées.
La sécheresse est un phénomène naturel cyclique qui a toujours affecté notre pays, une anomalie transitoire des précipitations qui peut entraîner une incapacité à répondre à la demande d’eau pour l’irrigation ou la consommation. Aux États-Unis, la pire sécheresse de l’histoire s’est produite entre 1933 et 1940, tandis qu’en Espagne, la pire a eu lieu entre 1941 et 1946, lorsque la rivière Manzanares s’est complètement asséchée et que l’Èbre est devenu un ruisseau (à juste titre, «la sécheresse de la pertinaz» est devenue un slogan du régime franquiste). Une autre grande sécheresse, dont je me souviens clairement des restrictions, fut celle de 1991-1995, bien qu’à l’époque la société était moins hystérique et beaucoup plus libre qu’aujourd’hui et que le changement climatique n’était pas encore devenu un dogme. Bien sûr, dans ces années-là, le GIEC soutenait encore que «l’augmentation de la température observée au cours du XXe siècle peut avoir été largement causée par la variabilité naturelle».9
Voici l’évolution des précipitations annuelles en Espagne jusqu’en 2022. Comme vous pouvez le constater, bien qu’il y ait eu une légère diminution dans le dernier tiers de la période, la tendance n’est pas significative (source : AEMET) :
Ces chiffres concernent l’Espagne, mais il pleut de plus en plus dans le monde entier. En effet, partout dans le monde – surprise, surprise -, les précipitations ont augmenté depuis 190010, et il n’y a pas eu d’augmentation des sécheresses, des inondations, des ouragans11 ou des incendies de forêt12. Toutes ces données contredisent, encore et toujours, les mensonges récurrents de la propagande climatique.
Mais les moyennes annuelles des précipitations peuvent masquer la réalité locale des sécheresses : par exemple, en 2022, année entre normale et sèche en Espagne, dans la même province de Badajoz, certaines régions ont connu une année humide et d’autres une année très sèche, et tandis que dans une grande partie de la Castille, il s’agissait d’une année entre normale et humide, dans le nord, elle a été très sèche et dans le Levante, très humide. La sécheresse est parfois contre-intuitive : en 1752, une grande sécheresse a touché le nord de la péninsule tandis que le Guadalquivir a subi des inondations, et en 2018, une année très humide dans pratiquement toute l’Espagne (la cinquième plus humide depuis 1965), l’ouest de la Galice a connu une année sèche ou très sèche.13
Personne n’a commenté l’aspect le plus pertinent de la sécheresse actuelle, à savoir que personne – aucun «expert», aucun modèle – n’a pu la prédire. Pourtant, les mêmes personnes qui n’ont pas pu prédire un phénomène aussi cyclique que la sécheresse, et qui sont incapables de nous dire s’il pleuvra à nouveau dans quelques semaines, prétendent savoir exactement quel sera le climat de la planète dans 100 ans. C’est une telle plaisanterie que je continue à m’étonner de l’ampleur qu’elle prend. La science est-elle incapable de prévoir le temps local pour plus de quelques jours et est-elle capable de comprendre un système multifactoriel et chaotique comme le climat de la terre, en proie à des rétroactions de signes opposés et à des systèmes de rééquilibrage et manquant de mesures fiables sur de longues séries temporelles, et de faire des prédictions pour le siècle à venir ?
La théorie du changement climatique anthropique part d’hypothèses extrêmement glissantes : le climat a changé naturellement depuis la nuit des temps, et il ne change plus qu’à cause de l’action de l’homme ? Un phénomène aussi complexe que le climat dépend-il du contrôle d’une seule variable telle que l’émission d’un gaz résiduaire comme le CO2, dont l’origine anthropique ne représente qu’un minuscule 0,04% de la composition de l’atmosphère ? Les variations naturelles du rayonnement solaire, les anomalies orbitales et de rotation, les océans et les nuages ne comptent-ils plus ? Pourquoi devrions-nous nous inquiéter le moins du monde d’une augmentation de 1,5°C des températures alors qu’au cours des 150 dernières années, elles ont apparemment augmenté d’autant sans que rien ne se passe ? Ne pouvons-nous pas nous adapter facilement à des changements de température de 20 ou 30°C entre le lever et le coucher du soleil ou entre l’hiver et l’été ?
Ajoutons que le citoyen avisé remarquera que, par coïncidence, les politiques proposées pour lutter contre le «réchauffement climatique» sont identiques à celles proposées à l’époque pour lutter contre le «refroidissement climatique» dans les années 1970 ou les pluies acides, comme l’a rappelé le professeur Lindzen14, l’un des plus prestigieux experts en climatologie au monde.
Les coresponsables
Le gouvernement, l’UE (Bruxelles-Davos) et l’ONU ont déclaré la guerre aux campagnes au nom d’une idéologie anti-humaine. Mais ils n’auraient jamais pu en arriver là sans la complicité d’autres acteurs, comme les médias, qui appliquent la censure, stigmatisent le «négateur» (eux qui ignorent les faits les plus élémentaires) et imposent l’idéologie climatique comme un dogme auquel il est obligatoire de croire, sous peine d’ostracisme.
Mais malheureusement, les institutions de la société civile (entreprises, universités, etc.) sont aussi complices et sont poussées par de bonnes intentions, des intérêts économiques ou le politiquement correct à promouvoir l’Agenda 2030 et le slogan «durable» comme s’il s’agissait d’une mode inoffensive. J’espère qu’ils comprennent que ce faisant, ils contribuent à la destruction de nos paysages.
Le changement climatique est la plus grande escroquerie de tous les temps et l’idéologie la plus destructrice depuis les totalitarismes du XXe siècle, aspirant au pouvoir total par le contrôle de l’énergie et de la production alimentaire. Combien de preuves faudra-t-il encore pour les convaincre ? Devrons-nous retourner à la pauvreté et à la faim ?
Discours du président Gotabaya Rajapaksa lors de l’événement parallèle de la COP26 intitulé «Redécouvrir l’azote : solutions et synergies pour le changement climatique, la santé, la biodiversité et l’économie circulaire», Écosse, Royaume-Uni, le 31 octobre 2021 (slembassyusa.org)
«Sri Lanka is a wake-up call for eco-utopians», HumanProgress