jeudi 31 octobre 2024

Le royalisme de complot

 

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Cellule Stratégie 5

La rubrique « Cellule Stratégie » présente des concepts de la stratégie politique du coup de force. Après le royalisme de témoignage et le royalisme politique, voici le royalisme de complot de Michel Michel tiré de son Analyse sociologique du royalisme. Il sera suivi d’un texte clé de Charles Maurras sur le concept du Monk.

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Par Michel Michel

Le royalisme de complot consiste à mettre l’accent sur la stratégie de changement de régime. En 1942, à Alger, si on demandait « que devient Henri d’Astier de la Vigerie ? », on s’entendait répondre « comme d’habitude, le matin il va à la messe, l’après-midi, il complote ».

Comploter, cela suit d’autres critères que les précédentes positions :

  • Par rapport au « royalisme politique », il ne s’agit plus de faire du journalisme en commentant les actions des grands de ce monde ; il s’agit, au contraire, de se polariser sur sa marge de manœuvre propre, sur les domaines sur lesquels on peut agir, aussi modestes soient-ils.
  • Par rapport au « royalisme de témoignage », la recherche de l’efficacité peut l’emporter sur la recherche du sens ; c’est en se mouillant avec des individus aussi pourris que l’évêque apostat Talleyrand, qu’on réussit une restauration.

Cette typologie heuristique n’implique pas une hiérarchie de valeurs ; ou plutôt dans chaque catégorie on devrait trouver un éventail assez large de qualifications :

  • Il y a chez les « royalistes de témoignage » de grands esprits (comme un Gustave Thibon) et de tristes radoteurs sur le malheur des temps ;
  • Chez les « royalistes politiques », les adeptes de la « droite anecdotique », amateurs de Rivarol, vont jouer au « café du commerce » sans pouvoir atteindre le niveau d’un analyste comme Jacques Bainville…
  • Quant aux « royalistes de complot », pour un Cadoudal, ou quelque « coup d’Alger » qui fut à deux doigts de réussir, combien se sont perdus « au service du Roi de Prusse » dans les aventures de la LVF ou dans les méandres des cénacles gaullistes ?

Naturellement, les trois postures ne sont pas exclusives et beaucoup passent d’une position à l’autre comme Joseph de Maistre pouvait tour à tour jouer son rôle d’agent d’influence du Royaume de Piémont-Sardaigne (ce qui explique en grande partie sa pratique maçonnique), analyser les situations géopolitiques et les revirements des acteurs politiques et s’élever avec un regard d’aigle pour dégager la signification métahistorique de la Révolution. Avec un bonheur variable, un Pierre Boutang a aussi montré comment on pouvait incarner les trois perspectives.

https://www.actionfrancaise.net/2024/10/31/cellule-strategie-5/

Encore une hérésie historique de plus proférée par Macron, le mythe de El Andalus

 

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Michel Festivi 

Décidemment, Macron persiste et signe dans les ignominies historiques les plus infâmes à l’encontre de la France. De plus, cette manière de dénigrer l’Histoire de France ou de l’Europe depuis l’étranger est insupportable et même proprement inacceptable. J’avais écrit un jour que Macron était un ignare absolu, qui ne connaissait l’Histoire qu’aux travers des annales de Science po et de l’ENA, dont on sait que depuis des années, elles sont construites à partir des articles du Monde et de Libération. La preuve flagrante vient une nouvelle fois de nous en être donné sur ses stupidités proférées à propos d’une soi-disant civilisation de Al Andalus.

Mais avant de déblatérer des sornettes, que Macron se renseigne, qu’il lise les bons auteurs, qu’il se cultive un tant soit peu, bref qu’il prenne le temps de la réflexion, sa fonction le lui commande. Le très grand historien Serafin Fanjul, universitaire Espagnol, islamologue et arabisant, spécialiste de philologie sémitique, ancien directeur du Centre culturel hispanique du Caire et membre de l’académie royale d’histoire, a fait litière de ces âneries débitées à longueur de temps par des incultes et reprises à satiété par des journalistes qui ne se sont renseignés sur rien.

L’un de ses ouvrages, Al Andalus, l’invention d’un mythe : la réalité historique de l’Espagne des trois cultures a été publié en France aux éditions de l’Artilleur en 2017. Ce pavé de 715 pages est une somme historique de premier ordre. Fanjul dénonce ce mythe au travers d’une analyse critique implacable. Cette pensée arabisante s’est développée au XIXe siècle, par le biais du romantisme littéraire, dont Washington Irving (1783-1859) fut l’un des parangons. Cela reprend les discours biaisés du « bon sauvage » ou du « paradis perdu », c’est-à-dire d’arabes raffinés, supérieurs, cultivés succombant aux chrétiens barbares, ignorants et maladroits, l’orientalisme dévoyé par haine de l’occident.

Pour Fanjul, cette vision idéalisée d’une Espagne multiculturelle, terre de tolérance et de vie en commun entre trois cultures et trois religions monothéistes, est historiquement erronée. Il a notamment défini le Royaume de Grenade musulman (1238-1492) comme « une société monoculturelle, avec une seule langue, une seule religion. Une société terriblement intolérante, par instinct de survie, puisqu’elle était acculée à la mer. ». Il a énoncé aussi, que pendant les huit siècles d’occupation islamiste de l’Espagne « plus le pourcentage des musulmans étaient importants, moins la société était tolérante. ». Dans la Nouvelle Revue d’Histoire (numéro 62 de septembre-octobre 2012), Serafin Fanjul précisera « Les pouvoirs religieux d’Al-Andalus cherchèrent toujours l’islamisation totale et il y eut des exodes massifs de chrétiens vers le nord, jusqu’au XIIe siècle... ». C’est d’ailleurs ces exodes qui permirent la Reconquista.

Bien sûr Fanjul fut terriblement attaqué par toute la clique gauchiste et islamogauchiste d’Espagne et d’Europe, sans que personne ne puisse apporter des arguments sérieux contraires, sauf l’insulte. Mais Fanjul n’est pas le seul universitaire à fustiger le mythe de la tolérance islamiste. Dans mon livre sur la biographie du général Miguel Primo de Riveraun dictateur éclairé pour régénérer l’Espagne 1923-1930, publié chez Dualpha en 2023 cliquez ici, j’évoque cet épisode de l’Histoire de L’Espagne que fut la conquête du Maroc.

Lorsque les militaires espagnols reprirent pied au Maroc dans les années 1860, ils furent scandalisés par la vision des juifs séfarades qui avaient des patronymes espagnols, qui parlaient un vieil espagnol et qui étaient martyrisés par les musulmans. S’en suivi tout un courant philosémite espagnol qui culminera en 1924 lorsque Miguel Primo de Rivera prendra un décret accordant la nationalité espagnole aux juifs séfarades, et Franco et ses diplomates utiliseront ce décret pour sauver des milliers de juifs pendant la seconde guerre mondiale, j’ai tout un chapitre à ce propos.

Mais d’autres universitaires comme Rafael Sànchez Saus, professeur d’histoire médiévale à l’université de Cadix, dans son livre paru en 2019 aux édictions Le Rocher, Les chrétiens dans Al-Andalus, de la soumission à l’anéantissement, démontre que pendant des siècles, la majeure partie de la population chrétienne et la minorité juive ont été soumises à un régime de très forte discrimination. C’est aussi le cas pour Dario Fernàndez-Morera, docteur de l’université d’Harvard, professeur à l’université de Nortwestern en Illinois, qui dans son ouvrage, Chrétiens, juifs et musulmans dans Al-Andalus, mythes et réalités de l’Espagne islamique, publié chez Jean Cyrille Godefroy, assure que « loin d’être un espace de tolérance « l’Espagne musulmane » fut le lieu d’une régression culturelle dans tous les domaines de la vie. Chrétiens et juifs y furent marginalisés et opprimés par des autocrates religieux. Considérés comme subalternes dans une société hiérarchisée, ils furent réduits au rang de dhimmis et eurent le choix que les gangsters donnent à leurs victimes : payer pour être protégés ou disparaître. »

Un autre historien français nous a produit des arguments convaincants pour démontrer l’intolérance de l’islam vis-à-vis des chrétiens et des juifs. C’est Philippe Conrad qui avait publié un opuscule brillant, Al-Andalus : l’imposture du mythe du « paradis multiculturel » (La Nouvelle Librairie, en 2020). Il y détaille les actions des musulmans pour humilier les juifs et les chrétiens. Des impôts spécifiques que seuls les non-musulmans devaient payer. Ces derniers devaient porter des vêtements simples ; ne jamais monter à cheval mais se contenter d’un âne ; ne pas porter l’épée. Être contraints d’héberger à leurs frais les troupes musulmanes ; ne pouvoir jamais épouser une musulmane sous peine de mort ; ne posséder que la jouissance précaire de terres, dont la propriété était toujours affectée à un musulman. Aucun juif ou chrétien ne pouvait témoigner contre un musulman ; le meurtre d’un musulman par un chrétien ou un juif emportait systématiquement la peine de mort mais jamais l’inverse. L’interdiction faite à un juif ou un chrétien d’avoir un serviteur musulman ; devant un tribunal l’évaluation pécuniaire de la vie d’un musulman était obligatoirement du double de celle d’un juif ou d’un chrétien etc...

Philippe Conrad cite le Calife Omar II qui avait dit à ses gouverneurs, les Wadi : « La suppression des juifs et des chrétiens est pour nous un devoir aussi bien que l’anéantissement de leur foi ; faites-les descendre à la place d’opprobre et d’avilissement que Dieu leur a assigné ». On retrouvera cette même dhimmitude dans les Balkans pendant les cinq siècles d’occupation ottomane, avec un impôt spécial pour les non musulmans et le rapt des garçons pour en faire des Janissaires, sauf s’il y avait conversion à l’islam.

Autre chose Monsieur Macron à vous signaler, pendant des siècles, les côtes méditerranéennes françaises, espagnoles, italiennes eurent droit à des attaques sporadiques de barbaresques musulmans, qui venaient avec des embarcations très rapides, faire leur marché en emportant dans des rezzous, des femmes, des hommes, des enfants pour en faire des esclaves. L’esclavagisme musulman dura treize siècles, il faut aller visiter le marché des esclaves à Zanzibar, ou des millions d’esclaves transitèrent, venant essentiellement d’Afrique. Les hommes étaient transformés en eunuques, la mortalité y était énorme, seule 10 à 15% des opérés survivaient. Bernard Lugan, dans son livre : Esclavage, l’histoire à l’endroit, en parle savamment « les seuls qui ont aboli l’esclavage ce sont les blancs » Sud Radio, entretien avec André Bercoff, 7 octobre 2020.

Autre chose à vous signaler Monsieur Macron, lorsque la France et l’Espagne se virent octroyer le protectorat marocain, par le traité de Fez en 1912, avec l’accord de la communauté internationale, les sultans et élites marocains reçurent des sommes considérables en échange. Ils n’avaient pas hésité à vendre leur pays au plus offrant, faisant monter les enchères, notamment avec l’Allemagne qui lorgnait sur le Maroc, comme l’ont démontré les crises diplomatiques de 1905 et de 1909. Les populations rifaines notamment, en furent outrées et l’un de leur chef Abdel Krim mènera la vie très dure aux Espagnols et au Français. Bernard Lugan, dans son histoire du Maroc l’évoque aussi.

On vient d’apprendre que la côte de popularité de Macron est en chute libre et atteint les 17%, quasiment comme celle de François Hollande en décembre 2016 (16%). Interrogé sur la présence d’un condamné par la justice dans la délégation française au Maroc, Macron a botté en touche, indiquant qu’il ne s’occupait pas d’anecdotes. Effectivement Monsieur Macron œuvre pour l’anéantissement de la France, de sa culture, de son histoire. Il insulte les français, c’est tout ce qu’il sait faire.

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2024/10/30/encore-une-heresie-historique-de-plus-proferee-par-macron-le-6521059.html

Les éditions Yoran Embanner publient les colonisés de l’Hexagone pendant la Grande guerre 1914-1918 [Interview de l’éditeur]

 

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Les éditions Yoran Embanner publient les colonisés de l’Hexagone pendant la Grande guerre 1914-1918 signé Joan-Pere Pujol .

Joan-Pere Pujol été un des fondateurs du catalanisme en Catalogne du Nord.

En 1970, il a créé avec Miquel Mayol et d’autres militants, le Comitat Rossellonès d’Estudis i d’Animacio (CREA) qui s’est transformé par la suite en l’Esquerra Catalana dels Treballadors (ECT), l’un des premiers partis politiques catalans dans la région. En 2000, il a constitué le cercle Alfons Mias qu’il préside depuis cette époque.

Le livre évoque la tragédie de 1914-1918 sous l’angle des peuples autochtones sacrifiés notamment par la France.

Si la plupart des territoires périphériques n’ont pas été directement touchés par les affrontements armés, de nombreux Bretons, Corses, Occitans, Savoyards… ont été sacrifiés pour reconquérir l’Alsace et la Moselle, une terre qui n’était pas la leur au bénéfice d’un État qui continue à les mépriser, ne leur reconnaissant même pas leur qualité de « peuple », ce qui implique qu’ils n’ont aucuns droits !

Ce livre revient sur leur histoire, pour remédier à l’oubli dont ils sont encore trop souvent victimes. Plus d’un siècle après sa conclusion, la Grande Guerre continue de marquer les esprits. L’ensemble des territoires de l’Hexagone et de l’Empire colonial n’a pas été épargné par la mort de combattants.

Pour évoquer cet ouvrage passionnant, nous avons interrogé Yoran Delcourt, qui bien qu’ayant transmis le flambeau des éditions Yoran Embanner, n’est pas décidé à être mis totalement en retraite :)

Un ouvrage à commander ici

Breizh-info.com : Comment vous est venue l’idée d’éditer ce livre ?

Yoran Delcourt : En fait, c’est l’auteur Joan-Pere Pujol qui m’a contacté. De prime abord, je n’étais pas favorable, considérant que les 2 guerres mondiales (et celles de la Révolution et de l’Empire), sont une honte pour l’humanité et puis, on a tellement édité sur ces périodes-là … Quand j’ai commencé à lire le manuscrit, effectivement, j’ai vu que ce livre rentrait tout à fait dans ma ligne éditoriale. J-P Pujol et moi, sommes des nationalistes, ça crée des liens d’emblée ! Et, ayant la chance d’avoir des auteurs-historiens, chacun d’eux (sauf au Pays basque) a  contribué à apporter des précisions sur leur pays respectif.

Breizh-info.com : Pouvez-vous nous expliquer comment les minorités nationales ont été mobilisées et intégrées dans l’effort de guerre durant la Première Guerre mondiale ?

Yoran Delcourt : Il faut bien comprendre que la France préparait sa guerre de revanche -après sa défaite de 1870- de longue date. Les affiches de Mobilisation Générale ont été imprimées dès 1904, il a juste suffi d’ajouter à la main la date : 2 août 1914. Dès 1881 les écoliers et les lycéens étaient soumis à une préparation militaire, les fameux « bataillons scolaires ». Ce n’est pas tout, selon le principe Tout Français est un soldat et se doit à la défense de la Patrie (loi Jourdan, 05/09/1798), ils ont été soumis à un véritable conditionnement patriotique, haineux et belliciste (lecture, chants etc.). La presse, majoritairement soumise à l’Etat, participait avec zèle, à cette propagande outrancière. En ce qui concerne les minorités nationales, la guerre a été un coup d’arrêt pour leurs langues, les rescapés en 1918 étaient devenus parfaitement francophones, le vieux rêve de l’Etat centralisateur d’uniformiser « par le fer et le sang » était devenu une réalité.

Breizh-info.com : Quelles différences principales avez-vous observées entre les expériences des différentes minorités ?

Yoran Delcourt : Il y a de fortes différences. Ce sont les Bretons et les Corses qui ont payé le prix fort, 22% des mobilisés tués, à comparer avec les Parisiens : 10% ! Les Flamands ont été soit occupés soit sur la ligne de front, leur pays a été dévasté.

Les Alsaciens-Mosellans étaient dans l’armée allemande. Seule la région de Thann a été conquise par les Français en 1914. Il y ont appliqué de suite le nettoyage ethnique qui s’est généralisé aux 3 départements de 1918 à 1922.

Les Savoisiens qui n’étaient légalement pas concernés selon les accords de 1860, furent mobilisés comme tout le reste.

Les Occitans : Paris ne les considérait pas comme fiables, souvenir des 600 soldats du 17e RI qui s’étaient mutinés et qui avaient rejoint les insurgés lors de la révolte viticole de 1907. Ajoutons à celà qu’en août 1914, les soldats du XVe corps, lancés dans une attaque suicide en Lorraine, avaient reculé face à l’ennemi.

Nombreux sont les Basques et les Catalans ont tenté de s’enfuir en masse d’un conflit qui ne les concernait pas. L’Espagne étant un pays neutre, en passant de l’autre côté, ils étaient accueillis par leurs « frères ».

Breizh-info.com : Selon vous, comment la participation des peuples colonisés a-t-elle influencé les mouvements indépendantistes ultérieurs ?

Yoran Delcourt : Pour les Bretons, c’est clair, en 1919, une délégation de l’Union Régionaliste Bretonne fut reçue, comme d’autres nationalités à la Conférence de la Paix à Paris, plaidant pour les droits nationaux de leur pays, Elle ne reçut jamais de réponse. Conséquence, la création de Breiz atao, nationaliste et indépendantiste.

Avec des variantes, le nationalisme corse est né lui aussi à la suite du conflit.

En Flandre, le nationalisme flamand est né dans les tranchées mais il ne concerne que la partie belge, La Flandre française était tellement dévastée, que la priorité fut de reconstruire.

En Alsace-Moselle, annexée de facto, sans plébiscite, c’est la politique d’assimilation forcée et brutale (débochisation) qui a suscité l’autonomisme alsacien-mosellan. Cas unique dans l’Histoire de France, aux élections de 1928, les Alsaciens envoient 11 (sur 16) députés autonomistes à l’Assemblée Nationale.

Breizh-info.com : Quels enseignements actuels pouvons-nous tirer de cette période historique ?

Yoran Delcourt : L’enseignement principal, c’est que la France avait atteint, avant la Grande Guerre, son point de rayonnement et de puissance maximum et qu’elle s’est suicidée bêtement sans même s’en rendre compte. Il serait temps aussi de mettre fin au « roman national » et de rétablir la vérité historique car c’est bien la France et la Russie (et non l’Allemagne) qui ont déclenché cette guerre, ceci est très bien expliqué, preuves à l’appui, dans le livre.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

https://www.breizh-info.com/2024/09/15/237586/colonises-hexagone-grande-guerre/

La plume et la croix – Littérature chrétienne par le père Jean-Dominique, o.p.

   Le syndicat national du livre affiche que, en l’an 2022, 38 743 nouveaux livres furent publiés en France (soit plus de 106 par jour). En tête des ventes se tient le secteur de la littérature, avec la proportion de 21.60%. Le sujet touche donc une partie importante de la population. Négligeons les romans de boulevards, les ouvrages techniques ou scientifiques, les innombrables pamphlets de la propagande subversive, pour ne retenir que les écrits capables de nourrir et de réjouir la culture chrétienne. Les bibliothèques en regorgent et laissent perplexe celui qui ressent le besoin de se poser et de lire.

Par où faut-il commencer ? Que puis-je conseiller à un ami adulte, à un jeune de vingt ans ou à un enfant ? Comment peut-on juger de la valeur d’un ouvrage ? Quelles sont les caractères d’une œuvre catholique ? Avouons qu’il n’est pas aisé de répondre à de telles questions. C’est une gageure de le tenter en quelques pages, et ce serait une présomption de prétendre y réussir d’une façon exhaustive. Comment voir sous la même lumière une pièce de théâtre de Calderon de la Barva (Espagne 1600-1681) un roman de Bernanos, une nouvelle de Jacques Perret et la Divine Comédie de Dante ?

La nature même de la littérature retiendra toute l’attention. ‘’Parmi la pléthore de productions scripturaires, celles-là méritent la qualité de « littéraires » qui ont atteint une certaine excellence de la pensée et de l’expression. Les diverses civilisations n’ont retenu dans leur patrimoine que ces écrits qui représentaient avec justesse et beauté, leur culture et leurs mœurs. Ce sont les Belles-Lettres « .  « Les belles-lettres sont une œuvre d’art : elles dessinent, les peignent, elles sculptent, elles chantent. Elles ont pour mission de faire voir l’invisible : la beauté de la nature jaillissant à l’instant des mains du Créateur, le secret des coeurs, la joie de la vérité, l’héroïsme des saints, la grandeur de la petitesse avouée, la force de la faiblesse offerte. Et, surplombant l’Histoire : Jésus crucifié. » – La plume et la croix.

Puis il faut qualifier le monde et ses héros que l’écrivain présente à son lecteur. Il sera plus facile ensuite de résoudre les difficultés que présente la lecture. Des auteurs sont interrogés ici au fil des pages, des textes proposés, de tous horizons, tel Bernanos, Gertrud von Le Fort, Julien Green, Dostoïevski, Rimbaud, Jugnet, Nietzsche Verlaine, etc.  Des pistes de réflexions sont alors proposées. Petites notes concises et fortes. Le but n’est pas d’établir une anthologie complète mais de susciter une réflexion sur la nature même de la littérature chrétienne. « Certains textes proposés sont un peu longs mais utiles pour aider à la compréhension de la littérature chrétienne.  L’enfant acquiert-il la marche en restant dans sa poussette ? Apprend-on à nager au bord de la piscine ou peut-on comprendre la musique sans écouter des morceaux choisis ? Ainsi l’intelligence de la littérature ne s’acquiert qu’en fréquentant les hommes du métier ! »

   Ces écrivains choisis rappelleront à nos esprits dissipés la noblesse de la littérature chrétienne et ses beaux fruits : le silence intérieur, la maturité intellectuelle, la liberté de la parole, l’audace du témoignage.

Dominicain, le père Fabre -père Jean-Dominique- a été ordonné en 1988. Il a résidé un temps en Provence où il a exercé son ministère auprès des Dominicaines du Saint-Nom de Jésus (Congrégation de Brignoles), de différentes communautés religieuses, de mouvements de jeunes et autres associations. Actuellement il réside en Touraine. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de sujets très variés : philosophie, famille, vie spirituelle, histoire. Il a commencé en 2022 une collection : les Cahiers Saint Dominique.

Plus d’informations, sommaire détaillé, etc…  et commandes sur LIVRES EN FAMILLE

https://www.medias-presse.info/la-plume-et-la-croix-litterature-chretienne-par-le-pere-jean-dominique-o-p/195394/ 

Comment l’Empire russe a-t-il vu le jour ?

 

par Gueorgui Manaïev

La Russie impériale a été le troisième plus grand empire du monde, s’étendant de la Baltique à l’Amérique du Nord, en passant par le Caucase et l’Asie centrale. Comment a-t-il été créé?

Au cours de son histoire, l’Empire russe a occupé des parties de l’Europe de l’Est et du Nord, de l’Asie et même de l’Amérique du Nord. Il a été le troisième plus grand État de l’histoire de l’humanité, laissant la deuxième place à l’Empire britannique et la première à l’Empire mongol de Gengis Khan. Son avènement a cependant été proclamé dans un bâtiment qui n’existe même plus aujourd’hui.

Qu’a fait le tsar Pierre pour créer l’Empire russe?

Portrait de Pierre Ier, par Alexeï Antropov, 1770

Au début du XVIIIe siècle, parmi les États européens, la Russie était un nouveau venu, et le titre de son souverain – le tsar – était quelque peu difficile à comprendre pour les Européens. À de nombreuses reprises déjà, ces derniers avaient qualifié Pierre d’« empereur de Russie », par exemple lors de sa visite en Angleterre, dès 1698. L’immensité du territoire russe (surtout par rapport aux États européens) laissait entendre que son souverain était quelque chose de plus qu’un roi, mais pas seulement.

À partir de 1706, Pierre, pour la première fois dans l’histoire russe, a décerné le titre de « comte » à certains de ses sujets (le commandant militaire Boris Cheremetiev, l’homme d’État Nikita Zotov, l’amiral Fiodor Apraksine, et d’autres). En 1707, Alexandre Menchikov a en outre été le premier homme en Russie à devenir prince non pas de naissance, mais sur ordre du tsar. Or, en Europe, le droit d’accorder des titres tels que comte et prince appartenait aux empereurs. En 1710, un an après l’étonnante victoire de la Russie sur la Suède à la bataille de Poltava, l’envoyé britannique en Russie, Charles Whitworth, a fait référence dans son discours au tsar Pierre en le nommant « Kaiser » (semblable au Kaiser ou Empereur du Saint-Empire romain qui a existé jusqu’au début du XIXe siècle).

Réunion du Sénat en présence de Pierre Ier au palais Ekateringof (détruit dans les années 1920 par des incendies successifs)

Enfin, le tsar Pierre a modifié les institutions de l’État russe. En 1711, il a créé le Sénat dirigeant – un geste clair d’hommage au Sénat de l’Empire romain. Le Sénat russe était un conseil de hauts fonctionnaires et de commandants militaires qui avaient le droit de prendre des décisions d’État en l’absence du tsar lui-même. Plus tard, en 1718-1719, la création de ministères d’État centralisés, appelés Collèges, a commencé. Les Collèges ont progressivement remplacé les systèmes obsolètes des prikazes de Moscou, en répartissant les fonctions de l’État entre les institutions respectives.

Ainsi, en 1721, tous les préparatifs ont été faits pour annoncer le nouveau statut de l’État russe et de son souverain. Comment cela s’est-il produit ?

Comment, où et quand l’Empire russe a-t-il été proclamé ?

Panorama de Saint-Pétersbourg, aquarelle de Angelo Toselli, 1820. On peut y voir les bâtiments des Douze Collèges.

La création de l’Empire russe a été annoncée le 22 octobre 1721, simultanément à la célébration du Traité de Nystad (signé entre le Tsarat de Russie et l’Empire suédois le 10 septembre 1721) qui a mis fin à la grande guerre du Nord avec la victoire décisive de la Russie. Selon ce traité, la Suède a reconnu le transfert de l’Estonie, de la Livonie, de l’Ingrie et du Sud-Est de la Finlande à la Russie. Pour les Russes, il s’agissait d’une victoire d’une importance considérable, car juste avant la guerre, la Suède était considérée comme la première puissance militaire d’Europe. Désormais, ce titre appartenait à la Russie.

La question de la proclamation de Pierre en tant qu’empereur de Russie a été soulevée officiellement pour la première fois quatre jours seulement avant la cérémonie solennelle, le 18 octobre 1721, par les membres du Saint-Synode (l’organe directeur de l’Église orthodoxe russe). Ils ont alors décidé de « supplier » Pierre d’accepter le titre de « Pierre le Grand, Père de la Patrie et Empereur de toute la Russie ». Le 19 octobre, cette décision a été portée à la connaissance du Sénat. Le lendemain, le prince Alexandre Menchikov a annoncé cette décision à Pierre lui-même, qui aurait refusé d’accepter le titre à plusieurs reprises, mais a finalement donné son accord.

Cathédrale de la Trinité

Le 22 octobre, un service religieux de gala a donc eu lieu dans la vieille cathédrale de la Trinité, la première et la plus ancienne église de Saint-Pétersbourg (détruite par les bolcheviks en 1933). Pour la cérémonie, plus de 1 000 personnes des plus hauts rangs militaires et civils ont été rassemblées, et 125 galères de la flotte de la Baltique se sont alignées sur la Neva, près de la place de la Trinité. À l’intérieur de la cathédrale en bois, plutôt petite, dans un cadre quelque peu modeste, Pierre a accepté le titre d’empereur. Après un service religieux, le chancelier Gavriil Golovkine (1660-1734) a prononcé un discours dans lequel, au nom du Sénat, du Saint-Synode et de tout le peuple du Tsarat russe, il a demandé à Pierre d’accepter le titre d’Empereur. En l’acceptant, Pierre le Grand a prononcé un très court discours de seulement trois phrases, rendant grâce à Dieu pour la victoire sur la Suède, encourageant les soldats russes à s’entraîner davantage dans leurs exercices militaires, et concluant avec « il convient de travailler pour le bien commun et le profit que Dieu lui-même met sous nos yeux […] afin que le peuple soit conforté ».

Visi Petersburg

Avec Pierre, qui a changé son titre de tsar à empereur, sa femme a changé le sien de tsarine à impératrice, et la couronne du tsar avec les armoiries de l’État a été remplacée par la couronne impériale. Après la cérémonie, une vaste fête a suivi, avec des feux d’artifice qui ont duré près de trois heures et qui ont été organisés et contrôlés par Pierre le Grand lui-même. L’empereur a bu avec les invités jusqu’à trois heures du matin, et la fête a duré une semaine de plus.

source:https://fr.rbth.com/histoire/85497-formation-empire-russe-histoire

https://reseauinternational.net/comment-lempire-russe-a-t-il-vu-le-jour/

mardi 29 octobre 2024

La Cité des philosophes -édition posthume- de Pierre Virion

 

Très connu pour ses livres « Bientôt un gouvernement mondial» et « Mystère d’iniquité », ouvrages parus pendant et après le Concile Vatican II, les écrits de Pierre Virion furent très lus et consultés avec intérêt par les défenseurs de la Tradition. 

Ce texte, qui paraît une quarantaine d’années après la mort de l’auteur, est tout simplement un court et exceptionnel traité d’histoire de philosophie politique, de philosophie sociale, et d’économie ; une synthèse en tout point remarquable, qui remonte aux sources de l’effondrement actuel de la Société Occidentale. En seulement 135 pages, Pierre Virion fait l’exploit d’exposer avec une limpide clarté l’histoire et l’évolution de la pensée philosophique qui a façonné les sociétés de l’Antiquité à nos sociétés modernes en passant par le Moyen Age. Il démontre ainsi que l’évolution de nos sociétés n’est pas due, comme certains l’ont affirmé, à un progrès matériel inéluctable, mais à la pensée philosophique qui a été développée à chaque époque.

Dans cette synthèse d’une grande concision, l’auteur nous explique comment nous sommes passés d’une société en ordre à une société révolutionnaire, dont la mise en esclavage de l’humanité constitue l’objectif ultime.  – » Réduire l’humanité sous la férule d’une dictature mondiale aux mains d’une oligarchie internationale apatride, haute caste qui vise à la dépossession et à l’accaparement des richesses de toute la terre … »

Bien avant Alain Pascal, en ses traités fondamentaux consacrés à l’histoire secrète de notre monde, Pierre Virion avait résumé notre marche forcée vers un monde tout entier constitué dans les contraintes, le vol et le mensonge, sous la poigne de fer d’une infime minorité hyperlibérale, servante attitrée du Prince de ce Monde, parée du masque de la démocratie universelle.

Pierre Virion démontre dans ce livre qu’idées dévoyées et fausses philosophies ont fait dérailler la civilisation. Il dénonce ces artisans d’iniquité, et les noms défilent…  Les preuves sont là. Les mauvaises philosophies ne manquent pas et conduisent immanquablement aux pires désastres.

Pierre Virion indique le remède à cette descente aux enfers : le retour à la saine métaphysique thomiste, à la doctrine sociale de l’Eglise, etc…

  « Ce livre est très actuel, paraissant en pleine crise démocratique des partis, qui font tout sauf de la vraie politique, et conduisent la France au chaos, car aucun ne s’appuie sur une authentique philosophie réaliste, qui doit être la lumière de l’homme politique pour être à même de pratiquer l’art de gouverner. Cette vraie philosophie politique existe et a déjà fait ses preuves, elle peut s’adapter à toute société, quelque soit son niveau matériel de civilisation, c’est la philosophie thomiste qui avait fait la Civilisation. »

Une étude hautement recommandée que la lecture de cette œuvre si formatrice et si bien documentée de Pierre Virion qui avait parfaitement compris le fonctionnement des Deux Cités..

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La cité des philosophes, Pierre Virion, ESR, 160 pages 15€

https://www.medias-presse.info/la-cite-des-philosophes-edition-posthume-de-pierre-virion/194850/

La nuit du 4 août 1789. Quelles conséquences pour la Bretagne ?

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La nuit du 4 août 1789 marque un tournant décisif dans l’histoire de la France, et plus particulièrement dans celle de la Bretagne. Cette nuit-là, l’Assemblée constituante abolit d’un coup les privilèges de la noblesse et du clergé, ainsi que les droits féodaux. Cet événement, qui sonne le glas de l’Ancien Régime, aura des répercussions profondes et durables sur la Bretagne.

Contexte de la nuit du 4 août

En 1789, la France est en proie à une crise sociale et économique profonde. La convocation des États généraux en mai 1789 et la formation de l’Assemblée nationale constituante ont conduit à une montée des revendications populaires et à une effervescence révolutionnaire. La Grande Peur, une série de révoltes paysannes contre les seigneurs, se répand dans les campagnes, y compris en Bretagne, accentuant la pression sur l’Assemblée pour qu’elle prenne des mesures radicales.

Plusieurs figures marquantes ont joué un rôle clé lors de cette nuit historique. Parmi eux, le vicomte de Noailles et le duc d’Aiguillon, deux aristocrates, ont proposé l’abolition des privilèges féodaux. Leur intervention a été soutenue par des députés de différentes régions, y compris ceux de Bretagne, qui voyaient dans cette mesure une réponse aux attentes de leurs concitoyens.

Avant la Révolution, la Bretagne était une province aux particularismes marqués. Elle conservait de nombreuses institutions héritées de son passé, comme les parlements, les États de Bretagne et les justices seigneuriales. Ces particularismes avaient permis à la Bretagne de préserver une certaine autonomie vis-à-vis du pouvoir royal. La noblesse bretonne, en particulier, jouissait d’un prestige et d’un pouvoir considérables.

Les décisions prises

Au cours de la nuit du 4 août, l’Assemblée nationale constituante a adopté plusieurs décrets d’importance majeure :

  1. Abolition des droits féodaux : Les droits seigneuriaux, qui permettaient aux nobles de percevoir des redevances et d’exercer des juridictions particulières sur les terres et les personnes, ont été abolis sans indemnité.
  2. Suppression des privilèges : Les privilèges fiscaux, judiciaires et honorifiques dont jouissaient la noblesse et le clergé ont été supprimés, établissant l’égalité devant la loi et l’impôt.
  3. Fin des corvées et des dîmes : Les corvées, travaux obligatoires que les paysans devaient effectuer pour le seigneur, ainsi que les dîmes, impôts en nature prélevés par l’Église, ont été abolis.

Conséquences pour les libertés en Bretagne

La nuit du 4 août fut vécue comme un choc en Bretagne. Les privilèges de la noblesse et du clergé bretons, solidement ancrés dans les traditions locales, étaient soudainement remis en cause. La suppression des droits féodaux, comme la dîme ou les corvées, bouleversait profondément les rapports sociaux et économiques. Si une partie de la noblesse bretonne adhéra aux idées nouvelles, une autre y vit une atteinte à ses privilèges et à son pouvoir.

Cependant, l’intégration de la Bretagne dans un cadre national centralisé a suscité des tensions. La fin des particularismes locaux et des privilèges de la noblesse bretonne a été ressentie comme une perte d’identité et d’autonomie régionale. Les États de Bretagne, qui jouissaient d’une certaine indépendance dans la gestion des affaires locales, ont été dissous, centralisant davantage le pouvoir à Paris.

Impact sur l’autonomie bretonne

L’abolition des privilèges féodaux a eu des répercussions profondes sur l’autonomie bretonne. La dissolution des États de Bretagne a entraîné la perte d’un organe représentatif crucial pour la région. De plus, les réformes administratives qui ont suivi ont intégré la Bretagne dans un réseau national de départements, réduisant encore son autonomie politique. La Révolution française et l’abolition des privilèges accélérèrent le processus de centralisation de l’État, au détriment des particularismes bretons. Les institutions provinciales furent progressivement affaiblies et les pouvoirs locaux réduits.

La Révolution ouvrit la voie à l’émergence de nouvelles élites, issues de la bourgeoisie et du tiers état, qui prirent progressivement le pouvoir en Bretagne.

Conclusion

La nuit du 4 août 1789 a marqué un moment charnière dans l’histoire de la Bretagne et de la France. En abolissant les privilèges féodaux et en supprimant les droits seigneuriaux, l’Assemblée nationale constituante a jeté les bases d’une société plus égalitaire. Pour la Bretagne, ces réformes ont apporté à la fois des libertés nouvelles mais aussi des privations, et la fin de l’autonomie régionale. La complexité de ces changements a laissé une empreinte durable sur l’histoire bretonne, façonnant son identité et son parcours politique au cours des siècles suivants.

Guy-Gabriel-François-Marie Le Guen de Kerangall : un acteur méconnu de l’histoire bretonne

Guy-Gabriel-François-Marie Le Guen de Kerangall, né le 27 mars 1746 à Landivisiau, est un personnage fascinant de l’histoire bretonne et française. Négociant en textiles et vins, ce notable local, connu sous le nom de juloded, fut élu député de la sénéchaussée de Lesneven à l’Assemblée nationale constituante. Contrairement aux nobles influents comme le duc d’Aiguillon et le vicomte de Noailles, Le Guen de Kerangall n’était pas un aristocrate mais un représentant de la bourgeoisie bretonne.

Le 4 août 1789, après les interventions des nobles, Le Guen de Kerangall monta au perchoir de l’Assemblée. Son discours, d’une vingtaine de minutes, fut mal assuré mais sincère, souvent interrompu par des ovations, notamment de ses collègues bretons. Vêtu de l’habit traditionnel breton, il dénonça les injustices du système féodal et légitima les révoltes paysannes, connues sous le nom de la Grande Peur, qui secouaient les campagnes françaises .

Le discours de Le Guen de Kerangall était soutenu par le puissant Club Breton, un groupe de députés bretons influents qui jouaient un rôle majeur dans les débats révolutionnaires. Ce club, en conflit avec le pouvoir central depuis des décennies à cause des taxes et des impôts imposés, voyait en la Révolution une opportunité de changement.

Les réformes adoptées cette nuit-là furent révolutionnaires. Elles incluaient l’abolition des droits féodaux, des privilèges de la noblesse et du clergé, ainsi que des corvées et des dîmes. Ces mesures furent perçues comme une libération des chaînes de la féodalité, particulièrement en Bretagne où les paysans souffraient lourdement des exactions seigneuriales .

Cependant, ces réformes eurent aussi des effets négatifs sur l’autonomie bretonne. La dissolution des États de Bretagne et l’intégration de la région dans le cadre centralisé de la France affaiblirent l’identité et l’autonomie politiques locales. Les Bretons, historiquement légitimistes, acceptèrent difficilement ces changements, bien que beaucoup aient finalement intégré le nouveau système, surtout lorsque leurs élites accédèrent au pouvoir.

Après son discours retentissant, Le Guen de Kerangall ne chercha pas à rester sous les feux des projecteurs. Il retourna à Landivisiau, où il fut maire, avant d’être brièvement emprisonné pendant la Terreur. Libéré, il continua à vivre dans sa ville natale jusqu’à sa mort en 1817.

Bibliographie

  • Soboul, Albert. La Révolution française. Paris : Presses Universitaires de France, 1962.
  • Lefebvre, Georges. La Révolution française. Paris : Gallimard, 1964.
  • Le Goff, Jacques. La Révolution française : les hommes, les idées. Paris : Gallimard, 1988.
  • Le Roux, Yves. La Bretagne des Lumières. Rennes : Presses universitaires de Rennes, 1996.
  • Le Roux, Yves. Histoire de la Bretagne. Paris : Presses Universitaires de France, 2008.
  • Furet, François. La Révolution française. Paris : Hachette, 1988.
  • Lefebvre, Georges. La Grande Peur de 1789. Paris : Armand Colin, 1932.
  • Tackett, Timothy. Le Roi s’enfuit : Varennes et l’origine de la Terreur. Paris : La Découverte, 2004.
  • Vovelle, Michel. La Chute de la monarchie : 1787-1792. Paris : Seuil, 1972.
  • Croix, Alain. La Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles : La vie, la mort, la foi. Paris : Maloine, 1981.
  • Le Goff, Tanguy. La Bretagne et la Révolution française. Rennes : Presses Universitaires de Rennes, 1989.

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Est-ce que les armes US pourront aider l’Ukraine ?

 

Les États-Unis ont, dès le début du conflit, indiqué à Kiev qu’ils ne veulent pas une escalade du conflit. Ils déclarent se limiter à livrer des armes et des munitions pour assurer la défense de l’Ukraine. Et, la plus grande puissance militaire du monde occidentale accuse des difficultés à assurer sa production d’armes, ce qui explique pour Zelensky son incapacité à continuer de livrer bataille sur le front. 

Le 16 octobre, le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans un communiqué de presse, a rendu compte de la fourniture d’une nouvelle aide militaire importante à l’Ukraine. Cette aide supplémentaire, fournie dans le cadre de l'autorisation présidentielle de retrait des stocks du ministère de la Défense, est évaluée à 425 millions de dollars. Elle comprend des munitions pour les systèmes nationaux de missiles surface-air avancés (NASAMS) ; des missiles RIM-7 pour la défense aérienne ; des missiles antiaériens Stinger ; des munitions air-sol ; des munitions pour les systèmes de roquettes d'artillerie à haute mobilité (HIMARS) ; des munitions d'artillerie de 155 mm et 105 mm ; des armes à sous-munitions ; des véhicules à roues polyvalents à haute mobilité (HMMWV) ; des systèmes antichars Javelin, AT-4 et autres ; des missiles TOW lancés par tube, à suivi optique et guidés par fil ; des véhicules tactiques légers ; des armes légères, des munitions et des grenades ; des équipements de démolition et des munitions ; des pièces de rechange, des équipements auxiliaires, des services, des formations et des transports. 

Il n'y a pas de systèmes de défense aérienne patriotes sur la liste d’Antony Blinken, ni de missiles de type PAC. La raison en est que le niveau actuel de production de ces missiles est extrêmement faible -seulement 500 missiles par an, c'est-à-dire environ 40 missiles par mois. 

Kiev ne peut pas réussir à gagner le conflit grâce aux armements américains. L'idée que l'armée ukrainienne réussirait sur le champ de bataille grâce à des armes américaines plus avancées est devenue « l'un des plus grands mythes à Washington ». Cette évaluation a été faite par l'ancien sous-secrétaire adjoint américain à la Défense pour les affaires politiques, Colin Kahl, dont les propos sont cités par le Wall Street Journal (WSJ). « Cela implique le recours à la pensée magique, selon laquelle on peut instantanément changer la situation en fournissant à l'Ukraine des armes qu'elle n'est pas prête à utiliser et qui sortent de nulle part et ne permettent aucun compromis », a-t-il ajouté. 

En 2022 Colin Kahl avait déjà signifié que les États-Unis avaient décidé d’envoyer des armes et des munitions de manière adaptée « pour répondre aux besoins ukrainiens critiques pour le combat d'aujourd'hui » et, soulignant que les Ukrainiens avaient assuré qu’ils n’utiliseraient ces armes qu’à des fins défensives. « Nous n’avons aucun intérêt à ce que le conflit en Ukraine s’élargisse à un conflit plus vaste ou à une troisième guerre mondiale », martelait-il.

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a déclaré que l'Occident avait l'intention de continuer à développer des capacités d'avions de combat F-16 pour l'Ukraine et de lui fournir d'autres armes. Il a indiqué qu'un certain nombre de coalitions de pays occidentaux aidaient l'Ukraine en fournissant de l'artillerie et des munitions, des drones, ainsi qu'à assurer la sécurité dans le cyberespace. 

Lors de son voyage surprise à Kiev de ce lundi, Lloyd Austin a fait part « d’une aide militaire supplémentaire de 400 millions de dollars, mais aucun accord autorisant les Ukrainiens à utiliser des missiles à longue portée en Russie ». 

Dans les faits, les États-Unis ne peuvent pas suivre la cadence dans la production d’armes. Les États-Unis n'ont pas été en mesure d'augmenter la production de missiles pour le système de défense aérienne Patriot dans leurs propres installations. Pour cette raison, il a été décidé d'utiliser les usines japonaises de la société Mitsubishi Heavy Industrie qui produit actuellement 30 missiles PAC-3 pour l'année sous la licence de l'entrepreneur américain de la défense Lockheed Martin. Le nombre de missiles produits pourrait atteindre 60, et le nombre total de missiles PAC produits dans le monde pourrait atteindre 750. 

Cependant, ce plan a échoué en raison de l'absence de têtes d'auto-assistance qui sont produites par Boeing Corporation qui est actuellement au bord de la faillite

Mais, même dans le cas de l'augmentation prévue par le Pentagone de la production de missiles pour les systèmes de défense aérienne patriotes à 750 par an, cela n'aurait pas de changement significatif dans le conflit en Ukraine. 

D’ailleurs, le président russe, Vladimir Poutine, a souligné à plusieurs reprises que la fourniture de nouvelles armes à Kiev ne changerait rien à la situation sur le front et ne ferait que prolonger le conflit. 

Pierre Duval

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lundi 28 octobre 2024

Le Professeur Bouscau évoque Maurras contre les piliers de la république

 

Le Professeur Bouscau évoque Maurras contre les piliers de la république

Le Professeur Franck Bouscau a préfacé la récente réédition du livre de Charles Maurras intitulé L’Ordre et le Désordre. C’est à ce titre qu’il est l’invité de l’émission suisse Haltéro Philo et répond à diverses questions concernant cet ouvrage, la personnalité qu’était Charles Maurras et son mouvement l’Action Française.


 

 

Rentrée scolaire : Jules Ferry impose l’école laïque respectueuse des croyances

 

Jules Ferry
image wikimedia https://archive.org/details/evolutionoffranc00coub/evolutionoffranc00coub?view=theater#page/n353/mode/1up
Ce lundi 2 septembre, écoliers et professeurs rejoignent leur établissement pour la rentrée scolaire. Pour ceux qui pensaient faire l’école buissonnière et profiter de quelques jours de vacances supplémentaires, c’est raté car depuis le 28 mars 1882 et à l’initiative du ministre Jules Ferry (1832-1893), l’enseignement en France, déjà gratuit, est devenu obligatoire et laïque.

La gratuité

Devenu ministre de la République et de l’Instruction publique le 4 février 1879, Jules Ferry va amener de profonds changements au sein du monde de l’enseignement en imposant tout d'abord, par la loi de 1881, la gratuité de l’école. Cette nouvelle législation n’est pas une révolution mais le simple prolongement des lois Guizot de 1833 et Duruy de 1867 qui, déjà, exemptaient les enfants de familles pauvres de payer pour avoir accès à l’éducation et encourageaient les communes et municipalités à financer les écoles pour faciliter l’accès de tous aux savoirs. Ferry n’a ainsi que généralisé la gratuité de l’enseignement à toute la France en supprimant les derniers obstacles : « Il ne sera plus perçu de rétribution scolaire dans les écoles primaires publiques, ni dans les salles d’asile publiques [ancien nom de l’école maternelle] Le prix de pension dans les écoles normales est supprimé ».

L’obligation scolaire

Le deuxième objectif de Jules Ferry est de faire voter par l’Assemblée nationale l’obligation scolaire. En effet, malgré la gratuité, beaucoup d’enfants échappent à l’instruction à cause de leur famille. Dans les milieux agricole, artisanal ou commercial, les parents font bien souvent appel à leur progéniture pour les aider aux champs, à l’atelier ou au magasin. La République souhaite émanciper ces citoyens par le savoir et les faire sortir de la misère sociale et économique. Ainsi la loi du 28 mars 1882 prévoit, pour le plus grand malheur de nos écoliers adeptes de l’absentéisme, que « l'instruction primaire est obligatoire pour les enfants des deux sexes, français et étrangers, âgés de six à quatorze ans révolus ». Les successeurs de Jules Ferry au poste de ministre de l’Instruction publique puis de l’Éducation nationale augmenteront progressivement la limite d’âge jusqu’à 16 ans en 1959.

La laïcité

Si, aujourd’hui, la laïcité est sacrée au sein de nos écoles, au nom du respect de la liberté de chacun de croire ou de ne pas croire, la motivation originelle de cette idée est toute autre. En effet, la République française au XIXème siècle voit d’un mauvais œil la présence de religieux au sein des écoles et notamment ceux de la religion majoritaire sur le territoire : la puissante Église catholique. Pour nos anciens politiques anticléricaux, l’homme moderne doit se séparer des superstitions religieuses du passé pour être libre et avancer. Le citoyen français doit être aussi entièrement fidèle à sa patrie et ne pas avoir d’autres intérêts que ceux de la République. Ainsi, l’éducation religieuse est remplacée par l’éducation civique et les écoles de France ne forment plus des croyants mais des citoyens. Par la loi du 28 mars 1882 : « Sont abrogées les dispositions [qui] donnent aux ministres des cultes un droit d'inspection, de surveillance et de direction dans les écoles primaires publiques et privées et dans les salles d'asile ». Gracieusement, la République accorde quand même « un jour par semaine, en outre du dimanche, afin de permettre aux parents de faire donner, s'ils le désirent, à leurs enfants, l'instruction religieuse en dehors des édifices scolaires ».

Eviter de blesser

Jules Ferry souhaite cependant rester modéré. Ne voulant pas passer pour un antireligieux, il préconise que « le maitre doit éviter comme une mauvaise action tout ce qui dans son langage ou dans son attitude blesserait les croyances religieuses des enfants confiés à ses soins, tout ce qui porterait le trouble dans leur esprit, tout ce qui trahirait de sa part envers une opinion quelconque un manque de respect ou de réserve » (Lettre aux instituteurs du 17 novembre 1883). Néanmoins, son œuvre politique constitue une victoire mais aussi une avancée cruciale pour les anticléricaux souhaitant la séparation définitive de l’Église et de l’État qui advient en France en 1905. Seules, l’Alsace et la Moselle, sous domination allemande depuis 1871, échappent à ces lois. Ainsi, lors de leur rattachement avec la France en 1918, le Concordat de 1801 est toujours maintenu malgré des tentatives de réforme et de suppression. Ce faisant, aujourd’hui encore, l’enseignement religieux est toujours dispensé au sein des écoles publiques de cette région.

Si aujourd’hui la gratuité et l’obligation scolaire ne sont plus remises en question en France, plus d’un siècle après la promulgation de ces lois par Jules Ferry, la laïcité demeure un sujet délicat. Ces dernières années, le port du voile et de l'abaya au sein des sanctuaires des hussards noirs de la République a été le foyer de nombreuses polémiques.

Eric de Mascureau

Le carbone, la batterie et les desseins…

 

Nous l’avions écrit au RPF, le carbone est une fable et nous avions expliqué pourquoi voici quelques semaines, voir le lien à la fin du texte. Mais plus on avance et plus cela se voit, parce que dans la pratique, il se passe exactement le contraire. Toute les décisions prises par ceux la mêmes qui veulent tout décarboner, vont dans le sens du plus de carbone. La signature de l’accord de libre échange Mercosur va encore générer des millions de tonnes de marchandises de plus, transportées par cargos géants dont le simple déplacement d’une seule unité équivaut à l’ensemble des voitures d’un pays européen moyen. Le gaz, précédemment amené par pipe line, l’est dorénavant par méthaniers géants. Mais on a également en face de nous, d’immenses pays chez qui la fable ne prend pas, la Chine et ses pistes de ski en neige artificielle, la péninsule arabique et ses pays entièrement climatisés et on en passe. On peut y ajouter plus d’une centaine de volcans en éruption sur la planète, en permanence, des prévisions de croissance de l’ordre du doublement pour l’aviation commerciale et ainsi de suite.

C’est dans ce contexte que le gouvernement lance sa campagne de publicité pour inciter le quidam à acquérir « une voiture d’occasion plus récente », pour obtenir sa petite vignette Crit-Air 1, qui lui permettra d’avoir le droit de se déplacer dans la ville qu’il habite et où il paye ses impôts. Ainsi, le réchauffement climatique dépend uniquement de l’automobiliste européen, sommé de casser sa tirelire pour changer le climat de dans cinquante ans. Ce n’est même plus une infamie, c’est à hurler et le pire est que des gens vont encore y croire et se conformer pour se donner des airs de bons citoyens.

Cette Europe de dirigeants devenus fous, sait pourtant que le carbone n’est qu’une fable, ils l’ont inventée. Cette fable a permis de mettre en place un système de taxes et de compensations qui rapporte des milliards, le tout, pour arriver à la suppression des voitures thermiques en 2035, ce qui est une façon déguisée de liquider l’industrie automobile européenne, du moins ce qu’il en reste. Parce qu’en plus, au moment où elle décide de supprimer les voitures thermiques, par la voix de Von-der-Leyen, cette Europe sait que les Chinois sont en avance et que l’industrie européenne de l’électrique est carrément débordée. Qu’importe, elle fait ce qu’elle sait faire de mieux : taxer. Et donc la taxation des voitures chinoises va entraîner une guerre commerciale dans laquelle nous sommes sûrs de perdre, parce que nous ne nous sommes pas donnés les moyens de la gagner, par les investissements et la recherche et développement et parce que le marché européen devient de moins en moins intéressant, avec ses 300 petits millions d’automobilistes. Que nous restions au thermique ou que nous passions à l’électrique, industriellement, nous perdons la bataille.

Quand on sait que la fabrication des batteries, la durée de vie courte des voitures électriques et leur recyclage ne font pas de cet engin un compromis plus écologique que celui des véhicules thermiques, on se demande bien pourquoi on va dans cette direction ? Il faut chercher la réponse ailleurs, sur deux axes. Le premier nous est donné par Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui ne cache pas sa volonté farouche « d’emmerder » les automobilistes et d’expliquer que son truc à elle n’est pas l’électrique ou le thermique, mais plus de voiture du tout. Le résultat est là, les Parisiens quittent Paris, excédés, les Français quittent la France également, du moins, ceux qui en ont les moyens. La France se retrouve donc à perdre son élite productive pour la remplacer par des réfugiés sans formation et qui se retrouvent dans trois secteurs : les emplois sous-qualifiés, la vie aux allocations, la délinquance… même si la télévision arrive de temps en temps à mettre en spectacle, une belle réussite professionnelle.

Plus de voiture du tout pour beaucoup, elles sont d’ailleurs hors de prix et pour les autres, un engin électrique en forme d’ordinateur à roulettes, avec cette fois, des objectifs bien plus sombres, le second axe. Programmable à distance, cette voiture pourra être, en fonction des événements ou des profils, sectorisée, un rayon de 20 kilomètres autour de chez soi, par exemple, ou ralentie à loisir, pas plus de 60 km/h, ou avec une limitation du nombre de kilomètres par mois, avec une gestion de la totalité du parc automobile pouvant être centralisée dans un PC et effectuée à coups de souris informatique. Ne riez pas, la technologie existe déjà. Le tout en plus de nous géolocaliser en permanence et même d’écouter les conversations dans l’habitacle. La mise en place de ce système digne de la science fiction pourra se faire à partir d’une masse critique d’utilisateurs, tout comme les restrictions de vie aux personnes non vaccinées, pendant la crise Covid, ont pu être mises en place à partir d’un pourcentage suffisamment significatif de personnes vaccinées. Avec seulement 20 à 30 % de personnes vaccinées, les restrictions concernant les bars, restaurants, cinémas, théâtres, etc, n’auraient pas pu trouver la moindre légitimité. Avec les voitures électriques gérées par des ordinateurs qui échappent aux conducteurs, ce sera ce même principe de la masse critique. Quand il y a aura suffisamment de gens roulant en électrique, on pourra arbitrairement priver les autres de ce qui restera de thermique et passer à une gestion, possiblement punitive, du parc électrique sous dépendance d’un logiciel de gestion. Il va être urgent de se défaire de cette « programmation écologique » qui n’a d’écologique que le nom, mais qui à l’évidence, débouche sur bien d’autres desseins.

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https://t.me/R_P_France

Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2024/10/27/le-carbone-la-batterie-et-les-desseins/