samedi 2 août 2025
Une cathédrale et un baptistère du Ve siècle découverts à Vence

Une cathédrale et un baptistère du Ve siècle conservés dans un état exceptionnel ont été découverts par hasard à Vence, près de Nice, à l’occasion de la réfection des halles marchandes de la ville.
Outre les fondations, un baptistère extérieur a également été découvert, ainsi qu’une trentaine de sépultures, celles d’évêques, de chanoines ou de notables. Au total, l’ensemble architectural s’étend sur une trentaine de mètres de longueur. Franck Sumera, conservateur général du service archéologie à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) de la région Paca, indique :
«Nous avons été sollicités par la ville à l’occasion de la réfection de ses halles marchandes et, lors du démontage des sols, nous avons eu la surprise de découvrir que le bâtiment épousait les formes de l’ancienne cathédrale que l’on imaginait jusqu’à présent sous la cathédrale construite au XIe siècle». «C’est essentiel pour comprendre ces premiers temps chrétiens, dans une région qui a joué un rôle majeur dans l’implantation du christianisme en France, via notamment les évêques de Saint-Honorat, dans les îles de Lérins, à Cannes». «Aujourd’hui, avec la découverte de ces sépultures, on se prend à rêver de pouvoir mettre des noms sur certains des individus exhumés grâce aux biographies, que l’on connaît de certains évêques. C’est faisable, c’est d’ailleurs ce qui a été fait à Notre-Dame , à Paris».
Au terme du chantier de fouilles, la ville va poursuivre son projet de halles marchandes en valorisant une partie du patrimoine découvert.
https://lesalonbeige.fr/une-cathedrale-et-un-baptistere-du-ve-siecle-decouverts-a-vence/
vendredi 1 août 2025
Quand Mitterrand négociait un « pacte secret » avec les terroristes d’Abou Nidal après l’attentat antisémite de la rue des Rosiers

Selon Mediapart, des notes déclassifiées de l’Élysée et de la DST confirment qu’un « pacte secret » a été noué dans les années 1980 entre François Mitterrand et le groupe terroriste Abou Nidal, auteur de l’attentat du restaurant Jo Goldenberg rue des Rosiers à Paris (6 morts, 22 blessés le 9 août 1982). Ce marché prévoyait l’arrêt des attaques en France en échange d’avantages : libération anticipée de deux assassins de l’OLP (Hatem et Assad), ouverture d’un bureau clandestin pour le groupe, protection sur le territoire français.
Les négociations se sont tenues à Vienne, Lyon et Paris, avec l’aval de la DST et des proches de Mitterrand. Malgré ce « deal », la coopération de la DST avec la justice n’est intervenue qu’en 2001, retardant l’enquête de 19 ans.
Le 31 juillet 2025, six personnes – trois membres présumés du commando et trois complices – sont renvoyées devant la cour d’assises spéciale. Un seul est actuellement incarcéré (Walid Abou Zayed).
Yves Bonnet, ex-chef de la DST, a assumé ce choix, affirmant : « Je ne veux plus d’attentat sur le sol français et en contrepartie je vous laisse venir en France, je vous garantis qu’il ne vous arrivera rien. »
Le « pacte », validé par des notes à en-tête de la République française, a perduré jusqu’à la fin des années 1980, avec même une visite secrète d’Abou Nidal à Alger en 1987.