Le général de Gaulle s’est rendu, le 16 juin 1946, à Bayeux pour y présider les fêtes organisées par la municipalité en commémoration de sa visite à cette ville, la première libérée, dans les premiers jours de la bataille de France de juin 1944.
À l’occasion du discours qu’il prononce à Bayeux, il expose son projet constitutionnel et se réjouit du rejet de la première constitution, après son abandon du pouvoir au mois de janvier précédent. Il y jette les bases de ce qu’il souhaite être les nouvelles institutions pour la France et présente un projet de constitution fondé sur un régime Présidentiel fort dans lequel le chef de l’Etat est la clé de voûte du pouvoir exécutif (conception qu’il mettra en pratique après son retour au pouvoir en 1958) :
« C’est du chef de l’Etat que doit procéder le pouvoir exécutif. Au chef de l’Etat la charge d’accorder l’intérêt général quant au choix des hommes avec l’orientation qui se dégage du Parlement. A lui la mission de nommer les ministres et, d’abord, bien entendu, le Premier qui devra diriger la politique et le travail du gouvernement. au chef de l’Etat la fonction de promulguer les lois et de prendre les décrets, car c’est envers l’Etat tout entier que ceux-ci et celles-là engagent les citoyens. A lui la tâche de présider les Conseils de Gouvernement et d’y exercer cette influence de la continuité dont la nation ne se passe pas. A lui l’attribution de servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques. A lui s’il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d’être le garant de l’indépendance nationale et des traités conclus par la France… »
À l’occasion du discours qu’il prononce à Bayeux, il expose son projet constitutionnel et se réjouit du rejet de la première constitution, après son abandon du pouvoir au mois de janvier précédent. Il y jette les bases de ce qu’il souhaite être les nouvelles institutions pour la France et présente un projet de constitution fondé sur un régime Présidentiel fort dans lequel le chef de l’Etat est la clé de voûte du pouvoir exécutif (conception qu’il mettra en pratique après son retour au pouvoir en 1958) :
« C’est du chef de l’Etat que doit procéder le pouvoir exécutif. Au chef de l’Etat la charge d’accorder l’intérêt général quant au choix des hommes avec l’orientation qui se dégage du Parlement. A lui la mission de nommer les ministres et, d’abord, bien entendu, le Premier qui devra diriger la politique et le travail du gouvernement. au chef de l’Etat la fonction de promulguer les lois et de prendre les décrets, car c’est envers l’Etat tout entier que ceux-ci et celles-là engagent les citoyens. A lui la tâche de présider les Conseils de Gouvernement et d’y exercer cette influence de la continuité dont la nation ne se passe pas. A lui l’attribution de servir d’arbitre au-dessus des contingences politiques. A lui s’il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d’être le garant de l’indépendance nationale et des traités conclus par la France… »
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