dimanche 19 mai 2024

Mémoires de Ponce Pilate, de Anne Bernet – Réédition en poche

 

Anne Bernet, historienne reconnue, journaliste engagée, est l’auteur de nombreuses biographies religieuses et historiques et de plusieurs romans pour la jeunesse. La qualité de son écriture, de ses recherches historiques et son intuition psychologique en font une romancière très appréciée.

La réédition du roman Mémoires de Ponce Pilate – première édition en 1998- était très attendue et trouve aujourd’hui, avec un nouveau public,  un succès bien mérité.

Que sait-on de Ponce Pilate d’une façon certaine ?

Qu’il a été procureur romain de Judée de 26 à 36 ans sous l’empereur Tibère, qu’à la différence de ses prédécesseurs, il fit défiler dans Jérusalem les troupes romaines, toutes enseignes déployées, heurtant profondément les Juifs, qu’il abandonna Jésus au Sanhédrin qui voulait sa mort et « se lava les mains du sang de ce juste », et enfin qu’à la suite d’un massacre de Samaritains, il fut rappelé à Rome en 36.

Après, selon Eusèbe de Césarée, il se serait suicidé, peut-être à Vienne (en Gaule) où il aurait été exilé en 37 ; mais selon d’autres, il serait devenu chrétien et aurait péri en 64, victime de la persécution de Néron (les coptes d’Ethiopie le révèrent comme un saint martyr et son épouse Procula est sainte chez les orthodoxes).

« Il fallait oser prendre ce personnage comme héros d’un roman ! »

A partir de ces données et de déductions plausibles, Anne Bernet a écrit des mémoires imaginaires de Pilate dont il sort très différent de l’image de haut-fonctionnaire zélé et lâche selon l’Evangile, rapace et cruel selon les historiens juifs Philon et Josèphe. Chevalier romain rescapé du célèbre massacre des légions de Varus par le Germain Arminius à Teutoburg (9 ap. J.-C.), poursuivi ensuite par le souvenir des propos que lui tint le Galiléen qu’il laissa crucifier, Pilate termine ses mémoires à la veille d’être martyrisé comme chrétien après l’incendie de Rome.

Présenté comme un journal, écrit à la première personne, le roman expose donc une partie de la vie publique du Christ – telle qu’elle a pu être connue du procurateur de Judée -, certains faits lui ayant été rapportés par des légionnaires ou centurions, les autres directement vécus par lui-même.  « Qu’est-ce que la vérité ? » , la narration est assortie de graves réflexions personnelles d’un homme dont toute la vie a été bouleversée par sa rencontre avec le Christ.

Admirablement écrits, riches en épisodes dramatiques, nourris d’une excellente connaissance du contexte romain et chrétien, fins dans l’analyse des personnages, beaux et émouvants dans l’évocation du cheminement vers le christianisme de Procula l’épouse, de Pontia la fille et, plus tard, de Pilate, ces Mémoires sont un superbe et captivant roman historique.

Retrouvez tous les ouvrages d’Anne Bernet sur LIVRES EN FAMILLE

Mémoires de Ponce Pilate, Anne Bernet, 440 pages, éditions Ephata, 8.50€

https://www.medias-presse.info/185215-2/185215/

Un parc d’éoliennes offshore inauguré à Fécamp : contre vents et marées ?

 

éoliennes en mer

Emmanuel Macron devait inaugurer, le 15 mai, la mise en service d’un parc d’éoliennes en mer à Fécamp (Seine-Maritime).  

Un parc présenté comme « exemplaire » de la réindustrialisation et de la souveraineté industrielle de la France, selon l’Élysée. En effet, ces éoliennes ont été construites au Havre, chez Siemens, et l'installation a été faite par EDF. La visite du chef de l'État a été annulée en raison du Conseil de défense et de sécurité nationale relatif à la situation en Nouvelle-Calédonie, mais le parc d’éoliennes a malgré tout été inauguré. Mais au-delà du cocorico élyséen, on ne peut occulter le fait que l'éolien offshore suscite controverses et contestations.

En effet, on pourrait évoquer le danger qu'elles représentent pour les oiseaux migrateurs, nécessitant d'ailleurs leur arrêt lors de leur passage, les perturbations des courants marins, la production intermittente d’électricité. S’ajoutent d’autres préoccupations plus graves, au premier rang desquelles des problèmes sécuritaires. Les éoliennes perturbent le bon fonctionnement des radars des navires, ce qui a nécessité la mise en place d'une réglementation stricte. Faut-il rappeler que de nombreux pétroliers traversent la Manche, voie maritime la plus fréquentée au monde. Or, les eaux aux alentours de Fécamp sont connues pour être dangereuses.

Une cible géostratégique

À ce sujet, nous avons interrogé Catherine Boutin, porte-parole du collectif PULSE (« Pour un littoral sans éoliennes »). À ses yeux, « ce n’est qu’une question de temps, à présent, avant qu’une marée noire ne ravage notre côte ». Concernant les problèmes de sécurité suscités par cette installation, elle ajoute : « Vous vous doutez bien, une forêt d’éoliennes en pleine mer, c’est la cachette rêvée pour des trafiquants. Et les passeurs de migrants : cela fait longtemps qu’ils ne partent plus que de Calais. Vous imaginez le désastre potentiel ? » Au-delà de ces problèmes, on ne peut occulter les risques de sabotage, allant des cyberattaques jusqu’à la destruction pure et simple de tout ou partie des installations. Selon Stéphane Audrand, consultant en risque internationaux et officier de réserve de la Marine nationale, « une centrale nucléaire, implantée à terre, est plus facile à sécuriser ». Notons que plusieurs cas de navires russes espionnant des installations éoliennes offshore de pays scandinaves ont été signalés.

Pourquoi s’obstiner avec l’éolien ?

Cécile Dutreil, vice-présidente de l’Association de protection du site des Petites Dalles, nous a fait parvenir les nombreux recours que son association a déposé auprès du Conseil d’État. Tous ont été rejetés. Interrogé par BV, l’expert en politique énergétique Fabien Bouglé ne s’en étonne pas : « Le Conseil d’État est censé rester impartial. En vérité, il est la courroie de transmission d’une volonté politique. » Il attribue l’obstination pour l’éolien du gouvernement à certains hauts fonctionnaires français, acquis aux intérêts allemands et américains, les deux pays souhaitant la mort du nucléaire français. Cela signerait, en effet, la fin de notre indépendance énergétique et, donc, politique : « Les élus ne sont pas au courant des enjeux, les vrais décideurs sont ceux qui restent aux manettes, peu importe le gouvernement. » Certes, depuis 2021, la Macronie a opéré un revirement stratégique sur la question nucléaire. Mais pour Fabien Bouglé, cela ne suffit pas. Selon lui, il faut imposer notre modèle au sein de l’Union européenne, ne pas se laisser dicter des objectifs irréalistes en matière d’énergies renouvelables et, surtout, relancer Superphénix : « Ce type de réacteur permet de recycler les déchets nucléaires des autres centrales. Essentiellement, cela fait du nucléaire l’énergie la plus écologique qui soit. De plus, cela permettrait à la France d’obtenir plusieurs milliers d’années d’indépendance énergétique », assure-t-il.

https://by-jipp.blogspot.com/2024/05/un-parc-deoliennes-offshore-inaugure.html#more

Alain Besançon : l’islam “est incompatible avec le christianisme”

 

L’historien Alain Besançon réagit aux propos du recteur de la mosquée de Paris sur la parenté entre l’islam et le catholicisme et explique ce qui distingue les religions chrétienne, juive et musulmane.

FIGAROVOX. – Dalil Boubakeur a déclaré sur Europe 1: «Chrétiens et musulmans ont le même Dieu. Ce sont des rites qui sont voisins, fraternels…» Partagez-vous cette vision?

Alain BESANÇON. – Ce propos est très flou. Beaucoup de religions ont théoriquement le même Dieu. Mais on trouve dans le Coran des malédictions contre les chrétiens, les juifs qui montrent que s’il s’agit du même Dieu, les chrétiens et les musulmans n’ont pas le même rapport avec ce Dieu. Je n’ai rien contre la religion musulmane. Il faut respecter les musulmans dont personne n’a jamais dit qu’ils étaient moins vertueux que des chrétiens mais il faut savoir qu’ils appartiennent à une religion qui est incompatible avec le christianisme. Ce sont des religions différentes.

La religion chrétienne a des dogmes qui définissent ce qu’un chrétien doit croire: la trinité, l’incarnation, la rédemption. Dans l’islam ces trois dogmes fondamentaux sont niés. Et c’est à Jésus qui figure dans le Coran, à un Jésus musulman, qu’est confié le soin de proclamer qu’il n’est pas Dieu, qu’il n’est pas incarné et qu’il n’est pas mort sur la croix. Ce Jésus musulman dont la mission est de nier les dogmes du christianisme n’empêche pas certains catholiques de se féliciter qu’il figure dans le Coran!

Les liens entre la religion juive et la religion chrétienne sont différents des liens avec l’islam. Pour les chrétiens, il y a une continuité entre l’Ancien Testament et le Nouveau Testament.

Le christianisme naît d’une annonce juive (le messie) et les titres de créances de la religion catholique sont tous dans l’Ancien Testament. En outre, il y a une matrice de compréhension commune au christianisme et au judaïsme. Cette matrice est la notion d’alliance entre Dieu et son peuple. Cette notion d’alliance n’existe pas dans l’islam. Il n’y a pas l’équivalent dans cette religion de l’alliance passée avec Abraham, Moïse et le Christ. Enfin la prière du christianisme est fondamentalement celle des juifs, c’est-à-dire les psaumes.

Il faut rappeler que les écritures juives et chrétiennes sont considérées, dans l’islam, comme des écritures falsifiées. Dans le monde musulman, la Bible n’est pas éditée. Elle est interdite parce qu’elle est considérée comme fausse. […]

Source

25/06/2015 

https://www.fdesouche.com/2015/06/25/alain-besancon-lislam-est-incompatible-avec-le-christianisme/

samedi 18 mai 2024

Opération Asgard, Ecosse 1940, du cdt Saint Calbre -Tome 1 de la série “Semblable à la nuit”

 

En 1940, Duncan McCorquodale, brillant étudiant d’Oxford, patriote et francophile est recruté par le SOE, Spécial Operations Executive.  « Nous formons les cœurs, nous formons des guerriers. Et ensuite, nous les déguisons en mendiants, en banquiers, en clochards, en paysans… Qu’importe ! Au fond de leur cœur, ce sont des combattants. Ils n’ont pas besoin d’uniformes. »  Notre homme sera un agent. Il entreprend une formation exigeante, éprouvant « plus que jusqu’au bout » ses limites physiques et morales jusqu’à faire de lui une arme redoutable. Une arme invisible, une arme efficace,…

« Il y eut un silence. Lord Lachlan (…) rassembla ses conseils en une seule phrase :

– Te souviens-tu du premier chant de l’Illiade ?

– Bien sur Père, je m’en souviens presque par cœur.    (…)

– C’est cela ton travail. L’Europe est captive comme Chryséis, la belle jeune fille aux cheveux d’or et les Allemands ne la rendront pas. Pour la délivrer, il faut les frapper fort. Et pour cela devenir semblable à la nuit…

En Allemagne, Rudolf Hess, « le dauphin du Führer » commande son Messerschmitt Bf 110, prépare sa mission secrète de déstabilisation de l’Europe, et prévoit de s’envoler vers la Grande Bretagne afin de négocier la paix avec les Anglais par l’intermédiaire du duc Hamilton.

Les falaises des Highlands voient la première mission clandestine de notre héros et de ses “collègues”, prendre corps. Equipe soudée, travail nocturne, relevés topographiques … tout semble paisible. Puis signaux lumineux, visites imprévues, filatures, escapades clandestines à vélo, vols, guets, repérage sous-marin, tir à vue, blessés, disparitions, poses d‘explosifs… Les événements s’enchaînent mais pourquoi ? pour qui ? dans quel but ? Comment trouver le fil conducteur de ces faits brutaux, imprévus, violents ?

Nuits de veille, nuits d’angoisse, suspicions… Puis toutes ces petites histoires percutent l’Histoire, la grande. Les complicité se révèlent, les trahisons aussi, l’héroïsme prendra-t-il le dessus ? Le Messerschmitt BF110 de Rudolf Hesse s’écrase sur les côtes britanniques, il est fait prisonnier dans la région de Glasgow par notre héros et son équipier.  « Mon nom est Rudolf Hesse, et je suis venu pour sauver l’humanité ».

Notre héros prend quelques jours de vacances bien méritées, au manoir familial et son père Lord Lachlan s’enquiert :

  • Duncan, tout s’est-il bien passé ?
  • Tout à fait Père, très bien passé.… Semblable à la nuit !

Entre Langelot et Sergent Flamme, -pour les plus grands toutefois à cause des précisions historiques plus compliquées dans ce conflit de la II° Guerre mondiale -,  les aventures d’un agent secret dans la tourmente des guerres clandestines du XXe siècle. Un récit construit, haletant, des actions bien menées sur fond historique campé avec détails et informations passionnantes. Un suspense qui nous mène jusqu’à la dernière page. Un livre qui se dévore ! Voilà une bonne et saine lecture pour les ados et pour les plus grands !

Les illustrations en noir et blanc, au coup de crayon simple et clair soutiennent le récit.

Plus d’informations et commandes sur LIVRES EN FAMILLE

Opération Asgard, Ecosse 1940, Tome 1 de la série Semblable à la nuit, du Cdt Saint Calbre et illustrations de La Raudière, Editions Via Romana, 228 pages, à partir de 14 ans, 14€

https://www.medias-presse.info/operation-asgard-ecosse-1940-du-cdt-saint-calbre-tome-1-de-la-serie-semblable-a-la-nuit/181541/

Comment Rothschild a fait fortune sur le dos de Napoléon

 

Depuis la loi de 1973, dite « loi Rothschild », du nom de la banque dont était issu l’ancien président de la République, Georges Pompidou, l’État est obligé de passer par le système des banques privées pour financer son endettement.

Aujourd’hui, Emmanuel Macron, issu lui aussi de la banque Rothschild, ne compte pas bien sûr remettre en cause cette loi, préférant faire des coupes sombres dans les budgets sociaux pour réduire le déficit de l’État… Depuis 1973, le Trésor public ne peut plus présenter ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. En clair, l’État est condamné à se financer par des emprunts, contre intérêts, auprès de banques privées, au lieu de continuer à emprunter sans intérêt auprès de la Banque de France.

Comment en est-on arrivé là ? En 1973, après de 30 années de création monétaire, l’économie française était remise à flot. Dans l’esprit de l’ancien président de la République, Georges Pompidou, et des hauts fonctionnaires qui l’entouraient à l’époque, la France était désormais reconstruite suite aux destructions de la deuxième guerre mondiale. Il semblait donc plus aussi nécessaire de laisser persister des mécanismes qui s’étaient avérés bénéfiques pour le financement de dépenses d’investissements structurels, d’autant plus que ces mécanismes de création monétaire avaient été souvent utilisés pour financer le fonctionnement courant de l’État.

Il s’agissait avant tout d’instituer un garde-fou afin de préserver le pays de l’inflation et des dévaluations de la monnaie en s’imposant une discipline budgétaire. Il apparut souhaitable à la fois d’encadrer les dérives potentielles de l’État et de sortir d’une ère d’économie administrée en établissant un autre système de financement. Mais le problème, c’est que ces bonnes intentions finirent par faire le jeu du monde de la finance qui a vite vu l’intérêt qu’il pouvait retirer d’un système par lequel l’État devait obligatoirement passer pour emprunter.

De ce point de vue, la loi de 1973 fut également le fruit d’un habile lobbying bancaire visant à neutraliser tous ceux qui étaient favorables au système en vigueur jusqu’ici. Cette loi a été abrogée en 1994 mais après avoir été étendue et confortée au niveau de l’Union Européenne par les traités de Maastricht (à compter du 1er novembre 1993, article 104) et Lisbonne (à compter du 1er décembre 2009, article 123) que la France appliquer à la lettre depuis cette date.

Les critiques de la loi de 1973

Contrairement à ce qu’escomptaient les initiateurs de la loi de 1973, l’endettement public non seulement s’est poursuivi mais a augmenté considérablement, l’État étant progressivement devenu l’otage d’un système financier privé. On le voit aujourd’hui en France mais aussi en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Italie, ce ne sont plus les États qui gouvernent mais la « troïka » (Union Européenne, Fond Monétaire International et Banque Centrale Européenne) qui resserre toujours davantage son emprise financière sur les pays, notamment du Sud de l’Europe.

source : http://vuaumacroscope3.canalblog.com/archives/2019/10/26/37740820.html

La décapitation : Une mise à mort aux nombreux visages

 

«Caput, capitis», la tête, c’est le substantif à partir duquel le latin en a formé un autre: «capital», peine capitale. Depuis l’Antiquité, la décapitation est la mise à mort par excellence. Couper la tête d’un être humain a toujours revêtu une signification très particulière.[…]

Décapiter pour nier l’humanité de son adversaire

On tue la bête en l’égorgeant puis en détachant la tête du reste du corps, parfois après lui avoir lié les pattes. Dans les abattoirs modernes, c’est encore à la tête de l’animal que l’on s’attaque, en l’étourdissant au moyen du pistolet d’abattage. En ce sens, décoller un individu peut revenir à l’expédier tout droit non seulement hors du monde des vivants, mais avant ça, dans celui des bêtes.

Cette vision d’une humanité résidant tout entière ou presque dans la tête, qui surmonte le corps et s’affirme comme le siège de la raison, est au centre de certaines philosophies. La pensée d’Emmanuel Lévinas a vu dans le concept de «Visage » l’irruption indéniable de l’obligation éthique au sein du Moi.[…]

Entre trophée du guerrier et derniers honneurs

La décapitation à la hache, au couteau, à l’épée, est avant tout une affaire de soldats. Elle est la concrétisation d’un triomphe sur l’ennemi vaincu, sur lequel on prélève un trophée et qu’on humilie une dernière fois par la même occasion. Si cette dimension n’est pas réservée aux hordes de l’Antiquité (les armées de Tamerlan en feront un usage immodéré au XIVe siècle, si on en croit la légende noire du chef de guerre turco-mongol), la décapitation post-victoire reste leur spécialité.

Dans son imposante Géographie, le géographe Strabon, grec de culture latine du Ier siècle, s’effraie à l’époque des mœurs martiales dont faisaient montre certaines tribus gauloises, peu avant leur conquête par les Romains:

«Avec leurs habitudes de légèreté, ils ont cependant certaines coutumes qui dénotent quelque chose de féroce et de sauvage dans leur caractère, mais qui se retrouvent, il faut le dire, chez la plupart des nations du Nord. Celle-ci est du nombre: au sortir du combat, ils suspendent au cou de leurs chevaux les têtes des ennemis qu’ils ont tués et les rapportent avec eux pour les clouer, comme autant de trophées, aux portes de leurs maisons.»

Strabon se réjouit ensuite que les Romains aient par la suite réussi à faire passer le goût de la décapitation belliqueuse aux Celtes. La République puis l’Empire de Rome pratiquent pourtant la décollation, mais la réservent à leurs citoyens les plus respectables, c’est-à-dire ici les plus élevés dans l’échelle sociale et politique. Un trait qu’on retrouve au fondement du fonctionnement judiciaire de la monarchie française.[…]

Slate

https://www.fdesouche.com/2015/06/28/la-decapitation-une-mise-mort-aux-nombreux-visages/

vendredi 17 mai 2024

Le premier blocus des États-Unis contre Cuba

 

par Manuel E. Yepe.

La classe dirigeante des États-Unis prône la possession de Cuba depuis la fin du XVIIIe siècle, c’est-à-dire avant les premières guerres d’indépendance de l’île. Deux préceptes ont conditionné la politique étrangère de l’Amérique du Nord envers Cuba : la doctrine de la destinée manifeste et la théorie du fruit mûr.

En juin 1783, le deuxième président des États-Unis, John Adams, a déclaré que l’île de Cuba était un prolongement naturel du continent nord-américain et que son annexion était absolument nécessaire à l’existence des États-Unis. Il a fait valoir que son indépendance ne serait jamais permise, et qu’il ne soutiendrait pas la lutte de son peuple pour l’obtenir. Le mieux pour Cuba était de rester une possession de l’Espagne jusqu’à ce qu’ils puissent l’assimiler.

La “Destinée manifeste” était la conception développée à l’époque comme une doctrine qui attribuait aux États-Unis la mission spéciale d’étendre son système d’organisation économique, sociale et politique à l’ensemble de l’Amérique du Nord. Par la suite, il sera étendu à l’ensemble de l’hémisphère occidental.

L’expansion vers l’Ouest s’achève à la fin du XIXe siècle : la population autochtone est anéantie et les Mexicains perdent près de la moitié de leur territoire (Texas, Nouveau Mexique et Californie).

En 1823, le président James Monroe prononce la doctrine “l’Amérique pour les Américains”, selon laquelle toute ingérence d’une puissance européenne dans les républiques latino-américaines émergentes serait considérée comme un acte hostile aux États-Unis et Washington s’attribue donc le droit de protéger la région. Le paternalisme apparent envers le reste de l’hémisphère est rapidement devenu un expansionnisme évident.

Quelques années plus tôt, John Quincey Adams, alors secrétaire d’État au gouvernement de Monroe, puis son successeur à la présidence, avait écrit : “… si une pomme, décrochée de son arbre par la tempête, ne peut que tomber sur terre, Cuba, séparée par la force de son lien anormal avec l’Espagne et incapable de se maintenir, ne peut que graviter vers l’Amérique du Nord, qui, par une loi naturelle identique, ne peut la rejeter de son sein“.

Ce principe – connu sous le nom de principe du “fruit mûr” – n’a cependant pas empêché les États-Unis d’essayer d’acheter Cuba à l’Espagne. Une offre de cent millions de dollars à cet effet a été rejetée par la couronne ibérique.

Dans les années 1880, les capitaux étatsuniens étaient déjà solidement implantés à Cuba, en particulier dans l’industrie sucrière, en raison de leur intérêt mondial à transformer les îles des Caraïbes en économies sucrières.

Comme les racines révolutionnaires des États-Unis étaient encore vivantes dans la mémoire populaire, de nombreux citoyens ordinaires de cette nationalité avaient de la sympathie pour Cuba. Ce fait se superposait à une préparation tendue à une intervention militaire directe dans la guerre des Cubains contre l’Espagne pour l’indépendance.

Cependant, en 1895, peu avant de tomber au combat, le leader révolutionnaire cubain José Martí écrivait que, en luttant contre l’Espagne, Cuba avait l’intention “d’empêcher, avec son indépendance, les États-Unis de s’étendre à travers les Antilles et de tomber avec sa force davantage sur les terres de notre Amérique. Tout ce que j’ai fait jusqu’à présent a été pour cela“.

Le 24 décembre 1897, le sous-secrétaire à la guerre étatsunien J.C. Breckenridge écrivait dans une note de service :

Cette population (cubaine) est composée de Blancs, de Noirs, d’Asiatiques et de personnes issues du mélange de ces races. Les habitants sont généralement indolents et apathiques… Bien que ce peuple n’ait qu’une vague notion du bien et du mal, il a tendance à rechercher le plaisir non pas par le travail mais par la violence, il est évident que l’annexion immédiate de ces éléments troublants et nombreux à notre fédération constituerait une folie, donc avant de procéder, nous devons nettoyer le pays. Nous devons détruire tout ce qui est à portée de nos canons. Nous devons imposer un blocus strict pour que la faim et son compagnon éternel, les maladies, minent la population pacifique et déciment son armée. L’armée alliée doit être constamment engagée dans des actions de reconnaissance et d’avant-garde pour que l’armée cubaine soit irrémédiablement prise entre deux fronts“.

Le moment venu, nous devrons créer des conflits pour ce gouvernement indépendant qui devra faire face à ces difficultés qui, à leur tour, devront coïncider avec l’agitation et la violence entre les éléments susmentionnés, que nous devons soutenir. En résumé, notre politique doit toujours être de soutenir les plus faibles contre les plus forts, jusqu’à ce que nous ayons réussi à les exterminer tous les deux, afin d’annexer la Perle des Antilles“.

Source : El primer bloqueo yanqui contra Cuba

traduction Réseau International

https://reseauinternational.net/le-premier-blocus-des-etats-unis-contre-cuba/

Climat : tout ça pour rien

 

par Décoder l’éco

Christian Gérondeau répond aux remarques données sur la précédente vidéo et nous présente son nouveau livre. «Climat : tout ça pour rien !»

Toujours aux éditions l’artilleur.

Cette fois-ci, il s’agit de chiffrer la politique climatique tout en montrant son ineptie.

source : Décoder l’éco

https://reseauinternational.net/climat-tout-ca-pour-rien/

Dette publique : l’histoire d’un éternel recommencement

 

dette

C’est une constante de l’histoire, depuis que les gouvernements existent : ils sont irrémédiablement fâchés avec leurs dettes.

[…] Un ouvrage publié par les économistes Reinhard et Rogoff (This time is different) en 2008, étudie 66 pays sur plus de 800 ans. Il nous révèle que tous les États ont connu des problèmes de dette publique. Pis, quelle que soit la région du monde, les défauts de paiement des États endettés sont plus fréquents statistiquement que le remboursement à la date prévue !

S’agissant de la Grèce, elle a été, depuis son indépendance en 1830, plus d’une année sur deux en situation de défaut et de rééchelonnement de sa dette. Elle a connu six défauts souverains. En observant l’histoire, le défaut grec actuel apparaît cependant singulier car les pays développés ne faisaient plus défaut depuis les années 1980. […]

Les causes des défauts souverains vont de la guerre aux politiques économiques. Leur résolution est également différente. Observons le cas de la France. Sous la monarchie, le nombre de banqueroutes est considérable. Chamfort en dénombrait cinquante six depuis Henri IV. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, un nombre infini d’expédients, tous plus inefficaces, ne manquaient pas d’être utilisés. Après avoir battu monnaie par la création d’offices inutiles, après avoir falsifié la monnaie d’or et d’argent, après avoir pressuré les juifs ou les marchands étrangers, après avoir confisqué les biens de leurs sujets les plus riches, les souverains et leurs technocrates de l’époque rivalisaient de promesses fallacieuses, engageaient leur parole (verbum regium), dans l’espoir vain d’obtenir personnellement quelque prêt d’argent. Au final, on avait admis que les dettes d’un roi mouraient avec lui. […]

L’histoire de la dette publique montre, enfin, à quel point l’endettement public excessif peut être dangereux pour un peuple. Honoré de Mirabeau a été le premier à y voir un facteur d’instabilité politique majeur. Il a par ces mots rudes rapidement alerté les Français, au lendemain de la Révolution : « la dette publique fut le germe de la liberté. Elle a détruit le Roi et l’absolutisme. Prenons garde qu’en continuant à vivre, elle ne détruise la nation et ne nous reprenne la liberté qu’elle nous a donnée ». Ces propos illustrent le mécanisme politique conduisant au renversement d’une monarchie totalement ruinée : à l’aube de la Révolution, les finances du royaume sont dans un état calamiteux, générateur de violents conflits sociaux. La dette fait fondre le stock d’or, baisser la valeur de la monnaie et entraîne une hausse des prix des biens de première nécessité tels que le pain. Les premières victimes sont les populations les plus pauvres. […]

dette monarchie 1600-1715
Déficit de la monarchie française de 1600 à 1715.

Contrepoints

https://www.fdesouche.com/2015/08/03/dette-publique-lhistoire-dun-eternel-recommencement/

jeudi 16 mai 2024

Quand les États-Unis déportaient leurs radicaux vers la Russie soviétique

 

par Boris Egorov

Plusieurs années avant que les bolcheviks n’expulsent l’intelligentsia russe vers l’Occident, les Américains en ont fait de même. Ils ont rassemblé leurs radicaux les plus indésirables et les ont envoyés à Lénine en guise de «cadeau de Noël».

Bien avant l’hystérie du fameux « Les Russes arrivent ! » pendant la guerre froide, les États-Unis ont été frappés, à la fin des années 1910, par une panique que l’on pourrait résumer ainsi : « Les communistes arrivent ! ». La Révolution russe de 1917 n’a en effet pas uniquement changé la Russie, elle a aussi profondément influencé la société américaine, suscitant la crainte que les communistes n’accèdent au pouvoir en Amérique également.

La Peur Rouge

Les relations entre le gouvernement américain et les mouvements gauchistes et anarchistes n’avaient jamais été parfaites, mais en 1919, elles se sont littéralement transformées en guerre. En juin, les partisans anarchistes italiens de Luigi Galleani ont fait exploser des bombes dans huit villes du pays, visant des juges, des fonctionnaires de l’immigration et des avocats.

Heureusement, personne n’a été blessé, mais la nation s’est retrouvée saisie par la peur d’être à la veille d’une révolution à la russe et d’une guerre civile. L’une des victimes prévues de ces attentats, l’avocat Alexander Mitchell Palmer, a déclaré au Congrès que les révolutionnaires étaient prêts à « se lever et à détruire le gouvernement d’un seul coup ».

Alexander Mitchell Palmer

C’est Palmer, avec son assistant, le futur premier directeur du FBI, John Edgar Hoover, qui a par conséquent organisé les Palmer Raids, une série d’arrestations d’anarchistes et de militants radicaux de gauche. Comme la plus grande partie de ces derniers étaient des immigrants d’Europe occidentale et orientale, le gouvernement a alors choisi d’expulser ces non-citoyens du sol américain.

« Arche soviétique »

Le 21 décembre 1919, 249 radicaux arrêtés ont ainsi été embarqués à bord de l’USAT Buford dans le port de New York et envoyés en secret en Russie comme « cadeau de Noël de l’Amérique à Lénine et Trotski ». Les familles des déportés n’ont été informées de l’expulsion de leurs proches qu’après le départ du navire.

La presse était en liesse. C’est d’ailleurs elle qui a donné au bateau son surnom biblique : « Tout comme le départ de l’Arche que Noé a construite a été un gage pour la préservation de la race humaine, celui de l’Arche soviétique est un gage pour la préservation de l’Amérique », a publié le New York Evening Journal.

Le Saturday Evening Post partageait les mêmes sentiments : « Le Mayflower a amené les premiers bâtisseurs dans ce pays, le Buford a emporté les premiers destructeurs », pouvait-on lire dans ses pages.

Vers la Russie soviétique

Les États-Unis et la Russie soviétique n’entretenant alors pas de relations diplomatiques, le navire a été envoyé en Finlande. Les Soviétiques ont cependant été informés de son voyage et ont attendu avec impatience d’accueillir les honorables invités, et notamment les leaders et idéologues anarchistes Alexander Berkman et Emma Goldman, cette dernière que Hoover qualifiait de « femme la plus dangereuse d’Amérique ».

Goldman, aussi connue sous le nom de « Emma la Rouge », a témoigné : « Pendant 28 jours, nous avons été prisonniers. Des sentinelles aux portes de notre cabine jour et nuit, des sentinelles sur le pont pendant l’heure où nous étions autorisés quotidiennement à respirer l’air frais. Nos camarades hommes étaient enfermés dans des quartiers sombres et humides, misérablement nourris, nous tous dans l’ignorance totale de la direction que nous prenions. Pourtant, notre esprit était à la hauteur de la Russie, libre, la nouvelle Russie était devant nous ».

Le navire a finalement accosté en Finlande, où les passagers de l’Arche ont été escortés par l’armée finlandaise jusqu’à la frontière soviétique. La plupart d’entre eux étaient nés dans l’Empire russe, avaient combattu le tsarisme et été contraints de quitter le pays. À présent, très inspirés, ils espéraient rester en terres soviétiques pour toujours. Cependant, la réalité s’est avérée moins brillante qu’ils ne l’avaient prévu.

Désillusions

Chaleureusement accueillis par les bolcheviks, les passagers de l’Arche soviétique ont donc commencé à se faire une place dans la société soviétique. Le sort de la plupart d’entre eux reste inconnu, mais les chemins empruntés par les figures clefs ont été documentés.

Emma Goldman et Alexander Berkman ont ainsi de leur côté voyagé à travers le pays, rencontrant Lénine, des bolcheviks influents et des citoyens ordinaires sur leur route. Or, la désillusion les a rapidement gagnés face au spectacle s’offrant à eux. Horrifié par les actions de la Tchéka, cette police politique tristement célèbre, Berkman a écrit dans son livre La Tragédie russe : « De défenseur souhaité de la Révolution, la Tchéka est devenue l’organisation la plus redoutée, dont l’injustice et la cruauté répandent la terreur dans tout le pays ».

« J’ai trouvé la réalité en Russie grotesque, totalement différente du grand idéal qui m’avait porté sur la crête des hauts espoirs au pays de la promesse, a quant à elle certifié Emma Goldman dans Ma Désillusion en RussieJ’ai vu devant moi l’État bolchévique, formidable, écrasant tout effort révolutionnaire constructif, supprimant, rabaissant et désintégrant tout ».

La goutte de trop a  alors été la répression de la révolte des marins de Kronstadt en 1921, « la fierté et la gloire de la Révolution » comme les appelait pourtant Trotski. Les matelots exigeaient la fin de la dictature bolchévique et le rétablissement des libertés politiques pour tous les mouvements socialistes du pays.

Peu après la répression brutale de cette rébellion, Goldman et Berkman ont quitté le pays, pour ne jamais y retourner.

Martyr soviétique

Peter Bianki

Cependant, tous les passagers de l’Arche soviétique n’ont pas été désabusés par leur nouvelle patrie. Peter Bianki, dirigeant de l’autrefois puissante Union des travailleurs russes aux États-Unis, a su parfaitement s’y intégrer.

Il s’est immédiatement lancé dans toutes sortes de travaux pour la République soviétique : il a contribué à la restauration du système de transports en Sibérie, qui avait été endommagé durant la guerre civile, et a servi comme fonctionnaire du gouvernement municipal à Petrograd (ancien nom de Saint-Pétersbourg) et même comme commissaire adjoint à bord d’un navire hôpital en mer Baltique.

Le 10 mars 1930, Peter Bianki et dix autres militants et responsables du Parti communiste ont été tués au cours de l’un des soulèvements antisoviétiques survenus dans la région de l’Altaï. Tous ont alors été proclamés martyrs soviétiques.

source:https://fr.rbth.com/histoire/83602-etats-unis-deportation-radicaux-urss

https://reseauinternational.net/quand-les-etats-unis-deportaient-leurs-radicaux-vers-la-russie-sovietique/

Une dent humaine vieille d’environ 550.000 ans découverte à Tautavel

 

Incroyable découverte à Tautavel dans les Pyrénées-Orientales. Ou comment une dent peut changer le cours de la préhistoire. Un reste humain 100.000 ans plus vieux que l’Homme de Tautavel vient d’être mis au jour. Une dent qui bouleverse les connaissances sur l’être humain.

Cette dent est le reste humain le plus ancien de France. L’incisive avoisinerait les 550.000 ans. Soit 100.000 ans de plus que l’homme de Tautavel.

Ce sont des étudiants en archéologie qui ont fait la découverte. Ils sont inscrits au chantier de fouilles de la Caune de l’Arago à Tautavel, au Nord-ouest de Perpignan.

Ce vestige est rare en Europe. Il va permettre de mieux connaître les habitants précédents l’Homme de Néandertal.

Le site préhistorique de Tautavel n’a pas fini de livrer tous ces secrets. Depuis 51 ans, les fouilles organisées tous les ans ont permis la découverte de 600.000 vestiges du quotidien de nos ancêtres.

Source

https://www.fdesouche.com/2015/07/28/une-dent-humaine-vieille-denviron-550-000-ans-decouverte-tautavel/

mercredi 15 mai 2024

L’agriculture pourrait avoir été inventée bien plus tôt que les chercheurs ne le pensaient

 

épis d'orge

C’est sur les rives du lac de Tibériade, en Galilée, dans le nord d’Israël, que les hommes auraient, pour la première fois, tenté de cultiver des céréales sauvages il y a 23.000 ans… soit 11.000 ans plus tôt que ne le pensaient jusqu’à lors les archéologues !

Un bon impressionnant dans le temps qui fait reculer de façon spectaculaire l’apparition de l’agriculture… et qui vaudra sans doute la révision de tous les manuels de préhistoire si cette découverte était confirmée.

Le Croissant Fertile au Moyen Orient, a toujours été considéré comme le “berceau de la civilisation”. C’est là en effet, au Levant, quelque part entre l’actuelle Turquie, la Syrie, l’Irak et Israël que nos ancêtres chasseurs-cueilleurs se sont sédentarisés et où sont apparues les premières grandes communautés agricoles, qui ont conduit à ce que les chercheurs appellent la “révolution néolithique” il y a environ 12.000 ans. Mais en fouillant un ancien campement préhistorique de chasseurs-cueilleurs-pécheurs (Ohalo II), un groupe d’archéologues et de botanistes des universités de Bar-Ilan, Haïfa, Tel-Aviv, Ben Gourion (Israël) et de Harvard (Etats-Unis) ont découvert des vestiges d’orge et de blé cultivés il y a 23 000 ans, comme le rapporte la revue PLOS One. […]

Sciences et Avenir

https://www.fdesouche.com/2015/07/29/lagriculture-pourrait-avoir-ete-inventee-bien-plus-tot-que-les-chercheurs-ne-le-pensaient/

L’Allemagne vaincue fut pillée par les alliés

 

C’est seulement maintenant que la vraie histoire peut s’affranchir de la censure de presse :

« Après la reddition inconditionnelle de l’Allemagne, son pillage restera dans l’histoire parmi les épisodes les plus monstrueux des temps modernes. Sa ruine extrême défie toute description et son ampleur défie toute censure. »
– Ralph F. Keeling, Gruesome Harvest, 1947. Institute of American Economics.

Ralph Franklin Keeling de l’Institute of American Economics ne mâchait pas ses mots : « À notre arrivée, les Allemands étaient très anticommunistes ; depuis, ils ont commencé à fuir nos quartiers et à aller en Russie où ils étaient accueillis dans le parti communiste et même dans l’armée rouge, d’où ils pourraient un jour prendre leur revanche sur nous. »

Dans le Reich, l’élégance et la mode étaient de classe mondiale

La presse dissimula l’ampleur du pillage de l’Allemagne vaincue par les Alliés. Au cours de leur conquête, les richesses de l’Allemagne furent les premières à être dérobées. Toutes les maisons, tous les appartements furent visités, fouillés et dépouillés de tout bien transportable ayant de la valeur ; argenterie, objets d’art, vêtements, appareils ménagers et argent.

Dans le Reich hitlérien, l’élégance et la classe égalaient celles de Paris

Réserves, magasins et entrepôts furent pillés. Dans les fermes, les animaux, les machines, les stocks de semences, de fourrage, de vin et de produits alimentaires, furent enlevés. Les téléphones furent pris et le matériel télégraphique démonté. Des voitures, des camions et même le matériel des pompiers furent saisis. Les troupes étasuniennes, russes et britanniques se retrouvèrent plongées dans les vestiges d’une qualité d’existence dont la plupart ne pouvaient que rêver.

En Allemagne hitlérienne, l’élégance de l’innovation et de l’ingénierie était de classe mondiale

William H. G. Stoneman, correspondant à l’étranger du Chicago Daily News, mai 1945 :

« Pour des millions de dollars de choses rares, allant des lentilles complexes de Zeiss, au beurre et au fromage, en passant par les automobiles coûteuses, ont été détruits parce que l’armée n’a pas organisé de système de récupération du matériel précieux de l’ennemi. » Le terme ‘récupération’ est l’euphémisme de pillage.

Les réalisations du Reich ne furent jamais égalées dans les décennies qui suivirent

Il décrivit ensuite, éparpillés un peu partout, pour des millions de dollars de biens pillés. Ne pouvant tout simplement pas emporter tout ce qu’elles volaient, les troupes vandalisaient le surplus et le laissaient se dégrader. On estime que la valeur des biens pillés par les armées alliées se chiffra à des centaines de millions de dollars, et que « cela priva la population civile allemande du confort et des nécessités dont elle avait tant besoin. »

En Allemagne hitlérienne, le niveau de vie incomparable était inconnu ailleurs

Dans une démonstration de chutzpah à couper le souffle, les Soviétiques se plaignaient que,

« Les fonctionnaires étasuniens volaient les équipements d’usines situées dans un secteur réservé aux expéditions vers la Russie, et profitaient de leur vente à des pays étrangers. »

Le Sunday Tribune de Chicago, qui était à l’époque bien plus honnête que la presse d’aujourd’hui, était accablant :

« Aucune mesure efficace n’a été prise pendant la guerre, pour décourager les armées d’invasion de piller. Sous des euphémismes du genre « collecte de souvenirs, » piller est toléré.

Dans le Reich, la qualité de la vie était la meilleure du monde

Plus de 200 chefs-d’œuvre d’art allemand furent pillés par les l’armée étasunienne, et ils sont toujours gardés en lieu sûr aux États-Unis. Les Britanniques étaient aussi des pillards :

« Les Britanniques semblent être partout quand il y a des informations scientifiques ou industrielles à glaner. »

Pendant le Reich, les Allemands avaient une vie enviable

Allant de pair avec le pillage, les moyens de commercer de l’Allemagne furent supprimés, et toute la production cessa : construction navale, fabrication et exploitation d’aéronefs, roulements à billes et à rouleaux coniques, toutes les machines-outils lourdes, matériels lourds, aluminium, magnésium, béryllium, vanadium, matières radioactives, peroxyde d’hydrogène, huiles synthétiques, essence, ammoniac.

D’après Ralph F. Keeling :

« La science de l’Allemagne est détruite et, avec elle sa capacité à concurrencer commercialement les vainqueurs de la guerre. »

Il poursuit :

« Nous avons même réussi à enlever un grand nombre de personnes de la zone Ouest des Russes quand nous sommes partis pour leur laisser prendre le relais. En conséquence, nous disposons maintenant de centaines de scientifiques allemands, qui constituent sans aucun doute l’une des conquêtes les plus bénéfiques prises au Reich déchu. 

« Le secrétaire d’État adjoint, William L. Clayton, était tout aussi spontané en juin 1945 : ‘Nous avons l’intention d’assurer la divulgation complète de toutes les technologies et inventions allemandes existantes, au profit des Nations Unies’ (sic). »

Dans le Reich, la vie était exceptionnelle

La politique isolationniste d’avant-guerre des États-Unis prit fin. En 1945, Winston Churchill, premier ministre non élu de la Grande-Bretagne en faillite, avait placé une grande partie des actifs de l’empire britannique auprès des prêteurs sur gages de Wall Street. Développés par la guerre, les États-Unis, désormais expansionnistes, durent capitaliser sur leurs gains mal acquis pendant les 75 années suivantes.

Dans le Reich, le style de vie était sans égal

Nick Cook, consultant en aérospatiale pour le journal Jane’s Defence Weekly, écrivait dans le Daily Mail du 19 août 2001 :

« Une grande partie de l’expertise (étasunienne) en matière d’antigravité, remontait à des décennies et plus particulièrement à l’Allemagne national-socialiste. La plupart des projets d’ingénierie du cabinet Skunk Works (de Lockheed) sont issus à la base de la technologie et de l’expertise allemandes pillées par les Alliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale. L’Allemagne était un trésor de technologies attractives, allant de l’armement à l’électronique, en passant par les textiles et la médecine. 

« Le Britannique Ian Fleming, qui allait plus tard écrire les romans de James Bond, organisa ce qui était pratiquement une armée privée chargée du ‘pillage de la technologie’. Toutefois, les Britanniques n’étaient pas préparés à tirer parti des opportunités qui leur étaient offertes. Plus ingénieux (rapaces), les Étasuniens ont simplement déménagé les dossiers de centaines de milliers de brevets et les ont emportés chez eux. Selon l’US Office of Technical Services, l’organisme chargé de veiller à ce que la technologie allemande intègre rapidement l’industrie des États-Unis, les documents renfermaient une richesse matérielle représentant selon toute vraisemblance, pratiquement tous les secrets scientifiques, industriels et militaires de l’Allemagne nazie. »

Par rapport à la dépression britannique, étasunienne et soviétique, le Reich était épanoui

En vertu de la clause ‘réparations’, des millions d’Allemands furent envoyés dans les goulags soviétiques pour servir d’esclaves. La plupart de ces malheureux, femmes et enfants inclus, furent enfermés dans des wagons plombés de fabrication étasunienne, et expédiés grâce à une infrastructure ferroviaire construite par des esclaves avec des matériels de fabrication occidentale.

D’après Ralph Keeling :

« À Potsdam, la part du lion des réparations fut attribuée à la Russie. Elle devait obtenir sa propre zone (Allemagne de l’Est, Berlin-Est) plus 25% des autres zones. »

La valeur des équipements industriels bombardés et défoncés en Allemagne, fut évaluée à environ 5 à 10 milliards de dollars ; la moitié de ceux-ci étaient dans la zone russe et constituait désormais le ‘droit de butin’ de l’Union soviétique. Il fut convenu que 40% de ceux-ci pouvaient être transféré en URSS. Trois cent dix usines furent démantelées et donc enlevées.

Mercedes-Benz T80 ; musée de Stuttgart, dans le lander allemand de Bade-Wurtemberg. Approuvé officiellement par Adolf Hitler (fan de voitures de course), ce projet fut lancé en 1937, à l’apogée de la puissance du troisième Reich nazi. Le Dr Ferdinand Porsche, concepteur d’automobiles, visait pour la première fois la vitesse de 550 km/h, mais après les courses gagnées en 1938 et 1939 par George Eyston et John Cobb, la vitesse visée fut portée à 600 km/h.

Et ils partirent :

« Six navires transportèrent le matériel de valeur du chantier naval Deschmag, la plus grande entreprise de construction navale d’Allemagne. Vingt chargements de machines et d’outils d’une valeur de cinq millions de dollars, représentant la moitié de la plus grande fabrique de roulement à billes d’Allemagne, l’usine Gendorf Amorgana Chemical d’une valeur de dix millions de dollars, ainsi que la vaste usine souterraine de moteurs d’avions de Daimler-Benz. »

Selon Edwin W. Pauley, Commissaire aux réparations, les États-Unis avaient réservé 144 usines pour la Russie. Un grand nombre des principaux producteurs de biens civils allemands furent démantelés et expédiés à l’Est. Parmi eux, les deux plus grandes usines, les plus grandes raffineries de sucre, les plus grandes minoteries d’Europe, les grandes fabriques de soie Bemberg, célèbres pour leur bonneterie et leur lingerie, et les bureaux de Zeiss Optical à Jena. Toutes les voies ferrées secondaires furent démantelées et les locomotives 100% électriques enlevées. Deux cents usines majeures furent mises sous contrôle direct des Russes, avec leur main-d’œuvre de 1 300 000 employés allemands au salaire minimum vital, les bénéfices allant à l’URSS. »

Le 1er mai au village dans les années 130 en Allemagne. Architecture du IIIe Reich d’Adolf Hitler, à Deutschland Ostmark

« La Russie a hâte d’obtenir autant de butin que possible pour assurer la réussite de son plan quinquennal et, en fin de compte, afin d’absorber le Reich au sein de l’Union Soviétique. » 

« Vorace de butin, la France était impatiente de détruire à jamais l’Allemagne. Elle voulait se débarrasser de sa concurrente commerciale, tout en la conservant comme marché pour les produits britanniques, » écrivait Ralph Franklin Keeling. Il ajouta que « les ressortissants allemands dans les pays d’Amérique latine, devaient être capturés et envoyés en Europe pour servir d’esclaves. »

Le pillage du Reich vaincu s’étendit au-delà des frontières allemandes : la Suisse, la Suède, l’Espagne et d’autres pays furent contraints de remettre aux États-Unis tous les actifs, investissements et propriétés allemands. Dans ce qui équivalait à la notice nécrologique d’un rival commercial d’autrefois, Keeling écrivit gravement :

« Les priver de leur commerce extérieur et les empêcher d’exporter les produits manufacturés, équivalait aussi à prononcer la peine de mort contre le peuple allemand. »

Mike Walsh

Original : europeansworldwide.wordpress.com/2019/09/20/the-allied-sacking-of-defeated-germany/

Traduction Petrus Lombard

https://reseauinternational.net/lallemagne-vaincue-fut-pillee-par-les-allies/